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Critiques de In Koli Jean Bofane (118)
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La Belle de Casa

Avec ce troisième roman d'In Koli Jean Bofane, on quitte Kinshasa pour Casa et son lot de flics véreux, d'envoûtantes Marocaines, de femmes d'affaires ambitieuses et de jeunes en quête de richesse virtuelle.

L'intrigue a pour point de départ la mort de la somptueuse Ishrak, convoitée par tous et que le jeune Congolais Sese, grand admirateur de Mobutu, avait fini par convaincre de faire affaires avec lui dans la séduction par vidéo interposée, à grand renfort de chantage et de virements western union pour leurs tristes victimes européennes.

Une fois encore, l'auteur réussit magistralement à élever au rang de personnage la ville elle-même, ainsi que Chergui, le vent qui balaie sans distinction les immigrés sénégalais en quête de fortune, le lieutenant Daoudi, déçu de son affectation dans un quartier qu'il ne juge pas à la mesure de son ambition, la folle Zahira, le jeune professeur frustré de voir ses élèves plus passionnés par Assia Djebar que par lui, la venimeuse et ambitieuse Fatima et bien sûr, Sese, floué par un passeur qui lui avait promis un débarquement à Deauville, et qui tente tant bien que mal de se faire une place au soleil dans la capitale économique marocaine.

Avec son lot de répliques truculentes, de citations de Booba ou de Choukri, la Belle de Casa est un joyeux carnaval de la débrouille où l'arnaque est élevée au rang de prouesse, mais où la violence demeure et frappe, les victimes demeurant les immigrés, et surtout les femmes, objets de désirs inassouvis.

Une très belle réussite qui mêle le rire aux larmes et qui nous présente une Afrique chamarrée bien éloignée de sa représentation dans l'imaginaire européen complexé.
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Mathématiques congolaises

Mathématiques congolaises est ma deuxième lecture de Jean Bofane, dont j'avais adoré Congo Inc et son ambitieux Isookanga.



Dans cet ouvrage, on retrouve Kinshasa, ses habitants et leurs préoccupations propres : certains doivent déjouer la faim jour après jour, d'autres poursuivent leurs ambitions politiques, entre gouvernement en place et oppositions, on retrouve également un ancien mercenaire tentant d'échapper à ses démons. Au beau milieu de cette faune, Celio, un intellectuel autoproclamé grâce à une minutieuse lecture d'un traité de mathématiques, qui permet, selon ses dires, d'expliquer la marche du monde et de la RDC.



Suite à une succession de hasards et de bagou d'esquiveur, Celio se voit soudainement propulsé directeur de communication du parti en place. Fort de son tortueux et rationnel esprit de mathématicien, il va jouer avec brio de la rumeur, sacrifier quelques politiciens pour le bien commun, prendre au piège un ressortissant européen pour tordre le bras aux puissances et à leurs revendications démocratiques onusiennes.



Ces tractations machiavéliques laissent entrevoir les stigmates de la guerre, les destins non choisis, l'ambition démesurée décomplexée. Kinshasa semble être le théâtre de menus complots permanents, d'une guerre de la manipulation, où tous les coups sont permis : instrumentalisation de crève la faim pour organiser de soit-disant manifestations d'opposition, habile jeu de la frustration sexuelle de femmes d'affaires écrasant leurs maris, recours aux ancêtres et aux gris-gris pour s'assurer un brillant avenir.



Et comme dans son précédent ouvrage, Jean Bofane assène d'hilarantes piques et d'impertinentes remarques sur la géopolitique, la mondialisation et la société. Si j'ai eu moins d'éclats de rire qu'à la lecture de Congo Inc., Mathématiques congolaises demeure une lecture truculente, et j'attends avec impatience la sortie en poche de la Belle de Casa.
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La Belle de Casa

Nouveau livre de In Koli Jean Bofane, ça signifie un vrai moment de bonheur de lecture en perspective. Et encore une fois je ne suis pas déçue.

Pour ce troisième roman nous sommes toujours en Afrique, mais plus au nord, à Casablanca.

Le livre sur le meurtre de Ichrak, une figure emblématique par sa beauté, son histoire et son caractère bien trempé. Et son histoire va être raconté pare Sese, jeune congolais, qui s'est fait roulé par un passeur, et se retrouve à Casa alors qu'il comptait débarqué à Deauville.

