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Citations de Jean-Luc Bizien (253)


- Le malheur, c’est que de valeureux guerriers soient passés du côté sombre, en offrant leur lame à un adepte de la magie noire.
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Quinn affectait la décontraction, appuyant parfois son front contre la vitre d'un bus. Il en profitait pour étudier, dans le reflet de la vitre, les autres occupants du véhicule. Il mimait la somnolence et, à travers le rideau de ses paupières légèrement entrouvertes, examinait avec un soin méticuleux les passagers voisins
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Ignorant la dépouille à ses pieds, l’homme se tourna vers le coffre, qu’il souleva sans effort apparent.
Il le jeta sur son épaule et s’éloigna sans plus attendre.

Abandonnant sa victime au soleil.
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Au vrai, Timmy était un authentique prédateur. Un assassin de la pire espèce. Un jour, P’pa et les autres devraient se rendre à l’évidence et le voir sous son véritable jour.
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Elle acquiesça en silence quand Torres lâcha enfin son poignet. Les doigts de l’homme avaient laissé des marques rouges sur sa chair. Elle se massa en espérant que des bleus ne marbreraient pas sa peau.
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Harris s’alluma une cigarette et tira une longue bouffée. Il mourait d’envie de se débarrasser de son armure, pour respirer un peu. La route avait été interminable, depuis ses bureaux de NYC1. L’enquête de longue haleine, depuis la disparition de Vito del Piero, les avait conduits jusqu’ici. On savait, de source sûre, que les Italiens prévoyaient d’établir de nouveaux liens avec les cartels mexicains.
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D’autres hommes, vêtus de noir et casqués, les yeux protégés par les lunettes réglementaires et le système audio activé, avançaient par bonds successifs autour de la propriété. Dos et poitrails étaient barrés d’une mention blanche FBI ou SWAT. Ils s’étaient répartis en petites unités et eurent tôt fait de rejoindre les points stratégiques qu’on leur avait désignés.
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Après avoir refermé discrètement derrière lui, il resta immobile dans l’entrée. Les yeux fermés, il écouta le jet d’eau, le bruit des gouttes ricochant sur la faïence, le chant de la cascade sur la peau de Salma. Il imagina les vagues brûlantes qui embrassaient son corps nu et réprima un sourire. Salma était belle, jamais il n’avait désiré une femme autant qu’il pouvait la désirer.
À pas de loup, il s’approcha de la douche, séparée du reste des appartements par une série de vitres dépolies.
Il s’arrêta face à la baie principale et contempla le spectacle. Salma, inconsciente de sa présence, s’offrait à lui.
Torres eut un rictus satisfait.

Le spectacle méritait bien qu’on lui consacre quelques instants.
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À Juarez, il convenait de toujours être sur ses gardes. Et, quand on en avait les moyens, de rouler à bord d’une voiture blindée – nul ne savait jamais d’où une balle pouvait venir et l’on pouvait être foudroyé par un projectile destiné à une autre cible, en longeant un trottoir, son enfant à la main.
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Les légendes les plus folles circulaient à propos de la cité. Toutes soigneusement entretenues par les gangs de narcotrafiquants qui régnaient ainsi par la terreur – et tenaient à distance les curieux et les étrangers. On parlait d’exécutions publiques, d’enlèvements quotidiens, de demandes de rançons, de disparitions inexpliquées, on évoquait à voix basse l’incapacité de la police à réagir, les règlements de compte en pleine rue, de jour comme de nuit, la corruption galopante, l’évasion stupéfiante suivie de la nouvelle capture du caïd de la drogue, El Chapo… on était loin du compte.
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Juarez n’était pas le Mexique, Juarez c’était…
Une antichambre de l’enfer.
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Il se réfugia à l’ombre d’un bloc minéral et se laissa tomber dans la poussière. Adossé à la pierre, il renifla et constata qu’il dégageait une odeur de bouc. Transpiration et crasse généraient un fumet caractéristique, qui ne manquerait pas d’être repéré par les animaux sauvages et les éventuels passants si le vent tournait dans la mauvaise direction. Dans ces conditions, il était inutile de prendre autant de précautions et de s’efforcer au silence : quoi qu’il fasse, il serait trahi par ses effluves.
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— Foutu pays, marmonna-t-il. Qui peut bien vivre ici, à part les crotales et les Chicanos ?
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Depuis des semaines, le soleil régnait en maître absolu – pas une goutte de pluie n’était tombée sur le pays. La colline, encore verdoyante quelques jours auparavant, avait capitulé sous la brûlure persistante. Elle offrait à présent le spectacle désolant d’une terre pelée et jaunie, sillonnée de crevasses, comme rongée par la maladie. Le vent parachevait l’œuvre destructrice. Il fouettait les contours desséchés, arrachant au passage des particules microscopiques qu’il charriait au gré de ses caprices. La poussière invisible irritait les yeux, se glissait dans les bouches entrouvertes, s’immisçait jusque dans les poumons des randonneurs et les forçait à expectorer douloureusement.

