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Critiques de Giani Stuparich (14)
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L'île

Comment dire, quand dire, que dire à un être aimé qui irrésistiblement s'en va et que l'on voit glisser doucement vers une mort déjà lisible dans son visage, dans ses gestes, dans ses yeux?



Ce court récit ou cette longue nouvelle, ce "racconto lungo" comme disent les Italiens, s'il m'a fort touchée, ne donne aucune réponse.



Un père atteint d'une tumeur inopérable à l'oesophage emmène son fils dans l'île istrienne de ses origines, au large de Trieste, pour passer avec lui quelques jours qui seront sans doute les derniers.



Pas de pathos, malgré la situation tragique: une torpeur insidieuse se glisse dans ces heures précieuses qui les étire infiniment, comme pour en jouir encore.



Chaque détail de vie prend le relief d'un événement majeur: le fils a pris un bain de vagues sur une côte dangereuse infestée de requins, le père a pris un bar énorme, leur hôtesse, une vieille paysanne liée à la famille, leur a préparé un succulent repas.. autant de petits faits qui se dressent comme des remparts contre la présence menaçante de la mort et semblent la tenir en respect.



Mais, lentement, à mesure que s'étrangle, au propre et au figuré, la voix du père, pointe chez son fils, comme une vrille, un terrible sentiment d'urgence: il faut parler, aborder l'angoisse ultime. A moins que le désir secret du mourant soit que son fils continue à participer à la comédie?



Magnifique récit, qui évite tous les pièges et toutes les réponses faciles, écrit dans une langue classique, pleine de retenue et de sobriété. Giani Stuparich au sommet de son art!



Tous ceux qui ont accompagné un très proche dans ce dernier bout de route, où la parole est tellement chargée de sens et d'émotions qu'elle en devient impossible, ont senti l'étranglement du fils devant celui du père.



Ou celui de la fille...

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Trieste dans mes souvenirs

J'aime lire comme on flâne dans une ville inconnue: en allant de place en ruelle, de bistrot en église, de parc en musée. Sans prescription de tour operator, sans challenge touristique. En liberté,  toute à ma musardise...



 Pour le flâneur citadin (ou la flâneuse) ,  s'il se perd parfois, peu à peu se dessine "la forme d'une ville" dont la projection est celle d'une carte de ses émotions,  un journal patient de sa  connaissance. Ainsi s'élabore  une topographie un peu erratique qui est celle de ses trajets, de ses tâtonnements. Mais une ville découverte comme cela est vraiment sienne.



Non, pas Sienne, ici, mais Trieste!



Trieste est depuis quelque temps mon fil rouge, et tandis que je navigue d'un îlot à un autre, d'un auteur à un autre, d'un livre à un autre, la carte marine de la littérature triestine se colore et se complète peu à  peu. J'ai d'énormes lacunes -lagunes?- et je navigue à vue, mais je m'en moque: çà et là maintenant des amis me font signe.



Scipio Slataper, le blond et flamboyant poète du Carso, disparu dans la tourmente de la guerre de 14,  est célébré avec regret et tendresse par son ami Giani Stuparich, le modeste et bouleversant auteur de L'Isola ou de Un anno di scuola,   qui va parfois rejoindre, dans sa librairie de livres anciens, les jours où il est d'humeur abordable, l'ombrageux et mordant Umberto  Saba...



"Trieste dans mes souvenirs"  est un peu la carte marine qui manquait à  ma navigation flibustière.



Stuparich avec précision et pudeur y fait revivre sa ville, ses amis, sa jeunesse.



Une jeunesse irrédentiste, passionnément italienne, farouchement anti - habsbourgeoise et pourtant slavophile, socialiste de la premiere heure et résolument antifasciste-jusqu'à risquer la censure et la prison pour avoir, comme Stuparich, utilisé  le "Lei" et non le "voi" comme "vous " de politesse, Lei , qui, sans majuscule, veut aussi dire "elle", étant jugé effeminé par les machos en chemise noire! 



Une jeunesse marquée par les lois raciales -la plupart de ces grands écrivains triestins sont juifs, souvent non pratiquants ou  issus de mariages mixtes et parfois convertis.. .mais Hitler ne fait pas dans le distinguo...