On retrouve dans ce court roman toute la force de l'auteur; à savoir raconter le tragique avec une dose d'humour salvatrice, dépeindre les contradictions d'une société qui oscille entre traditions orientales et modernité occidentale. Une foule de personnages secondaires qui augmente la richesse du livre.

En un mot quel talent!
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La Belle de Casa

La Belle de Casa(blanca) a été retrouvée assassinée dans une ruelle. Tout le monde se souvient d'elle, de son déhanché sensuel, (in)volontairment érotique, de sa probité, de sa mère folle, de Sese avec qui elle s'était acoquinée pour soutirer de l'argent aux blancs bien naïfs.



C'est Ichrak qui lit "A l'origine, notre père obscur"(et ça, c'était mon roman coup de coeur absolu de 2014 !!) et qui succombe sans que le criminel ne soit identifié, et ça secoue tout le quartier et au-delà parce qu'elle était à la fois la fille inatteignable ou la fille facile (selon que vous soyez son ami ou un potentiel amant repoussé).



Un roman dense (que de personnages - et parmi lesquels je me suis un peu perdue...) qui évoque la condition des femmes, la corruption au Maroc, la complaisance des hommes, la médisance et pourtant..



Pourtant, je n'ai pas dû lire ce roman au bon moment, je me suis vite "ennuyée" (ça n'est pas tout à fait cette sensation), et j'ai lâché, bien que le style me plaise, que l'histoire m'intéresse, que les personnages soient bons...



Il m'a manqué sans doute un je-ne-sais-quoi..Un roman vers lequel je reviendrai, plus tard.
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Mathématiques congolaises

Celio Matemona, dit Celio Mathématik, c’est Lazarillo de Tormes en République démocratique du Congo (Zaïre pour les moins jeunes). Ou comment un jeune homme que les conflits ont laissé orphelin se prend de passion pour les mathématiques et se retrouve happé par les hautes sphères du pouvoir. Car il s’agit de déstabiliser des opposants au régime (opposants pour certains financés par le dit régime qui ne recule devant rien pour donner l’illusion de la démocratie) en créant des rumeurs en chaine. Mission réussie, et dans Kinshasa, les habitués des églises et des bars ne se privent pas de commentaires. Un succès pouvant en entraîner une autre, pourquoi ne pas d’en prendre à une ex-puissance coloniale pour dissimuler les errements du pouvoir en place en matière de Droits de l’Homme ? Et encore plus…Mais la communication peut se retourner vers ceux qui communiquent !



Célio Mathématik, c’est la logique (un peu africaine quand-même) contre les envoutements et les protections proposés par sorciers et guérisseurs (dont un sémillant lieutenant fera les frais). C’est aussi un jeune garçon intègre au grand cœur (tout le contraire d’un « esquiveur ») mais pas si naïf qu’il en a l’air, qui s’attachera à démonter les mécanismes subtils de contrôle du pouvoir qu’il a contribué à mettre en place.



Ecrit dans une langue belle et riche, roman politique à tous égards, roman policier à certains, roman picaresque (1), Mathématiques congolaises est un brillant témoignage sur la politique africaine et ses magouilles diverses et variées. On se passionne pour l’histoire de Célio (qui fera une apparition dans Congo Inc. Le testament de Bismarck, roman tout aussi passionnant de Jean Bofane en plus déjanté !), on sourit parfois et on frissonne à la lecture des exactions commises lors des guerres fratricides qui ont marqué le pays et la région.



(1) Un roman picaresque se compose d'un récit sur le mode autobiographique de l’histoire de héros miséreux, généralement des jeunes gens vivant en marge de la société et à ses dépens. Au cours d’aventures souvent extravagantes supposées plus pittoresques et surtout plus variées que celles des honnêtes gens, qui sont autant de prétextes à présenter des tableaux de la vie vulgaire et des scènes de mœurs, le héros entre en contact avec toutes les couches de la société.(c) Wikipedia

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Congo Inc : Le testament de Bismack

« Chance eloko pamba »



C’est par cette phrase énigmatique, en congolais, qu’In Koli Jean Bofane me répond quand je lui demande la sensation, le sentiment qu’il avait éprouvé quand il a reçu le prix des 5 continents de la Francophonie en 2015 pour ce livre alors qu’il a éprouvé toutes ces « galères », meilleur terme que j’ai pu trouver pour synthétiser la vie, l’enfance de quelqu’un qui a connu la guerre.



