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Critiques de Herbjørg Wassmo (460)
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Cent ans

Gros coup de coeur sur cette grande fresque familiale et féminine sur fond de Norvège du XIXe, XXe



C'est le genre de roman dans lequel on trouve absolument tout : Un background riche, des personnages bouleversants et si... humains, un style puissant, réaliste et sans fioritures, une construction fine qui fait alterner les époques avec virtuosité... (Et même une belle couverture, que demander de mieux ?)



J'ai été complètement emporté par ces vies de femmes ; Sara Suzanne (L'arrière-grand-mère), et Elida (La grand-mère) en particulier, Hjørdis (La mère) mais personnage mineur, traitée surtout à travers sa mère et sa fille, et la petite dernière, Herborg (La narratrice) qui débute chaque cahier (6 au total)



A travers Sara Susanne et Elida, on est plongé dans l'Histoire et la culture norvégienne. Enrichissant.



Sara Susanne, c'est aussi la vie dans le Nord de la Norvège, l'apprentissage de l'amour, de la vie de couple, de famille... de la vie tout court, mais aussi la rencontre et le mariage avec un homme bon et bègue, une relation forte avec un pasteur...

Elida c'est la vie avec un mari amoureux et malade, la découverte des différences Nord/Sud, et tout un tas d'autres thèmes...



Et au milieu de tout ça des tas d'enfants !



Et finalement, Herborg, la petite fille qui subit sa présence, et nous emporte dans un univers bien différent de ses aïeules... Différent et fort.



Cent ans foisonne de tellement de thèmes et de personnages différents, le style et l'ambiance du livre sont tellement prenants, voilà un livre que j'appelle volontiers un chef-d'oeuvre !
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Cette critique se rapporte aux trois volumes du « Livre de Dina ».



Un livre court (inutilement séparé en trois volumes par les éditions 10/18) et dense, qui suit Dina, depuis son enfance jusqu’à l’âge mûr. D’un caractère bien trempé et faisant fi des conventions sociales, Dina mène sa vie comme bon lui semble, sans pour autant pouvoir s’affranchir des démons de son passé.

Entière, dans l’amour comme dans la haine, Dina est un personnage qui intrigue, et ce dès les premières pages du roman qui s’ouvrent sur la mort de son mari avant de revenir sur l’enfance et la jeunesse de Dina, jusqu’à cette mort tragique (Les limons vides). Les deux tomes suivants se déroulent après cet évènement, et s’attachent à montrer Dina prenant peu à peu et à sa façon toute personnelle les rênes de la grande ferme qui lui revient.

Je ne suis pas certaine d’avoir trouvé le personnage de Dina attachant. Forte femme, certes, mais pas forcément le type de personne avec lequel il fait bon vivre. Mais le livre a ce souffle particulier des romans d’au-delà du cercle arctique, dans ces contrées ou les grosses fermes sont plus des petits villages qui savent vivre en autarcie pendant une bonne partie de l’année, quand ni les bateaux ni le soleil ne pointent leur nez.

Il donne aussi une idée de la force de caractère nécessaire en ces contrées et en ce temps pour vivre sa vie comme on le veut et non comme la petite société autour de soi s’y attend.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Ma critique : Même auteur que "cent ans" Mme Wassmo.

Dina est une femme sauvage et le mot est faible pour elle, vivant au nord de la Norvège.Petite , elle est responsable de la mort de sa mère qu’elle ébouillante accidentellement.Elle deviendra une maîtresse femme qui sera poursuivie par son acte toute sa vie.Une vie éblouissante au milieu du paysage norvégien, sa nuit polaire, ses fjords. Un décor qui pourrait être repoussant , mais l’auteur le peint avec tant d’amour que le lecteur est enivré par ce froid, ces brumes, ces nuits boréales…Un enchantement. C’est le premier tome d’une série, inutile de vous dire que je suis allée jusqu’au bout de cette saga qui au fil des pages vous envoûte tout autant. Nena
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Cent ans