 Une jeunesse follement amoureuse de sa ville, de son cosmopolitisme généreux et de sa sauvagerie naturelle, entre mer et montagne -"Il mio  Carso", justement!-  , entre ciel - je devrais dire vent, la terrible "bora"!- et mer -  l'Adriatique orientale et slave.



Une jeunesse éprise de sa culture et de sa langue, toutes deux italiennes et fières de l'être. ..mais si souvent brimées, censurées, jugulées...



Revivent sous sa plume les lieux de rencontre, les cafés- le célèbre café Garibaldi!- , les lycées- la pépinière du lycée Dante !- ,  les bibliothèques, les salles de rédaction...



Et reprennent voix et chair ces "amis d'autrefois" qu'il avait "de si près tenus et tant aimés " et qu'un vent qui n'était pas seulement la bora a emportés. ..Carlo, Scipio, Italo, Umberto et tant d'autres...



Stuparich se livre aussi et raconte la genèse de ses oeuvres qu'il passe au fil d'une auto -critique sans complaisance - et toujours avec une extrême modestie.  Il évoque son arrestation quand Trieste tombe sous la férule nazie, ses affres d'écrivain, ses fidélités amicales, et il fait,  de tous ses frères en écriture, des croquis vivants, sensibles et jamais flagorneurs.

 

Ses souvenirs de Trieste deviennent nôtres,  comme nous  devient étrangement familière cette Trieste d'autrefois, aujourd'hui disparue, détruite, oubliée.



C'est là pourtant que je déambule ,  dans cette Trieste littéraire, cette ville fantôme,   et ma balade a tant de charmes que ce serait dommage de ne pas les partager...



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Un anno di scuola

Je ne suis jamais allée à  Trieste, mais depuis ma lecture de Magris, je rêve de cette Vienne échouée sur l'Adriatique, un peu habsbourgeoise, un peu italienne, un peu slave.



Ville de confins, de cafés, de lagunes, de môles  et de montagnes.



Ville orientale et port cosmopolite,qui  a su attirer des professeurs comme Joyce et nombre de juifs chassés par l'antisémitisme des pays balkaniques -  pôle culturel  dont l'eclat un peu assourdi semble un dernier scintillement de ces brillantes cités de la Mitteleuropa que les guerres et les divisions ethniques ont éteintes.



Cette Trieste fascinante a produit d'excellents écrivains  - Svevo, Magris, Slataper, Saba, pour ne citer que les plus connus- mais je ne connaissais pas Giani Stuparich, qui y est né,  y a suivi ses études au "ginnasio" Dante Alighieri, et y a connu, à  19 ans, sa première grande passion pour Maria Prebil- qui brisa aussi le coeur de son meilleur ami, Alberto Spaini, un des premiers traducteurs de Kafka.



Du subtil équilibre entre matière autobiographique et  transmutation  poétique , naît "Un anno di scuola", qui sera publié pour la première fois dans  le volume "Racconti", en 1929.



Une longue nouvelle, ou un court récit, comme on voudra.



Une belle jeune fille débarque en huitième année de "ginnasio", juste avant l'université,  dans une classe constituée uniquement de garçons. Voilà le sujet.



Tout Trieste se retrouve dans ce récit- microcosme : la folie slave, la gravité germanique, l'élégance italienne.



Et Edda Marty, la belle héroïne,  ravageuse involontaire de tous ces coeurs masculins par  trop inflammables, est comme une vivante allégorie de la ville : brillante, intelligente, passionnément indépendante et désespérément romantique.



Un an, un lieu, un amour: trois unités pour cette tragédie tempérée par le recours à la distanciation romanesque -pas de "je", mais , derrière la froideur de la troisième personne, on devine un point de vue privilégié, celui de l'auteur,   dans ce jeune Antero - anti-héros ou anti Éros?- dévoré de désir  et d'orgueil face à  la belle Edda qui partage ses sentiments mais qui est trop sollicitée pour vivre paisiblement la douceur d'un premier amour réciproque.



Dans cette ville provinciale, allanguie le long de la mer,  où  Edda regrette Vienne et ses trépidations,  que de tumultes pourtant, que de précipices, de naufrages, de morts!



