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Critiques de Jean-David Morvan (1915)
Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

C'est à la suite de nombreux entretiens entre Madeleine Riffaut et Jean-David Morvan, avec le dessinateur Dominique Bertail qu'il a ensuite associé au projet, qu'est née cette trilogie racontant les années de résistance de la jeune Madeleine.



Dans ce premier tome, celui de l'enfance, de l'adolescence, du diagnostic de la tuberculose qui l'envoie en 1941 dans un sanatorium en Isère, celui de Saint-Hilaire-du-Touvet, qui changera son existence, puisqu'elle y rencontrera Marcel Gagliardi, son premier amour qui l'introduira dans le milieu résistant, ce sont les raisons qui vont pousser Madeleine, toute jeune fille, à devenir résistante, envers et contre tout, sa maladie comme les risques encourus.



De planches en planches, aux teintes exclusivement bleues, et aux dessins réalistes, particulièrement soignés, qui donnent ensemble un caractère très historique à la bande-dessinée, nous découvrons ainsi comment va se forger le destin de celle qui deviendra, tour à tour, résistante, poétesse, journaliste, farouche défenseuse, dans tous les cas, des opprimés, peu importe l'oppression dont ils sont victimes.



Un premier tome convaincant, très intéressant, en ce que c'est vraiment, à partir de l'histoire de Madeleine Riffaut racontée parfois par elle-même, en voix-off, qu'il est scénarisé, dessiné et colorisé.
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Conan le Cimmérien, tome 1 : La Reine de la c..

J’ai rencontré le dessinateur Pierre Alary aux Rencontres autour de la BD de Gruissan. C’est à ce moment-là que j’ai appris qu’il avait contribué à une série sur un de mes personnages préférés, Conan le cimmérien. D’ores et déjà, 8 tomes avec des scénaristes et dessinateurs différents. Et franchement, c’est une belle découverte à travers un superbe graphisme et la reprise des nouvelles authentiques de Robert E. Howard. En fin de BD, un texte signé Patrice Louinet, co-directeur de la Fondation Robert E. Howard, est très enrichissant sur la genèse de ce héro mythique.



C’est en 1932 qu’Howard écrit « La Reine de la côte noire » et c’est une des nouvelles les plus célèbres de cet écrivain et que j’ai découvert assez jeune et relu depuis. Dès le début, on comprend la nature sauvage de Conan, complètement déconnectée des mondes civilisés. Cet homme qui vit au jour le jour, jouit du moment présent et rencontrera Bêlit avec qui il partagera une partie de sa vie aventureuse.



Alors que Conan multiplie les conquêtes féminines, les experts du personnage semblent penser que Bêlit fut son véritable amour. Mais on ne retrouvera jamais plus son nom cité dans une autre des nouvelles d’Howard. Cela est significatif, hier mercenaire, aujourd’hui roi, demain voleur, peu importe l’ordre, Conan est l’incarnation du Carpe Diem.



Avez-vous vu le film Conan avec Arnold Schwarzenegger ?


Lien : https://jmgruissan.wixsite.c..
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Magnum génération(s)

Cette BD documentaire retrace le parcours de la création de l'agence Magnum et de ses fondateurs.

Le récit commence par le décès de Robert Capa. On remonte peu à peu dans le temps et son histoire nous est raconté.

Le plus de cette magnifique BD est le mélange des dessins et photos des journalistes.

Une plongée dans leur métier, les risques qu'ils prennent pour raconter le monde est très bien retranscrites,

Une BD à lire et à offrir.
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Ils ont transmis une belle histoire à travers cette bande dessinée. Madeleine est une jeune fille surprenante, fidèle et courageuse. La guerre éclate et faire partie de la résistance devient comme une évidence. Seulement, une femme dans la Résistance, ce n’est pas courant. Elle est essentiellement masculine, et Madeleine va devoir se faire une place. Elle est prête. Ces premiers pas sont fauchés par la tuberculose. Son père l’envoie en France libre dans les montagnes pour qu’elle se repose et fasse une cure. Son voyage est loin d’être de tout repos. Elle va se forger dans la douleur. Elle dort et reste allongée pendant plus de 20 h par jour et elle arrive malgré tout à rejoindre la résistance entre ses murs. Même dans cet endroit reculé, la résistance est présente. Elle n’est certes pas à grande échelle, mais elle aide à cacher des juifs. Il faut bien commencer quelque part. Comment peuvent-ils influencer la guerre et s’opposer à l’empire nazi en étant aussi isolés ?