Ma critique : Ecrivain née en Norvège en 1942, elle vit à Hihnöy, une petite île située au nord du Cercle polaire. Cette ancienne institutrice se consacre à la littérature depuis plus de vingt ans. Son oeuvre, « Le Livre de Dina », a...[lire la suite] été portée à l'écran par le réalisateur Ole Bornedal avec dans les rôles principaux Maria Bonnevie et Gérard Depardieu. C’est l’histoire de quatre génération de femmes en Norvège. Un siècle de leur vie, leurs peines, leurs joies, de nombreux enfants pas toujours désirés. La plus touchante pour moi est Sara Susanne Krog, qui n’est autre que l’arrière-grand-mère maternelle d’ Herbjørg Wassmo., une femme courageuse, forte, qui épouse un homme qu’elle n’a pas choisi mais il y a tant de bouches à nourrir qu’il faut bien quitter la maison familiale.Un siècle, entremêlant différents épisodes de l’histoire familiale,une saga vue du côté des femmes, leurs vies respectives auront des conséquences plus ou moins heureuses sur les descendants.Une généalogie comparée aux arbres centenaires : « Comment est-ce possible ? Des arbres qui restent là, au même endroit, et poussent jusqu'au ciel ? Pendant cent ans. Ils poussent et ils poussent.Ils sont secoués par le vent qui siffle dans leurs branches.Grands-parents et petits-enfants meurent, les grands arbres, eux, restent.Ils perdent leurs feuilles et il en pousse de nouvelles. Le récit nous transporte, une très belle écriture, un vrai coup de coeur Nena
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Le Livre de Dina

je ne rêve plus que d'une chose, c'est partir sur les îles lofoten

lisez le livre de Dina, vous ne le regretterez pas, passionnant, personnages troublés, touchants. et ne vous fiez pas au film qui en a été tiré, le livre est au dessus, et largement
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

voilà un bon livre qui combine à la fois une histoire passionnate et un style recherché. On s'accroche à ce personnage dès la 1ère page et lorsque l'on arrive à la fin, on reste avec un gros suspens... il ne me reste qu'à me précipiter sur le tome 2!
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Cent ans

On est un peu perdu au début, parce que les cahiers se mélangent et qu’on ne reconnaît plus les personnages. Mais on s’y fait ! Un très beau livre, mais quelle vie triste pour toutes ces femmes. On ne ????? on faisait des enfants, des tas d’enfants ! J’ai pris plaisir de rentrer dans ce monde norvégien que je connaissais très peu. Un bel hommage pour toutes ces femmes qui n’avaient aucune chance de vivre une autre vie. H.S.
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Cent ans

Pour être franche, j’ai aimé ce livre mais moins que mes attentes, c’est toujours quand on pense plonger corps et âme dans une lecture tant attendue qu’on mesure sa déception.



Toutefois j’ai aimé la plume de cette auteure et la découverte de la Norvège… Ainsi que le tableau de la condition féminine à travers cette saga familiale, cette quête de liberté de penser, d’agir, de pouvoir choisir son destin quand on est une femme et qui à cette époque n’avait pas encore la chance de pouvoir s’émanciper pleinement. Sur 100 ans, l’évolution n’est pas si probante qu’on pourrait le croire, même parfois un retour à la case départ. L’audace et la volonté sont, me semble-t-il plus les armes pour s’imposer en tant qu’être humain de sexe féminin que la lente évolution des mœurs.



J’ai moins apprécié tout cet entrelacs d’une vaste famille qui se croise entre le présent et le passé ; j’avoue : un peu de mal à garder mes repères…







Le début m’a d’emblée conquise et me laissait deviner une histoire toute autre avec ce mystérieux “Lui” qui revenait comme une ombre menaçante sur la vie de la petite fille, mais la suite s’est révélée moins prenante.



L’auteur pose le ton et trace l’esquisse du livre comme une tragédie, alors que je n’ai pas ressenti pleinement ou du moins le poids de ces mots cités ci-dessus.



Le livre se décline en 6 cahiers qui départagent soit une époque soit l’histoire d’un personnage. Des cahiers qui n’ont pas retenu tous autant mon attention et mon plaisir, des longueurs et moins d’intérêt pour certains.







J’ai beaucoup aimé par contre l’épisode de Sara Susanne Krog, l’arrière grand-mère de “l’auteur” avec ce tableau retrouvé d’un ange peint par un prêtre, l’histoire d’amour défendu qui se faufile, ces interdits et le confinement de toute une vie.



Ce qui est intéressant, c’est la découverte d’une époque donnée, ce pays que je ne connais nullement, leurs valeurs. Sur ce point cette lecture est fort enrichissante. L’ambiance parfois poétique m’a charmée, ce qui m’a permis de lire ce livre suffisamment attentionnée et avec plaisir malgré le moindre attrait pour certains épisodes.