Timmy laissa entendre un disgracieux raclement de gorge.
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Pablo prit l’une des anses du sac, pour aider Salma à rapporter le matériel jusqu’au pick-up rouge.
— Tu sauras revenir ? demanda la jeune femme en mettant le contact. Tu en es certain ?
Pablo secoua la tête dans l’affirmative. Oui, il avait noté l’endroit, il serait capable de le localiser, même de nuit s’il le fallait.
— Parfait, murmura Salma en passant une vitesse.
Elle effectua une manœuvre serrée, fit demi-tour sur la piste et lança son bolide sur la piste.
— Nous ne devons jamais en parler, décréta-t-elle en forçant la voix pour couvrir le rugissement du moteur. Tu m’as bien entendue ? À PERSONNE, JAMAIS ! Tu as bien compris, Pablito ? Tu sais pourquoi je te demande ça ?
Pablo acquiesça en silence. Incapable de parler, les poings serrés, il ne pouvait détacher les yeux de ce buisson de cactus.

L’endroit où reposait la dépouille de son père.
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La fille creusait, encore et encore. Le monticule, à ses côtés, ne cessait de prendre de la hauteur. Bientôt, l’apprentie terrassier s’enfoncerait dans la terre jusqu’à la taille.
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Les deux arrivants avaient bataillé pour transporter leur matériel jusqu’au centre d’un bouquet de cactus. Là, ils avaient déballé leur matériel et s’étaient aussitôt mis à l’œuvre. Les rôles étaient clairement établis : la jeune femme creusait tandis que l’enfant, une main en visière contre son front, scrutait les alentours.

La fille était très belle. Son visage aux traits fins et réguliers était encadré de cheveux de jais, qui cascadaient sur ses épaules. Solidement campée sur des jambes galbées, elle creusait à l’aide d’une lourde pelle de chantier. Sous ses coups volontaires, l’outil transperçait la croûte de terre. Sitôt achevé le mouvement souple, elle poursuivait son ouvrage. Elle était vêtue d’un débardeur blanc, d’un jean délavé et d’une paire de santiags. Sur ses épaules nues, on pouvait voir des tatouages. À sa droite, une calavera – l’un de ces crânes ornementés, que nombre de Mexicains arboraient fièrement pour célébrer le jour des Morts – et à sa gauche un signe mystérieux, proche du symbole cabalistique, qui affirmait son appartenance à l’un des gangs les plus redoutés de ce côté-ci de la frontière.
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À peine le tout-terrain s’était-il arrêté le long de la voie que deux occupants en étaient descendus. Leurs silhouettes menues, coiffées d’improbables stetsons, semblaient insensibles à la chaleur. Ils avaient abandonné le véhicule, laissant les clefs sur le contact et s’étaient emparés du lourd chargement. La croûte de boue séchée était si dure que leurs chaussures n’y laissaient aucune empreinte.
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Depuis l’aube, cette parcelle de route avait été étrangement calme. Nulle trêve n’avait été annoncée, pourtant pas un convoi n’avait tenté sa chance à travers le désert. Aucun groupe armé n’avait pris position aux abords du chemin. Alors que le soleil arrivait à son zénith, un pick-up rouge, surmonté d’une sirène lumineuse, était apparu. Il avait roulé un long moment, dans un nuage de poussière, sans être inquiété le moins du monde.
Il stationnait au milieu de nulle part.
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Bien entendu, on avait pris soin, au préalable, de récupérer les cargaisons. Les précieuses briques de cocaïne étaient saisies, puis transférées dans les SUV des vainqueurs. Quand ils étaient responsables de l’attaque, les hommes du SEIDO1 marquaient des points précieux dans la lutte contre les gangs de narcotrafiquants. Au vrai, ces faits d’armes étaient bien trop rares pour être significatifs. La plupart du temps, c’était une bande adverse qui récupérait le chargement… et la drogue retournait illico dans le circuit.
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