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Madeleine nous raconte son histoire assez étonnante, avec force et humilité.



Le dessin est plutôt beau avec des lignes arrondies et anguleuses. Le personnage de Madeleine gagne en maturité et en angle. Cela souligne sa détermination. Cette bande dessinée est pleine de nuances et d’aplats bleus. La couleur bleue domine, cela renforce l’atmosphère tragique et froide de cette guerre… Elle accentue la résolution de l’héroïne. Ce côté bleu est à double tranchant. Il symbolise le calme et le manque de vie.



J’ai bien apprécié découvrir comment est née l’idée de cette bande dessinée. Ce format est ce qu’il faut à cette histoire.
Lien : https://lesparaversdemillina..
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

Je suis admirative de Madeleine Riffaud de longue date pour la simple raison que mes parents, qui partageaient ses idées, l'ont connue. Ma mère m'a fait découvrir ses poèmes et j'ai été agréablement surprise de pouvoir en lire quelques-uns dans ce très beau roman graphique "Madeleine, résistante, Tome 1 : La Rose dégoupillée". C'est la première partie de la biographie de cette femme extraordinaire dont le scénario a été coécrit par Jean-David Morvan et Madeleine Riffaud et dessiné par Dominique Bertail.

Dès la première double page, en grand format et monochromie de bleu on voit une petite fille en clair entourée de grand soldats allemands à l'air méprisant, en foncé. Cela plante le décor de cette narration à la première personne.

De sa petite enfance dans la Somme au village de Folies où ses parents étaient instituteurs et dans l'adoration de son grand-père, jusqu'à son intronisation dans la résistance à dix-sept ans, on voit la force de sa détermination à lutter contre les nazis. Elle est impressionnante, car même si elle a peur, elle affronte le danger. Elle a choisi son camp, humiliée à quinze ans par les Allemands durant l'occupation, violée par un milicien à seize ans.

Tuberculeuse, elle tombe amoureuse de Marcel au sanatorium. Il l'aidera à entrer dans un réseau de résistants mais au sacrifice de son amour.

C'est d'ailleurs au sanatorium qu'elle lit "Les élégies de Duino" de Rilke qui lui inspirera son alias de résistante, Rainer.

Si jeune et déjà une vie passionnante, j'attends la suite avec impatience.





Challenge Plumes féminines 2022

Challenge Riquiqui 2022

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Stanley Greene, une vie à vif

Un album original que cet opus réalisé par un grand nom du monde de la bande dessinée, JD Morvan sur une pointure du photojournalisme, Stanley Greene multi récompensé par le World Press. On y découvre ici une facette plus « rock ’n roll » du personnage : désinvolte, drogué, fainéant et machiste qui ne m’a pas emballée. Je pense toutefois qu’elle correspond malheureusement à la réalité de l’homme. C’est dommage toutefois qu’au final, l’album y donne autant de place qu’au travail du photojournaliste. Cette partie-là a résumé pour ma part tout l’intérêt de la lecture de cette BD. On y découvre mêlé aux planches dessinées les véritables clichés photographiques de Stanley Greene en Allemagne à Berlin lors de la chute du Mur en 1989, au Zaîre en 1994 lors de l’épidémie de choléra qui frappe les réfugiés Hutu, en Tchétchénie un an après lors des mouvements populaires durement réprimés pour obtenir l’indépendance face à la Russie, au Liban, au Tchad, bref dans tous les endroits du monde où le photographe est le seul témoin de la violence faite aux hommes, aux femmes, aux enfants, où la barbarie écrase sous ses bottes toute étincelle d’humanité. Certaines photographies sont poignantes, voire difficiles à soutenir. D’autres iconiques à la manière de cette Amérique dévastée par l’ouragan Katrina et dont les couleurs souillées sont écrasées dans la boue ou le portrait de Zelina, mère orpheline d’enfant qui témoigne par son regard d’errance de la violence de la vie à Grozny dans les années 90. Le travail du duo dessinateur et scénariste s’attache à témoigner de la nécessité des images qui ont force de témoignage pour toujours et à jamais du temps de la guerre, de la souffrance mais aussi de l’espoir. Une narration qui dans ses méandres accompagne le flux de conscience du photoreporter qui se sachant malade et mourant fait des allers-retours dans les moments forts de sa vie, racontant les errances du jeune afro-américain, sa rencontre décisive avec le photographe William Eugene Smith qui va lui ouvrir les portes de son studio et l’encourageait à persévérer, ses passions furtives pour des femmes aux prises avec leur destinée, ses faiblesses, ses manques, ses petites lâchetés. Un album destiné à un public adulte qui raconte sans fard un homme se confrontant avec le Monde et toute sa violente sauvagerie pour mieux réfléchir au pouvoir et à l’impact d’une simple photographie.
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Spirou et Fantasio, tome 47 : Paris-sous-Se..

