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Critiques de Jean Cocteau (274)
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Les Enfants terribles

Paris, au début du vingtième siècle. Deux adolescents, Elisabeth et son frère Paul habitent ensemble et vivent dans une pièce, font tout à deux. Au cours du roman, Agathe et Gérard s'ajoutent à l'histoire. Ces quatre personnages nous plongent dans l'amour , dans le rêve , dans l'inceste peut-être . Des liens se tissent, des illusions se créent.Un conte pour les adultes.
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Thomas L'imposteur

" Thomas l'imposteur " est en grande partie fondé sur les souvenirs personnels de Jean Cocteau, qui fut ambulancier durant la Grande Guerre, sur les souvenirs recueillis auprès de Misia Sert (qui lui inspira la " princesse de Bormes ") et sur son enquête concernant " Guillaume-Thomas ". De même que la plupart de ses romans, ce roman-ci comprend une forte part autobiographique, à rapprocher d'une tentative de créer peu à peu un autoportrait. Ces faits ont été établis dans ma thèse de doctorat, laquelle a été réécrite pour un public plus large : Le Roman de Jean Cocteau, aux éditions L'Harmattan, en 2002.

Les éléments qui reprennent les souvenirs de Misia Sert ont été consignés par Jean Cocteau dans un cahier à couverture brune, que l'on peut consulter à la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris.

Bertrand du Chambon
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Les Enfants terribles

On commence par une histoire d'écoliers (avec la figure assez inquiétante de Dargelos et l'évocation d'un amour homosexuel) puis on poursuit par l'évocation d'une de ces familles déglinguées qu'affectionne Cocteau ,enfin la mise en place d'une relation exclusive entre le frère et la sœur pour se protéger du monde . Relation fascinante et au final toxique.
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Thomas L'imposteur

J'aime les fantaisies de Jean Cocteau et je souhaitais lire depuis un bon moment "Thomas l'imposteur" notamment parce qu'il a il y a une adaptation au cinéma de Georges Franju avec Emmanuelle Riva que j'aime beaucoup.

C'est un texte assez bizarre, une sorte de parabole sur la guerre dont je n'ai pas tout compris. Enfin ce n'est pas l'histoire que je n'ai pas comprise mais l'intention de Cocteau, où il veut en venir.

A Paris, la princesse de Bormes, belle et riche veuve, aménage un hôpital dans son hôtel particulier. Entre deux bals, elle organise des convois de voitures transformées en ambulances pour secourir les nombreux blessés du front.

Elle sera aidée involontairement par un jeune soldat Thomas de Fontenoy qui se fait passer pour le neveu d'un général célèbre. Il obtient tous les laisser-passer mais l'épreuve n'est pas toujours facile. le jeune homme confond ses rêves et la réalité qui aurait pu le mener à l'amour si la mort n'était pas la plus forte.

On rencontre une série de personnages qui ont souvent une drôle de façon de vivre la Première Guerre mondiale. On est loin de Blaise Cendrars.

Même s'il y a de très bons passages, je regrette de ne pas avoir apprécié a juste valeur un texte de Jean Cocteau qui a lui-même été volontaire à la Croix rouge en 1914.





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Orphée

"Il ne faut pas chercher à comprendre, il faut croire".



De l'autre côté du miroir tout n'est que ruines et lenteurs. La progression dans l'autre monde à la recherche de l'être aimée s'avère interminable au contact d'un paysage désolé, foulé en compagnie d'une âme saturée par un décor constamment visité.



Un poète en manque d'inspiration se retrouve happé par un au-delà carbonisé, sans chaleur, sombre et méthodique au service de la mort.



Ses terres sont annoncées par la fluidité d'un miroir et des messages codés aussi troublants qu'incompréhensibles.



Orphée est un opus interrogatif sur les conséquences négatives d'un mal de vivre s'emparant d'un esprit méprisant et détaché des choses terrestres, soudainement attiré par le royaume des ombres.



