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Critiques de Justine Niogret (459)
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Mordred

Niogret est une romancière d'un grand talent. Cela, je le savais déjà après avoir lu Chien du Heaume. Sa plume est incroyable, chargée d'un lyrisme jamais échevelé, et d'une profondeur de légende. Elle le prouve une fois de plus avec Mordred qui réhabilite ce personnage emblématique car tueur d'Arthur et pourtant largement sous-exploité dans les récits appartenant à la matière de Bretagne. Mordred est un roman d'une grande poésie, plein de charmes et de douleur, teinté d'une belle est nostalgique tristesse. Superbe.
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Coeurs de rouille

Comment résister aux nouvelles parutions de la collection Pandore? C'est tout bonnement impossible! Entre les couvertures qui sont sublimes, les titres qui sont accrocheurs et les précédents romans qui sont tous excellents, j'avais plus que hâte de plonger dans ces nouveaux univers et de découvrir ce qui nous était proposé. Ce roman-ci sort vraiment des sentiers battus et s'avère un livre hors norme et extrêmement différent des ouvrages qu'il m'a été donné de lire, tant par son style que par son thème.



Les chemins de Saxe et Dresde vont se croiser complètement par hasard. Le premier est un humain, la seconde est un être qu'il croyait disparu. Tous les deux sont à la recherche de "quelque chose" sans vraiment savoir quoi. Ce qui est sûr c'est que leur vie actuelle ne leur convient de loin pas et qu'ils se sont mis en tête d'atteindre une "porte" qui devrait donner vers un ailleurs. Ils vont faire un bout de chemin ensemble pour tenter de trouver les réponses à leurs questions, seulement, leur route sera semée d'embûches et de révélations inattendues et incroyables.



Ce roman m'a prise complètement au dépourvu au début. Le style s'avère déstabilisant et difficile à suivre au premier abord. Les phrases s'enchaînent parfois de façon assez particulière, demandant d'être relues plusieurs fois pour bien saisir leur sens. Quant à l'univers, il est extrêmement complexe et le flou subsiste un long moment, ce qui n'aide pas vraiment à bien saisir le récit.



Pourtant ce qui aurait pu être un frein à ma lecture, s'est avéré en fait un accélérateur car une fois la première surprise passée, j'ai trouvé que ce style collait parfaitement au roman et s'avérait fort, surprenant, novateur et envoûtant. Aussi c'est avec délice que je me suis laissée emportée par les personnalités très opposées de Saxe et Dresde qui sont extrêmement bien dépeintes et par leur quête qui nous emmène dans leur univers qui a bien des surprises à nous proposer.



D'ailleurs outre ses personnages attachants et originaux, la force du récit réside en l'univers qu'il nous présente. Ce monde est intrigant, passionnant à découvrir et recèle de nombreux mystères. A tel point que le lecteur en demande toujours plus, et que sa soif de connaissance ne fait qu'augmenter au fil des pages, le laissant même un peu sur sa faim une fois la dernière page tournée.



En bref, il m'a fallu un moment pour m'adapter au style de ce roman, mais une fois emportée, je n'ai plus réussi à décrocher et les pages ont défilé sans temps mort. Dommage toutefois que le récit soit déjà fini, car j'avais la sensation que cet univers nous réservait encore bien des surprises et que cette histoire aurait pu se poursuivre sur un autre tome.
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Chien du Heaume

Ne vous fiez pas à la couverture un peu kitschouille qui sent la fantasy lambda : on en est loin, ici, et si Justine Niogret emprunte quelques ficelles au genre, on n'est pas même vraiment dans la fantasy. Plutôt quelque part entre le roman historique, le conte et l'épopée à l'ancienne, dans un univers médiéval bien réel quoique indéfini et teinté d'une touche de fantastique. Ce fantastique qui fait la trame des légendes, qui parle de l'essence même du monde.