Cette question m’avait trituré l’esprit pendant qu’il intervenait lors d’un événement organisé à Montréal par l’association Singa Québec qui aide à l’insertion des réfugiés dans la société québécoise. Mais je n’avais pas osé la poser en public. Sa voix, pourtant si gutturale, était restée silencieuse et il m’avait répondu cette phrase, après quelques mimiques de réflexion, en prenant sa plume et griffonnant l’ouvrage que je venais de lui acheter, à titre de dédicace.



Cet auteur s’exprime à l’oral avec peu de concession et utilise un langage acéré mais précis. L’on ressent un vécu intense ainsi que des cicatrices profondes et violentes mais qui ne parviennent pas à effacer la malice de son regard, la désinvolture plaisantine de son propos…



« La chance, c’est rien », voilà la traduction en français.



Cette phrase résume tout.



Cette phrase résume l’auteur, sa vision de la vie.



Cette phrase résume son livre, Congo Inc, dont elle est d’ailleurs un titre de chapitre.



Congo Inc. est un concentré d’émotions diverses et opposées, souvent juxtaposées pourtant. De l’effroi au rire, en une ligne. De l’attendrissement au dégoût, en une ligne. De l’horreur à l’humour noir, en une ligne.



Un sentiment étrange : celui du rire malgré tout. On est heureux de lire ce livre. le moment est agréable. Les critiques acerbes de personnes qui pourraient très bien être nous-mêmes, occidentaux, ne sont ni dérangeantes ni partagées. Elles sont objectives. Elles sont d’une froide réalité.



Le rire mène à l’espoir. On termine ce livre en étant convaincu, comme l’auteur probablement, que ce cirque – cette entreprise, à tous les sens du terme – doit et surtout peut s’arrêter très facilement. Rien ne sert de pleurer, de se lamenter, de s’apitoyer, d’accuser, d’avoir raison, de regarder le passé. Il convient de se (re)lever, de s’asseoir à la table, de discuter et de trouver des solutions : un plan d’action. Sérieusement. Sans africaniste mais avec des africains.



Monsieur In Koli Jean Bofane : bravo.



Finem Spicere,



Monsieur Touki.
Lien : https://finemspicere.wordpre..
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Mathématiques congolaises

Malgré une enfance compliquée, le jeune congolais Celio est appelé à un avenir radieux lorsqu’il est appelé à intégrer le bureau Information et Plans, directement lié au Président. Une officine discrète, mais avec carte blanche et des moyens importants pour aider le Président à garder les pleins pouvoirs. Son directeur, Gonzague Tshilombo, pressent que le jeune homme, malgré une certaine excentricité, a un énorme potentiel. Il faut dire que Celio est persuadé, depuis que feu son père lui a légué un ouvrage de mathématiques, que celles-ci gouvernent le monde. Il élabore les stratégies pour le Président à partir de ses formules mathématiques. En peu de temps, Celio semble avoir oublié le monde d’où il vient, sa misère et ses amis. Et l’éthique que lui a léguée son professeur de mathématiques, le père Lolos, dans ses jeunes années.

In Koli Jean Bofane multiplie dans ce roman les scènes cocasses, les riches portraits de personnages (qui sont pour la plupart loin de l’être, riches) et nous montre les dérives de son pays d’origine, la République démocratique du Congo. S’il est sévère avec les personnages de pouvoir, il montre une réelle empathie pour les gens modestes et ce pays où la débrouille est le seul moyen de s’en sortir.

Corruption, violence endémique de la police et de l’armée, misère, absence de démocratie et de libertés, le bilan qu’en fait l’auteur est loin d’être flatteur. Ce qui n’empêche ni l’humour, ni la tendresse au détour de certaines pages. Un roman qui peut être simplement distrayant, ou instructif… ou les deux à la fois. 300 pages de bonheur.
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La Belle de Casa

Un jeune congolais de Kinshasa fuit son pays pour rejoindre la France. Mais son « passeur » le largue à Casablanca où il tente de s’intégrer. Avec un certain succès, car il est débrouillard et trouve des combines peu morales pour survivre. Mais peut-on reprocher cela à un migrant ?

Et c’est parti à vive allure pour un roman aux nombreux personnages hauts en couleurs, des amis compatriotes et des marocains du cru qui semblent souvent faire bon ménage. Un cadre pittoresque donc, d’autant plus que les expressions en langue congolaise sont nombreuses ! Sese Seko (devinez quelle était l’idole politique de son père !) rencontre la belle Ishrak, trop belle pour ne pas s’attirer de gros ennuis. Car les hommes sont les hommes, plus encore dans le monde musulman où ils doivent trouver un équilibre improbable entre les exigences de la religion et leurs pulsions sexuelles.