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La fugitive

Écrivain, Sanne vit seule à Oslo. Elle a une liaison avec Frank, un antiquaire marié. Un jour, elle retrouve, par hasard, Frida, ex-pensionnaire de l’orphelinat où la jeune femme a grandi. Celle-ci la pousse à quitter sa vie morne pour traverser l’Europe avec elle…

Le résumé de l’histoire me paraissait plutôt tentant : exploration de la vie d’une auteure norvégienne, voyage… Mais ma deuxième rencontre avec Herbjørg Wassmo (après "La Septième Rencontre") a été une déception. Si tous ces thèmes sont en effet bien présents, ils sont en effet traités d’une manière qui m’a semblé très plate. De plus, les personnages n’ont guère de chair (on n’en sait pas grand-chose de plus à la fin qu’au début, même si le personnage du « Hanneton » est un peu plus intéressant), ce qui fait qu’ils m’ont laissée complètement indifférente. Je n’ai jamais réussi à rentrer véritablement dans le roman, même si j’ai apprécié les (trop rares) passages en italique, qui semble être des souvenirs de Sanne ou des extraits de ce qu’elle écrit. Ce texte m’a donc laissée sur la faim.

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Cent ans

Sara Susanne, Elida et Hjørdis, sont respectivement l'arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère de la narratrice. Cent ans est le roman de leurs vies.



Au cœur de la Norvège Septentrionale, dans un paysage rude mais grandiose, on vit de la pêche intensive, les hommes partent longtemps en mer, et les femmes restent à terre, trimant pour nourrir des tribus de six à dix enfants. Herbjørg Wassmo nous transporte dans ce quotidien rugueux où la vie est un perpétuel renoncement.



Ce roman intime est une très belle épopée scandinave. L'auteur nous dresse avec sensibilité trois magnifiques portraits de femmes.



Rachel (rayon littérature)
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Cent ans

Herbjorg Wassmo a eu l'idée d'écrire l'histoire de son arrière grand mère Sara Suzanne, sa grand mère Elida, et finalement sa mère Hjordis, en découvrant une photo du retable de l'église de Kabelvag, dans les iles Lofoten : Sara Suzanne a servi de modèle à l'ange qui tend le calice au Christ. Cent ans séparent Sara Suzanne de Herbjorg (1842-1942), les traits de cette lignée de femmes se ressemblant. Même si sa "propre vie ne peut se transformer en littérature", elle finit par décider de la raconter.







Six cahiers font donc découvrir la vie de ces femmes du Norland, ses joies, ses drames, les nombreuses maternités, les rêves non exprimés et/ou non réalisés, au fil d'un siècle qui verra pas mal de changements en Norvège, par exemple pour la pêche, les voyages le long de la côte, et même le nom de la capitale.







Herbjorg Wassmo eu l'excellente idée de ne pas suivre une simple chronologie, ce qui donne du dynamisme à l'histoire. Il est aussi vraisemblable qu'elle évoque avec ce "il" une partie douloureuse de son enfance, avec talent et pudeur. Elle a su brosser la vie de ses aïeules, sans les juger.







Ce qui manque pour en faire un coup de coeur, c'est l'incursion, même brève, de détails historiques, qui m'ont paru plaqués et n'apportent finalement rien à l'histoire. J'ajoute aussi que le confort de lecture est optimal quand on décide de ne pas retenir tous les noms des frères et soeurs et de se concentrer sur les personnages principaux.








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Cent ans

Ce livre est composé de six cahiers, et on passe alternativement de la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère), à celle d'Elida (la grand-mère) puis celle d'Hjordis (la mère).



Au début de chaque cahier on découvre un peu de la vie de l'arrière petite-fille avec un lui qui a l'air terrible et qu'elle ne nomme pas, et ce n'est qu'à la toute fin du livre qu'on découvre qui est cette arrière petite-fille qui nous a raconté toute l'histoire de sa famille.



Mon avis est mitigé car j'ai adoré certains cahiers et j'ai beaucoup moins accroché aux autres. J'ai beaucoup aimé la vie de Sara Suzanne (l'arrière grand-mère) et notamment toute l'histoire concernant sa participation à une peinture comme modèle. C'est un pasteur qui la peint et ils en profitent pour parler, de la vie, des choix, du devoir, leur relation évolue peu à peu et ils se confient l'un à l'autre. C'est mon passage préféré de ce livre.