Ce ne sont d'ailleurs pas les faits d'arme qui intéressent l'auteur mais plutôt un univers - la fin d'une Europe païenne et sauvage basculant peu à peu sous le joug civilisateur du christianisme. Son ambiance, les lieux dont il est constitué, les gens qui y vivent, leur mode de vie et de pensée.



Cet univers-là, elle nous le donne à voir, à sentir, à toucher, par une langue sensuelle et puissante, une langue qui sait faire médiéval sans recourir à l'artifice, si facilement lourd, du parler médiéval. Un riche lexique ancien, un ton bien particulier nourri de comparaisons foisonnantes, suffisent à créer l'illusion et à nous y plonger tout entiers. Ce style est l'un des deux grands points forts du roman, avec ses beaux personnages, tous très forts et très justes. Avec sa vilaine trogne, sa hargne de mercenaire qui n'aime pas la guerre mais ne sait rien faire d'autre, sa solitude immense et son immense dévouement pour les rares personnes qui savent toucher son cœur, Chien du Heaume est de ces trop rares personnages féminins qui savent toucher le mien.



Si à côté de tout ça le scénario comporte peut-être quelques faiblesse, elles restent à mes yeux bien mineures et n'ont nullement empêché ce roman d'entrer illico au rang de mes coups de cœur. Je vais me procurer la suite - car suite il y a - avec la plus grande impatience !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Chien du Heaume

Au Moyen Âge, Chien du heaume est une jeune femme qui s’est faite mercenaire afin de pouvoir errer où bon lui semble. Son objectif n’est toutefois pas l’or, ni même les batailles, mais tout simplement de retrouver son nom qu’elle a perdu dans les brumes de son enfance qu’on imagine difficile…

De cette quête des origines Justine NIOGRET réalise une véritable reconstitution historique d’une période qui sert souvent de support à la Fantasy la plus caricaturale. Avec Chien du heaume, il ne faut pas s’attendre au bestiaire traditionnel du genre, ni même à la moindre petite étincelle de magie ; on y trouvera juste la dureté de la vie dans les châteaux et les villages alentour, la violence des batailles qui sont plus souvent des rixes que des guerres organisées, l’incompréhension des différentes classes sociales envers les autres, et un monde en évolution qui, inévitablement, laissera sur le carreau ceux qui ne sauront pas s’adapter.

C’est à l’image du Seigneur Bruec, qui ne comprend pas l’émergence de la nouvelle religion, et qui trouve en Chien du heaume une véritable amie, le premier partageant avec elle ses états d’âme, la seconde trouvant en lui une aide précieuse dans sa quête. Cela donne lieu à de nombreux moments intimistes qui viennent joliment contraster la dureté de certaines scènes, qu’elles soient liées aux batailles ou aux difficultés de la vie de l’époque. C’est en outre mis en valeur par une très belle plume, très documentée sur le vocabulaire médiéval, comme en témoigne le petit lexique en fin de volume, et parfaitement rythmée.

Chien du heaume est donc un roman de Fantasy particulièrement réussi et intelligent. Au sérieux de la reconstitution historique, viennent se greffer des personnages très attachants, ainsi qu’un équilibre du plus bel effet entre action et émotion. C’est suffisamment rare dans ce genre littéraire pour être souligné, en particulier pour une première oeuvre. Cela explique probablement pourquoi le roman a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire 2010.
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Reines et Dragons

Un très bon recueil qui m'a donné envie de lire de nombreux auteurs au sommaire, et qui m'a transporté dans une multitude d'univers que j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Chaque auteur a sa propre interprétation du thème de cette anthologie, parfois très classique, avec reines et dragons dans un décor moyenâgeux, et parfois plus originale, décalée, onirique ou encore contemporaine. Une diversité intéressante !



Même si certaines nouvelles emportent clairement ma préférence, l'ensemble du recueil se dévore et laisse le lecteur rêveur et satisfait de son voyage au pays de l'imaginaire. Un bon moyen de prolonger le plaisir des Imaginales...



