AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de John Harvey (186)


Les équipes de recherches - des spécialistes, pas des volontaires - examinèrent l'endroit deux fois avant que le corps ne fût découvert au cours d'une troisième tentative. C'était un un phénomène connu, expliqua le psychiatre de la police : les agents redoutent tellement d'être celui qui découvrira le corps qu'ils regardent sans vraiment voir.
Commenter  J’apprécie          111
Il se souvint de ce paisible retraité qui s'était occupé des années durant de sa femme infirme avant de la rendre aveugle avec le contenu d'une théière brûlante. De ce gamin de quinze ans qui avait frappé son beau-père de quarante-deux coups de couteau à pain avant d'essayer de lui trancher la tête avec une bêche rouillée. Aucun des deux n'était naturellement violent ou dangereux.

Seulement des gens poussés à bout. Par d'autres, par la vie. Par une corde de piano, tendue et tendue et retendue à l'intérieur d'eux-mêmes, avant de casser dans une explosion de rancœur et de violence.
Commenter  J’apprécie          100
- Il a pas tardé à revenir la queue entre les jambes, vous savez. En me suppliant de le reprendre.
- Ce que vous avez fait.
Levant la main, Tina écarta les cheveux de son visage.
- Regardez-moi, on ne risque pas vraiment de me prendre pour Miss Pays de Galles, n'est-ce pas? Je suis qu'un petit tas avec un gros cul et une cervelle de piaf. On apprend à se contenter de ce qu'on peut avoir.
Commenter  J’apprécie          100
Le personnage de Charles Resnick est toujours aussi émouvant : amoureux du jazz et de Lynn, il profite pleinement des instants miraculeux que lui offre la vie, toujours prêt à foncer tête baissée pour défendre sa belle. Les autres personnages sont tout aussi bien campés et chacun croit fermement à la cause qu’il défend.

- Les intrigues sont subtilement menées et mêlées.

- Enfin, John Harvey nous offre une image bigarrée de Nottingham, cette ville qu’il veut représentative du Royaume-Uni, avec sa violence toujours sous-jacente.

