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Critiques de John Grisham (1531)
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Le client

Vraiment excellent, J'ai passé un bon moment de lecture !

Grisham s'est spécialisé dans le "thriller juridique", un style à part qui fait la part belle à la stratégie et aux manigances, c'est moins violent bien sûr, mais pas inintéressant pour autant.

Cette histoire est particulièrement bien amenée et ce, de façon très crédible. Deux gamins se trouvent au mauvais endroit au mauvais moment et sont témoins du suicide d'un avocat travaillant pour la mafia, voilà pour l'introduction.

Ensuite tout va s'enchaîner inexorablement dans un style brillant et avec un rythme impeccable, la psychologie des personnages est soignée et on visualise sans mal les situations, on est pris dans une spirale logique et implacable, c'est simplement parfait !

Je qualifierais le scénario de "sérieux", c'est à dire sans outrances ni exagérations, quelques coups de théâtre bien sûr, c'est un roman après tout.

Beaucoup d'humour et une belle dose de sentiments et d'humanité également, car Mark, notre personnage principal, est un gamin de onze ans très débrouillard et surtout très lucide comme tous ceux qui ont eu le malheur de grandir trop vite par la force des choses.

Je n'ai pas vu passer le temps tant j'ai été captivé, une lecture que je recommande sans hésiter :)
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Les oubliés

Longtemps que je n’avais lu un thriller de John Grisham, éternel et ardent défenseur de la justice. Son personnage, à la fois pasteur et avocat ne déroge pas à cette règle.

Il veut rendre la vraie justice, au point de tenter avec sa petite équipe de rectifier des jugements fallacieux ayant emprisonné des innocents avec de faux témoignages, des pièces à conviction trafiquées etc…

Une fois le livre commencé, on ne peut plus s’arrêter malgré la foultitude de personnages qui agrémentent ce roman inspiré d’une histoire vraie.

C’est passionnant d’un bout à l’autre et je conseille vivement la lecture de cette aventure qui touche malheureusement de très près la triste réalité.

Un nouvel opus bien réussi !
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L'informateur

Greg Myers est un repris de justice, ancien avocat rayé du barreau. Il contacte le service de l'inspection judiciaire, le BJC, pour signaler une juge de Floride corrompue. Il se manifeste en tant qu'informateur pour un intermédiaire intervenant pour un lanceur d'alertes. Le but étant de faire tomber la juge et de récupérer tout ou partie des fonds détournés comme le veut la loi de Floride.

Deux avocats enquêteurs du BJC, Lacy et Hugo sont chargés du dossier et de déterminer si l'affaire peut être portée devant les tribunaux.

La juge c'est Mme McDover, bien installée en Floride, protégée par un mafieux qui se charge de l'arroser copieusement avec tout le circuit habituel de prostitution, drogue et casinos. Le casino est géré par les indiens. Le chef de la réserve est mouillé jusqu'au trognon et croque au même râtelier que la juge, cependant le chef de la police, lui, un indien honnête gêne la "Coast Mafia". Il est destitué mais on ne supprime pas un frère...

Myers accepte de porter plainte. A partir de ce moment tout s'accélère. La voiture de Lacy est sabotée, accidentée et Hugo, son partenaire, perd la vie.

Avertissement sévère. Trop sévère! D'enquête pour prévarication on passe à assassinat avec préméditation.

Le service de l'inspection judiciaire appelle le FBI à la rescousse.



On peut dire que c'est bien mené de la part de Grisham même si l'on change, un peu, de son registre habituel. Mais avocats et juges c'est son domaine et son ancien boulot, donc, forcément, il connaît.

J'ai trouvé que la plume, cette fois, était plus proche de l'Underwood journalistique que de celle de l'écrivain. Cependant on retrouve ses dialogues aussi percutants et sa connaissance des jugements et des tribunaux ainsi que le rôle défini à chacun.

L'intrigue tient la route, de bout en bout, sans que, jamais, je n'ai eu l'impression de voir passer le temps. Lecture agréable sans mal au crâne.

Les explications sur le jugement, ses conséquences et les peines et amendes infligées ainsi que la répartition du butin suite au lancement de l'alerte, sont claires, nettes et précises.

Grisham nous donne, en dernière partie du roman, la combine des mécréants (les croupiers) pour sortir de l'argent des tables de jeu sans se faire piquer par les contrôleurs. C'est édifiant!
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L'affaire Pélican

Thriller époustouflant mené rondement

et tambour battant, on ne s'ennuie jamais dans ce livre, tant

l'histoire fourmille de rebondissements. L'intrigue est finement ciselée

et différente des polars juridiques dont Grisham

nous avait habitués. Ici pas de procès ou en simple évocation mais on

ne plaide pas on court, on se cache, on retient son souffle et on tente

de survivre, tout en se disant que, poursuivi(e) les Etats-Unis ne sont

pas si grands que ça!



