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Citations de Jules Verne (2108)


Or, quand un Américain a une idée, il cherche un second
Américain qui la partage. Sont-ils trois, ils élisent un président
et deux secrétaires. Quatre, ils nomment un archiviste, et le
bureau fonctionne. Cinq, ils se convoquent en assemblée
générale, et le club est constitué. (p5)

(De la Terre à la Lune)
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Quelques-uns - et c'était l'avis de Churchill - trouvaient que le nombre de ceux qui devaient quitter le navire n'était pas assez considérable. Il fallait se défaire, disait-il, de tous les hommes qui, n'ayant pas trempé directement dans le complot, n'étaient pas sûrs. On ne pouvait compter sur ceux qui se contentaient d'accepter les faits accomplis. Quant à lui, son dos lui faisait encore mal des coups de fouet qu'il avait reçus pour avoir déserté à Tahiti. Le meilleur, le plus rapide moyen de le guérir, ce serait de lui livrer d'abord le commandant!... Il saurait bien se venger, et de sa propre main ! (p7/8)

(Les révoltés de la Bounty)

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Nous pensons que des livres, au lieu de moisir derrière une grille de fer, loin des regards curieux, sont destinés à s’user sous les yeux des lecteurs. Aussi ces volumes passent-ils de main en main, feuilletés, lus et relus, et souvent ils ne reviennent à leur rayon qu’après un an ou deux d’absence.
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Quant au docteur, il avait cru devoir s'armer d'un vieux pistolet à pierre, qui ratait trois coups sur cinq. Il portait aussi une hachette que son compagnon lui avait remise pour le cas probable où il serait nécessaire de se frayer passage à travers les épais taillis du Plesa. Coiffé du large chapeau des campagnarde, boutonné sous son épaisse cape de voyage, il était chaussé de bottes à grosse ferrure, et ce n'est pas toutefois ce lourd attirail qui l'empêcherait de décamper, si l'occasion s'en présentait.
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[...] le latin et le grec étaient des langues non seulement mortes, mais enterrées [...].
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- Quand nous reviendrons sur terre, ajouta Conseil, blasés sur tant de merveilles de la nature, que penserons-nous de ces misérables continents et des petits ouvrages sortis de la main des hommes! Non! Le monde habité n'est plus digne de nous!
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Triste journée que je passais ainsi, entre le dessein de rentrer en possession de mon libre arbitre et le regret d'abandonner ce merveilleux Nautilus, laissant inachevées mes études sous-marines.
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« Eh bien, monsieur Patterson, et cette traduction ?… demanda-t-il.
– De votre phrase latine ?
– Oui.
– Letorum rosam angelum ?…
– Non… non…, rectifia Tony Renault, rosam angelum letorum…
– Ah ! qu’importe l’ordre de ces mots ?…
– Il importe, au contraire, monsieur Patterson !
– Voici qui est plaisant !
– C’est comme cela !… Et vous n’avez pas trouvé ?…
– J’ai trouvé que cela ne signifiait rien du tout…
– Erreur ! Il est vrai, j’ai oublié de vous prévenir que cette phrase ne peut se traduire qu’en français…
– Me direz-vous enfin ?…
– Oui… quand nous serons en vue de la côte anglaise ! »
Et, les jours suivants, c’est en vain que M. Patterson tourna et retourna ces mots vraiment cabalistiques ! Un latiniste comme lui pris au dépourvu !
Aussi, très ennuyé, très vexé, dès que le cri : « Terre ! » retentit à bord, mit-il Tony Renault en demeure de s’expliquer.
« Rien n’est plus simple, répondit le jeune loustic d’Antilian School.
– Eh bien ?…
– Rosam angelum letorum signifie exactement en bon français : Rose a mangé l’omelette au rhum ! »
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Par ce récit d’outre-tombe, il imaginait le drame terrible qui se déroule perpétuellement dans l’univers, et son cœur était plein de pitié. Tout saignant des maux innombrables dont ce qui vécut avait souffert avant lui, pliant sous le poids de ces vains efforts accumulés dans l’infini des temps, le zartog Sofr-Aï-Sr acquérait, lentement, douloureusement, l’intime conviction de l’éternel recommencement des choses.
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"Il ne voyageait pas, il décrivait une circonférence"
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Mais, répétons-le aussi, quelle que soit sa puissance, il ne faut pas l’opposer sans raison à une mer démontée. Si grand qu’il soit, si fort qu’on le suppose, un navire n’est pas « déshonoré » parce qu’il fuit devant la tempête. Un commandant ne doit jamais oublier que la vie d’un homme vaut plus qu’une satisfaction d’amour-propre. En tout cas, s’obstiner est dangereux, s’entêter est blâmable, et un exemple récent, une déplorable catastrophe survenue à l’un des paquebots transocéaniens, prouve qu’un capitaine ne doit pas lutter outre mesure contre la mer, même quand il sent sur ses talons le navire d’une compagnie rivale.
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Tout en se perdant dans ses souvenirs,Franz sentait le sommeil le gagner peu à peu. Mais il était encore en cet état mixte où l'on peut percevoir le moindre bruit, lorsque se produisit un phénomène surprenant.
Il semble qu'une voix, douce et modulée, passe à travers dans cette salle où Franz est seul, bien seul pourtant. Sans se demander s'il rêve ou non,Franz se relève et il écoute.
