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Critiques de Julien Campredon (37)
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Un titre qui réflète parfaitement le contenu de ce livre.

Je m'attendais à du loufoque, un esprit lunaire et j'ai été servie ! Un peu trop d'ailleurs.

Le style parfois trop "perché" a rendue la lecture de certains textes incompréhensible et inintéressant (Pas envie de lire à nouveau pour comprendre)



Malgré ça 2-3 textes m'ont plu, leurs point commun la poésie de ce qui aurait pu être purement cru et vulgaire. C'est pour moi une qualité rare que Julien Campredon maîtrise, apparemment, assez bien.



En bref, à lire si vous aimez les choses absurdes et l'extrême.
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L'attaque des dauphins tueurs

L’ ATTAQUE DES DAUPHINS TUEURS de JULIEN CAMPREDON

5 nouvelles déjantées dans ce minuscule recueil.

1. Diablerie diabolique: le docteur Bonanit est un spécialiste du rajeunissement des cellules mais nul au golf. Jacques est un ingénieur qui se voit vieillir trop rapidement mais possède un swing remarquable, alors ils vont échanger leurs talents et signer un pacte avec le Catalan, une version du diable…

2. La vengeance du livre uruguayen: il est fanatique de livres et vit avec Mathilde dans un minuscule studio. Un jour il voit un livre »aménagement intérieur en Uruguay pour grands-mères buvant le maté froid » il est spécifié que le lecteur peut également faire délayer le livre dans l’eau chaude et obtenir 423 volumes avec dos en cuir, ce qu’il va faire…

3. La coulée de béton infernale: il est exorciste, un jour arrive Marié Claire la mère de Jean Charles ex copain de lycée qui vient de décéder. Ella a un problème, son jardin un matin est entièrement bétonné! Le lendemain, le sien également…

4. L’attaque des dauphins tueurs: un typhon a dévasté la ville en bord de mer. Jean Kevin danse insouciant pendant que les autorités préviennent qu’une bande de dauphins altermondialistes, glandeurs, naturistes et ne payant pas d’impôts, s’attaquent aux habitants…

5. S.MMD et M. Michel débarque chez Édouard( qu’il ne connaît pas) et s’installe dans son jardin prétextant son droit à la retraite. En même temps Jean Charles informe Édouard que son père a été mangé par les Maoris et qu’il devrait y faire un tour…

Ce sont de très courtes nouvelles, complètement barrées avec un ton et un humour très particulier que j’ai trouvé très original. Julien CAMPREDON est né en 1978 à Montpellier, il écrit essentiellement des nouvelles aux titres bien allumés comme »brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes »

Éditeur Monsieur Toussaint Louverture
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Un OVNI littéraire !

On aime, ou on n'aime pas, mais on ne reste pas indifférent.

Je n'ai pas aimé... ce n'est pas ma came.

J'aime pourtant l’absurde, le déjanté, le surréalisme. Mais ici c'est une surenchère. Et comme ce recueil aborde beaucoup de thèmes, beaucoup de styles, beaucoup de ...choses, le résultat en devient lourd.

La plume est belle, j’essaierai un autre ouvrage.

Au final, mon passage préféré reste la note de l'éditeur et celle de l'auteur.
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Parfois, on tombe sur un OVNI au titre improbable et poétique, donc on a envie d'en savoir davantage. Surtout quand ce titre est publié par une maison d'éditions merveilleuse. Et que l'éditeur vous annonce tout de go, dès les premières pages, que l'auteur n'existe pas.

Oui, Julien Campredon est Personne. Comme Ulysse ou Terence Hill, mais en plus occitan. Et il raconte drôlement bien des histoires de n'importe qui, de presque-rien et de je-ne-sais-quoi. Des histoires de bibliothécaires rétifs, de chômeurs ulcérés, de vigiles catholiques, de représentants de commerce moustachus et de chênes retors. Des fables et fariboles de notre époque qui exercent un étrange pouvoir d'envoûtement, qui témoignent d'une culture sans faille et d'un sens de l'humour débridé.

