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Citations de Jorge Luis Borges (1184)


Je ne souffre pas de la solitude ; il est déjà suffisamment difficile de se supporter soi-même et ses manies.
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Du fond lointain du couloir le miroir nous guettait. Nous découvrîmes (à une heure avancée de la nuit cette découverte est inévitable) que les miroirs ont quelque chose de monstrueux. Bioy Casarès se rappela alors qu'un des hérésiarques d'Uqbar avait déclaré que les miroirs et la copulation étaient abominables, parce qu'ils multipliaient le nombre des hommes.
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Ulrica

Elle me dit qu'elle aimait se promener seule.
Je me souvins d'une plaisanterie de Schopenhauer et je lui répondis :
« Moi aussi. Nous pouvons donc sortir ensemble. »
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Il est indéniable, d'autre part, que Loomis ne crut jamais à la vertu expressive de la métaphore(...) N'y a-t-il pas plus de force dans le mot "lune" -aimait-il à demander- que dans le "thé des rossignols" dont le déguise Maïakovsky?
Plus porté à poser des questions qu'à écouter les réponses, il demandait également si un passage de Sapho ou une profonde sentence d'Héraclite ne tenaient pas plus de place dans la suite des temps que les nombreux volumes de Trollope, des Goncourt et de Madrigal, que la mémoire ne peut retenir.
(...)
Nous avons la chance aujourd'hui de contempler la poésie (de Loomis) dans sa complète nudité. On dirait que Gracian la prévoyait quand il émit ce jugement, qui n'a rien perdu de sa justesse bien qu'il ait été galvaudé, que "ce qui est bon, si c'est bref, c'est doublement bon", ou, selon la leçon qu'en a donné don Julio Cejador y Franca, "ce qui est bref, si c'est bref, est doublement bref".
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A L'HORIZON D'UNE BANLIEUE

Pampa,
Je ressens ton ampleur qui creuse les faubourgs,
et mon sang coule à tes couchant.

Pampa,
Comme cette voix d'eau qui s'élève des plages,
ainsi de ton silence il vient un grand silence
qui déroute mon coeur à chaque carrefour.

...

Pampa,
Il me suffit de voir un patio rouge
pour te sentir à moi.

...

(p.35)
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L'homme vit dans le temps, dans la succession, le magique animal dans l'actuel, dans l'éternité de l'instant.
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Aveugle pour les fautes, le destin peut être implacable pour les moindres distractions.
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Jorge Luis Borges
Le souvenir allume une lampe
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J'ai commis le pire des péchés
Qu'un homme peut commettre. Je n'ai pas été
Heureux. Que les glaciers de l'oubli
Impitoyables, m'entraînent et m'abolissent.

Mes parents m'ont engendré pour le jeu
Humain des nuits et des jours
Pour la terre, l'eau, l'air, le feu.
Je les ai trompés. Je n'ai pas été heureux.
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Dans les grandes occasions, qui sait où chacun va puiser son courage !
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Il parait qu'on demanda un jour à Whistler combien de temps il lui avait fallu pour peindre un de ses nocturnes et qu'il répondit : "Ma vie entière." Il aurait aussi bien pu répondre qu'il lui avait fallu tous les siècles qui avaient précédé le moment où il l'avait peint.
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Le théâtre universel
Longuet avait assené un coup mortel au théâtre à accessoires et à tirades, le Nouveau Théâtre était né. L'homme le plus inattentif, le plus ignare, vous-même, êtes désormais un acteur ; la vie elle-même fournit le livret.
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Etre amoureux c'est se créer une religion dont le dieu est faillible. (Autres inquisitions)
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Quand s'approche la fin, il ne reste plus d'images du souvenir ; il ne reste plus que des mots. Il n'est pas étrange que le temps ait confondu ceux qui une fois me désignèrent avec ceux qui furent symboles du sort de l’homme qui m'accompagna tant de siècles. J'ai été Homère; bientôt, je serai Personne, comme Ulysse ; bientôt, je serai
tout le monde : je serai mort.
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La fin de l'histoire ne peut être rapportée qu'en métaphore, car elle se passe au royaume des cieux, où le temps n'existe pas. Peut-être y aurait-il lieu de dire qu'Aurélien s'entretient avec Dieu et que celui-ci porte si peu d'intérêt aux différends en matière de religion qu'il le prit pour Jean de Pannonie. Mais cela ferait croire à de la confusion dans l'esprit divin. Il est plus correct de dire qu'au paradis Aurélien apprit que pour l'insondable divinité lui et Jean de Pannonie ( l'orthodoxe et l'hérétique, celui qui haïssait et celui qui était haï, l'accusateur et la victime) n'étaient qu'une même personne.
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Les ruines circulaires

Il comprit que l'entreprise de modeler la matière incohérente et vertigineuse dont se composent les rêves est la plus ardue que puisse tenter un homme, même s'il pénètre toutes les énigmes de l'ordre supérieur et inférieur : bien plus ardue que de tisser une corde de sable ou de monnayer le vent sans face.
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Mon père s'était lié avec lui (le verbe est excessif) d'une de ces amitiés anglaises qui commencent par exclure la confidence et qui bientôt omettent le dialogue.
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SUEÑA ALONSO QUIJANO

El hombre se despierta de un cierto
sueño de alfanjes y de campo llano
y se toca la barba con la mano
y se pregunta si está herido o muerto.
¿No lo perseguirán los hechiceros
que han jurado su mal bajo la luna?
Nada. Apenas el frío. Apenas una
dolencia de sus años postrimeros.
El hidalgo fue un sueño de Cervantes
y Don Quijote un sueño del hidalgo.
El doble sueño los confunde y algo
está pasando que pasó mucho antes.
Quijano duerme y sueña. Una batalla:
los mares de Lepanto y la metralla.
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El arte de la noche ha ido penetrando en el arte del día. La invasión ha durado siglos; el doliente reino de la Comedia no es una pesadilla, salvo quizá en el canto cuarto, de reprimido malestar; es un lugar en el que ocurren hechos atroces. La lección de la noche no ha sido fácil. Los sueños de la Escritura no tienen estilo de sueño; son profecías que manejan de un modo demasiado coherente un mecanismo de metáforas. Los sueños de Quevedo parecen la obra de un hombre que no hubiera soñado nunca, como esa gente cimeriana mencionada por Plinio. Después vendrán los otros. El influjo de la noche y del día será recíproco; Beckford y De Quincey, Henry James y Poe, tienen su raíz en la pesadilla y suelen perturbar nuestras noches. No es improbable que mitologías y religiones tengan un origen análogo. Quiero dejar escrita mi gratitud a Roy Bartholomew, sin cuyo estudioso fervor me hubiera resultado imposible compilar este libro.
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«  Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel , et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre » ....
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