Une famille de Calabre part vivre en Amérique du
Nord, à San
Francisco, pour trouver une vie meilleure. La mère vénérant ce saint elle pense que c'est de bon augure. C'est elle d'ailleurs qui veut partir, le père très aimant suit, ainsi que les trois enfants (11, 10 et 8 ans). Mais elle déchante rapidement... La traversée, que ce soit en bateau et encore plus par la terre, se révèle difficile. le pays est très différent de ce qu'elle avait imaginé : immense, hostile, etc. Il y a encore peu d'Italiens, ainsi ils ne sont souvent pas compris et à leur tour ne comprennent pas. Ils croisent beaucoup d'ivrognes, des Indiens résignés et des Noirs mal traités. La perte d'enthousiasme de la mère, suivie rapidement de celle de sa douceur puis de sa raison, affecte toute la famille. Les enfants, et notamment l'aîné qui est le narrateur, comprennent rapidement que leurs parents sont également démunis et ne pourront pas les protéger. Tandis que sa petite soeur est terrorisée, le grand prend un rôle de protecteur et s'efforce de garder courage et raison. Un matin, ils se découvrent abandonnés par leurs parents. de multiples dangers les guettent : la faim, la soif, les animaux enragés, les humains mal intentionnés, etc. Ils doivent leur survie à la force du grand frère, mais aussi à la chance.
Ils finissent par rencontrer un homme providentiel, qui sauve leurs corps mais aussi leurs esprits ! C'est un Autrichien parlant plusieurs langues, curieux, plein de joie, à la fois très sage et blagueur.
Grâce à cette personne rare, qui va les élever, ils apprennent à lire, mais aussi quantité de belles valeurs. Ils ne sauront par contre jamais ce qui est arrivé à leurs parents.
On admire la force mentale et le courage du narrateur. L'aspect historique est très intéressant, de même que les allusions au sort des Indiens. le récit est bien écrit. Assez court, les chapitres s'enchaînent et il se lit très rapidement. Une belle fin.