Morvan, dans ma BDthèque, c'est Sillage. Munuera, c'est un touche-à-tout, mais on tire de son oeuvre Les Campbell et Nävis. On sent Munuera très polyvalent quand même, avec un Tuniques bleues, le P'tit boule et Bill, Merlin... Donc, d'un côté, un scénariste orienté SF. De l'autre, un dessinateur au trait acéré, sec, dynamique.



Que viennent-ils faire dans cette galère? pour paraphraser un célèbre personnage de théâtre.



Sur le papier, effectivement, et même en regardant la couverure, on a des doutes sur l'adéquation entre ce tandem d'artistes (que j'aime bien) et le tandem de héros de BD. Cette impression de malaise se poursuit dès les premières pages. Je dois bien l'avouer. Morvan et Munuera ne cachent pas leur souhait de transformer le tandem de BD en un quatuor. On ajoute Champignac et Spip à Spirou et Fantasio. D'ailleurs, Spip et Pacôme sont les personnages centraux de la BD, à mon avis.



Le propos est technologique d'emblée. Est-ce que cela cadre avec l'univers de Spirou et Fantasio? Et qui présente cette technologie? Champignac. Le préfère-t-on en mycologue ou en cybernéticien? A chacun de voir.



Les 3-4 premières pages sont interpellantes et déstabilisantes. Je le reconnais de nouveau. Peu à peu, cependant, je suis rentré dans l'univers que proposent Morvan et Munuera. Paris sous l'eau. Miss Flanner. L'enlèvement de Champignac. Spip...



Tout cela se met en place et le rythme du récit entraîne le lecteur vers des découvertes échevelées, certes, mais qui racontent quelque chose. Le récit et là, plutôt bien mené et affirmé. Le trait de Munuera est très sûr. Il n'est pas rond, mais plutôt anguleux, ce qui n'est pas trop conforme aux années d'or de Franquin. Mais les auteurs réinventent les aventures de Spirou et Fantasio. On a autre chose que ce dont on se nourrissait quand nous étions adolescents. Un peu comme à chaque nouvelle configuration de Chapeau melon et bottes de cuir... Exiger de Morvan et Munuera le respect de la charte "Franquin", c'est aussi inutile ou impossible que de demander à Franquin de revenir dessiner ses héros.



Alors, il reste la question prinicipale: est-ce que je peux adhérer à ces héros-là? Je peux comprendre que la réponse de certain.e.s soit "non". En ce qui me concerne, c'est oui.
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Madeleine, résistante, tome 1 : La Rose dégoupi..

A la demande de Raymond Aubrac, Madeleine Riffaud témoigne de son engagement comme résistante à partir de 1994, 50 ans après les faits. Ce témoignage se décline aujourd'hui en bande dessinée avec l'aide de Jean-David Morvan sur des magnifiques dessins de Dominique Bertail en dégradés de bleu.

Un roman graphique superbe, un témoignage émouvant et édifiant, profondément humain. Une splendide réussite.
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Irena, tome 1 : Le ghetto