Je vous ai parlé du style ? Oui, en plus d'avoir toutes ces qualités, l'inexistant Julien Campredon est doté d'une plume ailée (oui, je sais, d'habitude c'est l'inverse mais moi je préfère dans ce sens) , il maîtrise l'accord du participe et les mots les plus rares, sans compter qu'il rédige parfois en Occitan.

Et là , forcément, je fonds.

Parce qu'en définitive, il réalise la synthèse de tout ce que j'apprécie en littérature, de tous mes totems; la bibliothèque absolue de Borges, c'est lui. Julien Campredon, c'est l'homme idéal.

Et l'homme idéal n'existe pas. CQFD.
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Un recueil de nouvelles placé sous la figure tutélaire de Borges si on en croit le premier texte (euh… préface de l'éditeur ou première nouvelle du recueil ? quoi qu'il en soit, c'est peut-être bien le texte que j'ai préféré !). La barre est haute.

Lu parce que j'étais assez curieux de savoir ce qui se cachait derrière un titre aussi tordu… Et là, pas d'entourloupe, les textes sont bien à l'image du titre choisi pour le recueil. Des nouvelles pleines d'imagination et de fantaisie, dans lesquelles on sentirait plutôt l'influence de Roland Topor.

Je les ai donc lues avec un certain plaisir, mais bon, quand même, n'est pas Borges qui veut !
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Des maires exécutés par leurs concitoyens parce qu'ils ont, sous l'emprise de l'alcool, endetté leur village en se faisant escroquer par un singulier représentant de commerce...

Un docker de Sète qui, pour les beaux yeux d'une "pachole", affronte de fantasmagoriques tempêtes...

Un jeune homme qui s'installe, au sens propre du terme, sous la jupe d'une veuve éplorée attendant jour et nuit sur une jetée le retour de son naufragé de mari...



... et ceci n'est qu'un échantillon des personnages loufoques et des situations abracadabrantesques que la lecture de "Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes" vous permettra de découvrir et de savourer.



Deuxième recueil de l'écrivain Julien Campredon, originaire de la région toulousaine, publié pour la première fois en 2006, il a fait l'objet d'une nouvelle parution en 2011, sous la forme d'une "édition véloce", c'est-à-dire amputée de certains de ses textes...

J'aurais bien sûr préféré lire la version complète, mais je n'ai su que les deux parutions étaient différentes qu'une fois ma lecture achevée, et la première mouture est de plus malheureusement introuvable en librairie.

Ce regret ne m'a empêchée d'éprouver beaucoup de plaisir à la découverte de cet auteur qui fait rimer burlesque et grivoiserie, absurde et ironie.



Les nouvelles qui composent le recueil évoquent des contes, mais des contes politiquement incorrectes, dans lesquels Julien Campredon n'hésite pas à faire intervenir sexe, alcool et baston...

Le ton n'y est donc pas si léger qu'il y paraît de prime abord, chaque texte recelant sa part de violence, de cruauté, de déchéance, mais l'ensemble est relaté avec une telle truculence, enrichi de tant de trouvailles langagières ou fictionnelles que l'auteur semble sortir de son imagination fertile comme un magicien les lapins de son chapeau, que l'on ne peut s'empêcher de sourire, voire de rire, des tribulations de ses héros, même lorsqu'ils sont pathétiques ou détestables.



Julien Campredon utilise son sens de la dérision pour transporter notre quotidien ordinaire dans un univers à la fois féroce et hilarant, qui sait aussi, dans certains textes, se faire particulièrement poétique... c'est complètement déjanté, mais véritablement réjouissant !
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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L'attaque des dauphins tueurs

