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Citations de Günter Grass (223)


L'annexion de l'Alsace-Lorraine ne nous apportera pas la paix, mais la guerre !
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Mais cela ne fait que souligner, parce que rien n'est là pour enjoliver, à quel point est détruite la région côtière de Faro à Lagos. Non seulement le secteur est gâché par les constructions, mais déjà la décrépitude commence : ordures et ferrailles bordent la grand-route.
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C'était le bonheur.Cela ne valait pas mon tambour; ce bonheur n'était qu'un ersatz; le bonheur,ça n'existe peut-être qu'en ersatz;le bonheur succède au bonheur par sédimentation:marbre,grés,grés de l'Elbe,grés du Main,grés du bain,grés du sein,du sien,du nôtre,grés de Kirchheim,bonheur de Grenzheim.
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"Tel est notre sort sur la Terre :
Tout ce qui vit court à sa fin,
Sachez que le mort de son groin,
Boit avec nous dans notre verre
Et mâche avec nous notre pain."
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en l'an quarante sept, comme après vingt-neuf ans de guerre la paix n'était toujours pas faite, la rencontre devait avoir lieu entre Münster et Osnabrück, soit pour remettre en honneur le dernier lien qui restât, la langue commune, soit -ne fût ce que par la bordure - pour tenir sa petite partie dans le concert politique.
Finalement on était qui. Quand tout gisait en ruine, seuls brillaient les mots. Si tous les princes s'étaient ravalés, le crédit échéait aux poètes..
Et ainsi, tant qu'à la fin tout s'accorde, faire naître la compagnie tout ensemble pegnitzienne, fructière et sincère du Sapin et de la Tonnelle de Courges patriotiques
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Je suis le gastéropode civil, humanisé. Mon goût d'aller de l'avant, de rentrer en moi-même, ma tendance à résider, hésiter et adhérer, mon agitation et ma précipitation dans l'ordre du sentiment : pour tout cela je suis gastéropode.
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La veuve riait fréquemment. Un rire précédait et suivait ses phrases avec accent : un rire sans raison, semblait-il, simple avant-goût, simple après coup. Ce rire frisant la stridence plut au veuf, car il y a dans ses papiers : « Comme un coucou. Parfois ça fait peur. Certes, pourtant j'aime l'entendre rire sans lui demander le pourquoi de son hilarité fréquente. Il se peut qu'elle rie de moi, se moque de moi. Mais il me plaît aussi de lui être risible. »
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L'alcool verdâtre, partiellement coagulé, gicla, coula, charriant avec lui sur le linoléum du cabinet ses inclusions pâles, macérées comme par un chagrin corrosif, et remplit les pièces d'une odeur qu'on aurait pu prendre dans ses mains ; si bien que ma mère se trouva mal et que sœur Inge dut ouvrir les fenêtres donnant sur le Brunshöferweg."
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On peut commencer une histoire par le milieu puis, d'une démarche hardie, embrouiller le début et la fin. On peut adopter le genre moderne, effacer les époques et les distances et proclamer ensuite, ou laisser proclamer qu'on a résolu enfin le problème de l'espace-temps.
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Günter Grass
«Le racisme, le manque de tolérance caché sous l'arrogance, les guerres et leurs conséquences marquent l'histoire de nos pays
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Comme si, de Suédois en Français, d'Espagnols en Wallons, il n'y avait pas assez de bouchers étrangers à l'ouvrage dans l'abattoir allemand.
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Seul le haut-allemand devait par affinement devenir l'instrument meilleur afin - ce qu'épée et hallebarde n'avaient pu accomplir - qu'il chassât de la patrie les dominateurs étrangers.
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Une fois par semaine, le jour de visite trouble le calme où je vis derrière les barreaux de métal blanc. Alors viennent ceux qui veulent me sauver, ceux que ça amuse de m’aimer, qui ont besoin de moi pour s’estimer, s’honorer, se connaître eux-mêmes.
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On me jetait des boulettes de papier, mais je ne me retournai même pas ; je trouvais les nuages en route plus esthétiques que le spectacle d’une horde grimaçante de merdeux totalement débondés.
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Avez-vous jamais vu une tribune par-derrière ? On devrait familiariser tous les hommes – simple proposition – avec la vue arrière d’une tribune, avant de les rassembler devant. Quiconque a jamais regardé de dos une tribune, l’a bien regardée, reçoit sur l’heure un signe et devient par là insensible à toute sorcellerie célébrée comme ci ou comme ça sur une tribune. Même remarque pour la vue arrière des autels d’église.
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Maman pensait moins au magasin, plus à la layette de son fils. « Là, je savais bien, dans le fond, que c’était un garçon, même si j’ai dit quelquefois que ça serait une poulette. »
Ainsi je fis prématurément connaissance avec la logique féminine et j’entendis ensuite : « Quand le petit Oscar aura trois ans, il aura un tambour de fer battu. »
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Mais la photo qui est devenue célèbre après la guerre, c'est celle qui montre des femmes et des enfants les mains en l'air. (...) Et au premier plan un mignon petit gamin juif, avec ses chaussettes et sa grande casquette de travers. Vous connaissez sûrement cette photo. Elle a été reproduite des milliers de fois. En Allemagne et à l'étranger. Même sur des couvertures de livres. Un vrai culte, autour de cette photo, et qui dure toujours. Naturellement, sans le nom du photographe, jamais... Ça ne me rapporte pas un pfennig... Pas le moindre mark... Droit d'auteur, tu parles!... Pas le moindre honoraire... J'ai fait le calcul un jour... Si j'avais touché cinquante marks par reproduction, j'aurais sur mon compte, pour cette seule photo.... Non, je n'ai pas tiré un seul coup de feu. Pourtant, toujours en première ligne. Vous connaissez ça. Il n'y a que des photos... Et les légendes manuscrites, naturellement... D'une écriture tout à fait démodée, ancienne... Des documents extrêmement importants, on le sait aujourd'hui...
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Si un jour nous goûtons de l'Enfer, un des tourments les plus recherchés sera d'enfermer ensemble dans une pièce l'homme avec les photos encadrées de ses jours terrestres.
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« Pourquoi M. Gauleiter a-t-il offert en présent le petit chien Prinz à notre Führer ?
- Parce que c'était l'anniversaire du Führer et qu'il avait toujours souhaité avoir un petit chien de notre ville.
- Et pourquoi le petit chien Prinz se trouve-t-il si bien à Obersalzberg qu'il ne regrette plus du tout sa maman chienne ?
- Parce que le Führer aime les chiens et est bon pour les chiens.
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Sous de hautes frondaisons, hêtres et tilleuls qui, affranchis de toutes vicissitudes politiques, laissaient tomber leurs feuilles, et à la vue des deux pierres tombales obliques, la veuve et le veuf étaient d'accord que la foutue politique devait cesser quelque part. "Oui, je dis, s'écria-t-elle, par mort, ennemi cesse d'être ennemi."
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