Car la mort danse avec l'amour son pas de deux.



Dans la fraîcheur humide de l'air salin, tousse , s'etiole et meurt la soeur chérie d'Edda, et la neige glacée, les lacs gelés , les brusques orages, les ponts, les môles sont autant d'ouvertures béantes sur la houle instable des sentiments, sur les lames perfides du désir , sur le naufrage des ambitions, sur les tentations du suicide...



Et quelle langue magique!  Stuparich a des accents proustiens quand il évoque la jalousie, la possession, le désir. Il a aussi la même ironie parfois, devant ces jeunes gens fougueux et fragiles qui jettent le bébé avec l'eau du bain...



Et on pense à Ibsen aussi dans ces " solutions"  extrêmes, masochistes, qui font encore plus souffrir que le mal qu'elles prétendent guérir.



Le dangereux poison de la tristesse et la torture du désir inassouvi sont mis à distance par le côté potache et farcesque de cette fin d' année estudiantine, qui s'achève dans les rires, les blagues, et ...sous un déluge de grêle !



Mais aussi dans l'indépendance chèrement conquise de tous les protagonistes qui prennent chacun leur propre route, leurs lauriers sous le bras.



Malgré les lazzi, on apprend, incidemment, que la belle Edda, prise de congestion, a failli mourir, et qu' Antero, embourgeoisé et dans les jupes de sa mamma - une "Anti-Eros" incontestable!- gardera toujours de cette année scolaire, comme dans la chanson le Temps des Cerises, "une plaie ouverte"...



Tiens, les cerises...comme celles qui ornent le chapeau de paille d'Edda...



Un enchantement. Parfois bien mélancolique, mais un enchantement quand même!
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L'île

Un père condamné par une tumeur demande à son fils de l'accompagner pour une quinzaine de jours sur l'île de ses origines,Lussimpiccolo,au large de l'Istrie.Ce séjour sera loin d'être une sinécure ....

Ce court récit d'inspiration autobiographique ,avec sa prose rudimentaire reste un brin superficiel.Oui,le fils souffre de voir son père mourir,oui, le père fait de son mieux pour ignorer sa maladie fatale,sans issu,mais trop de non-dits en font un récit trop silencieux,dont le style sobre en rajoute.

J'espérais lire un livre dans la veine de "La maison des autres" de Silvio D'Arzo,un petit bijou de littérature ,que j'adore,je suis un tout petit peu déçue.
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Femmes dans la vie de Stéfano Premuda

Huit nouvelles, huit rencontres féminines, huit étapes dans l'éducation sentimentale d'un enfant, d'un garcon, d'un adolescent, d'un jeune homme, d'un homme jeune, d'un homme fait, d'un homme dans la force de l'âge puis d'un homme que l'âge devrait avoir rendu plus fort..



Huit facettes d'un " personnage manqué" comme dit Stuparich lui-même, un personnage- narrateur, un" je" qui ressemble à l'auteur, à la fois très loin et très proche, comme un double fantasmé.



Huit portraits de femmes- la tante éveilleuse de désir, la vraie allumeuse sous le garçon manqué , l'amie apaisée sous la femme perdue, celle qu'on n'a pas su prendre, celle qu'on n'aurait peut-être pas dû prendre, celle qu'on reconnaît sans la retrouver, la femme, rompue, du malheur, et celle, pas si tranquille, du bonheur conjugal.



Et à travers le prisme de ce miroir à huit facettes, se dessine peu à peu l'autoportrait du Narrateur, mis à l'épreuve d'un " éternel féminin" , si divers, si troublant, si énigmatique qu'il le renvoie- parfois cruellement - à son égoïsme, à sa soif de pouvoir, à la tyrannie du désir et à celle de son imagination, à ses carences affectives, à sa difficulté de communiquer, à sa jalousie, à sa naïveté, à sa maladresse, à sa sensibilité à fleur de peau .



Joliment construit- la chronologie permet de mesurer l'évolution d'une éducation sentimentale qui ne semble pas avoir de fin- , finement analysé, avec ce mélange de cruauté et de tendresse qui fait le ton de Giani Stuparich, voici un recueil de nouvelles tout en subtilité que j'ai lu avec délices .