Une œuvre visionnaire presque traumatisante sur notre dernière demeure où tout n'est que lamentations et tristesses.

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La Machine infernale

J'ai eu plusieurs ressentis par rapport à cette pièce et je vais essayer d'y mettre de l'ordre ici.

Premièrement, j'ai adoré me replonger dans ce mythe bien connu que Cocteau traite ici avec beaucoup de modernisme et de surréalisme.

En commençant le premier acte, bonne surprise : s'agirait-il en fait d'une véritable comédie ? Dans cet acte, Cocteau use d'une ironie cassante, nous offre une Jocaste extrêmement drôle qui trouble les conceptions habituelles des personnages de haut-rangs. Les deux soldats apportent également leur touche à cet acte comique par leur maladresse, leurs discours incohérents et beaucoup de jeux de langage.

Début du deuxième acte, une autre surprise : le personnage du Sphynx est totalement revisité, prenant ici l'apparence d'une jeune fille qui n'a plus rien de démoniaque ou d'inhumain justement. Au début c'est plaisant, mais j'ai trouvé que le discours était très répétitif.

Le personnage d'Oedipe entre finalement en scène et alors que j'étais assez impatiente de découvrir ce qu'en avait fait Cocteau, j'ai été déçu : je l'ai trouvé désagréable, orgueilleux, assez creux finalement et bien loin de l'image que j'en ai personnellement.

Finalement, la pièce se termine par un quatrième acte, "Oedipe Roi", bien trop court pour moi...



Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé cette pièce : je l'ai lu d'une traite, certains dialogues sont vraiment réjouissants mais j'en attendais sans doute quelque chose de moins conventionnel. Seul le premier acte sort vraiment des sentiers battus de ce mythe par son humour. Ou peut être ai-je été perturbée par le personnage d'Oedipe lui-même. Je le conseille quand même pour la vision modernisée de l'histoire.
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La Machine infernale

Une revisite du mythe d'Oedipe, son absurde poussé à l'extrême dans une vision totalement nouvelle. D'un côté, nous retrouvons le point de vue de gardes témoins de l'apparition du fantôme du roi décédé, de l'autre une reine à la limite de l'hystérie et un Oedipe franchement pas bien intelligent. Mélangez le tout à la sauce de Cocteau et vous obtenez une création originale et totalement unique.
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Le mystère de Jean l'oiseleur

Manuscrit de Jean Cocteau.



En 1924, terrassé par la mort de Raymond Radiguet, son jeune amant, Jean Cocteau s’installe à Villefranche-sur-Mer et s’enferme dans une chambre. Entre désespoir et solitude, envolées lyriques et opium, seul face à lui-même et à son miroir, il dessine 31 autoportraits agrémentés de réflexions sur l’art, la beauté, la drogue et la vie. Ratures et bavures parsèment les pages, mais ne nous y trompons pas : si le texte est un manuscrit, ce n’est pas un brouillon. C’est plutôt l’expression complète d’un homme qui évacue sa douleur grâce au pinceau et à la plume.



31 fois, le visage pointu et sans ombre de l’artiste en deuil se fixe sur la page pour mieux fixer les âges. Du croquis à peine esquissé au portrait presque surréaliste, rehaussé de symboles et de couleurs, Jean Cocteau se fait chair à dessin et matière à création. Dans cette obsession répétitive de poser son image, l’artiste cherche à se prouver qu’il est toujours là, sans l’accepter, maudissant la mort qui emporte ses proches. Saisi sous les angles, le regard hypnotique, parfois sans pupille, ne cille jamais. L’artiste s’observe physiquement pour sonder son âme et comprendre ses douleurs et des doutes. Le jeu avec l’espace de la page donne parfois le tournis quand il faut renverser la tête ou le livre pour déchiffrer l’aphorisme, voire le retourner face à un miroir pour pouvoir le lire, comme si, à l’instar de l’écrivain autobiographe, nous ne pouvions saisir le sens des choses que dans leur reflet.