Pour le reste je suis moins enthousiaste, toutes ces femmes ont eu beaucoup d'enfants et je me mélangeais un peu dans tous ces prénoms, surtout en passant d'une partie à l'autre, je ne savais plus trop qui était qui.



J'ai moyennement aimé tout ce qui concerne la vie d'Elida (la grand-mère) et son mari Fredrick, il est malade et doivent quitter leur maison pour qu'il puisse se faire soigner.



Et je n'ai pas du tout aimé la fin du livre, il y a d'abord toute une série de lettres entre Hjordis (la mère) et son amoureux, d'une longueur...... enfin les lettres sont courtes mais il y en a beaucoup et cela n'apporte pas grand chose à l'histoire. Suite à ces lettres le livre se termine de façon un peu abrupte à mon goût, on apprend le prénom de celle qui nous a raconté toute l'histoire et puis voila, c'est fini. La boucle est bouclée mais je ne m'attendais pas à ce que cela se termine de cette façon.




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Le Livre de Dina, tome 2 : Les Vivants aussi

Je n'irai pas jusqu'à dire que l'histoire importe peu, mais c'est surtout le style, comme un long poème en prose, qui vous coupe le souffle, rythmé par les pensées sombres et incantatoires de Dina, ses dialogues avec les disparus et ses lectures de la Bible. C'est sensuel, lyrique et en même temps rempli de détails sur la vie quotidienne dans le nord de la Norvège. Les personnages magnifiquement représentés, de Jacob, le mari de Dina, à Oline la cuisinière ou Tomas le garçon d'écurie. Viendront plus tard de nouveaux hommes, car Dina les attire par son magnétisme et son anticonformisme, puis Stine et Mère Karen, de beaux personnages féminins. le décor est un comptoir des côtes norvégiennes, maison cossue, ferme, boutique. Les gens de passage y sont nombreux, et toujours bien accueillis, comme vous le serez aussi immédiatement. Si vous avez aimé le premier tome, vous ne pourrez pas vous empêcher de lire les deux autres immédiatement, tant les protagonistes ont pris vie… et il sera bien difficile de les quitter.
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Le livre de Dina, tome 1 : Les Limons vides

Dès les premières pages, avec l'accident du mari de Dina qui chute dans un ravin avec un traîneau, puis le mutisme de Dina qui suit sa mort, on entre dans le vif du sujet par un grand coup de poing ! le premier tome revient sur l'enfance de Dina, marquée par un drame terrible, la mort de sa mère, et la réaction qu'on peut critiquer ou comprendre, de son père, le commissaire, par la suite. Dina reste à tout jamais marquée, elle ne sera jamais comme les autres jeunes filles, elle chasse, monte à cheval comme un garçon, fume le cigare. Aussi quand Jacob, un ami de son père, envoûté par ce comportement étrange, la demande en mariage, l'arrangement est vite conclu. Mais comment Dina l'indomptable va-t-elle s'accommoder des obligations conjugales et ménagères ? Car nous sommes dans les années 1850, il faut le dire…

Je n'irai pas jusqu'à dire que l'histoire importe peu, mais c'est surtout le style, comme un long poème en prose, qui vous coupe le souffle, rythmé par les pensées sombres et incantatoires de Dina, ses dialogues avec les disparus et ses lectures de la Bible. C'est sensuel, lyrique et en même temps rempli de détails sur la vie quotidienne dans le nord de la Norvège.

La suite...
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Cent ans

Cent ans, cela représente quatre générations. Dans cette auto-fiction, le lecteur découvre l'arrière grand-mère Sara Susanne, née en 1840, et ses descendantes : Elida, Hjordis et Herbjørg, l'auteur donc.

Dépaysement garanti en Scandinavie ! Cet ouvrage m'a beaucoup fait penser à la série culte du Suédois Möberg - que j'ai adorée. Cette histoire de femmes et de l'évolution de leurs modes de vie entre XIXème et XXème siècle promettait d'être passionnante, elle m'a captivée au début. Mais décidément, j'achoppe sur la construction : on alterne entre la première et la deuxième génération, et comme les familles sont très nombreuses, les prénoms difficiles à sexuer, je me noie au milieu de tous ces personnages. Le contenu me paraît en outre se diluer, perdre de sa densité, et partant, de son intérêt. Je traîne ce roman depuis trop longtemps, je l'ouvre sans plaisir, à reculons, alors j'abandonne page 251... J'ai aimé la faiblesse des hommes : Johannes et Fredrik sont fragiles, doux, aimants, bons pères et époux attentionnés malgré leurs maladresses. Ceux des générations suivantes, eh bien je ne les connaîtrai pas...


