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Citations de J.-H. Rosny aîné (251)


Que la terre boive, aujourd'hui même, les dernières sources !
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- Nous verrons la fin du monde ! grogna-t-il... Nous serons la dernière génération des hommes. [...]
- Non, nous ne la verrons pas, affirma-t-elle. La mort des hommes sera lente... L'eau décroîtra jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que quelques familles autour d'un puits. Et ce sera plus terrible.
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Ainsi s'interrogeait l'âme de Faouhm, épaisse et lente. Elle s'acharnait sur ce souvenir, comme l'hyène sur sa carcasse.
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Cette vie n'était point gratuite, mais dure et pleine de menace.
Tout ce qui la construisait pouvait la détruire; elle ne persisterait que par la vigilance, la force, la ruse, un infatigable combat contre les choses.
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Une tristesse cependant me poignait à songer que d'autres expéditions suivraient la nôtre, que, peut-être, des colonies d'hommes terrestres viendraient férocement détruire l'œuvre admirable des siècles, anéantir les diverses formes d'hommes lacustres. Alors je me disais, avec cette sincérité vis-à-vis de nous-mêmes qui est la plus notable conquête des philosophies positives, que mieux vaudrait pour ces pauvres gens que nous périssions tous.
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La Mort de la Terre est un petit roman que j’aurais pu sans peine délayer en trois cents pages. Je ne l’ai pas fait, parce que, à mon avis, le merveilleux scientifique est un genre de littérature qui exige la concision : ceux qui le pratiquent sont trop souvent enclins au bavardage. J’ai augmenté le volume à l’aide de contes. Les contes de la première série offrent tous quelque particularité. Ceux de la seconde série ont surtout pour but de divertir le lecteur — ce qui est, au reste, un but fort ambitieux.
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De toutes parts, les mammouths accoururent. On voyait leurs grosses têtes s'avancer et leurs yeux luire d'inquiétude. Les nerveux barrissaient. Car ils connaissaient le Feu ! Ils l'avaient rencontré sur la savane et dans la forêt, quand la foudre s'était abattue ; il les avait poursuivis, avec des craquements épouvantables ; son haleine leur cuisait la chair, ses dents perçaient leur peau invulnérable ; les vieux se souvenaient des compagnons saisis par cette chose terrible et qui n'étaient plus revenus. Aussi considéraient-ils avec crainte et menace cette flamme autour de laquelle se tenaient les petites bêtes verticales.
Naoh, sentant leur déplaisir, se rendit auprès du grand mammouth et lui dit :
- le feu des Oulhamr ne peut pas fuir ; il ne peut pas croître à travers les plantes; il ne peut pas se jeter sur les mammouths. Naoh l'a emprisonné dans un sol où il ne trouverait aucune nourriture.
Le colosse, emmené à dix pas de la flamme, la contemplait, et, plus curieux que ses semblables, pénétré aussi d'une confiance obscure en voyant ses faibles amis si tranquilles, il se rassura. Comme son agitation ou son calme réglaient, depuis de longues années, l'agitation et le calme du troupeau, tous, peu à peu, ne redoutèrent plus le feu immobile des Oulhamr, comme ils redoutaient le Feu formidable qui galope sur la steppe.
Ainsi Naoh put nourrir la flamme et refouler les ténèbres. Ce soir-là, il goûta la viande, les racines, les champignons rôtis , et il s'en délecta.
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Mes rêves sont ridicules, pourtant ne m’aident-ils pas à vivre ? Ne me donnent-ils pas un peu de ce jeune bonheur qui a fui pour toujours l’âme des hommes ?
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Des voix légères, lointaines, musicales, une symphonie de cordelles dans la profondeur céleste, un chuchotis parfois presque humain, qui faisait songer à l’harmonie des sphères du vieux Pythagore.
— Ce sont des âmes ! murmura-t-elle.
— Non, dit-il, non, ce sont des Forces !
