Citations de Jean-François Chabas (401)
On n'a pas deux coeurs, l'un pour l'homme, l'autre pour l'animal. On a du coeur ou on n'en a pas.
Alphonse de Lamartine.
La veille encore, j'eusse obéi à cet homme sans me poser la moindre question, avec la sensation de me soumettre à plus intelligent, plus fort, plus digne que moi. Mais depuis la conversation que j'avais surprise, je considérais le capitaine d'un œil neuf. Et je découvris qu'il n'est pas facile d'obéir sans broncher à un homme qu'on ne respecte plus. (p.48-49)
C'est ça qui cloche, en fait, mon capitaine. C'est qu'en bon soldat j'ai tout accepté, toujours, mais qu'en vieillissant et avec les cadavres qui s'accumulent, j'ai de plus en plus de mal à accepter d'être commandé par des lâches. (p.44)
Les enfants, réjouissez-vous, vous allez apprendre quelque chose. En période de guerre, quel est le mot-clé ? Le mensonge. LE MENSONGE. Et comme je suis très gentil aujourd'hui, vous allez avoir droit en plus à une confidence. je vous le chuchote, hein, parce que bon, c'est un secret, normalement : vous êtes tous là pour vous faire enculer. Rassurez-vous. Il ne va pas vous falloir beaucoup de temps pour vous prendre la réalité en pleine gueule. (p.21)
Rien n'est plus important que les textes, [...],. Sans eux, nous ne sommes pas grand-chose. Nous y trouvons la sagesse de nos aînés. Et, je vous le demande, comment voulez-vous avancer dans ce monde moderne qui est le nôtre, si vous ne savez pas lire ?
Ces fameuses qualités viriles, le courage, la ténacité, l'endurance, eh bien je les ai plus souvent rencontrées chez les femmes que chez les hommes.
Donnez du pouvoir aux gens, et vous verrez ce que certains d'entre eux en font.
Alors les Indiens Pawnees nomment ainsi le roitelet : le très heureux petit oiseau.Et ils savent qu'il faut toujours s'efforcer d'être heureux, car c'est le bonheur qui rend fort.
Le bordelais,c'est moins classe que le Crète
page 77
Les victimes ont honte et se terrent. C'est ainsi que les bourreaux prospèrent.
J’avais quatorze ans, je venais de me faire défoncer le nez par une fille, et je quittais la scène dans la posture d’une mariée franchissant le pas du logis. Mon amour-propre grinçait plus fort que des gonds rouillés.
Quand Fenris naquit, il n'était, comme tous les louveteaux, qu'une petite boule de poils gluante, que sa mère lécha afin de la nettoyer. Mais dès qu'il écarquilla les yeux et ouvrit la bouche pour bâiller, il eut l'air tout à fait sanguinaire, épouvantable et cruel. C'était certes une qualité indéniable pour un loup, mais point trop n'en faut: ses frères eux-même furent effrayés.
Il ne faisait rien de spécialement affreux, il n'était pas plus méchant que les autres, mais rien qu'à le regarder, on se surprenait à claquer des dents.
- C’est tout bonnement incroyable, le nombre de médisances qu’on peut colporter sur les sorcières. Un vrai scandale. A les écouter tous, nous aurions tellement de défauts…Alors qu’en fait, c’est surtout une question de coutumes, tu vois, Johanna.
- Comme quand tu as transformé en sapin ce voyageur de commerce qui t’avait juste demandé l’heure…
- Exactement! C’est une coutume
Rien qu'à leurs têtes, parfois, je savais que l'un d'entre nous était cuit. C'était à ce moment là que les femmes qui avaient été les plus fortes craquaient. Elles avaient tenu tant que le petit malade était là. A l'instant où il partait, elles tombaient comme des pantins, ou elles criaient, on aurait dit des folles p 97
Quand on n'a pas d'amis, on est maudits deux fois. D'abord on souffre de la solitude. C'est horrible de voir les gens se réchauffer entre eux et de cailler d'être seul.Ensuite, on est regardé avec méfiance, avec dégoût ou avec pitié, justement parce qu'on est seul. p 37
[.......] mais rien n'est plus difficile à oublier que ce qu'on s'efforce, avec trop de zèle, d'effacer de sa mémoire [.......]
Alors voici mon idée : la balle parfaite, c'est la balle fantôme. Tu as tué avant qu'on t'entende. Si le gars - ou la fille - entend le coup de feu, c'est du boulot mal fait. La balle fantôme, c'est le travail d'artiste : le mort ne sait pas qu'il l'est !" Voilà comment parlait mon glorieux père.
[...]
- Non... ce n'était pas le bon vieux temps Je ne sais pas pourquoi j'ai conservé les armes de mon père, mais ce que je sais en revanche, c'est que je ne les aime pas, les armes. Parce que je les connais. Et ce que je déteste plus que tout, c'est voir un enfant en tenir une. Surtout un Peacemaker.45.
Nous autres savons depuis toujours qu'il n'y a pas de vrai passé, pas de vrai présent, pas de vrai futur, mais juste le Tjukurpa, qui est l'histoire et la loi.
Tu ne vas pas te laisser embêter ? Il n'a qu'à se la faire lui-même, sa tartine ! Dis lui !
Alors ele m'avait fait cette réponse terrible tant elle était sincère et résignée :
Mais Nada, je suis une fille !
Elle n'avait que huit ans, et pourtant elle avait déjà intégré ce qu'elle croyait être sa place.