Mais, parce qu'il faut toujours des petits défauts, on notera quelques coquilles, notamment le titre de deux nouvelles qui n'est pas le bon... Ce n'est pas franchement ce qui a bridé mon plaisir, et vu l'excellent travail effectué par Lionel Davoust et Sylvie Miller, on pardonne aisément ces quelques petites erreurs sans conséquence.



En un mot : lisez-le !


Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Quand on eut mangé le dernier chien

Dans un souffle. Voilà comment j’ai lu ce livre, pris par l’âpreté de cette expédition antarctique qui tourne mal. Dès les premiers mots, nous sommes sous la tente avec Belgrave Ninnis, Xavier Mertz et Douglas Mawson, trois explorateurs-scientifiques venus affronter le continent de glace pour y faire des prélèvements et autres relevés. En plus d’être inhospitalier (tempêtes de neige, thermomètre affichant -30°C régulièrement), l’Antarctique est tout à fait indifférent au sort de ces hommes, qu’il va broyer et/ou changer à jamais.



J’ai entamé cette lecture sans connaître Justine Niogret, mais avec pas mal d’attentes sur le récit de cette expédition - un genre littéraire que j’apprécie. L’autrice propose ici un texte court, centré sur l’aventure humaine, les accidents, la survie et une certaine philosophie de l’existence et de la solitude. Pour une fois, je vais utiliser une expression que je n’aime pas du tout (coucou les Inrocks), mais qui convient parfaitement ici sur le fond comme la forme : on peut parler de « littérature à l’os », qui va à l’essentiel. On est d’ailleurs prévenus dès le titre macabre. Pas d’effets de manche stylistiques, mais un dénuement évident face à des paysages le plus souvent plats et mornes.



Braves, inconscients, inadaptés, admirables : ces hommes sont probablement tout ça à la fois. Ils développent en tout cas une relation de confiance profonde, une amitié dans l’épreuve, qui rappelle celle des soldats ou des marins. Une expérience comme la vie « civile » en offre finalement peu – même si le canapé reste plus confortable qu’une tente sous un vent à 200 km/heure. Mais que voulez-vous, certains êtres humains ont besoin d’expériences extrêmes pour se sentir vivants, pour supporter la vie aussi. Quitte à souffrir physiquement, à avoir terriblement faim, à s’éprouver et peut-être ne pas revenir.



Cette part presque philosophique est abordée subtilement, lors de brèves conversations entre ces trois hommes, qu’on pourrait résumer à « mais qu’est-ce qu’on fout là, au fond ? ». Elle est essentielle à ce livre, qui maintient une tension permanente entre la rigueur des éléments et l’empathie du lecteur pour ces personnages (et les personnes réelles qui les ont inspirés à Justine Niogret). Une lecture finalement inspirante, à la suite de laquelle j’ai voulu en savoir plus sur cette expédition. Et un livre que je vous recommande de lire d’une traite, dans un souffle.

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Stephen King

Je vous parle aujourd'hui de ma dernière découverte [Stephen King] par Justine Niogret, Pop Icons n°2 - collection Écran fantastique.



Un bel ouvrage de quasiment 300 pages à avoir dans sa bibliothèque pour les fans.



Il nous retrace les anecdotes, les tourments, les œuvres et les inspirations du King. Mais également son enfance, sa rencontre avec sa femme Tabitha, ses premiers manuscrits refusés, ses déboires avec l'alcool et autres substances, ses premières réussites et sa vie jusqu'à aujourd'hui.



Des illustrations magnifiques, très colorées ainsi qu'une belle mise en page. Facile à lire.



Beaucoup de recherches de la part de Justine Niogret, des informations intéressantes et bien approfondies mais d'autres plus farfelues qui ont néanmoins le mérite d'être comiques.



J'ai appris pas mal d'anecdotes qui m'ont fait sourire et dont j'ai retrouvé certains clins d'oeil dans ses livres.