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Des ténèbres argentées enveloppaient l'oasis. On apercevait Jupiter ; une demi-lune aiguë fendait l'éther : sans doute, la grande planète aussi créait des règnes qui, après avoir connu la fraîcheur de la jeunesse et la force de l'âge mûr, se mourraient de pénurie et d'angoisse.
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La prodigieuse vitesse qui nous entraîne équivaut à une suprême immobilité. Profond silence : nos appareils - générateurs et transformateurs - ne fond pas de bruits ; les vibrations sont d'ordre éthérique...Ainsi, rien ne décèle le bolide lancé dans les solitudes interstellaires...
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Leur vie était plus poétique que pratique. Jamais je ne vis créatures plus débarrassées qu'eux de tous soucis d'accaparement ou de propriété. Ils semblaient n'avoir retenu que les éléments de bonheur, écarté toute vaine souffrance. Non d'ailleurs qu'ils fussent indolents - ils adoraient l'exercice, les voyages aquatiques, jusqu'à l'épuisement - ils étaient sans cesse en mouvement comme les cétacés [...] Mais cette prodigieuse action n'avait aucun but productif. C'était leur rêve. Ils nageaient, voguaient, bondissaient, comme d'autres se reposent.
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La vie du feu avait toujours fasciné Noah. Comme aux bêtes, il lui faut une proie : il se nourrit de branches, d'herbes sèches, de graisse ; il s'accroît ; chaque feu naît d'autres feux ; chaque feu peut mourir. Mais la stature d'un feu est illimitée, et d'autre part, il se laisse découper sans fin ; chaque morceau peut vivre. Il décroît lorsqu'on le prive de nourriture : il se fait petit comme une abeille, comme une mouche, et, cependant, il pourra renaître le long d'un brin d'herbe, redevenir vaste comme un marécage. C'est une bête et ce n'est pas une bête. Il n'a pas de pattes ni de corps rampant, et il devance les antilopes ; pas d'ailes et il vole dans les nuages ; pas de gueule, et il souffle, il gronde, il rugit ; pas de mains ni de griffes, et il s'empare de toute l'étendue...
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Dans sa large poitrine battait toute l’espérance humaine, plus belle de ce que, sans l’ignorer, il ne songeait pas à la mort. La jeunesse palpitait en lui et, pour sa courte prévoyance, c’était l’Éternité.
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Il y a quelque chose de vrai dans toutes les croyances persistantes des hommes, fit Jacques le Marquand… j’entends les croyances qui ont rapport à des faits précis et souvent répétés.
— Alors, la sorcellerie…
— Dans son ensemble, je la nie, parce qu’elle énonce trop de faits imprécis et aussi parce qu’elle varie immodérément. Mais la science actuelle use de mainte pratique propre aux sorciers et aux sorcières.
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Des ténèbres absolues voilerent la route.
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Le fils du Léopard hait la puissance de sa race. Il la sent implacable, plus venimeuse, plus destructrice que la puissance des félins, des serpents et des loups. Et, se souvenant de la bonté des mammouths, sa poitrine se soulève, un soupir caverneux la déchire, il tourne vers eux cette adoration qui germe au fond de l'âme et qui, aussi forte que l'adoration du Feu, est plus tendre et plus douce...
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Les mammouths barrirent. C'étaient cinq vieux mâles : leurs corps étaient des tertres et leurs pieds des arbres ; ils montraient des défenses de dix coudées, capables de transpercer les chênes ; leurs trompes semblaient des pythons noirs ; leurs têtes des rocs ; ils se mouvaient dans une peau épaisse comme l'écorce des vieux ormes. Derrière, suivait le long troupeau couleur d'argile...
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Le ciel tout entier, vibrant comme un lac, agitait des algues, des nymphéas, des roseaux pales.
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De grosses étoiles s'allumèrent dans les eaux du firmament. Puis l'étendue palpita tout entière de ces petits feux immuables et l'archipel de la voie lactée précisa ses golfes, ses détroits, ses îles claires.
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