Je ne m'attendais pas à être aussi émue à la lecture de cette série de bande-dessinées jeunesse. J'ai refermé le cinquième tome en proie à un maelstrom de sentiments. Ecoeurée par les horreurs perpétrées par les Nazis, triste et disons-le bouleversée par certaines scènes poignantes mais aussi pleine de respect devant le courage de cette femme, Irena Sendlerowa qui n'a jamais cédé devant la barbarie à l'oeuvre. Pourtant, ce n'est pas une nouveauté, j'ai lu Primo Levi, vu le Pianiste ou La Vie est belle mais devant la simplicité des dessins tout en douceur de David Evrard, l'horreur des situations vécues par tous ces enfants prisonniers du ghetto de Varsovie, s'imprime telle une immense tache noire sur un tissu blanc. Car c'est bien la condition de vie de tous ces enfants parqués dans des conditions inhumaines que nous donnent à voir les scénaristes d'Irena ainsi que les actes désespérés de ces parents prêts à toutes les extrémités pour tenter de sauver leurs enfants. Sans voyeurisme, avec des dessins très enfantins et un scénario fidèle à la vie de cette polonaise catholique résistante élevée au rang des Justes parmi les Justes, cette série rend hommage à tous ceux qui comme Irena Sendlerowa se sont élevés contre l'inhumanité au pouvoir, sans soif de gloire personnelle, tout en risquant leur vie et celle de leur famille. C'est pour petits et grands, l'occasion de découvrir cette tristement célèbre grande page de l'Histoire du monde moderne mais d'une façon plus adoucie que par le truchement des documents d'archives. Certains passages sont difficiles : les tirs arbitraires des soldats ou les séances de tortures infligées par les Nazis aux prisonniers. Toutefois, l'ingéniosité employée par tout le réseau de résistants pour sauver ces enfants et la détermination farouche de faire ce qui est bien sans en attendre une quelconque reconnaissance redonne foi en l'être humain. Une façon simple mais efficace de se questionner aussi sur la notion d'engagement. « Aurais-je été meilleur ou pire que ces gens ? », demandait J.J. Goldman dans un de ses titres. Cette série nous pousse clairement et sans détour à y répondre.



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J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Pouah c'est une claque, cette BD ! Violence, sexe, meurtre, racisme et vengeance. Je me lance tout juste dans la lecture de quelques œuvres de Boris Vian et cette BD est mon premier pas avec cette adaptation. Pas de point de comparaison possible, je pars d'une feuille blanche. Je n'attendais donc rien de particulier et je n'avais pas demandé cette claque ^^" j'ai mis un peu de temps avant de comprendre ce que cherchait à faire Lee et qui il était. Quand je m'en suis rendue compte, je ne pensais pas qu'il irait si loin. BD prenante et étonnante ! Une histoire courte en un volume qui se dévore par ses superbes illustrations mais qui demande beaucoup de lectures textuelles. Une sacrée découverte pour moi.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 10 : Louis XI..

Premier tome d'un diptyque consacré à Louis XIV dans la collection, Ils ont fait l'histoire. Jean-David Morvan commence sa biographie en 1661 à la mort du cardinal Mazarin mais ne néglige pas quelques retours en arrière pour expliquer les décisions du Roi. Les dessins de Renato Guedes sont classiques et réalistes, dans l'esprit de la collection et se marient bien à l'intrigue. Un album bien conçu et plaisant.
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La Mandiguerre, tome 4 : Au nom du père

Conclusion de cette aventure sur un constat antimilitariste, j’ai adoré cette série, avec un monde plein d’imagination, influencé par Hayao Miyazaki, ambiance steampunk mêlant première guerre mondiale et space opera. Seul regret, c’est que ça s’arrête là, il y avait encore de la place, la fin laisse envisager une suite.
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Les morts ont tous la même peau (BD)

Le thème de cette transposition en BD du roman de Vernon Sullivan me rappelait , au moment de mon choix, le roman : Et on tuera tous les affreux du même Boris Vian . Effectivement, l'excellent avant-propos explique la genèse de ce roman en réponse aux critiques virulentes que la sortie du roman , Et on tuera tous les affreux , en Juin 1948 , avait suscité.



Inversion des rôles et des couleurs de peau , puisque cette fois le héros, Dan, est un noir à la peau blanche , videur dans un bar de nuit de New-York , marié à une femme blanche et dont il a un enfant blanc lui aussi . Personne n'a éventé son secret jusqu'à ce que son prétendu frère , Richard vienne le faire chanter .



Sur fond de cette musique Jazz si chère à Vian , les scènes de sexe et de violence s'enchainent jusqu'au point de non retour ...



Magnifiquement illustrée dans des teintes sépia , avec des personnages au physique dominé par leurs expressions crispées dans une ambiance toujours tendue , cette BD donne, à mon avis , une vision rajeunie à ces romans, plus réaliste et vraiment coup de poing !

Manque , peut-être, mais pour cela il faudrait relire le texte originel , la dimension psychologique de l'ambivalence de Dan vis à vis de sa représentation de l'homme noir, un sujet hypersensible ...