Bonjour un petit recueil de nouvelles pour démarrer ce jeudi "L'attaque des dauphins tueurs" de Julien Campredon aux éditions Monsieur Toussaint Louverture. Des nouvelles un peu barrées, un peu loufoques, qui nous parlent de nous, de la vie, de la mort, des croyances. une très belle écriture et une grande imagination. Tout cela fait un livre très plaisant à lire pour découvrir une plume que je ne connaissais pas mais qui me pousse à découvrir d'autres choses surtout que les titres sont assez loufoques. quatrième de couv D'une station balnéaire menacée par des dauphins obsédés et bohèmes, aux différents risques à passer un pacte avec le diable dans le milieu de la recherche bio-médicale où tout le monde se marche dessus, en passant par un livre uruguayen à faire infuser et capable de résoudre tous les problèmes de logement, Julien Campredon nous offre ici cinq nouvelles parfaitement troussées, qui attrapent le bon sens au lasso et le retournent comme un petit veau avant de le faire rôtir au barbecue. Dans la continuité de Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes, l'auteur, toujours armé d'une imagination et d'une langue débridées, fait souffler un vent littéraire nouveau, chaud, drôle et grinçant sur les travers de la société moderne.
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Recueil de nouvelles complétement déjanté ! Une bonne dose d’absurde, quelques étrangetés, le tout saupoudré de burlesque et d’ironie et vous plongez dans un univers splendide ; sans oublié la merveilleuse préface
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Loufoque à souhait !



Avec ces nouvelles, Julien Campredon nous balade dans le monde réel et doucement nous bascule vers le conte. Entre Borges et Tolkien, il use de l’humour absurde.
Lien : https://carnetsdeno.wordpres..
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

J’avais ce titre dans ma wishlist depuis un petit moment déjà, et quand l’occasion de le lire s’est présentée j’ai évidemment sauté dessus. J’avais lu pas mal de bonnes critiques à son sujet et j’étais curieuse de pouvoir enfin découvrir ce qui se cache derrière ce titre énigmatique.

J’ai malheureusement été déçue.



« Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes » est un recueil de nouvelles, 9 en tout ( plus une note d’éditeur en début d’ouvrage qui compte pour une dixième ), qui fait la part belle à l’imagination débridée et déjantée de son auteur. Le style et le ton varient d’un texte à l’autre – il y a même un récit avec accent du Sud intégré – et des thèmes variés sont abordés, tous sous un angle différent et très personnel: le gaspillage de l’argent public, l’attachement aux racines familiales, la tentation amoureuse/sexuelle, les défaillances de Pôle emploi et le difficile accès au travail pour les jeunes, l’adultère, la course à la célébrité…

J’ai moi-même le sens de l’humour et j’aime bien délirer quand l’envie me prend, je suis même la reine du second degré et j’aime l’absurde, mais je dois avouer que malgré ça je n’ai absolument pas réussi à me sentir proche de l’univers de Julien Campredon et je suis restée en marge de son écriture. J’ai souvent eu l’impression qu’il était allé trop loin et qu’il m’avait perdue quelque part en chemin. Seules quelques nouvelles m’ont parlé, dont « La branleuse espagnole » et « Tornar a l’ostal ou les mémoires d’un revenant », et je suis bien malgré moi restée complètement hermétique à d’autres, notamment celle qui a donné son titre au livre ( j’en cherche encore le pourquoi du comment… ).

J’ai bien compris le sens de l’ensemble, la volonté affirmée de pointer du doigt tout ce qui déraille dans notre monde, mais je n’ai pas été sensible à la forme. Je n’étais sans doute pas le bon public…




Lien : https://mllejuin.wordpress.c..
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L'attaque des dauphins tueurs

L’attaque des dauphins tueurs est un recueil de 5 nouvelles. C’est aussi le premier livre de la maison d’édition Monsieur toussaint Louverture que je lis. Or ces éditions m’intriguent beaucoup. J’ai apprécié leur travail qui fait de ce recueil un très bel objet-livre. On a une demi-jaquette en couleur et une couverture souple grise avec des rabats. Un dessin de Raphael Urwiller ( son site ici )et de Mayumi Otero (son blog ici ) illustre très bien le côté déjanté du livre. Une mise en page travaillée et un papier de bonne qualité complètent le tout…



Avec ce recueil, je me rend compte que j’apprécie de plus en plus la forme qu’est la nouvelle. Peu d’auteurs réussissent à rendre le récit prenant et intéressant, sans une sensation d’inachevé ou d’un manque de profondeur à la fin de la lecture. Ce n’est pas le cas de Julien Campredon. Avec un humour assez spécial et l’utilisation de la métaphore, il nous offre cinq histoires étranges : un pacte avec le diable, une attaque de dauphins écologistes, une GPA délirante…Ce genre de courts textes, c’est vraiment l’idéal pour lire dans les transports en commun ou à la plage entre deux baignades.