Quid du mystère de l’oiseleur ? Est-il résolu ou ne serait-ce que circonscrit ? À chacun sa lecture. Comme un oiseleur qui se livre à un art délicat et cruel, Jean Cocteau attrape sa fugace image et tente d’y lire des auspices inexistants. Reste ce manuscrit, toujours aussi intrigant et terriblement bouleversant, à la fois objet d’art, de désir et douleur.



130 exemplaires de ce manuscrit ont été publiés en 1925. Depuis, plus rien, aucune réédition de ce joyau surréaliste. Les éditions des Saints-Pères offrent enfin une nouvelle vie et un nouvel écrin à ce très bel ouvrage. Dans un coffret toilé, vous trouverez deux livres également toilés du même bleu envoûtant et ornés d’argent. Le premier est la reproduction intégrale du manuscrit, avec les autoportraits de l’auteur et les textes de sa main, avec son écriture à nulle autre pareille. Dans le second volume, bilingue français-anglais, les textes sont tapuscrits pour plus de lisibilité et accompagnés d’analyses des portraits et des aphorismes de l’auteur. C’est un doublet très réussi et un magnifique coffret à offrir ou à se faire offrir.
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Théâtre, tome 1

Ce recueil, édité en 1948, est le premier tome de la réédition complète, dans la collection prestigieuse de la "Nrf" du théâtre de Jean Cocteau.

Il contient quatre pièces et chacune d'elles est précédée d'une préface de l'auteur.

Ainsi, peut-on y découvrir : "Antigone", "Les mariés de la tour Eiffel", "Les chevaliers de la table ronde" et "Les parents terribles".

Sa transposition d' "Antigone" de Sophocle, nous dit l'auteur, est comme une photographie de la Grèce en aéroplane, on lui découvre un aspect tout neuf. A la survoler à nouveau, de grandes beautés disparaissent et d'autres surgissent formées de reliefs inattendus.

Dans la préface de 1922, précédant "Les mariés de la tour Eiffel", Jean Cocteau explique brièvement son art, celui de poète ainsi que celui d'auteur dramatique et se défend du reproche de bouffonnerie qui est fait parfois à sa courte pièce.

"Les chevaliers de la table ronde" est un drame inexact du poète dans lequel apparaissent des personnages vrais (Gauvain, la reine, Galaad) et des personnages faux qui n'apparaissent que sous la forme que leur donne le pouvoir de l'enchanteur (Ginifer, jeune démon, domestique de Merlin).

L'auteur nous fait lui-même un plan sommaire de sa magnifique pièce.

- Au premier acte, "Le château d' Artus est intoxiqué, drogué. Les uns mettent cela sur le compte du Graal, tabou mystérieux, relique du Christ qui enchante ou désenchante la Bretagne ; les autres s'y complaisent ou se révoltent. L'arrivée de Galaad (Parsifal), le très pur, qui désintoxique, amène le désastre et le désordre dans le parti des artifices.

- Lorsque le rideau se lève sur le deuxième acte, chez Merlin. Nous savons maintenant qui drogue le château d' Artus et qui y trouve son compte : c'est Merlin l'enchanteur, esprit négatif, qui emploie son jeune domestique, le démon Ginifer et le transforme à sa guise en tel ou tel personnage.......

"Les parents terribles", la dernière des pièces, contenue dans ce recueil, est moderne. L'auteur s'est attaché à écrire un drame qui soit une comédie et dont le nœud serait de vaudeville s'il n'était pas dramatique.

Ce recueil, peut-être le plus significatif du théâtre de Jean Cocteau, est un ouvrage plein de poésie, de littérature et de fantaisie.

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Tour du monde en 80 jours : Mon premier voy..

Tour du monde en 80 jours est un récit de voyage réalisé en 1936 et qui doit paraître en feuilleton. Plus qu'un carnet de voyage, il s'agit surtout du journal d'un poète.



Jean Cocteau et son partenaire Marcel Khill réalisent le voyage de Philéas Fogg et Passepartout pour le centenaire de la mort de Jules Vernes. Le pari est le même : réaliser le tour du monde en moins de 80 jours sans prendre l'avion et en respectant les étapes.



