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Critiques de Jeffrey Eugenides (324)
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Middlesex

Un livre d'actualité. Qu'est ce qui fait que l'on soit homme ou femme? Son sexe ou son éducation? Ce livre retrace l'histoire de Calliope, qui se decouvre hermaphrodite à l'âge de 14 ans et de sa famille des années 20 aux années 70. Tout commence par un frère et une soeur, qui tombent amoureux. Une saga familiale sur fond d'histoire américaine. Calliope revendiquera son droit à son identité sexuelle qu'elle choisira. Ce livre est également une critique virulente d'une normalité imposée par la société. A la fois confession intime et fresque historique, les personnages sont attachants. J'ai beaucoup aimé.
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Middlesex

Voici une saga greco-américaine de 600 pages , tellement riche en évènements à travers trois générations, qu'il serait fastidieux de résumer ici, où d'ailleurs cet ouvrage a été 22 fois commenté.



Le fond de l'affaire est intéressante et racontée avec tact afin de faire passer un thème plutôt scabreux: l'hermaphrodisme.Un hermaphrodisme dans une famille à forte consanguinité.



L'auteur ne s'attachera pas au côté médical de l'affaire, mais au très important contexte socio-culturel, ce qui rend le livre très intéressant, vivant et par moments, d'une drôlerie contagieuse.



Roman qui date de 2002 et que je n'avais pas lu: je suis contente d'avoir pu repêcher cette lecture que illustre bien la phrase "la vie n'est pas un long fleuve tranquille".
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Le roman du mariage

Etats-Unis début des années 80 université de Brown. Madeleine étudiante en littérature, sage et presque effacée tombe amoureuse de Leonard qui participe à l'un des cours qu'elle suit. Lui est dans une voie scientifique en biologie. Madeleine admiratrice de Jane Austen participe à des cours où les étudiants se gargarisent de Barthes (ou boivent littéralement les paroles du professeur) et confrontent points de vue. Et il y a Mitchell attiré par la théologie. Un trop gentil garçon à qui Madeleine a laissé croire des sentiments.

Trois personnages différents qui à l'université découvrent l'indépendance, l'amour, le sexe et les déceptions avec une responsabilité sur les épaules : quid de leur avenir ?

Si Madeleine tergiverse sur la poursuite de ses études, Mitchell part en Inde et en Europe voyager durant une année avec un ami et Madeleine s'installe avec Leonard. Mais Leonard est malade, maniaco-dépressif et le jeune couple ne connaît pas un bonheur parfait. Loin de là. Dévouée à son mari, Madeleine repousse à plus tard sa poursuite professionnelle. Malgré son admission dans un laboratoire réputé de recherches, Leonard a changé : conséquences du traitement au lithium. Et pendant ce temps en Inde Mitchell n'oublie pas Madeleine.



Ce livre débute avec un certain humour et un style entraînant, truffé de références littéraires et décrivant les personnalités de nos trois personnages et leurs origines. A mesure des pages et de la maladie de Leonard, la légèreté est oubliée. Chacun d'entre eux est face à des choix lourds de conséquences pour le futur.

Roman sur la passage à l'âge adulte et des responsabilités, la psychologie est creusée et Jeffrey Eugenides cerne parfaitement une époque. Seul petit bemol : j'ai trouvé que la fin était trop vite amenée... Il n'en demeure pas moins que ce ce livre possède tous les ingrédients que j'aime !
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Middlesex

quelle aventure nous conte Jeffrey Eugenides à travers ce récit foisonnant! le héros de ce roman est aussi le narrateur .Née fille en 1960 Callie/Cal choisira à 14 ans de se faire homme .A travers l'histoire d'un gêne modifié nous allons remonter dans le temps ,découvrir comment les grands-parents de Callie ont fui l' Asie mineure grecs dominés par les turcs puis en suivant la vie de 3 générations c'est la vie des USA de 1920 à 1990 que nous voyons défiler sous nos yeux. Avec beaucoup de tact .nous découvrons ce monde de l'hermaphrodisme et la difficulté d'être différent .Beau texte 'riche 'três documenté parfois un peu trop long pour mon gout.
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Middlesex