Grisham,et ce n'est pas son habitude, égratigne le pouvoir en place et,

notamment, le Président qui joue au golf dans le bureau Ovale et est

gratifié d'inintelligence par les directeurs du FBI et de la CIA, qui ne

l'aiment pas vraiment, c'est réciproque et on fait semblant. Les fils

son tirés par le plus proche conseiller qui fera tout pour préserver la

réélection de son patron, à quel prix ?



Ce n'est pas dévoiler l'intrigue que de dire que l'auteur se fait, ici, défenseur de l'environnement et des...pélicans, espèce disparue et réimplantée,

risquant de voir ses membres disparaitre à nouveau. Grisham

explique la façon dont la cupidité a eu raison de la Louisiane, sa

flore et sa faune à cause, notamment, des forages de pétrole. Cela ne

vous rappelle rien ? C'est exactement ce qui se passe actuellement dans

cette région avec la fuite causée par un puits BP. L'auteur n'est pas à

son coup d'essai sur ce sujet qu'il affectionne particulièrement.



Le style, comme d'habitude, est fluide et délié. C'est du grand Grisham,

d'une simplicité extrême, facile de lecture, laquelle suit l'écriture

comme le Petit Poucet ses cailloux, toutefois sans savoir où cela

mènera. Cet homme nous invite à une course poursuite haletante, parfois

épuisante parce que vivante mais toujours enivrante. Le dénouement

permettra aux puissants de rester puissant et aux subordonnés d'être

sacrifiés à la raison d'état. Haro sur le baudet !



Comme le disait un écrivain français : nous, nous sommes des auteurs de romans, donc ce que nous écrivons est romancé, rassurez-vous, la réalité est beaucoup plus effrayante.

A méditer.
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Les Imposteurs

Des étudiants en droit ont compris qu’ils se sont fait arnaquer par leur école et qu’ils sont loin d’être les seuls. Ils se retrouvent avec de très grosses dettes et pas de réelles perspectives de réussir professionnellement. Ils décident de réagir.

La première chose que j’ai aimé dans ce roman c’est suivre le combat de ses étudiants face à cette machine financière mis en place par de gros financiers. Un peu le combat David contre Goliath. Ensuite à travers cette histoire, l’auteur nous amène à réfléchir sur différents thèmes : arnaque des prêts étudiants, personnes en situation irrégulière…

Malgré ces points positifs, j’ai eu beaucoup de mal à accrocher à l’histoire. Elle était trop banale et trainait en longueur.

Un roman qui se lit bien mais qui n’a pas été un coup de cœur.

#LesImposteurs #NetGalleyFrance

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La Firme

Cette Firme, fut ma première lecture de John Grisham.

Un thriller passionnant, par un écrivain possédé par son sujet et doté d'une excellente plume.

Notre frais avocat de héros, s'aperçoit vite que la brillante carrière qui s'ouvre à lui, risque de se refermer encore plus rapidement... Mais bon, cela semblait trop beau pour être vraiment honnête.

Le film adapté de cet excellent bouquin, fut une réussite en donnant un visage à cet avocat pris dans une tenaille terrifiante.
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L'Ombre de Gray Mountain

Je n'avais pas lu de John Grisham depuis des années. Quand j'ai découvert cet auteur , j'étais une ado ou plutôt une jeune adulte qui avait adoré L'affaire Pelican et Non coupable. J'ai du en lire encore l'un ou l'autre puis je suis passée à d'autres auteurs, trouvant Grisham un peu redondant dans ses histoires.

Et la, je me suis retrouvée à lire une de ses dernières moutures...Comment cela se fait-il ? J'avoue que je n'aurais jamais lu ce bouquin, si monsieur K., un charmant octogénaire que je côtoie régulièrement ne me l'avait offert . Je me suis sentie obligée de le lire assez vite car je sentais bien qu'il avait envie que je lui donne mon ressenti.

Le style de Grisham est toujours aussi agréable à lire et j'ai suivi avec intérêt l'histoire de Samantha, jeune avocate new-yorkaise jusqu'au bout de ses ongles. Suite à des licenciements massifs dans le cabinet d'avocats ou elle travaillait, la jeune femme se voit réduite a accepter une mission en plein cœur des Appalaches. Elle se retrouve a devoir défendre des vraies personnes et plus à compulser des dossiers. Elle va découvrir la réalité de la vie de cette région, décimée écologiquement par les grandes compagnies minières.

