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Nestor Ibarra (Autre)
EAN : 9782070253913
200 pages
Gallimard (04/10/1983)
4.86/5   7 notes
Résumé :
Après Œuvre poétique (1970) et L'or des tigres (1976), ce volume de poèmes rassemble les trois recueils publiés par Borges en 1975, 1976 et 1977. Les labyrinthes et les épées, les miroirs, les jeux avec le temps qui passe et l'identité qui demeure, le culte des aînés et celui des anciennes littératures germaniques, trouvent ici des variantes de plus en plus subtiles, que l'écrivain semble proposer comme la version épurée, définitive des thèmes qui lui sont chers dep... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation

****** EL SUICIDA *********** LE Suicidé ********

No quedarà en la noche una estrella .
Il n'y aura plus une étoile dans la nuit .
No quedarà la noche .
Il n'y aura plus de nuit
Moriré y conmigo la suma
Je mourrai et avec moi la somme
Del intolerable universo .
De l'intolérable univers .

Borraré las piràmides , las medallas ,
J'effacerai les pyramides , les médailles ,
Los continentes y las caras .
Les continents et les visages .
Borraré la acumulacion del pasado .
J'effacerai l'accumulation du passé .
Haré polvo la historia , polvo a polvo .
je réduirai en poussière l'histoire , en poussière la poussière .

Estoy mirando el ùltimo poniente .
Je regarde l'ultime crépuscule .
Oigo el ultimo pàjaro .
J'entends l'ultime oiseau .
Lego la nàda a nadie .
Je lègue le néant à personne .
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J'ai commis le pire des péchés
Qu'un homme peut commettre. Je n'ai pas été
Heureux. Que les glaciers de l'oubli
Impitoyables, m'entraînent et m'abolissent.

Mes parents m'ont engendré pour le jeu
Humain des nuits et des jours
Pour la terre, l'eau, l'air, le feu.
Je les ai trompés. Je n'ai pas été heureux.
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MOI
Un crâne, un coeur dans sa geôle secrète,
Le sang, aveugle route, et cette nuit,
Protéique couloir qui change et qui fuit,
Les viscères, la nuque, le squelette,
Je suis cela. Mais incroyablement
je suis aussi ce souvenir d'épée
Ou d'un flamme au couchant dissipée
En solitude, en ténèbre, en néant,
Je suis un peu de livres, de gravures
Que fatigua le temps ; au fil des ports,
Je suis la proue et l'ancre et les mâtures ;
Je suis celui qui jalouse les morts.
Plus singulier qui, juillet ou décembre,
Tisse des mots dans un coin de sa chambre.
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Vidéo de Jorge Luis Borges
INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.)
CHAPITRES : 0:00 - Titre
0:06 - Alejandra Pizarnik 2:30 - Santiago Kovadloff 3:26 - Daniel Freidemberg 4:52 - Jorge Boccanera
5:51 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Alejandra Pizarnik : https://universoabierto.org/2021/09/27/alejandra-pizarnik/ Santiago Kovadloff : https://www.lagaceta.com.ar/nota/936394/actualidad/santiago-kovadloff-argentina-pais-donde-fragmentacion-ha-perdurado-desde-siempre.html Daniel Freidemberg : https://sites.google.com/site/10preguntaspara1poeta
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