Sese Seko et ses amis doivent se battre contre les promoteurs immobiliers, qui veulent raser le misérable quartier où ils vivent pour construire du neuf, du rentable. Et pour cela tous les moyens sont bons. Non, ce n’est pas simple d’être un pauvre réfugié dans la ville la plus aristocratique du Maroc !

Au passif du bouquin je noterais un certain désordre dans la narration, le passage sans transition parfois d’un personnage à un autre. Mais cela ne correspond-il pas à la nature africaine, loin de notre rationalité ? C’est sans doute aussi cet esprit africain qui donne cette langue colorée et poétique, portée par le souffle du Chergui, ce vent mystérieux qui vient du désert.

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La Belle de Casa

Un roman que j'ai lu dans le cadre de la rentrée littéraire de Babelio, et que je n'aurais sans doute jamais lu sinon !

J'ai été agréablement surprise par ce voyage à Casablanca et par le talent de conteur de l'auteur. Ce qui commence comme une banale enquête policière est vite laissé de côté pour une évocation de la corruption, de la migration et d'un milieu de l'escroquerie qui fait froid dans le dos. Au final, peu de personnages apparaissent réellement sympathiques, mais tous sont dépeints avec une ironie comique. Le personnage d'Ichrak est celui auquel on s'attache le plus, car c'est elle le centre du roman : au-delà de savoir qui l'a tuée, on découvre surtout une jeune femme qui voudrait savoir qui est son père...

En effet, le livre ne se présente pas du tout comme une enquête sur le meurtre d'Ichrak : l'auteur alterne sans cesse d'un personnage à un autre, d'un point de vue à un autre, dans un jeu parfait entre le passé plus ou moins ancien et le présent, sans que l'on se sente perdu. Le tout avec une description très poétique de la vie à Casablanca.

Cependant, plusieurs points m'ont dérangée. Tout d'abord la fin, qui n'apporte qu'une seule des deux réponses auxquelles on s'attend. Ensuite, la "métaphore" de Chergui, le vent, "personnage" qui intervient régulièrement comme écho aux comportements des personnages : j'ai trouvé la comparaison artificielle et lassante tant elle est répétée... Aussi lassante que l'hommage au roman de Kaoutar Harchi A l'origine notre père obscur : je n'ai rien contre ce livre (que je ne connais pas) mais on nous en cite des extraits toutes les dix pages ! Enfin, j'ai regretté certaines formulations presque maladroites - étranges si on les compare à la poésie d'autres passages !
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La Belle de Casa

Sese Seko Tshimanga, prénommé ainsi par son père en l’honneur de Mobutu, est un immigré congolais arrivé par erreur au Maroc alors qu’il voulait se rendre en Europe. Occupé une bonne partie de son temps à soutirer de l’argent aux femmes blanches sur Internet - il est ce que l’on appelle un brouteur, autrement dit un cyber-séducteur - il découvre un matin le corps inerte de son amie Ichrak dans une rue du quartier Cuba, au coeur de Casablanca, où souffle Chergui, le vent qui rend fou. La jeune femme, d’une grande beauté, vivait avec sa mère Zahira, supposée folle, et n’a jamais su qui était son père. Lorsqu’ils se sont rencontrés, le courant n’est pas tout de suite passé entre Ichrak et Sese, pourtant, ce dernier finira par la convaincre de participer à ses escroqueries en ligne.

Comment Ichrak est-elle morte ? A-t-elle été assassinée ? Son indifférence aux avances des hommes a-t-elle fini par lui être fatale ? Ou bien est-ce le résultat de ses activités virtuelles ? L’enquête est confiée au commissaire Mokhtar Daoudi, un homme obsédé par l’avancement de sa carrière et dont elle avait appris à se méfier.

Si ce roman a des airs de polars, ce n’est en fait qu’un prétexte pour mettre en lumière les travers de la société marocaine dans laquelle corruption, sexe et pouvoir semblent tenir une place de choix. In Koli Jean Bofane, grâce à une galerie de personnages hauts en couleurs, et avec beaucoup d’humour, y parle également de précarité, d’immigration et du racisme qu’il y règne. Une belle découverte.

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La Belle de Casa

Un grand merci a lecteurs.com et à l'opération des explorateurs de la rentrée et aux éditions pour l'envoi et la découverte de ces romans.