Ce fut un livre sympathique à lire, merci monsieur K !!

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L'affaire Pélican

Deux membres éminents de la cour suprême sont assassinés. Rien ne semblait les relier véritablement : l'un est plutôt libéral, l'autre est très conservateur. (Dans ces milieux les différences de pensée sont plutôt nuancées.....)

Ue jeune étudiante en droit, Derby Shaw va travailler sur ce sujet et écumer les archives de la justice pour finir par élaborer une théorie concernant ces crimes.

Celle-ci va d'abord sérieusement déranger certaines personnes (Attentat qui la visait directement et qui en réalité coûtera la vie à son petit ami )



L'histoire n'est pas racontable tant il faudrait entrer dans les détails pour tout expliquer. Cependant, vous pouvez faire confiance à John Grisham pour le faire, et le faire merveilleusement bien.



Je n'ai découvert cet auteur que sur le tard, mais bien que n'ayant pas encore exploré l'ensemble de ses écrits, je crois que ce roman est un des meilleurs que j'ai pu lire de lui.



C'est une réussite et on passe quelques heures le nez bloqué dans ces pages et on est plutôt heureux de l'avoir fait en le refermant.



Faites l'expérience.



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Non Coupable

Faut-il rendre justice soi-même ou avoir foi en son systéme judiciaire ?

L'une des deux réponses peut s'avérer d'une moralité douteuse, mais si l'on reprend les circonstances et les évenements liés à ce livre, on peut être à même de se poser la question.

John Grisham, dans ce premier roman, met en scéne le jugement d'un pére de famille noir qui éxécute deux blancs qui, au préalable, avaient violé et torturé sa fillette de 10 ans.

En découle tout au long de ce roman, un sentiment de malaise permanent tant par rapport au climat ( l'action se passe dans l'état du mississippi ), tant par rapport à l'implication raciale.

de plus, l'auteur apporte une dimension vraiment réaliste au systéme judiciaire américain de par son expérience personnelle ( avocat dans le mississippi pendant de nombreuses années ).

Trés bon roman juridico-social.
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La sentence

La construction de ce roman est assez stupéfiante. Je ne saurai d'ailleurs le classer. Roman policier, témoignage de guerre, affaire judiciaire... ? Pour l'intrigue, tout est déjà très bien expliqué dans les précédentes critiques. Ce que je trouve tout de même étonnant, c'est l'écroulement du monde et des valeurs des deux enfants, Joël et Stella, qui doivent se reconstruire au milieu des décombres de leur enfance. Par ailleurs, c'est aussi la description de l'Amérique rurale des états du sud, de l'après-guerre, dans toute sa rigueur puritaine. La ségrégation raciale bat son plein. Les Noirs (Nègres), font quasiment partie des meubles et n'ont absolument aucun droit. Autre découverte intéressante : la bataille des Philippines, épisode crucial de la guerre du Pacifique. On a ici le point de vue américain, mais je me souviens sans peine du récit de Shohei OOka "Les feux" qui montre la même horreur du côté nippon. Quand aux tractations administratives du monde de la justice, c'est tout simplement affligeant. La cupidité de certains, au détriment de l'humain, m'étonnera toujours.

John Grisham dont c'est le premier livre que je lis, dépeint ici un monde fait de pulsions primales, qui fondent nos sociétés humaines. On peut penser que si Pete, n'avait pas vécu toutes ces horreurs, il aurait peut-être un peu plus réfléchi avant d'assassiner le pasteur, ajoutant alors de la souffrance dont il n'a pas soupçonné l'ampleur pour ses proches. Mais, finalement, ce n'est pas si sûr. C'est la dislocation d'un monde que nous donne à lire l'auteur. A nous, peut-être, d'en tirer les conclusions qui s'imposent.

Le rythme est soutenu, l'écriture fluide, l'intrigue passionnante de bout en bout, à travers ses trois parties bien distinctes. Les 650 pages se lisent aisément.

Un livre que je recommande vivement.
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Le contrat

Bowmore (ville imaginaire) - Mississippi, de nos jours.



Un peu de soleil dans l'eau froide, le procès est gagné. Jeannette Baker, qui a perdu fils et mari et ses avocats, Marie-Grace et Wes Payton, du cabinet Payton & Payton, ne sont pas dupes, 41 millions, la manne, ils ne sont pas près de les toucher. Il y aura appel et pas avant dix-huit mois.

Le bonhomme responsable de cette misère grogne contre le système, les avocats, les jurés, les péquenauds du sud et surtout que, avec cette perte de un milliard, il rétrograde dans le classement Forbes des plus riches du pays. Suprême affront s'il en est. Cela ne l'empêche pas, d'acheter, dans une vente aux enchères de charité, une statue, une mocheté, dix-huit millions de dollars. Pour faire plaisir à Maman.