Quel tourbillon que ce roman ! Au premier abord le thème du livre ne m’attirait guère : une histoire d’hermaphrodite. J’avais peur que l’on tombe très rapidement dans la psychologie pure et dure. Peur injustifiée. Ce livre est magique. Il y règne une atmosphère enchanteresse. On vit avec la famille Stephanides, avec son histoire qui se confond avec l’histoire des Etats-Unis. On traverse le XXe siècle avec eux. Ce livre est aussi un livre initiatique, on assiste au changement de Calliope en Cal, on suit ses doutes ainsi que le cheminement intellectuel et culturel qui mèneront ce personnage à faire son choix. Dans ce livre, Jeffrey Eugenides a voulu montrer – du moins c’est ce que j’en ai retenu – que la détermination du sexe d’une personne n’est pas seulement physique, elle est aussi culturelle. Ainsi, Calliope, à sa naissance, a été désignée comme étant de sexe féminin et a donc été élevée en fille, et, même lorsque le choix aura été fait, elle/il gardera des réflexes et des automatismes de femme.

Middlesex est un excellent livre qui m’a passionné de la première à la dernière page. Si on traverse l’histoire des Etats-Unis au XXe siècle, on effectue aussi une plongée dans les traditions et dans les coutumes grecques.

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Middlesex

Roman lu pour un cours suivi à l'université. Psychologie culturelle et du genre. Le cours commence le 8/2. Le livre est sujet d'examen.



J'avoue que ce n'est pas du tout ma tasse de thé : saga familiale et immigration entre 1922 et 1980.

Evidemment, le thème principal n'est pas l'immigration mais plutôt l'hermaphrodisme de l'auteur qui nous raconte sa vie;



Le style est sympa parce que l'auteur nous parle et nous interpelle. Nous explique sa vie et surtout celle de ses ancêtres.

Personnellement, j'adore qu'on me raconte des histoires, ça tombe bien.

Elle n'est pas de celles que j'écoute sans fin, mais elle m'a plu tout de même.

C'est 666 pages (si!) et vraiment, c'est bien écrit, bien amené et surtout super documenté.

je vais me permettre de citer un autre lecteur " Laurence64"

"Ce gros roman, aussi bourratif qu'un pudding et aussi digeste qu'un bouillon de poule, mélange cuisine traditionnelle (épopée familiale de la Turquie grecque aux Etats-Unis) à la nouvelle cuisine (l'hermaphrodisme mis à nu par la science)."



Sa critique dit tout ce que je pense mais vachement mieux.



Une partie m'a marqué bien fort, le moment où Callie lit son dossier médical.

Seule, livrée à elle-même sans que le Docteur n'y pense...



Devez-vous le lire?

je n'en sais rien. Je suis contente de l'avoir lu.

Contente d'avoir découvert l'auteur de cette manière.

Mais est-ce que je pense que tout le monde doit le lire?

je n'ai pas de réponse.



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Virgin suicides

J’ai la musique du film (que je n’ai pas vu !) en tête et elle défile au fur et à mesure que je tourne les pages comme une évidence !



Imaginez une banlieue américaine à la Desperate Housewives où toutes les maisons sont plus belles et plus grandes les unes que les autres, où sont dissimulés quelques trucs inavouables et où tout le monde observe tout le monde sans l’air de trop y toucher …



Vous y êtes ? Et bien là, le narrateur revient sur une série de suicides qui a lieu il y a déjà quelques années et où tous les témoins, adolescents à l’époque, ressassent leurs souvenirs et tentent de comprendre ce qui a poussé les cinq filles Lisbon à se suicider (je ne dévoile rien on le sait d’emblée !).

Les signes annonciateurs, les paroles ambiguës ou à double interprétation, les gestes incompréhensibles … tout est décortiqué pour essayer de trouver une explication à leur geste.



Ces garçons, devenus hommes, mariés et bedonnants, n’ont pas oublié ces quelques mois de leur adolescence qui ont vu défiler les ambulances, le brancardier, le shérif, l’apprentie journaliste d’investigation … eux ont récupéré tout ce qu’ils pouvaient d’objets ayant appartenu à ces cinq sœurs, au point d’en faire un musée et de s’en servir telles des pièces à conviction de cold case.



Il reste bien des questions en suspend, tout n’est pas abordé, nous n’avons que le point de vue anonyme et unique (ou partagé ?) de ces adolescents traumatisés par cette vague de suicide de filles qui leur resteront inaccessibles. Et puis ces jeunes filles restent bien dociles face à une mère à l’éducation ultra stricte alors qu’elles sont capables d’être délurées par ailleurs.