Dernier roman découvert et encore une belle surprise!!

Une jeune fille du nom de Ichrak est retrouvée assassinée dans une rue de Casablanca et on recherche le coupable. Elle est très remarquée par les hommes car elle est d'une beauté exceptionnelle.

Les gens racontent que sa mère était encore plus jolie mais aujourd'hui elle est très malade et c'est Ichrak qui doit subvenir aux besoins de sa maman surtout pour les médicaments qui coutent très cher.

Ichrak n'a jamais connu son père et pourtant elle se lie naturellement avec un certain Cherkaoui qui lui de son coté sera très protecteur avec la jeune fille.

Tout au long de ce roman on en devineras les raisons.

Elle se liera également avec un certain Sese qui deviendra son ami et qui l'aideras a trouver un certain emploi afin de subvenir a l’achat des médicaments de sa mère.

Dans ce roman on va être confronté a la crise immobilière avec la menace de disparition de certains quartiers au profil d'un empire juteux, beaucoup de personnages traversent ce roman avec leurs expressions et leurs différences.

On se sent emporté dans cet univers haut en couleurs et le reste de l'histoire s’achève très poétiquement comme dans un conte ou les vents nous transportent dans un autre monde et ou le suspense reste entier jusqu'au bout.
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Congo Inc : Le testament de Bismack

ce livre est une pépite.

Isookanga est un pygmée qui vit dans un village de la forêt équatoriale du Congo avec son oncle, fier gardien des traditions de la tribu.

le jeune homme découvre internet et rêve de business et de mondialisation. Il quitte son village et débarque à Kinshasa rempli d'ambition et surtout d'innocence. Mais la réalité est toute autre.

Il trouve refuge auprès des enfants des rues et croise des personnages hauts en couleur tel que des seigneurs de la guerre, des pasteurs vénaux, et des occidentaux qui veulent faire du bien à ces "pauvres africains".

Le lecteur est plongé dans une Afrique remplie de contradictions, spoliée de l'extérieur et pourrie de l'intérieur. On passe du rire aux larmes, du drame à l'humour et on en redemande.

Une belle écriture qui nous renvoie à nos à priori et nous fait réfléchir sur notre idée du Tiers Monde.

A lire sans modération.
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Congo Inc : Le testament de Bismack

J'ai pas aimé du tout.

Bien écrit, style enlevé et moderne, parfois drôle, certains passages émouvants, mais..... J'ai le sentiment d'avoir été eu. Le livre, construit un peu comme ´le parfum' nous donne une série de clichés (dans les deux sens du terme) sur le Congo, sans développement psychologique, et à y réfléchir peu crédible. On y passe du cliché de la femme blanche (type BW ou PZ) et son fameux complexe post colonialisme au fonctionnaire de l'ONU cupide. Tous les thèmes du Congo y sont évoqués.

Bref vous l'aurez compris même au deuxième degré le livre ne donne pas de clefs pour connaître ou comprendre le Congo ( pour cela je vous conseille le livre Congo de Van Reybrouck' passionnant et nuance dans son propos).

Bonne lecture à ceux qui resteront tentés.
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Congo Inc : Le testament de Bismack

Un Roman qui se passe au Congo et qui, à travers la mise en scène de différents protagonistes, donne un reflet d’une certaine réalité de ce pays complexe.

Un livre prenant, instructif, parfois glaçant sur une réalité qui peut paraître, à l’occidental que je suis, parfois bien étrange.



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Congo Inc : Le testament de Bismack

Un jeune pygmée veut quitter sa forêt pour "vivre la mondialisation" et la vie moderne à Kinshasa. C'est très actuel, parfois terrible, souvent drôle.

Ce sont les personnages qui sont l'aspect le plus intéressant du roman: ils sont souvent complexes, et aident à former un tableau réaliste du Congo d'aujourd'hui.

Et c'est très bien écrit: les métaphores et comparaisons sont drôles, savoureuses. Il y a beaucoup d'ironie. La critique se fait via l'humour, sauf quand il faut évoquer l'horreur, dans ce cas il n'y a rien à ajouter à la terrible description de la réalité.

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La Belle de Casa

"la belle de Casa" d' In Koli Jean Bofane ( 204p)

Ed. Actes Sud



Bonjour les fous de lectures ...



Embarquement dans la Belle Casablanca et ses intrigues.

Vous y rencontrerez Sese, le migrant congolais qui pensait avoir payé son passage pour les côtes normandes et se retrouve dans la ville blanche.