Trudeau, c'est son nom, sait qu'il ne gagnera pas en appel, la cour du Mississippi valide systématiquement les jugements de ce style et les pénalités qui vont avec.

Un sénateur dirige Trudeau vers un intermédiaire, qui, pour la modeste somme de huit millions de dollars, lui garantit la victoire en appel en installant un juge fantoche à la cour suprême, composée de neuf membres dont un est en période de réélection (dans certains états les juges sont élus, dans d'autres ils sont nommés par le gouverneur).

Les avocats civilistes sont la visée des entreprises du pays, c'est vrai, quoi, les gens meurent à cause de défaillances voulues ou fortuites de groupes multi-milliardaires, mais ce n'est pas une raison pour en rajouter.

Le rouleau compresseur du fric au détriment de la personne humaine est, ici, traité de façon magistrale. A s'arracher les cheveux qui vous restent (je parle pour moi, rassurez-vous, z'êtes jeunes), à prendre l'avion pour aller cracher à la figure du premier patron américain que vous croisez, à balancer vot'bouquin par la fenêtre (vérifiez qu'il n'y a personne en dessous). Remarquez, l'honneur est sauf, ça finit bien pour Trudeau, le président de Pourris and Co., puisque son milliard il le récupère et se paie un "mégayacht" (plus petit que le "gigayacht", heureusement !), à peine moins grand qu'un destroyer, ouf !

Comme habituellement chez Grisham, on part doucement et, petit à petit, l'intrigue se met en place, pour arriver à son paroxysme juste avant la fin du bouquin. Livre brillant, écriture brillante, agréable (c'est ça le pire !), choisie, bref du (bon) Grisham pur sucre que je recommande.

Et,une fois n'est pas coutume, je tire mon chapeau au traducteur.
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L'héritage

Comme dans Le dernier Juré et Non coupable, l'action se déroule dans la ville imaginaire de Clanton. Harry Rex, l'avocat chargé de la succession, est présent dans les deux bouquins précités. On se sent, donc, en terrain de connaissance, d'autant que Harry Rex est un personnage haut en couleurs.

Les différents commerces et restaurants nous sont connus, ce qui apporte de la chaleur à l'ambiance.

Originaire du sud, Grisham, rend à merveille l'atmosphère poisseuse et lourde de cette région et l'agrémente de son récit, toujours aussi solide et fluide, pour la rendre pesante au fur et à mesure de l'avancée de l'intrigue.

Grisham n'est pas un homme pressé, il développe son histoire, calmement, avec un peu de suspense supplémentaire à chaque page, pour amener son lecteur là où il le souhaite tout en le gardant plongé dans l'histoire jusqu'au dénouement.

Rebondissements et surprises sont de la partie.

Un excellent moment de lecture par un écrivain de talent qui, quoi qu'on dise, sait parfaitement se diversifier et se débarrasser de son costume d'auteur de polars juridiques.

Un livre à lire sans modération;
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L'Engrenage

Grisham est et restera toujours un moment de lecture privilégiée, même si, comme c'est le cas ici, il ne s'agit pas du meilleur de son auteur.

Pas de temps mort, tout s'enchaîne bien, cependant quand on côtoie le grand Grisham, un livre moins bon déçoit forcément. Ce qui est quand même intéressant et ce n'est pas unique dans les annales des élections présidentielles américaines, c'est la façon de pouvoir les influencer. Je ne citerai pas de nom, les mémoires ne sont pas aussi courtes que l'on veut bien le croire. R. Ludlum y a consacré deux bouquins parfaitement plausible. Grisham s'y essaye ici avec beaucoup de conviction. Alors la CIA, pourquoi pas, ça aurait pu être la Mafia ou n'importe quel lobby.

Ce pénitencier où ces magistrats exercent leur triste activité est un établissement fédéral sans barrière ni mirador et où les gardiens ne sont pas armés. Un avocat marron se charge des courriers et touche une commission conséquente, garantie de son silence. Le hasard les mettra sur la piste du candidat et leur assurera leur heure de gloire.

Cette intrigue n'est pas des plus palpitantes, néanmoins on ne s'y ennuie pas le moins du monde. J'ai lu vite, car Grisham garde son style fluide et son écriture simple et limpide.



Pas du grand Grisham, pas pour autant à jeter aux gémonies. Il n'est pas question que je brûle ce que j'adore.