Si le début m’a semblé un peu long (je me perdais dans la multitude des personnes évoquées et décrites, toutes n’ayant pas un grand intérêt), tout se met en place, doucement mais sûrement au point qu’on s’accroche sans pouvoir s’arrêter alors même que l’on connaît la fin ! Une prouesse !
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Virgin suicides

Une série de suicides décime les rang juvéniles et féminins de la famille Lisbonne. Cette maisonnée qui vit en vase clôt, claquemurée entre ses murs et emprisonnée dans une vision puritaine de l’existence deviens l'objet de la curiosité investigatrice du voisinage, nourrissant la chronique des faits divers de la ville. Le narrateur reconstitue à posteriori à l'aide de témoignages épars le chemin de souffrance endurée par les jeunes filles débouchant sur les actes irréparables qui occupe le roman. La forme de la narration fait de discours indirects entretien une impression d'inéluctabilité des drames à venir.





Virgin suicides ou la chronique de la folie ordinaire, dresse le constat de la faillite spirituelle d'une Amérique de la middle class en quête désespérée de sens à donner à la vie. Troublant et dérangeant.
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Virgin suicides

Juste en lisant le résumé, on peut sentir l’atmosphère étrange qui se dégage du livre. Des jeunes filles qui se suicident en un an c’est quand même pas commun. Quand il s’agit de cinq soeurs, c’est pire.



On ouvre le livre en espérant avoir une réponse alors que dès le résumé on sait déjà que ça ne sera pas le cas, que ce sera juste une reconstitution d’évènements. La réponse n’est pas dite à proprement parlé dans l’histoire, elle est insufflée et personnellement, je trouve que c’est très bien comme ça. Il y a bien une réponse d’un médecin mais il dit qu’il n’a pas tout compris non plus, que c’était comme ça.



A la fin nous avions des pièces du puzzle, mais de quelque façon que nous les assemblions, des trous subsistaient, vides aux formes étranges délimités par ce qui les entourait, comme des pays que nous ne pouvions pas nommer.



A la fin de ma lecture je l’ai trouvé un peu fade, je me suis dit que ça n’avait servie à rien presque et que la lecture au final racontait juste le déroulement. Mais en y repensant je l’ai trouvé merveilleux. En fait, le plus important c’est vraiment l’ambiance. On ne retrouve que rarement des livres comme ça et c’est ce qui le rends unique en plus du contexte. Parce que finalement, on les comprends ces filles.



J’espère que le film dégage la même ambiance, en tout cas la bande-annonce envoûte et j’ai hâte de le voir dès que j’aurais un peu de temps.



Je crois que ma préférée de toute c’est Lux tellement elle est à part, elle a une vraie rage de vivre et sa vie la frustre à tel point qu’elle la défie comme elle peut. C’est peut-être pour ça que c’est celle qu’on voit le plus certainement. Cecilia était dans un autre monde alors que Lux voulait vivre dans celui où elle était mais ne réussissait pas.



C’est devenu une de mes lectures préférées. Je me suis rendue compte que c’était vraiment ce genre de lectures que j’appréciais et qui donne le même sentiment que la littérature japonaise, un grand sentiment de mélancolie avec ou sans explications et ce que j’aime là-dedans c’est comment les sentiments et émotions sont exprimés. En plus, il est plutôt court mais on ne le ressent pas. Et malgré le fait que l’on sait déjà ce qui va se passer, ce n’est pas exactement ce à quoi je m’attendais en le lisant.
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Middlesex

Après Virgin Suicides, l’auteur reçoit le prix Pulitzer en 2002 pour Middlesex.



L’histoire débute en 1922 en Turquie et s’achève dans le Michigan dans les années 70. Cette saga familiale, court sur trois générations d’une famille d’immigrés grecs, les Stephanides sur fond d’événements historiques : la guerre gréco-turque dans les années 1920, la prohibition, la crise de 29, les émeutes de 1967 à Détroit…



A travers cette famille, l’auteur aborde différents problèmes de société (l’immigration, l’intégration, l’adolescence, la sexualité, l’apprentissage, l’argent, l’alcool… etc). Il parvient à traiter ces sujets avec une certaine légereté, nous faisant parfois rire des pires situations.