Le récit prend l'allure des coureurs de fond. La course contre le temps ne permet pas de s'attarder. Visites de nuit. Dans les rues chaudes surtout. Cabarets, lupanar, boites à strip tease. Opium et Majijuana. L'auteur a du mal à nous faire croire qu'ils ne sont que spectateurs...



La rencontre avec Charlie Chaplin dans les mers de Chine sur un bateau de croisière apporte un peu de sel à ce récit sans véritable intrigue. Les deux artistes ne parlent pas la même langue officielle mais partagent la langue des poètes et cela leur suffit pour se comprendre. Une amitié se noue. On pense aussi qu'on est en 36, à la veille d'une guerre mondiale, quelques années seulement avant "Le Dictateur".



La poésie est à chaque page. Pas de géopolitique ni d'analyses. Le monde de Cocteau est fascinant car il ne s'attache qu'aux détails et aux couleurs.



On pourra regretter, pour la beauté de l'histoire, que Philéas Fogg et Passepartout ne soient moins courageux que le "originaux". Aucun des deux n'enlèvera la jeune femme qu'ils découvrent prisonnière d'un sort terrible (une geisha et non une princesse Indienne comme dans le livre de Verne). Elle tend les bras vers eux, mais ils filent "à l'anglaise".



5 mai 2012
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La Machine infernale

Une intéressante revisite du mythe d'Œdipe avec parfois un humour presque parodique (Jocaste se faisant à moitié étranglée lorsqu'on marche sur son écharpe qui traine par terre, Œdipe plus naïf et colérique que vraiment héroïque qui doit se faire souffler la réponse par le (la) sphinx en personne, Œdipe qui devient momentanément aveugle lorsqu'il essaie de lire son avenir dans les yeux du devin Tirésias, le fantôme de Laïus qui apparait aux soldats au début de la pièce parodiant également le début de la pièce Hamlet de Shakespeare) qui est très plaisant a lire. Je conseillerais quand même de ne pas essayer de découvrir ce mythe d'Œdipe par cette pièce mais au contraire de bien le connaitre avant d'en entamer la lecture, d'une part pour ne pas se faire de fausses idées sur l'histoire d'Œdipe, Cocteau ayant pris beaucoup de libertés avec le mythe originel tel que décrit chez Sophocle, mais également afin de bien apprécier les actions et répliques de la pièce (les effets parodiques cités plus haut, par exemple, ne seraient pas compris par un lecteur découvrant l'histoire).
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Les Enfants terribles

Ce livre a ete ecrit en dix sept jours par l'auteur lors d'une cure de désintoxication.Ce livre est un petit bijou de fantaisie, de créativité et est un hymne a l'enfance car les heros sont ici des enfants ou au moins de jeunes adultes encore en formation.Le theme du harcèlement scolaire est ici le centre du livre,meme s'il n'etait pas apelle comme cela à l'epoque.Un livre superbe et unique en son genre.
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L'Aigle à deux têtes

Cocteau a voulu écrire une tragédie , il a (à mon avis ) écrit un mélo. Les situations sont outrées :la Reine veuve, prisonnière de sa cour , de sa fonction , de la haine de son entourage.L'étrange anarchiste idéalisé , amoureux de sa cible et manipulé par la police. La ressemblance de l'anarchiste et du roi défunt est un artifice de roman feuilleton. Les personnages ne sont pas très crédibles par leur pureté exacerbée et les renversements de leurs passions. Non , ce n'est pas Racine car la langue ne transcende pas l'irréalisme des situations.
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Les Parents terribles

Une pièce de circonstances , recherche d'un succés et surtout d'une mise en valeur de Jean Marais . C'est curieux de voir Cocteau se draper dans les oripeaux du boulevard (imbroglio familial, ménages à trois...) pour in fine y glisser du drame . Comme souvent chez lui , c'est brillant , les personnages sont étranges mais au bout du compte qu'en reste-t-il?
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La Machine infernale

La machine infernale est une réécriture par Cocteau de la pièce antique Œdipe de Sophocle.