Pour un dépaysement confiné ou sous un parasol en bambou sur une plage des Caraïbes, en sirotant un one-mint-julep, déconfiné.
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Non Coupable

Mississipi, Sud des Etats-Unis dans les années 1980. Une ségrégation raciale pas tout à fait abolie dans les mentalités, de la bière pas chère qui coule à flot. Deux fermiers blancs rejetés par une femme, qui pour compenser violent une fillette de dix ans. Une « négresse ». Par chance, ces coupables sont rapidement arrêtés. Mais à l'audience préliminaire, le père de la fillette craint qu'une population majoritairement blanche ne condamne pas assez sévèrement un crime sur une noire ; alors il venge lui-même sa fille en tuant les deux coupables, puis se laisse arrêter.





Dans l'Etat du Mississippi à cette époque, la prison punit le viol, mais c'est la peine de mort qui punit les assassinats. Tout l'enjeu de ce thriller juridique sera donc le procès du père vengeur, avec ce qu'il soulève de grandes questions de société pour le lecteur : D'une part, le débat sur la peine de mort mérite toujours d'être relancé. D'autre part, et surtout, peut-on impunément se faire justice à soi-même, puis demander la clémence du système judiciaire chargé de juger notre propre crime?





Mais Grisham ne s'arrête pas là. En choisissant d'insérer son histoire dans le contexte post-ségrégationniste, il ajoute la question de l'influence de la couleur sur le verdict. Un noir sera-t-il plus sévèrement condamné qu'un blanc pour le même crime ? La réponse dépendra du jury populaire… Or, on juge désormais un noir ayant tué deux blancs, dans un comté majoritairement blanc.

Cerise sur le gâteau, pour être tout à fait exhaustif, Grisham n'omet pas d'ajouter à l'équation déjà complexe une donnée qui fait partie intégrante de cette époque : L'activité flamboyante du Ku Klux Klan, qui fait pression sur l'opinion publique, les jurés, l'avocat de la défense…





Avec tout ça, l'avocat parviendra-t-il à le faire échapper à la chambre à gaz ? Comment, dans un tel contexte, rendre une justice à la fois équitable et dépassionnée ? Vous n'aurez la réponse que dans les toutes dernières pages, après avoir subi toute les péripéties d'un bon thriller juridique.





*****



Non Coupable, c'est comme ça que l'avocat voit son client d'un point de vue moral, et c'est comme ça qu'il doit le faire percevoir au jury populaire… blanc. Mais dans la mesure où il ne fait aucun doute matériel que l'accusé a commis les faits reprochés, il doit trouver une échappatoire légale pour sa demande d'acquittement.





Comme à son habitude, John Grisham prend le temps de poser les faits et le contexte historique, puis de les confronter aux règles juridiques et procédurales. Il enrobe le tout de personnages bien brossés, aux convictions très diverses, qui vont donner au roman tout son relief. Leurs différentes opinions s'affronteront qui donneront au lecteur la possibilité de forger sa propre conviction (coupable ou pas, pour ou contre la peine de mort, verdict)…





Pour ma part, j'ai vivement (et virtuellement) débattu avec l'avocat ; car si je comprends que les circonstances puissent faire naître l'empathie et amènent à demander une sanction adaptée (c'est le rôle de l'avocat), je trouve son idéologie personnelle contradictoire et insensée.

Par exemple, peu importe la couleur de peau de la victime et de l'accusé, je ne cautionne pas, contrairement à lui, le principe d'encourager un père à venger sa fille (encore en vie) en tuant deux hommes en passe d'être jugés pour ça, puis en demandant qu'on épargne sa propre vie à lui dans un procès en bonne et due forme.

De même, j'ai trouvé pour le moins étonnant l'avis personnel de l'avocat sur la peine de mort : il prône son application, mais pas aux cas comme celui de son client, dont l'assassinat reproché serait « justifié » par le crime premier. Ce raisonnement n'a aucun sens pour moi : Concernant les faits, est-ce à dire qu'on légalise le crime et que tuer pour venger, en faisant fi de la justice, est une réponse acceptable ? Concernant la loi, comment peut-on accepter d'un Etat qu'il tue au nom du peuple alors qu'il lui interdit de tuer ? Soit tuer est bien, soit c'est interdit. Et dans ce dernier cas l'Etat doit, selon moi, montrer l'exemple.





Et voilà comment Grisham parvient naturellement à nous impliquer dans le roman et à nous faire participer aux débats !

En exposant les arguments de ses personnages, l'auteur les met en balance - celle de la justice - durant toute la préparation du procès, afin que ce dernier puisse aboutir à une sanction proportionnée à la faute. Dans le même temps, la tension monte hors du palais, la population s'enflamme pour ses idéaux.