Au-delà d’un simple roman sur l’hermaphrodisme, c’est un grand roman sur la différence et sur l’acceptation de soi



Vous noterez le double sens du titre « Middlesex » : c’est le quartier où vit la famille Stephanides mais cela a également un rapport avec la situation sexuelle du héros…
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Le roman du mariage

Plus qu’au mariage, c’est encore une fois au passage de l’enfance à l’âge adulte auquel s’intéresse Jeffrey Eugenides. Un passage décisif qui semble décider chez lui du reste de la vie. « Le roman du mariage » est un livre intelligent à l’écriture fluide et aux personnages finement étudiés.
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Le roman du mariage

Bouuuuh, quelle déception!

Après tant d'années d'attente depuis Middlesex, la barre était haute!

Le roman en lui-même n'est pas mauvais ni mal écrit, mais ennuyeux...Les personnages sont agaçants ou sans relief, l'intrigue sans intérêt.

Un roman initiatique fade et trop long, que j'ai arrêté à la 150ème page, tout en le lisant quand même en grande diagonale jusqu'à la fin histoire de voir si j'avais raté quelque chose...et ça n'a pas été le cas!

En bref, déception, j'attendrais quand même le prochain!
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Virgin suicides

J'ai trouvé ce livre très prenant mais surtout très troublant. L'auteur retranscrit très bien l'atmosphère étouffante et malsaine dans laquelle évoluent les cinq soeurs liées pour toujours par la mort. En effet, elle décrit parfaitement bien le monde étrange dans lequel évoluent ces cinq soeurs. Leur mal être est très bien dépeint par l'auteur qui sait très bien manier les sous entendus et faire passer certains messages de manière détournée. En fin de compte, le suicide reste leur unique échappatoire au monde dans lequel elles sont retenues prisonnières par leurs parents.

Pour conclure,"virgin suicides"est un livre complexe, qui ne peut laisser indifférent et interpelle le lecteur.
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Le roman du mariage

S'il y a un roman étranger qu'il faut avoir lu, à en croire la critique, c'est celui là ! Une unanimité semble se faire autour du troisième roman de Jeffrey Eugenides après "Virgin suicide" et "Middlesex". Obéissant mais surtout curieux , j'ai lu les presque 600 pages de "Le roman du mariage" et il est certain que pour moi, l'emballement attendu n'a pas eu lieu.

Regardez tout d'abord la couverture franchement ratée de l'ouvrage. Si l'on décrypte les pictogrammes représentés autour du titre, on voit une dame qui aime monsieur qui lui aime un monsieur qui aime la dame. Déjà, on se dit que la trame du livre risque d'être plus proche du débat actuel autour du mariage gay, que le mariage traditionnel risque d'être sévèrement écorné au fil de pages.

Hé bien pas du tout ! Il y a tromperie sur la marchandise, nous sommes dans la plus pure tradition du roman classique. Madeleine, l'héroïne, jeune étudiante issue d'une famille fortunée aime Léonard, d'extraction beaucoup moins bourgeoise et maniaco-dépressif. Mitchell, lui aussi né avec une cuillère d'argent dans la bouche, aime Madeleine en silence et se réfugie dans la religion. Nous sommes dans les années 80, aux USA, et les trois héros entrent dans l'âge adulte. Ils vont comme leurs aînés se brûler les ailes, perdre quelques illusions, et plonger tête la première dans le même conformisme que leurs parents alors qu'ils ont tous les possibles qui s'offrent à eux.

Entendons-nous bien, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de relation homosexuelle entre les héros mâles que j'émets quelques réserves sur ce roman. Non. Ce qui me dérange un peu c'est le côté banal de tout ça. En plus de délivrer un message ultra traditionnel, du genre : jeune fille riche, ne vous mariez pas avec n'importe qui, réfléchissez, soyez raisonnable, ne vous laissez pas emballer par votre sensualité, choisissez quelqu'un de sûr, de riche comme vous pour faire croître le patrimoine, qui pourra gagner de l'argent, mais surtout mariez-vous et restez avec votre mari (sauf s'il est malade, maniaco dépressif comme ici, c'est mauvais pour la reproduction), on retrouve comme dans beaucoup de soi-disant grands romans US, cet univers clos que sont les universités, comme si en dehors de ces établissements d'élite, il n'y avait pas de possibilité romanesque.(Il faut ajouter maintenant l'univers des banques et de la finance, très tendance aussi )

Je pinaille un peu c'est vrai, mais cette banalité a gâché tout le reste, car le reste est de la belle ouvrage.