Il est à noter que la publication de ce livre a reçu le soutien de la Région Midi-Pyrénées et que l’auteur a bénéficié d’une bourse régionale pour sa rédaction.



En conclusion : Un recueil de nouvelles bien barrées qui s’est révélé être une lecture tout à fait appropriée pour l’été : frais, sympa et drôle. Néanmoins ces métaphores n’en restent pas moins des critiques bien senties que l’auteur souhaite nous partager…
Lien : https://unoceandelecture.wor..
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Un recueil de nouvelles où les contes de fées, les personnages mythologiques sont maltraités, comme dans les histoires de Terry Pratchett dans les Annales du Disque-Monde, mais dans un monde ancré dans la réalité d’aujourd’hui, voilà ce que l’on pourrait dire de Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes de Julien Campredon.



Chaque nouvelle nous emporte dans un univers farfelu où l’action se situe en général dans le sud de la France, sans doute en référence au lieu de résidence de l’auteur.



Une note de l’éditeur introduit l’auteur comme un personnage en quête du livre de Borgès issu de la Bibliothèque de Babel, supposée universelle, qui l’aiderait à développer son talent d’écrivain. Mais cette quête abouti à un lieu invraisemblable où l’auteur apprend que le livre n’existe pas, ce qui le pousse à devenir bibliothécaire et à écrire ces nouvelles considérées comme des inepties par ses collègues, l’œuvre d’un fou.



Et de folie, les nouvelles n’en manquent pas : le lynchage de maires d’une petite ville par ses habitants, accusés de monter des projets extravagants suite à une rencontre avec un agent commercial malhonnête ; la folie amoureuse d’un docker pour une sirène espagnole qui se retrouve sur une île déserte ; la vie d’un couple qui subit des opérations chirurgicales pour pimenter leur vie sexuelle ; un carnage de punks perpétré par des gardiens d’un musée soucieux de préserver le bâtiment et leurs employeurs elfes snobs ; la révolution onirique cubaine de chômeurs de l’A.N.P.E ; un explorateur de culottes féminines portées par leurs propriétaires ; un politique qui se transforme en statue après avoir été chargé de rédiger un discours ; la vengeance d’un arbre qui absorbe son persécuteur ; un jeune qui retourne à la terre après une rupture amoureuse pour se transformer en fantôme.



Une note de l’auteur apparaît en fin d’ouvrage pour faire écho à celle de l’éditeur et la contrecarrer sur la santé mentale de l’auteur. L’auteur admet sa folie mais met en garde ses confrères contre l’éditeur qui s’est à présent installé chez lui et vit à ses dépends. Peut-être est-il le plus fou des deux ?



Un point qui mérite d’être souligné : le jeu de langue. Le niveau de langue ou la langue utilisée est différente dans chaque nouvelle. On passe de l’argot du Docker au style soutenu des chômeurs, en passant par un hommage à l’occitan dans la dernière nouvelle : Tornar à l’ostal, comme un retour aux sources.



Aucun thème n’est censuré : sexe, violence, vulgarité sont présents tout comme l’amour, la révolution et la politique.



Un fil rouge apparaît néanmoins parmi ce foisonnement : le thème du voyage. Chaque nouvelle nous emporte dans un univers différent comme si l’on partait avec l’auteur dans sa quête de la bibliothèque de Babel, vers ce livre universel qui permet de devenir écrivain.