Et même si la juriste en moi attend avec impatience le déroulement du procès proprement-dit, j'aime les romans de Grisham pour ce foisonnement préalable d'atmosphères pesantes et d'informations, qui nous immerge dans le décor, crée le débat et maintient le suspense jusqu'au bout.





Alors qu'en pensera le jury ? Jusqu'à la dernière page, nous nous perdrons en conjecture du fait de tous les paramètres à prendre en compte. La composition du jury, exercice auquel nous nous prêterons avec les protagonistes, ne sera pas pour rassurer la défense…

Lorsque le procès arrive pour de bon en fin de roman, la pression qui n'en finissait pas de monter a atteint son apogée : la ville se trouve littéralement à feu et à sang. En tant que juré, comment peut-on rendre un verdict en son âme et conscience dans ces conditions ? Vous devrez attendre les toutes dernières pages pour le savoir.

Et si j'ai craint que le verdict, quel qu'il puisse être, ne paraisse fade comparé à son attente et aux péripéties, j'ai en réalité beaucoup aimé le symbolisme de cette fin, dont la réponse est une magnifique parabole d'un élément phare de la représentation féminine de la justice. Vous y repenserez peut-être à la fin de votre lecture…





Au total, je loue une nouvelle fois la plume imagée de John Grisham, qui laisse entrevoir chaque personnage à la fois de l'intérieur mais aussi du point de vue (parfois ironique) du narrateur omniscient ; ses descriptions de l'impressionnante machine judiciaire, lui qui a pratiqué le droit avant d'écrire et en connaît par coeur les rouages, les forces et les faiblesses ; et son pouvoir d'évocation de l'Amérique profonde, celle qui fait tout le charme des romans américains que j'affectionne tant : on sent le soleil, la poussière, l'alcool et le tabac, on voit les séquelles de la ségrégation, la survivance du KKK, on ressent les tensions, les grands espaces et la recherche des limites. Il s'agit de son premier roman, pas celui dont le procès en lui-même m'a le plus marqué, et il souffre de quelques minuscules répétitions ; mais c'est un excellent cru pour sa performance d'ensemble : l'histoire, les débats divers, l'ambiance, les personnages… L'auteur de la firme, l'affaire pélican, le maître du jeu (très beau procès) et bien d'autres, a encore de bien belles heures de lecture à m'offrir. Il est - et demeure - ma valeur sûre !
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Le Maître du jeu

Ce Grisham devrait etre designé "livre de salubrité publique"!



Une fois de plus , Grisham nous delivre un bouquin exceptionnel..

Le pitch en deux mots : la veuve d'un ancien gros fumeur intente un proces contre le lobby que represente la cigarette , proces qui , au regard de l'argent investi par tous les fabricants afin de recruter les meilleurs avocats , semble perdu d'avance!Ce livre s'apparente plus a une plaidoierie qu'à un thriler habituel , le passé de l'ecrivain aidant...

Tout au long du proces , l'on decortique le processus mis en oeuvre par les cigarettiers afin d'appater le client potentiel (tres jeune de preference) et lui fourguer , jusqu'a ce que mort s'en suive (car la clope est un p'tit peu nocive quand meme , on commence a le savoir..) sa dose reguliere de nicotine..

Si elle ne rapportait pas autant a l'Etat , serait-elle toujours autorisée ?Mais ceci est un autre debat...

Alors que l'on s'achemine sans surprise vers un non-lieu , un grain de sable va venir gripper cette machine judiciaire : Nicholas Easter..

Qui est-il reellement , par quoi est-il motivé pour ainsi , a ses risques et perils , s'eriger contre un tel lobby ? Et bien vous le saurez en devorant ce magistral thriller !! Tout y est : corruption , menace , manipulation...



Le Maitre du Jeu , tout comme la clope , addictif!!!

A noter que le film est du meme accabit!!
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La transaction

Le but de Grisham dans ce roman est de dénoncer les abus liés aux effets pervers, secondaires, collatéraux et indésirables des produits de consommation. Ces effets qui font les choux gras de bon nombre d'avocats outre Atlantique et commencent à montrer le bout du nez par ici. Ce n'est pas un hasard si les notices de nos médicaments sont devenues aussi longues à lire et pleines d'effets indésirables. Ce n'est pas un hasard, non plus, et ça fait sourire, si le mode d'emploi d'un lave-linge attire l'attention de l'utilisateur sur le fait que le tambour n'est pas prévu pour y laver son enfant, ni son animal de compagnie. Les industriels se protègent en connaissance de cause. Bientôt, en cas de cholestérol, on attaquera le charcutier qui aura vendu du saucisson ou du boudin...Il y aura des avocats pour plaider cette cause;



Rappelez-vous ce vieux Bill qui faisait dire à Henry V (ou VI ?) : Il faut tuer tous les avocats !