En trame de fond, la belle Trieste, avec ses rues, ses vents, ses plages et ses îles. Et ses belles triestines, si particulières, si franches, si étonnantes, si attachantes...



C'est dire si je vous recommande cette échappée douce-amère au pays des amours perdues et des amoureuses retrouvées..à moins que ce ne soit le contraire...
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L'île

Un fils quitte les montagnes dans lesquelles il vit depuis des années pour répondre à l'appel de son père malade.

Tous deux vont faire un voyage ensemble dans l'île, leur île que le père avait craint ne plus revoir.

Ils vont vivre quelques jours, les derniers jours du père.



Un tout petit livre, 81 pages simples, délicates et très belles.
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Une année d'école

Ce tout petit roman, ou longue nouvelle, se passe au début du XXe siècle, à Trieste, dans un lycée de garçons où pour la première fois, une fille est admise. Dès lors, les relations se redéfinissent, chacun se trouvant attiré dans son orbite, comme des papillons de nuit autour d'une flamme. Solaire, lumineuse, elle n'en demeure pas moins différente d'eux et chacun projette son ombre sur elle, l'enveloppant de mystère. La publication originale est de 1929, le texte est fin et ciselé, et pourtant, la femme est bien évidemment considérée comme une fauteuse de troubles, même si c'est uniquement dans les yeux des garçons. Edda se veut libre et émancipée, l'égale, par les études, de ses camarades masculins, quand eux ne font que se demander qui elle épousera.
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L'île

J’ai lu « l’île ».

C’est un roman court pour décrire un moment court de la vie : le dernier voyage d’un fils et de son père mourant d’un cancer, sur l’île d’origine des deux hommes.

Ce sont les mots qui ne sortent pas et l’angoisse impuissante du fils qui plient devant l’évident bonheur – si le mot peut s’employer ici- du père qui plonge comme un dernier souhait dans les lieux et les souvenirs de sa jeunesse. Juste être là, quel qu’en soit le prix.

Au-delà de cette description sensible, l’intérêt et la réussite du roman s’arrête un peu vite à mon goût. Il n’y a pas de chair autour du récit. Les lieux et les moments sont peu réels. On a du mal à vivre avec eux ces instants, à cause de l’abstraction des descriptions : voir depuis le bateau quasiment les détails d’une maison délabrée ; se retrouver dans un salon alors qu’on a pas vu les voyageurs débarquer… autant d’ellipses qui placent le roman à mi-parcours entre une véritable histoire et l’incarnation d’une idée.

Se lit avec plaisir mais laisse sur sa faim. On attend plus.
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L'île

Entre ciel et mer, un père malade et son fils s'interrogent à mots couverts sur la naissance et la mort, avec la pudeur de l'amour. Le fils adulte est parti depuis longtemps pour la montagne, il revient accompagner son père malade sur son île natale au large de l’Istrie.



Ce livre fait partie de ces textes puissants qui vous coupent le souffle par la magnificence des mots et de l’écriture. Des mots choisis avec précision portés par une écriture épurée où chaque mot se dévoile majestueusement.

Les souvenirs, la dignité du père, les interrogations de ces deux personnes sur la vie et la mort sont tout simplement beaux et justes.

L’amour d’un père, celui du fils sont décrits tout en pudeur, de cette pudeur qui renforce la beauté des sentiments.



Certains diront que 89 pages c’est court. Eh bien non, nul besoin d'en rajouter quand tout est dit avec les mots justes qui vous balaient et vous foudroient d’émotions.



Impossible pour moi de vous mettre un extrait, je vous citerai le livre en entier...
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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L'île

Ce roman de Stuparich m’a été soufflé par Claude et je lui dis un grand merci car j’ai pris un très grand plaisir à cette lecture.

L'Ile est un court récit qui évoque la relation entre un père malade et son fils. Ils sont venus sur l'île de Lussinpiccolo, juste en face de Trieste, pour passer pour la dernière fois quelques jours ensemble.