En conclusion, un recueil à lire et à relire tant pour passer un bon moment que pour réfléchir à notre quotidien sous l’œil critique de Julien Campredon.
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Je crains d'être un peu hermétique à l'humour absurde. Ou alors hermétique à l'humour, allez savoir, sauf chez Bertie & Jeeves... Bref, ce petit recueil m'a parfois amusée, mais sans plus, et je crains que son contenu sorte assez rapidement de ma mémoire.

J'ai souvent trouvé que l'inconvénient des recueils de nouvelles était l'impossibilité où ils se trouvent toujours d'être d'égale qualité tout au long des textes et celui ci ne déroge pas à la règle. Je confesse ceci dit avoir tout à fait apprécié certains textes, comme surtout « Le lièvre, l'olivier et le représentant en ronds-points », mais cela n'entrera pas dans mes coups de coeur de l'année, plus je lis et plus je découvre de merveilles, plus je deviens difficile.D'autres lecteurs y trouveront certainement plus de plaisir que moi, je vais pour ma part retourner à P.G.Wodehouse.
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Vous trouvez le titre complètement dingue ? Attendez de voir le contenu ! Ce livre, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, est le recueil de nouvelles le plus génial de tout les temps (ou presque) et Julien Campredon doit être fou à lier pour écrire comme ça ! De nouvelle en nouvelle, il entraîne le lecteur avide et sidéré dans un univers drôle et onirique peuplé de vieux chênes à la Tolkien, d’étrangère triste et de fonctionnaire capable de tuer par l’Ennui. Chacun de ses textes nous campe un décor bien réel, et la dérive surréaliste vers le merveilleux est d’autant plus surprenante que totalement imprévue. Méfiez-vous : avec Julien Campredon, une simple nuit comme vigile devient rapidement la défense à la mitraillette d’un musée contre une horde de punks et la promenade d’un motard docker sur les quais de Sète peut se transformer en une course autour des océans après une sirène « comme quand une gonzesse te trotte tellement dans le casque que t’en oublies de faire la vidange. » Tout est prétexte au Merveilleux mais si ces nouvelles étaient des contes, ce seraient des contes de sorcières, dans lesquels les princesses n’auraient pas de noms et où les princes vivraient sous leurs jupes comme dans une yourte ou bien seraient d’impitoyables chasseurs de paon.



J’aime ce livre pour le titre, parce que les mots jaillissent en cascade sans pouvoir s’arrêter et qu’on sent que Julien Campredon les écrit avec l’accent du sud qu’on aurait collé sur une chanson de The Clash. J’aime cet auteur qui, c’est rare, n’essaie pas de se donner un style mais qui en a un vrai qui lui colle à la peau , qui s’amuse avec les mots de façon jouissive, comme un presdigitateur du langage qui n’épargnerait rien ni personne. Incisives moqueries…



N’attendez plus, courez chez votre libraire préféré et achetez ce bouquin sans hésiter car l’auteur précise en première page : si vous n’êtes pas pleinement satisfait, vous pourrez toujours gifler le-dit libraire qui lui fera remonter l’information. Il sera trop tard pour le remboursement, mais si vous tombez dans le grand banditisme, vous aurez des circonstances atténuantes !



PS pour les amateurs : le plus c’est la qualité du papier et des illustration de Philipe Lemaire. Monsieur Toussaint Laventure, éditeur, fait du beau boulot, a l’air aussi givré que ses auteurs, et la découverte de la maison d’édition est aussi charmante que celle des nouvelles !
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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

J'adore lire des nouvelles et en voyant le nombre d'éloges pour ce recueil, je me suis laissé tenter...ou berner.

Des histoires trop barrées pour moi, où la recherche du plus insolent que l'insolence semble être le seul but poursuivit par l'auteur.

J'ai eu du mal à terminer ce bouquin.

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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Oh que ce titre est accrocheur ! Eric Reinhardt est bien gentil avec son « L’amour et les forêts », Emmanuel Carrère est certes mystérieux quand il mise sur « Le royaume », et Olivier Adam se simplifie avec son « Peine perdue » (ne parlons pas des choix de titres du duo Musso-Lévy), au moins Julien Campredon cherche un peu de nouveauté dans son propos, en commençant par le titre.