La suite sur le blog
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Des raisons de se plaindre

Des raisons de se plaindre est la première collection de nouvelles d’Eugenides, 10 nouvelles de très bonne facture, solides, non tant par le style que par le contenu, riche de significations, intéressant les classes moyennes et les drames de la maturité, écrites à travers une trentaine d’années: des vies en crise par mauvais choix provoqués par l’argent ou le sexe. Certaines des nouvelles sont anciennes et avaient déjà été publiées; elles s’échelonnent entre 1988 et 2017 (seule année avec deux nouvelles).



L’auteur Eugenides est sensible et sait si bien approfondir les pensées de quelques pères et de quelques maris. Presque toutes ses histoires sont des drames domestiques.



Les thèmes ne se répètent pas et sont très divers. Je les ai toutes appréciées, surtout quand une note d’humour perce dans un récit qui n’a rien de léger. La thématique parle de gens bons qui succombent aux tentations et diverses pressions; en général ils agissent mal.



Les râleuses raconte une longue amitié entre deux femmes, Della et Cathy, ayant une vingtaine d’années de différence d’âge; elles se ressemblent peu et traînent des casseroles toutes les deux, mais restent proches et empathiques. Quand l’aînée, Della atteint ses 88 ans, elle est diagnostiquée Alzheimer et ses enfants la placent en EPHAD médicalisée. C’est Cathy qui va l’aider et l’appuyer dans cette dernière étape.



Par avion est une nouvelle tragi-comique où le protagoniste est Mitchell, déjà aperçu dans Le roman d’un mariage, parti en Thaïlande suivant une inspiration métaphysique, mais là bas il attrape une tourista carabinée. Cette nouvelle avait été sélectionné en 1997 par l’éditrice Annie Proulx parmi les meilleures nouvelles de l’année.



Mauvaise poire est aussi un récit tragi-comique où Tomasina, la protagoniste a ses 40 ans décide vaille que vaille de faire un enfant.



Musique ancienne relate le dilemme de Rodney, spécialiste du clavecin, versé dans des auteurs peu connus et qui vit un calvaire économique.



Multipropriété raconte les affaires ratées d’un père qui n’arrête pas de spéculer sur l’immobilier. En dernier, il a investi dans un vieil hôtel au bord de l’eau qu’il va transformer en « résidence de luxe ». Les péripéties sont trop drôles et il y a une scène hallucinante provoquée par son homme de confiance, Buddy.



A qui la faute? est l’histoire de Charlie D. qui a épousé une femme allemande qui l’a sollicité pour un mariage blanc, car elle voulait obtenir la Green Card (qui permet de rester aux USA). Des années plus tard alors qu’ils ont deux enfants, leur mariage tourne en fiasco et le couple voit une psy afin de rétablir leur relation…Cette nouvelle on va la retrouver en partie dans Le roman d’un mariage de 2002.



La vulve oraculaire est l’histoire qui m’a plu le moins. Un scientifique de renommée internationale, le Dr Peter Luce, sexologue spécialisé dans l’intersexualité humaine, se rend dans une peuplade primitive afin d’étudier leurs moeurs en voulant publier un article remarquable pour se venger d’une collègue qui l’avait humilié par un paper qui le mettait en question…Le Dr Peter Luce va réapparaitre dans l’excellent roman Middlesex.



Des jardins capricieux où un joyeux hobereau accueille dans sa vaste demeure d’Irlande deux jeunes américaines qui visitent le pays; l’une est belle, l’autre est moche. C’est le début d’une expérience pour plusieurs personnes.



Fondements nouveaux est drôle et terrible à la fois : c’est l’histoire du pauvre Kendall…



Sujet de plainte relate la mésaventure arrivée à un professeur universitaire qui se fera piéger par une jeune femme, laquelle visait à échapper à son destin de femme soumise. C’est le choc des cultures et les situations de détresse que l’on peut rencontrer. C’est la nouvelle la plus longue avec 50 pages.
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Virgin suicides

Plus suicide que virgin si vous voyez ce que je veux dire 😉

Jeffrey Eugenides nous livre dans son roman une description d'une éducation puritaine tuant une jeunesse enthousiaste. J'ai pas grand chose à dire sur ce roman. Sa principal qualité ne serait-elle pas d'avoir donné vie au chef d'œuvre de Sofia Coppola du même nom ?