Ce voyage c’est le père qui le souhaite, il veut retourner sur son île natale « s’installer les jambes pendantes sur la jetée et oublier le monde » et surtout partager encore quelques moments avec son fils. Le fils a quitté la côte Triestine depuis longtemps, il préfère la montagne, il vit loin.

Giani Stuparich sait à merveille évoqué cette inversion constante et parfois insupportable : enfant et parent échangeant leurs rôles, l’enfant devenant celui qui protège, le père celui qui a besoin d’aide.

Il écrit un récit lent, poignant, épuré, limpide et sobre. Un chef d’oeuvre de la littérature italienne à découvrir.

Il y a beaucoup de similitudes entre ce roman et celui d’Arzo Maison des autres que j’ai lu très récemment mais aussi avec le beau roman de Anna Luisa Pignatelli Noir toscan qui a concouru pour le Fémina étranger.

Le fils a longtemps regardé son père comme un héros distant et intouchable « Le visage lumineux, la voix retentissante, avec des manières de conquérant. » Mais le père a vieilli, il est malade et maintenant « ses épaules semblaient veiller à maintenir son corps qui se serait affaissé sans la ferme volonté qui le dominait encore. »

Le père lui regarde son fils avec affection « il le voyait suivre sa route d’un pas assuré, et il en était fier. »

Chacun d’eux fait un voyage vers l’autre, les souvenirs partagés, les silences, les gestes simples, les objets, le père qui clot ainsi son existence et le fils qui lui ne fait qu’entamer le voyage.

L’auteur écrit que l’homme né sur une île est fait pour « courir le monde et ne revenir qu’à la dernière extrémité. »




Lien : http://asautsetagambades.hau..
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L'île

Un livre d'un délicatesse rare ...

Le livre d'une vie

Seul roman de cet auteur

2crit tres longtemps apres les faits

Sur la retenue

Sans pathos .

Dans la difficile amnésie de la deportation massive des Juifs de Thessalonique

Les amours debutantes ...

toute en délicatesse

Une bulle de beauté.
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L'île

Petit récit sans prétention, L’île est un texte fort où Giani Stuparich, peut-être, pose les mots qu’il n’a pas pu dire à son père, au moment voulu.



Avec une pudeur touchante, Giani Stuparich nous raconte ce voyage, le voyage que son père voulait refaire, une dernière fois avant de mourir, sur l’île de son enfance. Par petites touches, de grandes scènes se passent et les silences que la narrateurs ne parvient pas à briser sont autant de moment d’amour. Avec élégance et retenue, sans exagération dramatique, Giani Stuparich nous livre un moment unique de vie.



J’ai été touché par l’émotion contenu dans ce petit livre, L’île, car il y a de l’universel entre les lignes, de l’intime et du profond.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/l-ile-g..
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Une année d'école

J'ai adoré ce roman !

C'est un texte remarquablement bien écrit et d'une étonnante densité.

Le style est très classique et conforme à ce qui se faisait dans les années 30 et cela lui confère un charme fou.

On suit le quotidien d'une bande de lycéens qui vient chambouler l'arrivée d'Eda et la vie du groupe, la manière dont elle en est transformée est merveilleusement bien dépeinte par la plus de Stuparich. Tout est finement observé, bien relaté et on suit avec plaisir les aventures de ces jeunes gens d'un autre temps avec plaisir et intérêt.

C'est un témoignage vivant et moderne d'un passé certes révolu mais qui nous parle d'aujourd'hui malgré tout et c'est là que réside le génie de ce texte !
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Une année d'école

Une année d'école et quelle année !



Edda Marty débarque dans cette classe de garçons. Elle est à la première fille à être dans une classe de garçon.

Dans ce roman, on oscille entre le féminisme et la simple quête de liberté.



Edda veut apprendre et être libre. Le mariage que les femmes doivent avoir pour réussir leurs vies, très peu pour elle.



Edda veut l'indépendance, la réussite par elle même et surtout ne pas être reconnue juste comme une amoureuse. Quand pourtant l'amour frappe à sa porte, le lecteur peut quand même croire que l'amour va être plus fort que ses convictions.



Un roman à lire d'une traite qui recelle une certaine intensité dans l'écriture et dans les sentiments qu'il dégage.
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