Tout d’abord, merci à Vil Faquin pour m’avoir fait découvrir ce petit livre de poche paru chez Pocket ; nous le devons à un certain Julien Campredon que l’avant-propos se plaît à entourer d’un certain mystère venant justifier l’aspect fortement décalé de ses nouvelles. « Avant Cuba ! », « Brûlons tous ces punks pour l’amour des elfes », « Heureux comme un Samoyède », « Le lièvre, l’olivier et le représentant en ronds-points », « Les secrets de ma cuisine », « La branleuse espagnole », « De l’homme idéal de ma femme, d’elle et de ma maîtresse », « Diablerie diabolique au club-house » et « Jean-François Cérious ne répond plus » sont autant de petits récits sur des aspects futiles et quotidiens de nos vies (le travail ou le chômage, la bêtise, l’appât du gain, l’amour qui s’étiole, la jeunesse mise de côté, etc.) révélant un aspect diabolique.



Sachez dès le départ que les notes de l’éditeur et de l’auteur sont également à compter au nombre des nouvelles tant elles participent à faire de ce court recueil un volume cohérent sur l’incohérence de nos vies. À méditer.



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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Je ne sais pas ce que prend Julien Campredon mais ça a plutôt l'air de faire de l'effet. Difficile de suivre l'auteur dans ses délires hallucinés ! C'est bien écrit, c'est plein d'humour, à prendre au ixième degré. Une lecture lacher-prise. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde même si parfois, il m'a fallu faire preuve de persévérance pour arriver à suivre l'histoire.

La première nouvelle est excellente, très bonne critique de la société actuelle. J'ai également beaucoup apprécié celle avec les punks.

Bref un titre qui colle très bien aux sujets du recueil : aussi hallucinés que l'écriture de l'auteur.

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Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfes

Je ne l'ai pas encore lu mais je tenais à dire que je trouve le titre juste extraordinaire! :)
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Boris le Babylonien Contre l'Aligot Littera..

Une petite nouvelle, vraiment curieuse, fort bien écrite (avec de l'occitan aussi -traduit). Boris monte à Paris pour les salon du livre, et là ça dézingue dur.

Le glossaire mérite aussi le détour.
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L'assassinat de la dame de pique

« L'assassinat de la dame de Pique », le deuxième recueil de nouvelles de Julien Campredon paru en 2011, est présenté par son auteur comme des variations sur le thème de l'abdication, du renoncement à ses aspirations.



« Les feuillets mystérieux de Steve Martins », une nouvelle très drôle qu'on pourrait sous-titrer l'absurdité de la routine, raconte l'histoire d'un naufragé qui reproduit sur son île déserte les horaires, les gestes et les petites mesquineries de son travail au bureau, comme s'il s'y rendait encore chaque matin.



« La vision cinétique du monde par Monsieur Aymé Delagrotte » est une anecdote cruellement comique à propos d'un homme ayant développé un système de ventilation expérimental, un homme honteux de son identité méridionale et de son patronyme (il s'appelle en réalité Delacrotte ... et ne mérite vraiment pas de bénéficier d'un patronyme plus heureux).



On se perd un peu dans les méandres imaginatifs de « La griffure du genêt scorpion » et surtout de « L'ultime confession du capitaine Jambon ».



« La vallée des hommes désespérés », version piquante du dépit de trois hommes déçus par les femmes et assaillis par une horde de féministes, porte franchement plus au rire qu'au désespoir. Ici Julien Campredon revêt parfaitement son habit de troubadour trash.



Il y a ensuite « Saint Torero, mémoires de la gitane qui danse » sur le thème de la corrida et avec la basilique St-Sernin en toile de fond, l'histoire d'une tante qui vieillit mal (en fait qui n'accepte pas de vieillir), et enfin la nouvelle éponyme, qui clôt ce recueil, rien de moins que l'abdication finale devant le mal, sous la forme d'un huis clos entre marins à fond de cale.



Un recueil de perles inégales, mais qui se lit toujours avec plaisir.

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