Il y a des spéculateurs véreux qui espèrent se "faire du fric" sur le dos des pauvres paumés.

La belle Ichrak, inaccessible et qui en énerve plus d'un .

Ichrak qui était trop belle et que l'on retrouve égorgée au coin d'une rue.

Il y a le flic, le directeur de théâtre et tant d'autres personnages hauts en couleurs.

Et surtout le Chergui, ce vent du désert qui rend fou.



Qui a tué la belle de Casa ? et pourquoi ? elle qui aimait tant le pouvoir des mots.



Autant l'histoire est assez banale, autant l'écriture est gaie et entraînante.

Bofane écrit comme il parle .. cela a vite, il y a de l'humour et de la poésie dans ses paroles.



Dépaysant mais sans plus .. il manquait une petite étincelle.
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La Belle de Casa

J'ai découvert In Koli Jean Bofane avec Mathématiques congolaises, une petite merveille. Si j'avais moins accroché à Congo Inc. le testament de Bismarck, La Belle de Casa ne m'a pas déçu, loin de là. À lire...
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La Belle de Casa

Dans Casa la belle, migrants et voyous se rencontrent dans les quartiers populaires. Sese est un jeune clandestin arrivé de Kinshasa. Il a atterri là alors qu’il pensait arriver en Normandie. Depuis il vivote en faisant casquer sur internet quelques européennes en mal d’amour, en les amadouant et en leur promettant la lune. Il était associé dans son petit business avec Ichrak.



Un matin, dans une ruelle peu fréquentée, il découvre la belle Ichrak morte, ensanglantée. Ichrak n’a pas de père et sa mère, la farouche Zahira, est folle depuis longtemps. Alors qui pouvait bien lui en vouloir ? Tous ! Car Ichrak la sublime avait la langue bien pendue et ne s’en laissait pas conter.



Et certainement pas par tous ces hommes concupiscents qui la guettaient et rêvaient de la soumettre à leur volonté. Ces nombreux hommes qui évoluent autour d’Ichrak, à commencer par le commissaire Daoudi, qui mène l’enquête. Lui-même est tombé sous le charme de la belle, mais n’a jamais réussi à la faire plier. Il y a bien sûr Sese le migrant, mais aussi Nordine le voyou, Farida la femme d’affaires avertie et son mari le très ambigu Cherkaoui, qui entretient une bien étrange relation avec Ichrak.

Dans ce quartier misérable, les migrants arrivent du Congo, du Cameroun, du Sénégal. Ils n’ont pas trouvé d’issue à leur course vers l’Europe et ont posé ici leurs maigres bagages. Ils squattent des immeubles miteux lorgnés par les promoteurs. Ces derniers rêvent de transformer les quartiers pauvres de Casablanca pour les proposer aux plus riches, centres commerciaux, palaces, immeubles de luxe remplaceraient opportunément ces ruines, pourvu que l’on puisse en chasser les habitants. Et l’auteur nous décrit, avec une gouaille et un sens du dialogue qui nous embarquent dans une sordide réalité, les malversations, magouilles et affaires qui se trament ici sous le manteau.



Chronique complète sur le blog https://domiclire.wordpress.com/2018/10/03/la-belle-de-casa-in-koli-jean-bofane/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Congo Inc : Le testament de Bismack

Retour au Congo dans un roman qui oscille sans cesse entre humour et tragédie, avec un héros qui voit la mondialisation comme un jeu vidéo où tout est possible alors que les drames se multiplient autour de lui, entre les interventions des Chinois, de l'ONU, des mercenaires du Kivu transformés en fonctionnaires, des religieux avides, ... bref tout le beau bordel qu'est ce pays aujourd'hui (et depuis longtemps).
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Congo Inc : Le testament de Bismack

[...] L’auteur confronte avec un hyper-réalisme aussi comique qu’atroce l’espoir d’une jeunesse et la réalité d’un pays épuisé par la mondialisation : du commerce de la religion aux commerces des armes par des fonctionnaires des Nations Unies ; du commerce de ses richesses minérales au sacrifice de populations.



Congo Inc. Le testament de Bismarck est un roman lucide, acerbe, sarcastique parfois insoutenable, où le marketing hilarant d’un prêtre pour sauver son église côtoie les récits de dépeçages, de viols et de tortures.



Ce roman est à lire pour apprendre enfin, ou se souvenir, malheureusement.  [...]
Lien : http://www.startingbooks.com
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