Je remercie Masse Critique et les Éditions Glénat pour cette plongée en images mouvementées dans l'univers de Boris Vian .
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Les morts ont tous la même peau (BD)

Bon, on va pas se mentir, je n'ai pas du tout aimé cette BD. Je n'ai accroché du tout au graphisme (histoire de goût sans doute) que j'ai trouvé daté (furieuse ressemblance avec les années 1980) et ensuite,j'ai trouvé l'intrigue creuse et incompréhensible (les 2 étant peut-être liés ?) Je sais bien que les adaptations de romans sont différentes du roman et tout, mais doit-on pour autant évacuer toute réflexion ? C'est un cogneur certes, mais je pense que Vian avait tout de même intégré une dimension réflexive sur le fait d'être noir ou blanc aux États-Unis pendant les années 30... Tout ce qu'on sent, c'est le racisme et la différence de traitement par la police et la justice, mais comme ça en passant...

Bref, j'ai été déçue...

Merci (bien oui !) à Babelio et aux éditions Glénat pour l'envoi.
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J'irai cracher sur vos tombes (BD)

Je ne savais pas du tout dans quoi j’allais me lancer en lisant cette BD. Ma lecture de Boris Vian s’était arrêté à L’écume des jours qui ne m’avait pas forcément convaincue mais ici, il y avait deux mots magiques: roman noir, donc j’ai foncé. Une BD noir, je n’avais jamais lu et je dois dire que j’ai adoré et je vais pousser le vice à lire le roman.



L’histoire, quand on ne connait pas, est très choquante quand on remet dans le contexte de l’époque. Au-delà du caractère très sexuel de l’histoire (et en image du coup s’il vous plait), c’est très engagé et finalement, je comprends tout à fait ce que Lee Anderson a voulu faire. La vengeance…. légitime ou non? Dans les deux cas, ce n’est pas acceptable, y a t’il un meurtre plus horrible que l’autre? J’ai apprécié la dénonciation de ce racisme. Le côté très sexuel de l’histoire apporte une certaine légèreté à quelque chose de très dur et de très noir. Sans la rendre drôle, ça fait sourire.



Parlons un peu graphisme, j’ai souvent des a priori sur les BD adulte à cause des dessins, ici, je dois dire que je suis ravie, c’est plein de détails et de précisions, c’est très joli à regarder. Ajoutons que le texte est fait d’une telle manière que j’avais l’impression d’entendre les détectives dans les films des années 50, avec la voix un peu tombante, c’était génial.



Je dois dire que je suis conquise, ça a été une très belle découverte et mon mari m’a même dit, je vais la lire ta BD, pour une fois que tu reçois un truc sympa (bah oui, il lit pas…) du coup, je vais regarder pour la suite…
Lien : https://loeildesauron1900819..
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Sillage, tome 18 : Psycholocauste

Ce tome 18 maintient la série dans une régularité et une efficacité qui n'ont plus à être prouvé en proposant une histoire qui suit directement, ou presque, les événements du tome précédent. L'ornosphère dont on ne savait rien, révèle sa vraie nature, et son extrême dangerosité, au point de mettre en péril la survie même de Sillage et de la totalité des peuples qui le constituent.

C'est une véritable course contre la montre dans laquelle se lancent Nävis, Bobo, Snivel et la petite Juliette, qui n'est autre que le Jules du tome 17. À ce propos, celui ci change de sexe sans qu'on nous donne une once d'explications. Juste une remarque de Snivel en fin de tome 17, qui disait qu'il n'est pas ce qu'il paraît être. J'espère que ce personnage va évoluer par la suite, son potentiel pouvant être énorme. Et si le gamin en question était capable de changer de sexe à volonté et que sa personnalité s'en trouvait elle aussi complètement transformée? C'est déjà le cas ici, puisque Jules n'a rien à voir avec Juliette. Quand le premier est une tête pensante, sûr de lui et confiant à toute épreuve, la seconde ne cesse de remettre en question son utilité et ses choix. Cela pourrait devenir intéressant pour la suite et donner lieu à de chouettes intrigues. Mais je ne suis pas l'auteur .

Toujours est il que ce tome 18 se définit par le rythme haletant du récit qui ne laisse aucun temps mort au lecteur. Jean David Morvan trouve encore des choses à dire sur son univers, et des aventures palpitantes à faire vivre à son héroïne. On le suivra donc encore...
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Sillage, Tome 5 : J.V.J...