Commenter  J’apprécie          100
Il était venu {dans la zone commerciale} un dimanche après-midi avec Lynn, qui espérait trouver une robe chez Laura Ashley pour se rendre au mariage d’un collègue. En fait, tout ce qu’ils avaient trouvé, c’était une version moderne de l’enfer, pensait Resnick pour qui le shopping, quand il ne s’agissait ni de CD ni de nourriture, relevait de l’hérésie. Il était prêt à passer des heures à fouiller parmi les bacs de l’Eric Rose’s Music Inn, dans la galerie marchande West End Arcade, mais attendre quinze minutes pendant que Lynn examinait une série de robes le mettait au supplice.
Commenter  J’apprécie          91
Lorsqu'elle le revit à Londres et lui annonça sa liaison avec Andrew, et son propre remariage, il accueillit la nouvelle avec un certain sang-froid. Félicitations. Un sourire. Sardonique sur les bords, mais un sourire quand même. Et puis, plus ou moins rien. Il était sorti de sa vie, et elle n'avait pas essayé de le retenir. En partant s'installer à Ely, elle avait choisi de couper presque tous les liens avec son ancienne vie. Sans doute cela arrivait-il souvent, après un événement aussi traumatisant que la perte d'un enfant. Rester ensemble, c'était continuer à entretenir le souvenir.
Commenter  J’apprécie          90
Miséricorde !
Lui qui avait cru que se marier voulait dire
trouver une fille qui possède toutes les qualités de votre mère
sans que les défauts de la sienne apparaissent à mi-parcours.
Commenter  J’apprécie          70
Six mignonnettes de scotch s'alignaient, vides, sur la table devant lui : lentement, systématiquement, il avait lavé sa plaie à l'alcool, il avait pansé son impuissance et sa culpabilité.
Commenter  J’apprécie          70
Il détestait ces soirs sans crépuscule où la nuit s'installait dès qu'on tournait le dos.
Commenter  J’apprécie          60
Mais ce n'est pas dehors que ça se passe, n'est-ce pas ? Vous devez le savoir mieux que personne. Les enfants, toutes ces choses horribles qui peuvent arriver, la violence, les sévices, la plupart du temps, c'est à la maison.
Commenter  J’apprécie          60
Plus on vieillissait, plus on était censé trouver le multiculturalisme menaçant, avait-il lu quelque part. Pourtant, s'il ne pouvait pas dire qu'il l'avait adopté, il ne le trouvait certainement pas menaçant, à l'exception des incursions occasionnelles de la mafia d'Europe de l'Est. Le multiculturalisme avait même accompli des miracles en ce qui concernait la gastronomie anglaise.
Commenter  J’apprécie          60
- Alors huit heures et demie?
- Pour rester dans la tradition, je ferai en sorte d'être en retard.
- Rien de trop traditionnel, quand même. Il pleut.
- Charlie, je vous promets que nous ne nous apercevrons même pas.
Il se demanda ce qu'elle aurait dit si elle avait pu le voir comme ça, debout au téléphone, souriant comme un imbécile heureux.
"Ah! Charlie, j'allais oublier...
- Quoi donc?
- Quel que soit ce que vous portez ...
- Eh bien?
- Changez-vous.
Commenter  J’apprécie          50
Catherine commanda un club sandwich, Resnick une tourte à la viande et à la bière. Pour changer de sujet, elle l’interrogea sur sa famille et il lui raconta ce qu'il savait de l'histoire de ses parents, qui avaient débarqué en Angleterre à la fin de l'été 1939, fuyant l'invasion nazie comme d'innombrables Polonais.
"nous ne sommes pas si différents, vous et moi, Charlie. Des exilés de l'âme."
Commenter  J’apprécie          51
" - Et s'il y a quelque chose... quoi que ce soit ? Vous nous préviendrez ?
- Bien sûr. Vous serez les premiers informés. Je vous donne ma parole.
- Merci ", répondit Ruth, soulagée. Et Cordon, encore une fois, s'étonna de la facilité avec laquelle il était possible de mentir.
Commenter  J’apprécie          50
S’il y avait bien une chose propre à donner immanquablement à Elder l’impression qu’il vieillissait, c’était un samedi soir dans un pub de Camden. Les tables, lourdes et carrées, étaient envahies, surchargées de bouteilles vides et de verres, noyées sous un flot de bière et les fanfaronnades des buveurs. Pas un seul siège de libre où que ce soit. Au bar, une mêlée, sur trois rangs. Un téléviseur grand écran diffusant en continu des clips musicaux que personne n’écoutait, que personne ne regardait. La fumée de cigarette où s’insinuait l’odeur immédiatement reconnaissable du cannabis. Des voix qui s’élevaient, tonitruantes, par-dessus un mélange de reggae et une sorte de rock marteau-pilon réduit à sa plus simple expression. Son âge mis à part, ce qui distinguait Elder de la masse, c’était le fait qu’aucune partie de son anatomie n’était percée pour s’orner d’un anneau ou d’un bijou, et qu’il n’était pas vêtu de noir.
Commenter  J’apprécie          50
Au début, Elder s’était demandé s’il s’habituerait un jour au climat de cette partie de la Cornouailles. En général, tel un môme prédélinquant de cinq ans tout au plus, ce fichu climat était incapable de se concentrer plus de cinq minutes à la fois sans se disperser. Le soleil était suivi de violentes averses pratiquement horizontales, puis il brillait de nouveau et pendant tous ces bouleversements, soleil et pluie, le vent, quasi inévitable, soufflait en permanence. « Ça vous fouette le sang », disaient les autochtones - quand ils daignaient ouvrir la bouche - si Elder se plaignait.
Puis, par une fin d’après-midi des derniers jours d’octobre, alors que la nuit tombait, il prit conscience que pendant trois jours pleins le brouillard venu de l’Atlantique, mêlé à la brume qui voilait les collines, ne s’était pas dissipé un seul instant, noyant tout sous un gris immuable qui traversait une pluie violente, implacable et incessante.
Commenter  J’apprécie          50
Elder se demanda combien de fois sa propre mère l'avait embrassé après qu'il eut dépassé l'âge de vingt ans. Oh, un bécot sur la joue à Noël, aux anniversaires, les rares fois (de plus en plus espacées) où ils se voyaient. Comme si, son travail de mère accompli, l'ayant élevé de son mieux, elle avait été plutôt contente - et son père aussi, d'ailleurs - de s'effacer. De prendre du recul. De le laisser mener sa vie tout seul, comme ils menaient la leur.
Commenter  J’apprécie          40
Skelton se réinstalla dans son fauteuil.
— Je vous accorde que se rendre au stade sans autre motif que de voir jouer cette malheureuse équipe relève de la pure perversion. Mais votre imagination travaille trop.

Resnick tourna les talons et se dirigea vers la porte. Le sarcasme systématique, ça allait bien cinq minutes !
Commenter  J’apprécie          40
- Regarde, Jack, dit Lilith en pointant le doigt vers la fenêtre. Tu la vois, vive et claire : c'est ce qu'on appelle une "Bomber's Moon". La lune des bombardiers.
Jack leva la tête : la demi-lune flottait en effet dans le ciel, aussi nette qu'un découpage dans la toile de la nuit.
-C'est trop facile, ils voient trop bien leurs cibles.
- Et nous, on les voit bien pour les descendre.
Pendant qu'il parlait, le claquement saccadé des canons antiaériens s'envola vers le ciel, à la recherche de leurs proies.
Commenter  J’apprécie          40
Resnick ferma la porte de son bureau derrière lui et composa le numéro du delicatessen local, dont la vitrine contenait tout ce qui peut faire rêver un gourmet. Il commanda un sandwich thon, mayonnaise et salade au pain de seigle, un autre au blanc de poulet et fromage Jarlsberg avec moutarde française, cette fois sur seigle aux graines de carvi, ainsi qu’un quart de salade de pommes de terre et deux gros cornichons.
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de John Harvey (813)Voir plus

Quiz Voir plus

Tonton Tata, Papa Maman, Cousin Cousine, frères et soeurs

Régis Franc est connu pour sa BD sociale ..........?............. je sais ça vole pas haut

Tonton Marcel
Tata Marcelle

10 questions
5 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *} .._..