Ce que je retiens c'est que Stephen King est quelqu'un de simple (dans le bon sens du terme), quelqu'un comme vous et moi (le talent en plus haha). Il a été rongé par ses démons pendant une grande période de sa vie mais a réussi à les combattre pour sa famille. Il n'a pas eu une vie facile mais ça a forgé le King engagé que nous connaissons aujourd'hui. Franchement c'est avec plaisir que j'ai découvert sa vie sans faux-semblants. Je vous le recommande !



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Bayuk

Je m’attendais à une histoire de bayous, et finalement c’est surtout une histoire de pirates. Non pas que ce soit décevant, mais… ben en fait si, un peu 😆

J’ai eu du mal à comprendre ce que cette histoire voulait vraiment raconter. C’est un genre de récit initiatique (mais on sait pas trop pour qui, au final), de quête (mais on ne sait plus vraiment de quoi), mais qui ne trouve pas grand sens à mes yeux. Les messages véhiculés sont plus ou moins explicités à la fin en un gros amas indigeste, ça manque cruellement de naturel et de subtilité et au final je n'ai pas vraiment compris le fond de ce texte.

Et même sans parler de message et de morale, je n'arrive même pas à me raccrocher à l'aspect divertissement de ce texte puisque je ne me suis pas vraiment amusée à le lire ; ça commençait vraiment bien, puis c'est parti dans tous les sens et au final, ça m'a surtout lassée. J'avais hâte de ça se termine, heureusement ça se lit assez vite.
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Anthologie des Imaginales 2010 : Magicienne..

Le festival des Imaginales a été créé en 2002 mais la première anthologie du festival n’a vu le jour qu’en 2009. Ce recueil est la deuxième anthologie à paraître après Rois et Capitaines chroniquée ici sur le blog. Le thème de cette anthologie est un peu moins original que la précédente, les magicien(ne)s étant des figures très connues et utilisées de la fantasy. Cependant, on en trouve de différentes sortes, des bons, des mauvais, des mages de la nature, des shamans ou encore des nécromants. Comme souvent, dans une anthologie toutes les nouvelles ne se valent pas et certaines dans celui-ci manquent d’originalité. Cependant, certaines ont su relever le niveau même si cette anthologie n’atteint pas selon moi le niveau de la précédente.



Sire Cédric ouvre ce recueil avec une nouvelle intitulée Cœur de serpent, l’auteur est loin de son univers habituel. Il nous raconte l’histoire d’une armée voyageant en territoire sauvage où sévissent de dangereux guerriers. Une jeune femme va sauver un homme emprisonné qui la sauvera ensuite à son tour. La nouvelle se lit bien, même si la fin est un peu rapide, cependant il manque un petit quelque chose pour la placer un cran au dessus.



Dans Djeeb l’encharmeur, Laurent Gidon nous parle d’un jeune homme pris au piège par une magicienne qui se sert de lui pour tuer un puissant sorcier. La nouvelle est plaisante mais ne restera pas dans les mémoires. Charlotte Bousquet retrouve l’univers de la trilogie Arachnée dans Toiles déchirées où une jeune fille apprend ses origines, son passé et sa destinée par sa mère mourante. Le texte est bien écrit, mais on reste sur sa faim.



Dans Exaucée de Maïa Mazaurette, une magicienne invoque un jeune homme sensé être un prince charmant, mais elle est plutôt déçue du résultat. Un peu d’humour mais à nouveau peu d’originalité. Justine Niogret reprend un des personnages de son roman Chien du heaume dans T’humilierai, une nouvelle bien écrite et assez sombre, sur un sorcier bouc et sa fille. L’ultime illusion de Erik Wietzel nous raconte l’histoire d’un magicien pas très sympathique au premier abord qui va chercher un trésor en haut d’un montagne. Il affrontera des périls et fera des rencontres inattendues. Même si on devine facilement la fin le texte est intéressant.