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Cent ans

C’est un roman totalement dépaysant qui se déroule dans le grand nord norvégien, et qui commence à la fin du dix-neuvième siècle. On suit les personnages avec intérêt, on se prend à souffrir avec elles, à comprendre ce qu’elles ressentent, à s’épuiser pour elles de devoir mettre au monde autant d’enfants, à se passionner pour leur vie dure et âpre, à admirer leur courage et leur ténacité.





Qu’est-ce qui fait de ce roman un chef d’œuvre ? (Si, si, je vais jusque-là !)



Un art de raconter, indéniable.



Et aussi, une façon de le raconter.



Le roman est partagé en six cahiers, et dans chacun d’eux, on suit le parcours de l’une ou l’autre des trois ascendantes de Herbjorg. Mais, et c’est ce qui fait le charme de ce livre, pas dans la continuité. L’auteure nous malmène dans le temps, mais sans nous perdre.



Quant à Herbjorg, elle distille des bribes de sa propre existence tout au long du roman, avec délicatesse et subtilité. Un vrai travail d’orfèvre ! On devine, on soupçonne, on comprend ce qui est dévoilé à demi-mot.



Un beau roman sensible et profond, intime et épique, mais toujours d'une grande sensualité.



Le reste sur mon blog.
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Cent ans

[...]je savais qu’il fallait de la concentration et un moment d’intense bonne humeur pour apprécier la prose si particulière de l’auteur norvégienne. Mais dès la première page, bien sûr, la magie a fonctionné de nouveau. Je me suis immédiatement sentie emportée par ces vies de femmes sur quatre générations,[...]
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Le Livre de Dina

Dina est un livre comme je les aime : un livre qui vous emporte, un livre que l’on empoigne, un livre qui vous attrape, et ne vous lâche qu’à la dernière ligne.

Dina est une histoire comme je les aime : des personnages, une belle portion d’anticonformisme, un peu dépaysement, une once d’étrange, quelques notes de musique, le tout littérairement bien arrangé, un petit « je ne sais quoi » qui vous entraine inexorablement page après page sans temps mort, et sas lassitude.

Sans rien dévoiler de ce que fut la vie de Dina, j’ai aimé cette atmosphère un peu surannée, cette ambiance désuète, ce climat rempli de référence bibliques, dans une Norvège pétrie par la religion Luthérienne. Et pourtant, on ne peut pas dire que Dina soit la rigueur morale. Elle rebelle sauvageonne, forte comme personne ne l’est autour d’elle, redoutablement intelligente. Dina veut vivre Sa vie, et se donne les moyens de la vivre, assume pleinement ce qu’il y a de viril, et bestial en elle.

« L’jour où Dina fera sa demande, celui auquel elle s’adressera aura pas besoin d’poser de questions ! Il aura qu’à répondre ! »



Dina a à bien des égards, un côté aussi attachant que repoussant. Comment ne pas être attendrie par cette musicienne dans l’âme.

« Savoir jouer les notes ne veut pas dire qu’on a le pouvoir d’émouvoir. La musique a une âme, comme les gens. Il faut aussi la faire entendre… »

Quand Dina joue du violoncelle, c’est son corps entier qui s’empare de son instrument. J’imaginais parfaitement Dina et le violoncelle ne faisant plus qu’un.

L’étrange dans ce livre représente une part non négligeable. Dina, est entourée des fantômes de son existence qui ne la laissent jamais tranquille bien longtemps.

« Le chagrin c’est toutes les images qu’on ne peut pas voir, mais qu’il faut porter quand même. »

J’ai aimé l’importance que l’auteur accorde à son environnement naturel, en insistant sur l’extrême solitude des régions septentrionales, et de la nécessaire adaptation à la nature des habitants.






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Cent ans

Dans ce beau roman où se mêle l'autobiographie, Herbjorg Wassmo retrace la vie de ses ancêtres, sans doute pour mieux comprendre la sienne... on comprend dès le début du livre que la petite Herbjorg, arrière-petite-fille de Sara Susanne a un contentieux avec la vie, un secret que l'on devine douloureux mais qu'elle ne fait qu'effleurer.