Ce tome pose la question de l'usage de la force, de la violence et du terrorisme, pour se faire entendre reconnaître. C'est le cas de ce peuple parmi les innombrables qui cohabitent au sein du convoi, qui tentent désespérément d'attirer l'attention sur la misère et l'oubli qui le touche.

On explore ainsi une voie qui vient en dernier recours afin d'attirer le regard des pouvoirs publics, du public, de tenter de sensibiliser quand tout espoir est perdu. On voit des individus recourir à des méthodes ultra violentes, radicales pour attirer l'attention et dénoncer les inégalités qui ont cours dans le convoi.

Cela renvoie directement au sujet du tome 4 qui insérait l'idée selon laquelle un complot avait cours dans le convoi et concernait les plus hautes sphères. Ici les peuples dirigeants refusent d'ouvrir les yeux, de reconnaître la misère et l'indifférence qui touche le peuple FToRoSs.

Leurs actions vont d'ailleurs toucher Nävis très personnellement, l'héroïne de cette bd; elle va se retrouver impliquée un peu malgré elle et aura bien du mal à se départir du génocide annoncé ainsi qu'à en sortir indemne. Car les FToRoSs sont près à tout pour faire reconnaître leur existence, mais également pour faire reconnaître que certains privilégiés sont bien à l'abri au sein de Sillage, quand d'autres meurent dans des bidons villes ( des bidon nefs ici!).

Finalement le sujet abordé ici est on ne peut plus d'actualité et force la réflexion quant à notre propre positionnement.

À l'image de Nävis, le lecteur ne pourra pas ressortir insensible au sort des FToRoSs...
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Sillage, Tome 3 : Engrenages

Ce tome 3 m'a particulièrement marqué par les thèmes qu'il développe: révolution, racisme, eugénisme, manipulation sont au coeur d'un récit qui sent le complot.

Navis se retrouve au milieu d'une révolte populaire ( qui fait étrangement écho à notre actualité...) et en prenant parti, elle va se rendre compte qu'elle va pouvoir mettre un doigt sur ses origines.

Cet album est fort bien monté et l'aspect quelque peu steampunk ne déplaira pas à certains.

Les graphismes sont toujours aussi bien soignés, les paysages enneigés sont tout simplement magnifiques et renvoient à la froideur de l'ère industrielle dans laquelle se déroule cette histoire.
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Ils ont fait l'Histoire, tome 4 : Jaurès

Le problème dans les collections comme celle-ci, c'est que la réussite d'un épisode tient non seulement aux talents des auteurs qu'à la personnalité du rôle titre. Jaures présente la triple difficulté de ses professions, de la fiabilité des nombreuses sources et de la proximité historique.

Il est donc impossible aux auteurs de passer outre les discours, de les inventer ou de procéder à de trop grandes fantaisies.

Force est de constater, au final, que les hommes de discours, comme Jaures, conviennent mal à une adaptation en BD. Les tirades, nécessaires (voire essentielles) pour le propos, sont trop longues, minimisent la narration graphique, et manquent (de par l'écriture) de chaleur. Le même exact scénario adapté pour l'écran, avec un acteur donnant souffle et passion au texte, apporterait beaucoup plus d'émotion au spectateur qu'ici où, je le confesse, je me suis vite lassée.

La narration est, en conséquence, assez plate et les quelques flash-backs, intéressants et racontant la vie de Jaures, sont assez difficiles à suivre car ne sont que de brèves parenthèses, alors qu'elles sont très intéressantes, qui manquent de fluidité et ne suffisent pas à dynamiser l'ensemble.

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Irena, tome 3 : Varso-vie

Un troisième tome dans la parfaite continuité des précédents avec, toutefois, une voix narrative supplémentaire : celle d'une des enfants sauvés par Irena.

Je ne sais pas trop pourquoi, ce tome m'a semblé un peu en dessous de ces prédécesseurs peut-être est-ce justement à cause de cette double narration qui, sans diviser le propos ni le dénaturer, change un peu a trame de la BD et s'éloigne quelque peu du sujet initial.

Une série magnifique qui permet de découvrir les horreurs subies par la Pologne et par les Juifs Polonais durant la guerre.

Un tome quatre est annoncé...j'espère qu'il sera à la hauteur.
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