Rachel Tanner place sa nouvelle In cauda venenum dans l’univers du Cycle de Mithra avec un personnage féminin qui est une magicienne puissante. Son personnage fait penser un peu à celui des autres nouvelles de cet auteure dans les anthologies des Imaginales, une demi elfe, puissante et indépendante. On se retrouve dans une enquête pour trouver qui a lancé un maléfice à une femme bourgeoise de Rome. Le texte est bien construit, bien écrit et se lit facilement même si on ne connait pas l’univers des romans. Julien d’Hem dans Margot parle d’une histoire de vengeance après un viol. Une jeune fille ordinaire se fait aider par une démone enfant pour se venger. La nouvelle est plutôt convenue mais se laisse lire.



Le crépuscule des maudites est une nouvelle écrite à 4 mains par Sylvie Miller et Philippe Ward. J’ai trouvé cette nouvelle très intéressante, elle est basée sur le conflit entre anciennes et nouvelles religions. En pays basque, un inquisiteur doit chasser un sorcier qui veut ramener un dieu maléfique et chasser une déesse de la nature. Même si certains événements se devinent, la thématique est bien traitée et intéressante. L’autre de Pierre Bordage parle d’un village, à une époque indéterminée, où tout le monde attribue ses malheurs à une nouvelle arrivée depuis un an et demi. L’auteur montre les dangers du bouche à oreille et des rumeurs dans un petit village où tout le monde rejette ses propres fautes sur le surnaturel. Rien de très original dans ce texte qui se lit bien.



Jean-Claude Dunyach nous offre un des meilleurs textes de cette anthologie avec Respectons les procédures, une nouvelle déjà présente dans L’instinct du troll (première nouvelle des 4). C’est une très bonne nouvelle pleine d’humour et de second degré avec un stagiaire et des notes de frais. L’auteur fait ici une caricature du monde de l’entreprise et de l’administration moderne. La nouvelle suivante de Lionel Davoust Quelques grammes d’oubli sur la neige est présente dans La route de la conquête. Un roi qui voit son pays tomber dans la misère a recourt aux services d’une sorcière pour retrouver sa gloire passée. On assiste à un conflit entre la religion et la sorcellerie. La plume de l’auteur est toujours très belle et l’ univers intrigant.



Jean-Philippe Jaworski revient dans l’univers du vieux royaume, avec La troisième hypostase, une histoire avec des elfes et une magicienne. C’est toujours magnifiquement écrit et un plaisir de retrouver cet univers très riche. Fabien Clavel conclue avec talent cette anthologie avec Chamane, un texte se situant dans l’Europe de l’est médiévale, avec des chamanes se transformant en animaux. Le problème des anciennes croyances qui se perdent est au cœur de ce récit.



Le thème de cette anthologie était à mon sens moins original que le précédent, ce qui se ressent sur plusieurs textes. On y retrouve quelques nouvelles d’un très bon niveau et certaines qu’on oubliera vite. Il est aussi dommage que des textes soient déjà connus. Néanmoins, je lirais à plaisir les autres anthologies des Imaginales
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Chien du Heaume

Ce Chien du heaume, c'est essentiellement une ambiance. de par le lieu et l'époque d'abord, imaginaires, mais dont le modèle est incontestablement l'Europe du moyen-âge. de par l'écriture, somptueuse, qui semble venir du fond des âges tout en conservant un côté très moderne qui la rend à la fois belle et facile à lire. La grande réussite de ce roman. de par les personnages, tous ou quasiment des mercenaires abîmés par la vie, tant physiquement que moralement. de par le récit lui-même, ponctué de luttes, de combats, de plaies, de bosses, de morts violentes mais aussi,un peu, d'amour.