Avec prestance, Killian
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Le roman du mariage

Que dire. Ce roman recèle nombre de qualités, à la fois intelligent, drôle, creuse certains sillons de connaissances, se tente spirituel, et ça passe. Un livre qu'on peut qualifier de très bon. Et en même temps, il montre à quel point ce monde ne ressemble plus à rien, plus rien ne tient debout, tout tente à peu près de se tenir, de se maintenir, entre inclusion et exclusion, entre image et profondeur qui confine à la solitude, la psychiatrie qui médique à ne plus savoir que faire d'autre, plus personne qui ose, ceux qui sortent des clous sont toujours rattrapés par la grosse vague de conformisme, qui transforme tout en clichés, plus ou moins aguichants, plus ou moins repoussants... Un monde qu'on déconstruit enfin et il le faut bien mais sans aucune proposition, niente.

Un livre qui montre un monde qui s'éteint. Au lieu d'un monde qui s'étreint.

Un monde et un livre quasi parfait.ement vain(cu)s.

Et dire que, des livres qui reflètent ça, vous en trouverez à la pelle, mais la plupart seront très probablement moins bien, moins bien écrits, moins drôles, moins intelligents, et blablabla.
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Middlesex

Cal Stephanides, le narrateur, est une personne intersexe assignée fille à la naissance et qui a choisi à l'adolescence de vivre en garçon. Dans cet excellent roman c'est l'histoire de la famille Stephanides qui nous est racontée sur trois générations, depuis les grands-parents de Cal. Desdemona et Eleutherios sont des Grecs de l'Empire ottoman qui ont fui leur pays en 1922 au moment de la naissance de la Turquie. Ils réchappent de justesse du sac de Smyrne dont les atrocités nous sont rapidement présentées. J'avais déjà eu l'occasion de lire un autre excellent ouvrage sur ce sujet. Les circonstances amènent le couple à s'installer à Détroit où la famille fait souche.



Avec l'histoire de cette famille de migrants grecs et de son intégration, Jeffrey Eugenides nous présente en arrière-plan l'histoire des Etats-Unis pendant 80 ans et l'évolution de la ville de Détroit depuis l'époque de l'industrie automobile triomphante en passant par les émeutes raciales de 1967 jusqu'au rétrécissement de la ville par le départ de ses habitants à la fin du 20° siècle. On assiste au trafic d'alcool en provenance du Canada pendant la prohibition et aux débuts de la Nation de l'islam. Cette trame est le support de l'histoire personnelle de Cal, de son pressentiment puis de sa découverte, petit à petit de sa différence.



J'ai beaucoup apprécié cette lecture. C'est fort bien écrit avec une pointe d'humour qui fait mon régal et les sentiments des personnages sont justement analysés, il me semble. Il y a des passages à propos de la mort du père, sur la relation entre Cal et sa mère qui résonnent avec ce que j'ai pu ressentir dans des circonstances approchantes et cela me touche particulièrement. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, nul doute que j'y reviendrai.
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Virgin suicides

J'ai vu la version cinématographique plusieurs fois et c'est pour cela que j'ai longtemps hésité à lire ce roman. Mais, cette année, j'ai découvert Jeffrey Eugenides avec son incroyable Middlesex. Il me fallait donc découvrir une de ses autres œuvre. Son premier roman est incroyablement percutant. Quel style ! Ici, l'auteur se concentre sur une seule année de la (jeune) vie de nos heroines. Nous n'apprendrons rien d'autre sur leur sujet, seulement ce court moment, entre le premier et dernier suicide. De plus, c'est à travers le souvenir de leurs jeunes voisins que les événements sont abordés. L'auteur ne cherche pas à faire pleurer en abordant un sujet sensible, l'œuvre est toujours juste et sincère, parfois froide et véritablement gracieuse. Il me tarde de retourner vers l'œuvre de Monsieur Eugenides !
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Virgin suicides

Voilà un certain temps déjà que j'ai lu ce livre. Surprenant, addictif, mystérieux et terrifiant.



Les sœurs Lisbon, complexes à comprendre et sans doute, ne les comprendront-on jamais?

Pourquoi se suicider alors que l'on est dans la fleur de l'âge? Cachaient-elles un mal-être profond?



Un suicide collectif… Certains croient qu'elles firent un pacte avec Satan, d'autres pensent que la seule personne responsable n'est autre que la mère Lisbon...



Comment démêler le vrai du faux?



Qui était la famille Lisbon, si discrète, réservée et croyante en Dieu? Que cachait-elle?





Un livre noir et addictif.
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