Oui ! On dirait qu'une bouche s'est approchée de son oreille, et que des lèvres invisibles laissent échapper l'express ivre mélodie de Stefano, inspirée par ces paroles :
Nel giardino de' mille fiori
Andiamo, mio cuore...
Cette romance, Franz la connaît... Cette romance, d'une ineffable suavité, la Stilla l'a chantée dans le concert qu'elle a donné au théâtre San-Carlo avant sa représentation d'adieu ...
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- Que désirez-vous, monsieur, lui dit l'employé, chef de la Section des demandes.
- Je voudrais avoir les œuvres complètes de Victor Hugo, répondit Michel.
L'employé ouvrit des yeux démesurés.
- Victor Hugo, dit-il Qu'est-ce qu'il a fait?
- c'est un des plus grands poètes du XIXe siècle, le plus grand même, répondit le jeune homme en rougissant.
- Connaissez-vous cela ! demanda l'employé à un second employé, chef de la Section des recherches.
- Je n'en ai jamais entendu parler, répondit ce dernier. Vous êtes bien sûr du nom ? demanda-t-il au jeune homme.
- parfaitement sûr.
- C'est qu'il est rare, reprit le commis, que nous vendions ici des ouvrages littéraires. Mais enfin, puisque vous êtes certain...Rhugo, Rhugo...dit-il en télégraphiant.
- Hugo, répéta Michel. Veuillez demander en même temps Balzac, de Musset, Lamartine.
- Des savants?
- Non, des auteurs.
- Vivants ?
- Morts depuis un siècle.
- Monsieur, nous allons faire tous nos efforts pour vous obliger ; mais je crains que nos recherches ne soient longues, sinon vaines.
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« Vers l’ouest, une bande nuageuse, nettement dessinée à l’horizon, accroissait les ténèbres, et l’oeil ne savait découvrir si le ciel et l’eau s’y confondaient sur une même ligne circulaire. Mais, en un point de cet horizon, une vague lueur parut soudain, qui descendait lentement, à mesure que le nuage montait vers le zénith. C’était le croissant délié de la Lune, déjà près de disparaître. Mais sa lumière suffit à dessiner nettement la ligne horizontale, alors détachée du nuage, et l’ingénieur put voir son image tremblotante se refléter un instant sur une surface liquide. Cyrus Smith saisit la main du jeune garçon, et, d’une voix grave : "Une île !" dit-il, au moment où le croissant lunaire s’éteignait dans les flots. »
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- Et le retour ?
- Le retour ! Ah ! tu penses à revenir quand on n’est pas même arrivé !
- Non, je veux seulement demander comment il s’effectuera.
- De la manière la plus simple du monde. Une fois arrivés au centre du sphéroïde, ou nous trouverons une route nouvelle pour remonter à sa surface, ou nous reviendrons tout bourgeoisement par le chemin déjà parcouru. J’aime à penser qu’il ne se fermera pas derrière nous.
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[…] nous étions faits à cette existence de troglodytes. Je ne pensais guère au soleil, aux étoiles, à la lune, aux arbres, aux maisons, aux villes, à toutes ces superfluités terrestres dont l’être sublunaire s’est fait une nécessité. En notre qualité de fossiles, nous faisions fi de ces inutiles merveilles.
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L’hôte nous servit une soupe au lichen et point désagréable, puis une énorme portion de poisson sec nageant dans du beurre aigri depuis vingt ans, et par conséquent bien préférable au beurre frais, d’après les idées gastronomiques de l’Islande. Il y avait avec cela du « skyr », sorte de petit lait caillé, accompagné de biscuit et relevé par du jus de baies de genièvre ; enfin, pour boisson, du petit-lait mêlé d’eau, nommé « blanda » dans le pays. Si cette singulière nourriture était bonne ou non, c’est ce dont je ne pus juger. J’avais faim, et au dessert, j’avalai jusqu’à la dernière bouchée une épaisse bouillie de sarrasin.
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La civilisation est comme l'air ou l'eau. Partout où un passage - ne fût-ce qu'une fissure - lui est ouvert, elle pénètre et modifie les conditions d'un pays.
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Autrefois, dans les circonstances les plus favorables, on employait six mois pour aller de New-York à San-Francisco. Maintenant, on met sept jours.
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Parmi les romans posthumes de Jules Verne, on oublie souvent "Le phare du bout du monde", pourtant paru chez "Hetzel" neuf mois après la mort de son auteur, disparu le 24 mars 1905.
[...] Terre de feu, terre d'enfer
Trois ans après "En Magellanie", Verne retrouve la région magellanique dans "Le phare du bout du monde". Écrit en 1901 - année féconde pour l'écrivain , le Phare est rédigé entre deux romans d'humour, "Le beau Danube jaune" et "La chasse au météore".
Aussi, quand Jean-Jules Verne accuse le caractère sombre de l'ouvrage d'être la conséquence d'une période de dépression, cela ne se justifie pas, puisqu'il est conçu selon l'habituelle alternance de l'écrivain : un roman léger, une œuvre sérieuse.
Cela n'empêche pas de croire au pessimisme progressif du romancier qui n'écrit plus, ensuite que deux ouvrages, "L'invasion de la mer" et "Maître du monde", avant de déposer sa plume.
Tragique récit, ce drame survient en 1860 après l'érection d'un premier phare sur l'île des États, là où se brisaient tant de voiliers à cette époque, dans cette région inhabitée, au bout du monde, où se heurtent les eaux des deux océans, l'Atlantique et le Pacifique.....
(extrait de la préface "Nouvel éclairage du "Phare du bout du monde" insérée en début de l'édition parue chez "Folio" en 2004)
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