J'ai eu vraiment infiniment de plaisir à lire ce magnifique roman. J'ai passé quelques heures bien loin de chez moi, bien loin de mon époque. Justine Niogret fait partie, sans conteste, de ces grands auteurs français de fantasy. Je lui dresse, dans mon panthéon personnel, un trône tout à côté de Jean-Philippe Jaworski. C'est dire.
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Mordre le bouclier

J'avais beaucoup aimé Chien du Heaume, celui-là est un coup de cœur.

Pourtant les agissements de la Salamandre m'ont laissé quelque peu perplexe (même si la postface de Jean-Philippe Jaworski m'a un peu éclairé après-coup).

On retrouve la plume incroyable de Justine Niogret, l'ambiance froide et neigeuse, pluvieuse, parfois poisseuse de sang, où les petites étincelles de chaleurs disséminées sont rares; des dialogues forts, des personnages habités, des fulgurances de violence terribles mais justifiées.

L'intrigue semble moins sinueuse que le tome précédent, et le voyage effectué est toujours l'occasion d'un cheminement intérieur bien plus important. Justine Niogret tape souvent juste, ça touche, ça remue, ça ne laisse pas indifférent, rarement indemne.



Dans un contraste saisissant, le petit lexique est à mourir de rire.



Et par rapport à son "Petit Mot" de fin : tu as fait un bon peigne, Justine. Tu as fait un bon peigne.
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Chien du Heaume

Une très belle écriture qui donne l'impression de triturer l'âme et le cœur, une ambiance et atmosphère incroyablement immersives, neigeuses, des personnages qui ont tous un petit quelque chose qui fait qu'on accroche (en bien ou en mal), quelques scènes de violence justifiées et redoutables... De quoi donner une petite claque pour la découverte de cette auteur.

Il y a deux ou trois trucs qui m'ont un peu déçu, du coup ce n'est pas un coup de cœur, mais pfiou, une très bonne lecture quand même, qui m'a fait un peu tomber amoureux de l'écriture de Justine Niogret.
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Mordre le bouclier

Mes mots me semblent bien dérisoires pour parler d'un talent tel que Justine Niogret. Mais je vais quand même tenter l'exercice du mieux que je le peux.



Ce tome tourne autour de deux personnages principalement : Chien mais aussi Bréhyr, que j'ai été ravie de connaître mieux. Les deux sont des guerrières et pourtant, elles se situent souvent à l'opposé, tant dans leur caractère que leur quête. Bréhyr est déterminée, guidée par une rage froide, dure alors que Chien est perdue et se laisse porter par sa colère flamboyante.

Pour Chien, d'ailleurs, ce tome forme une sorte de boucle avec le précédent : elle est à nouveau en quête de son identité, et face à celle-ci, elle réapprend ce qu'elle avait découvert dans le tome précédent, à travers la présence d'un homme (Bruec dans le premier tome, Saint Roses dans celui-ci) :

Mais le récit ne s'arrête pas là puisqu'à travers la plume unique de Justine Niogret, nous découvrons un monde en transition, en perdition, ainsi que les croisades, dans une ambiance noire et onirique. C'est surtout un voyage à travers la folie, à la recherche de soi-même. Et certaines des réflexions qui sont semées au grès de ces vents traversent les âges pour venir nous parler de notre propre vie, de nos propres peurs et de nos quêtes.
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Gueule de Truie

Quand un livre nous raconte une histoire, nous fait vivre les évènements, la critique s'élabore par la raison mais quand le livre nous livre un conte ou l'émotion portée par la musicalité des mots, par leur violence ou leur douceur, est première, alors la critique se fait intime et personnelle.



Si malgré tout, une histoire servait de fil conducteur à Chien du Heaume et Mordre le Bouclier, ici, il n'en est rien. L'histoire, si histoire il y a, se fait métaphore et symbole et ne prend son sens que dans l'émotion qu'elle nous procure à nous lecteur.