J'ai l'intime conviction, qu'avocat, Grisham, fut intègre et honnête et qu'il a dû souffrir de ces débordements, savamment orchestrés, par des individus sans scrupules ayant, avec les indemnités de malheureux souffrants, corps ou âme, bâti une fortune colossale se chiffrant par centaines de millions de $. certains possédant yacht, avion personnel et nombre de résidences.

La forme employée est la chasse aux victimes par voie de pub télé ou dans la presse écrite, les plus démunis se contentant de panneaux sur les bus. Généralement celui qui possède le nombre le plus important de victimes devient le président d'une commission, regroupant plusieurs membres du barreau, proposant aux industriels une transaction plutôt que des milliers de procès. Des francs-tireurs résistent et arrivent à aller au procès, avec les risques que cela comporte et, le roman le décrit bien, ce qui nuira à Clay, de perdre sur tous les fronts.



Comme à son habitude Grisham dans une écriture toujours aussi brillante, si ce n'est plus au fil des romans, nous entraîne dans cette aventure où le héros aura beaucoup plus à perdre qu'à gagner. Chacun sait que si les marches de la réussite sont dures à gravir, la chute n'est qu'une simple glissade semblable à un toboggan de jardin. Son talent n'étant plus à démontrer, le lecteur que je suis en demande et en redemande, plus et toujours plus et, à force, devient difficile, délicat.



Mon propos n'est pas de bruler ce que j'adore, loin de là, simplement, la fin ou plutôt le seconde partie est téléphonée et je le regrette, car autant lorsqu'il s'agit d'un fait réel narré, la fin morale (si elle existe) est justifiée, autant une fiction mérite que l'on jette le politiquement correct par delà les moulins et que l'on s'offre une fin parfaitement immorale, voire amorale. Grisham n'a pas osé. Dans sa position, d'auteur bien assis, j'aurais tenté le coup. Il faut croire qu'il est moins tordu que moi et c'est, peut-être, aussi bien ainsi !



Ce roman mérite un coup de chapeau. Il est passionnant d'un bout à l'autre. Inconditionnels ou pas, vous serez subjugués par la maitrise de l'auteur.

Je me suis demandé si le fait d'avoir laissé se dessiner le dénouement n'était pas un appel du pied de l'auteur plutôt qu'un défaut de sa part, n'écoutant que ma raison et ma joie dans sa lecture je reste sur un coup de coeur!


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Le dernier juré

Ce livre c'est l'histoire d'un crime odieux, d'un jugement pitoyable, d'un dénouement inattendu et, aussi, d'une immense amitié. Willie Traynor, le patron du Times de Clanton (ville imaginaire), dans le but de booster les ventes de son journal, est amené à rencontrer des personnages remarquables de la ville ou du comté. Il choisit une famille noire, les Ruffin, dont sept des huit enfants ont fait des études supérieures et sont devenus professeurs d'université dans des matières différentes. Ils professent dans diverses villes des Etats-Unis.



Pour faire connaissance, Miss Callie Ruffin, l'invite à déjeuner, d'où une amitié réciproque, tant avec elle qu'avec sa famille, amenant Willie et Callie à déjeuner ensemble chaque jeudi, sans exception et qui fera dire à Sam Ruffin, le benjamin : .



Grisham est un conteur de haute volée et, si le meurtre occupe cinquante pages, le dénouement autant, les trois cents pages restantes nous racontent une petite ville de province vue par un journaliste. Il oeuvre là tout en finesse, dans un faux rythme lent comme le sud, sa moiteur, son soleil, sa violence réfrénée - période nixonesque de déségrégation - et ses passions. Le journaliste ira dans quatre vingts églises différentes, blanches et noires, écouter le pasteur, s'intégrera aux cancans et sera reconnu comme citoyen à part entière.



Clanton fut le théâtre du premier bouquin de Grisham, Non coupable, il y revient avec un livre manifestement plus fin. Ici il s'attaque au lecteur et le pousse dans ses derniers retranchements pour lui dire : t'as trouvé la solution ? Telle Agatha Christie avec Poirot ou Miss Marple. Il communique, par-ci, par-là des indices devant permettre à un moment de l'histoire de connaître la fin ou la solution. Désolé, vieux, ça ne prend pas avec moi ! Chacun son rôle, l'auteur écrit et donne la solution, moi, je lis et mon plaisir c'est le style, la prosodie et non de jouer au détective, même si j'avais gagné, cette fois, ce qui est un grand fait du hasard.