En racontant la vie de ces femmes, l'auteure raconte une lignée de femmes courageuses, dures au mal, résignées ou révoltées, à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. De 1842, année de naissance de Sara Susanne, à 1942, année de naissance de Herbjorg Wassmo, les femmes se succèdent et avec elles les mariages plus souvent de raison que d'amour, les flopées d'enfants plus ou moins désirés, les existences rudes dans le grand nord de la Norvège : la pêche, les harengs, le froid, le soleil de minuit qui vient réveiller la nature au printemps après 6 mois de nuit boréale. Fortes et résistantes, elles se tuent à la tâche et s'éreintent de maternité en maternité. Elles n'en demeurent pas moins des femmes avec des questions, des envie et des dilemmes de femmes qui nous les rendent très proches malgré ces conditions de vie si éloignées de notre petit confort moderne et tempéré !

Sans faire de psychologie, Herbjorg Wassmo rentre dans la tête et le coeur de ces femmes qui furent ses ancêtres, elle décrypte leurs difficultés et leurs dilemmes et nous livre un magnifique hymne aux femmes.

Un très beau livre émouvant et souvent poignant, qui par certains cotés, m'a aussi fait penser à Karitas de Kristín Marja Baldursdottir.
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Cent ans

Herbjorb Wassmo fait revivre le temps d'un livre sous la forme de six cahiers, la vie de ses aïeules. cent ans, quatre générations de femmes. Se raccrocher à ses racines, à une lignée de femmes à la personnalité originale, droite et courageuse : est-ce que cela suffit pour comprendre son destin ? Est-ce l'héritage de cette force féminine qui a fait que malgré les graves traumatismes de l'enfance, la petite Herbjorb est devenue une femme épanouie ? C'est peut-être ce que recherche Herbjorg Wasmo quand elle entreprend l'écriture de ce roman. Le besoin de puiser plus loin que l'histoire de ses parents, pour comprendre sa propre histoire. Partir à la rencontre de toutes ces femmes qui lui ont transmises ces étincelles de vie qui ont été plus fortes que l'insoutenable distillé chaque jour par celui que la petite Herbjorb nomme il.



Enfant, l'écriture la sauve du néant. La petite Herbjorb écrit, se livre, libère sa honte, ses angoisses de petite fille et cache ses petits carnets pour qu'il ne les trouve pas. Il est présent tout le long du roman, il rôde. On l'oublie pendant quelques pages, le temps de découvrir la vie de ces femmes. Et surtout celle qui fut pour l'auteur le pilier de sa famille. La belle et surprenante Sara Suzanne.



"Cela réconforte de considérer la famille dans son ensemble. De voir autre chose que la dissimulation, la honte, et la haine. Cela réconforte aussi de voir chacun des membres en instantané, tels qu'ils étaient alors. Non tels qu'ils sont devenus plus tard. Lui aussi, à un moment, était un enfant. C'est à la fois une délivrance et un mal incurable."(extrait de la page 13)



Cette épopée familiale commence en 1842 avec la naissance de Sara Susanne et se termine avec la naissance de l'auteur en 1942.



Le destin de ces quatre femmes est bouleversant. A ces époques, la vie était rude en Norvège pour les familles. La mer et les travaux des champs étaient les principales sources de travail. Les femmes avaient en plus à charge des familles nombreuses, c'est à dire une dizaine d'enfants....



"Elle se dit que c'était ainsi que les vingt-trois dernières années avaient passé. Avec un enfant sur une hanche et un autre dans le ventre." (extrait de la page 13)

Sara Suzanne et sa fille Elida ont eu la « chance » d'avoir à leur coté des époux intelligents, compréhensifs. Des hommes sur qui elles ont pu compter, qui ont chercher à les comprendre, à réfléchir à leur condition de femmes.

Pour Hjordis, la mère d'Herbjorg, ce n'est pas tout à fait pareil. Son enfance a été fragilisée par la mort de son père, puis il y a eu la guerre.... Mais je n'en dirais pas plus pour ne pas dévoiler la fin de ce magnifique roman.

Un roman fascinant écrit avec une sobriété remarquablement maîtrisée. Herbjorb Wassmo nous prouve une nouvelle fois ses talents d'écrivain
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