Gueule de Truie est un conte d'éveil à l'amour et à l'humanité mais un éveil qui se réalise dans une fange noire et absolue où se côtoie la haine et la violence. Au fur et à mesure que nous tournons les pages, nos yeux et nos cœurs s'emplissent de m...e et de souffrance jusqu'à l’écœurement, et les mots distillent la haine dans nos veines. Et pourtant, nous ne pouvons adhérer, nous aussi nous voudrions trouver le "mot", le lire à défaut de l'entendre mais quand tout est mort, les mots n'ont plus de sens et seule la Vie vaut la peine d'être écoutée même si nous ne réalisons son cadeau que quand il nous échappe...



Ce livre est pour moi un énorme plaidoyer à laisser la vie s'exprimer en nous, à ne pas attendre la mort et sa violence pour apprécier ce que la vie nous offre mais aussi à ne pas regretter ce que nous lui offrons. Nous avons chacun nos boites et nos gueules de truie mais baisser les masques ou ouvrir la boite n'est pas un aveu de faiblesse. Ce livre m'a fait penser à "Ainsi parlait Zarathoustra" de F. Nietzsche en une version post-apo!



A lire si vous avez le cœur bien accroché mais à fleur de peau!
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Chien du Heaume

On se bat, on a chaud -très- ou extrêmement froid. On s'ennuie, on ripaille, on trahit, on sculpte, on ne fait rien, on guerroie, on chasse, on se perd. On tue, on se tue à la tâche. On poursuit sa quête, ou peut être ses erreurs.



Ce livre est une sorte de chronique médiévale, racontée au féminin. Cela n'aurait pas forcément différent si le narrateur avait été homme, mais cette tranche de vie détonne et étonne. En bien. Ces êtres que l'on suit ne sont pas forcément héroïques ni n'ont gagné-ou peu- de compétences fantastiques. Leur vie est simple, rude, et pourtant quel voyage, quelle évasion.
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Mordre le bouclier

Comme j'avais hâte de lire cette suite! Le premier tome était déjà une superbe découverte mais il se finissait alors que nous n'avions toujours pas le fin mot de l'histoire, autant dire que c'était plutôt frustrant. Si j'avais eu de la peine à me mettre dans le bain avec le style si particulier, ici il coule tout seul! Peut-être parce que le premier tome a ouvert la voie ou alors parce qu'ici nous entrons directement dans le vif du sujet. En tous les cas, il est meilleur que le premier et l'auteur montre ici toute l'ampleur de son talent.



Chien du heaume va se mettre en route avec Bréhyr, un personnage charismatique que j'avais hâte de connaître davantage. L'une comme l'autre sont en pleine quête vengeresse et commencent à être rongées de l'intérieur... Nous suivons ainsi leur parcours sanglant vers les enfers, vers la folie et la déchéance. De quoi happer le lecteur qui dévore cette histoire et qui peine à s'arrêter tellement l'action est omniprésente.



Chien du heaume m'avait déjà beaucoup plus dans le premier tome, mais là elle m'a touchée encore plus. Ici nous découvrons sa part de doute, d'humanité et si elle sombre, nous ne pouvons pas nous détacher d'elle. Il faut dire que face à une Bréhyr complètement flippante, elle paraît bien sage... L'auteur déroule ainsi son récit aussi inattendu qu'incroyable jusqu'à la conclusion finale si parfaite.



Je dois bien admettre que j'ai eu de la peine à quitter cette héroïne (enfin en est-ce vraiment une?) si attachante et son histoire dure et sanglante. J'ai été transportée par ce récit et il est bien difficile de se dire que tout est déjà terminé. Pourtant, la maîtrise de l'auteur est telle, que je préfère largement qu'elle s'arrête alors que tout est parfait, cela rend cette série d'autant plus inoubliable.