On l'aura compris, j'ai été conquis, une nouvelle fois, par cet écrivain dont le style, le dénuement des mots, leur simplicité me scotchent à mon fauteuil, pour qu'une fois le mot fin inscrit, je n'aie qu'une hâte : lire un autre... Grisham. Ce que je ferai d'ailleurs.



La beauté du texte, des échanges, des gestes simples, des relations entre les Ruffin et Willie font monter les larmes aux yeux, sans sensiblerie. Pourvu que cela existe vraiment.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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L'affaire Pélican

La Maison Blanche est en ébullition. Deux magistrats de la cour suprême sont assassinés le même jour. Sans indice, le FBI et la CIA n'ont aucune piste. À l'université Tulane de la Nouvelle-Orléans, Darby Shaw, étudiante en droit, se passionne pour l'affaire. Elle s'enferme plusieurs jours pour élaborer une théorie qu'elle couche sur papier. Elle ne le sait pas encore, mais elle vient de se faire de très dangereux ennemis...



J'ai eu beaucoup de mal avec le traitement du personnage principal. John Grisham saute sur la moindre occasion pour nous rappeler la beauté de son héroïne au point que ça en devienne lourd. C'est simple, tous les hommes qui rencontrent ou voient la photo de Darby Shaw font un commentaire sur son physique, quand ils n'essaient pas de la draguer. C'est paradoxal d'avoir un personnage central de femme forte et, à côté de ça, tant de machisme qui transpire du texte. C'est tellement agaçant que cela m'a empêché d'apprécier pleinement l'histoire.



Car sinon, l'Affaire Pélican est un thriller politique plutôt correct. Il contient son lot de révélations mais souffre de quelques problèmes de rythme. À partir de la moitié, on voit très bien comment tout cela va se terminer. C'est dommage car il y a de bons ingrédients. Le fonctionnement des services secrets est décrit de manière plausible, avec des agents gouvernementaux compétents, mais pas infaillibles. Le personnage de Voyles, patron du FBI, est particulièrement bien écrit. J'ai bien aimé également le traitement du journalisme, du monde politique et de la justice.



C'est le premier roman de John Grisham que je lis et, si c'est l'un des plus connus, j'espère que ce n'est pas le meilleur, car il ne m'a que moyennement convaincu.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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L'affaire Pélican

Certains diront que la construction des thrillers de J.Grisham est toujours identique mais il faut reconnaître qu'elle est très efficace. Les cadavres se suivent à un rythme élevé. Une jeune étudiante semble terroriser les personnes les plus influentes à elle seule et elle est particulièrement efficace pour échapper aux tueurs lancés à sa poursuite ... invraisemblable ? sans doute mais en se laissant emporter on passe un bon moment et les pages défilent à grande vitesse.
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Les Imposteurs

Trois étudiants endroit d’une obscure fac de Washington sont complètement démoralisés. Attirés par les publicités mensongères de cette université, qui n’est en fait qu’en boite à fric destinée à enrichir un milliardaire sans scrupules, ils ont souscrit de lourds prêts personnels. La fin de leurs études approche, et nul ne les attend sur le marché du travail. L’agent de la société chargée de récupérer les prêts les harcèle. D’ici peu, il va leur falloir rembourser une montagne de dettes, alors que le seul emploi qu’il leur semble promis est derrière le comptoir d’un bar. Leur situation est dramatique.

Au détour d’un passage au commissariat, il s’aperçoivent que des avocats sans clientèle font du démarchage directement dans les locaux de police ou dans les salles d’audience. Bien qu’ils n’aient pas encore leur diplôme d’avocat, et peu de chances de l’avoir au vu des cours de deuxième ordre qu’ils ont pu suivre, les voilà qui créent un faux cabinet, sous de faux nom, pour tenter de combler leurs dettes. Une mauvaise solution et le début des problèmes...



Grisham s’empare d’un thème à la mode aux États-Unis : le coût des études supérieures et la responsabilité des organismes de crédit qui prêtent facilement, puis ne cessent de harceler ceux qui n’ont pas pu atteindre les meilleurs postes. Des millions d’anciens étudiants se retrouvent en faillite personnelle.

Le talent de Grisham parvient à rapidement accrocher le lecteur, qui sympathise vite avec ces trois étudiants, deux gars et une jeune femme d’origine sénégalaise. Grisham ajoute au passage quelques pages angoissantes sur la situation toujours précaire des émigrés aux États-Unis.

Mais globalement sur la la longueur son récit tourne à la fuite en avant. Toujours plus d’esbroufe et d’escroquerie pour tenter de retomber sur ses pieds. Le roman reste agréable à lire et mené de façon alerte, mais sans grande surprise, ni envolée finale. Grisham a fait mieux.

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