Les banquets deviennent donc des nightclubs, le personnage Tiresias devient Zizi etc..... Cocteau modernise le style sans pourtant toucher à l'essence de l'histoire d'Oedipe: mythe fondamental en psychanalyse. On connaît son sort: il sera condamné à l'errance après avoir découvert qu'il a tué son père, couché avec sa mère et engendré des enfants avec cette dernière. Pièce de théâtre étudiée au lycée, et présentée au bac de français. Un très bon souvenir. Le texte est plus accessible pour des jeunes que l'original de Sophocle.

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La Machine infernale

Une vision moderne du mythe d'Oedipe mais bien mise en scène par Jean Cocteau. Les mêmes thèmes comme le parricide et l'inceste sont bien retranscrits de même que l'énigme du sphinx, il m'a d'ailleurs pas mal aidé pour mieux étudier le registre tragique, en classe de seconde.
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La voix humaine

Classique du théâtre d'avant-garde (1930), dont on retiendra la célèbre interprétation de Simone Signoret, ce monologue fragmenté intègre ce nouvel instrument de communication qu'était le téléphone sur les planches, dans un décor minimaliste.

La situation est tristement banale : une femme éconduite et éperdument amoureuse a une dernière conversation téléphonique avec son amant. Mais l'intérêt de la pièce, totalement actuelle et haletante jusqu'à la tragédie, réside non tant dans les paroles que dans les silences : ceux des répliques de l'absent, ou ceux que provoquent des interférences dans la communication. L'imagination du lecteur en est d'autant plus sollicitée, de même que son effort de reconstruction de l'histoire et des personnages par reconstitution des fragments du discours.

Se lit le temps d'une apnée.
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Orphée

La pièce écrite en 1925 par Jean Cocteau reprend le mythe antique d’Orphée dans un contexte moderne et intemporel. Il l’adaptera au cinéma en 1950 avec Jean Marais.

Orphée est séparé de sa femme Eurydice par la mort. La jeune femme tuée, le poète doit aller jusqu'en enfer pour la ramener dans le monde des vivants et l'aimer à nouveau, à la condition de ne plus la regarder au risque de la perdre à jamais.

C’est une tragédie : Orphée est contraint de fermer les yeux quand sa femme rentre dans la pièce qu'il occupe, forcé de lui tourner le dos quand il lui parle. Le couple ne peut plus vivre ensemble. Mais cette frustration est réelle et culpabilisante car Orphée n'aime plus sa femme et, s'il est parti la chercher en enfer, c'est pour entrevoir encore une fois le visage de sa mort dont il est tombé amoureux et qui le hante.

Ce texte m’a beaucoup marqué. C’est dantesque !

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Orphée

Le mythe ou la légende (je m'y perds parfois) d'Orphée est un de mes préférés. Et le film Orfeo Negro est pour moi la cerise sur le gâteau.



Ceci étant dit, l'écriture de Cocteau est un pur régal, envoûtant, alliant si bien le mystère et la réalité. Parfait en son genre.



Pour moi, un très très bon moment de lecture. Un auteur de tout premier plan à mon estime.
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La Machine infernale

Lu en classe de seconde, souvenir lointain, et même si j'avais apprécié à l'époque le mécanisme qui donne son nom au titre... On se rend compte ensuite qu'il ne s'agit ni plus ni moins du même broyeur, du même fatum qui pèse sur tout personnage de tragédie antique depuis Sophocle jusqu'à même Sartre, traversant Shakespeare, Hugo, etc.



En plus, Oedipe roi de Sophocle est infiniment plus riche, avec une écriture grandiloquente, et elle a tant influencé la littérature, par-delà le genre théâtral... L'exercice de réecriture est donc un peu vain, même s'il s'attache à l'inévitable, on connaît bien cet inévitable, il suffit d'ouvrir n'importe quelle tragédie.
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