En bref, je conseille cette série aux fans de fantasy qui ne l'ont pas encore découverte! Elle vaut vraiment le détour et elle vous fera découvrir une plume que vous n'êtes pas prêts d'oublier.
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Mordre le bouclier

Je commençais ma critique de « Chien du Heaume » de Justine Niogret de la sorte :

Vous aimez les barbares musculeux qui décapitent une hydre d’un revers de lame négligent ? Les magiciens omniscients qui déclenchent des sortilèges aux conséquences cataclysmiques ? Les quêtes épiques, les dragons caparaçonnés, les batailles dantesques, les chevaliers courtois, les belles guerrières dénudées, les nains, trolls, orcs, gobelins ou autres représentants du Petit Peuple ? Passez votre chemin, manant, vous ne trouverez rien ici qui satisfasse votre désir.



« Mordre le Bouclier » est la suite de « Chien du Heaume » et mon introduction reste valable. Elle est même encore plus appropriée pour ce volume !



Nous sommes à une époque charnière : les villes prennent de l’importance tandis que les castels tombent en ruine. Il en va des vieilles pierres comme des hommes, à ceci près que ces derniers s’interrogent sur leur présence ici-bas, et sur leur place dans l’édifice. Leurs corps ont réchappé à tant de périls, ressenti tant de douleurs, exsudé tant de haine qu’ils ne savent même plus pourquoi ils sont encore animés d'une étincelle de vie, pourquoi leur reptation vers un destin qu’ils devinent, qu’ils connaissent déjà, perdure encore. Si ce n’est du fait de cette volonté forgée par l’habitude de la souffrance.



la suite sur le blog

(le lien ne passant pas toujours, je le recopie ici : https://fieffegoupil.wordpress.com/2013/10/13/mordre-le-bouclier-de-justine-niogret/ )
Lien : https://fieffegoupil.wordpre..
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Mordre le bouclier

Dans la même veine que son prédécesseur, Mordre le bouclier est un bon petit roman mais il n'est pas inoubliable.
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Gueule de Truie

Je vais juste faire un détour par le contenant, le livre, la couverture … Ronan Toulhoat nous a encore concocté une magnifique couverture. Au début je n’y ai vu qu’un masque à gaz et finalement elle est bien plus que ça. Pour le livre, comme je n’ai pas encore eu l’occasion de vraiment le dire jusqu’ici, le format adopté par les Editions Critic est parfait, bonne prise en main, ni trop gros ni trop petit, je suis franchement pas une fan des formats poche où on optimise les pages par une quasi absence de marge, ici c’est une bonne taille au dessus avec de belle marge qui n’engonce pas l’écriture.



Le contenu, je n’ai même pas envie de vous le dévoiler. Parce que Gueule de Truie ça ne se raconte pas, c’est une expérience. Chacun y lira ce qu’il voudra, mais une chose est certaine c’est que Justine Niogret, elle fait du beau avec du crade et ça ce n’est pas donné à tout le monde. Plus sérieusement, Gueule de truie c’est un type formaté dès son enfance en Cavale, un inquisiteur des temps post apocalyptique. Un jour il fait une rencontre, une fille avec une boite et sans qu’il arrive à comprendre pourquoi, il va aider la fille dans sa quête. Voilà vous l’aurez compris, deux protagonistes, Gueule de truie et la fille, deux personnages complexes, encore que ... Qu’est ce que les gens, qu’est qu’un individu ? C’est noir, c’est glauque, ce n’est pas franchement gai, c’est violent et sans concession et c’est poétique et c’est ENORME !!!!
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Reines et Dragons

Une chouette antho, encore, avec de très bonne nouvelles dont une coup de cœurisée Des auteurs que j’ai été ravie de retrouver, d’autre qui m’ont déçu. Des auteurs à suivre pour découvrir d’autres facettes de leur écriture, un chouette boulot de la part des co-antho. Une trop belle illustration de couverture. Et pour finir la joie de « courir la dédicace » et d’échanger 1 ou 2 mots sur le festival à propos de la nouvelle de chacun, parce que l’histoire entre le livre et moi commence d’abord par ça
Lien : https://bulledelivre.wordpre..
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