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Critiques de Laurent Graff (51)
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Le Cri

Une histoire terrible, expressionniste, plus actuelle de nos jours que jamais. Imaginez-vous que vous entrez dans le tableau de Munch, Le cris. Que vous entendez ce cris qui sort du tableau, qui sort du livre et entre dans votre chambre. Imaginez-vous que l’autoroute, un véritable personnage, sort du livre et continue dans votre chambre. Qu’un accident pourrait arriver d’un moment à l’autre. C’est la sensation laissée par la lecture de Laurent Graff.
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Voyage, voyages

L'histoire : Le projet de Patrick Perrin : quitter enfin Caen pour pacourir de vaste monde.











J'avoue, ce qui m'a poussé à acheter ce livre (contrairement à la photo, en édition de poche, quand même !), c'est que l'histoire se passe à Caen et que j'ai deux amis qui viennent d'y partir pour leurs études.







Mais finalement, ça aurait pu se passer dans n'importe quelle autre "petite" ville. Le personnage sait qu'il va partir, un jour, il va tout lacher du jour au lendemain et il partira avec seulement une valise. Une valise qu'il remplit au jour le jour. Au tout début, il achète la valise. Puis un livre (parce qu'en vacances, tout le monde a un livre, su rla plage, non ?), puis le couteau-multi-fonctions, puis ... Et ainsi de suite.







J'ai trouvé ça triste en fait comme bouquin. Normalement, j'aurais dû trouver le côté pathétique du gars, drôle, mais ça a été le contraire. En fait, il m'a plutôt fait penser à quelqu'un en particulier, qui s'englue un peu pareil. Enfin, ça a au moins le mérite d'être court :-) Certains d'entre vous l'ont-ils déjà lu ou ont-ils déjà lu d'autres livres de cet auteur ?





edit : ce n'est pas un livre pour enfants (malgré la couverture !)
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Au nom de Sa Majesté

Laurent Graff échappe, peut-être malgré lui - et comme de très nombreux autres auteurs de qualité -, au succès. Je dis bien "échappe" parce que cet auteur peut compter sur un petit cercle de lecteurs fidèles qui attendent fiévreusement (bon, j'exagère un peu là) sa prochaine publication comme d'autres (souvent les mêmes) attendent un nouveau Jean Echenoz ou Jean-Philippe Toussaint, deux auteurs qu'on retrouve d'ailleurs dans ce livre au titre énigmatique : Au nom de sa Majesté, qui parait une fois de plus au Dilettante (après les excellents et parfois inquiétants Le Cri, Il est des nôtres ou Le grand Absent pour n'en citer que quelques uns). On comprend dès les premiers fragments - ou devrais-je dire les aphorismes ? - qui composent la première moitié du livre que Laurent Graff va nous parler d'île - "La plupart des visiteurs se montrent très pressés. Ils arrivent par le bateau du matin et repartent le soir. Entre-temps, ils font caca dans les dunes." (autant dire que ce livre n'est pas un éloge ou une quelconque ode à l'île et que dès lors les poètes grisonnants amateurs de licornes pourront aller ailleurs se faire décoiffer par des embruns idéalisés en pensant que l'homme est un oiseau ou je ne sais quoi) ; et puis, comme l'écrivain de ses aphorismes reçoit la visite d'habitant de l'île où il réside (pour écrire), on change de registre pour passer dans le récit des vies monotones et réglées à la particularité du lieu, de son histoire aussi, pour dériver encore une fois vers celle de l'homme qui est là et qui écrit - on apprend que le goût du texte lui est venu de la lecture de la Salle de bain de Jean-Philippe Toussaint, qu'il apprécie la discrétion exemplaire de Jean Echenoz, qu'il a rencontré, à ses débuts, Jérôme Lindon des éditions de Minuit qui l'a invité à continuer à écrire. Et puis on revient sur l'île qu'on croyait avoir quitté, mais non, car comme il le note en page 137 : "une île est une terre d'inclusion : on en est. On peut tenter de résister, de se soustraire par orgueil : peine perdue. Elle nous détient. Dès lors que du bateau on a débarqué, on s'est embarqué sur l'île. On est libre de partir mais pas de rester." ; Et si vous vous demandez pourquoi Au nom de sa majesté, alors je vous répondrais simplement... James Bond ; pour le reste il faudra lire ce que certains affubleront de l'étiquette calamiteuse d'ovni littéraire et que, pour ma part, je qualifierais en toute simplicité comme le meilleur livre que j'ai lu depuis des mois.
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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Lors d'une escapade à Rome, près de la fontaine Trévise, un mystérieux personnage propose un jeu : "Prendre la dernière photo".

Le lendemain un mini-bus vient chercher les candidats et les emmène loin de la ville. Peu à peu on ressent une certaine préoccupation et gravité.

En tout cas ce n'est pas anodin ... et le lecteur en vient à se demander quelle serait sa dernière photo ?

Avec beaucoup de sensibilité, et dans un style simple, Laurent Graff nous fait part de ses réflexions sur l'abondance de photos, sur la mort, sur le souvenir.

Un roman plaisant à lire même si, à mon goût, la fin est un peu trop allégorique.
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Voyage, voyages

En fait, le livre semble assez banal. Arrive à la 3ème avant-dernière page, c’est le choc de vérité et cela m’a pris à la gorge.
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La Vie sur Mars

Lecture abandonnée. Je n'arrive pas à m'intéresser.
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Voyage, voyages

La première se déroule sur une année. C’est cette première année dont il est fait allusion dans le résumé, celle où il s’achète une valise coquée, un livre pour le voyage parce que les gens qui voyagent ont toujours avec eux une lecture, un joli costume en lin. On suit donc Patrick entre son travail, sa liaison avec une thaïlandaise mariée, son voisin alcoolique, son médecin qui le vaccine pour tout et n’importe quoi et son appartement deux pièces qu’il conserve tellement immaculé qu’on douterait presque qu’il y vive. Il rêve de partir pour l’étranger mais il ignore totalement sa destination et je n’ai pas eu l’impression qu’il la cherchait réellement : il prend des catalogues de voyage mais ne les ouvrent pas, il ne se renseigne nullement ni sur un pays quelconque ni même sur un continent. C’est la partie où l’on apprend à connaître le protagoniste et je m’y suis rudement ennuyée : les raisons qu’il donne sont justes, parfaitement compréhensibles mais il piétine, ça n’avance pas, l’histoire tourne en rond, son but sonne faux, je n’ai même pas eu la sensation qu’il rêvait réellement de partir, c’est une idée comme une autre : ça ou aller manger une crêpe, c’est kif-kif.



La seconde partie est déjà un peu plus intéressante : 6 ans ont passé, Patrick s’est fixé le but d’économiser suffisamment pour pouvoir vivre de ses rentes à l’étranger et il mène ce projet de front.

Dans la troisième partie, quelques années sont encore passées, des changements radicaux s’opèrent autour de lui qui ne sont pas de son fait : changement de patron, vente de son appartement.

La quatrième partie est sûrement la plus sympathique : Patrick a réussi à concilier son rêve sans pour autant quitter Caen. Par contre, j’ai trouvé que la note d’espoir était tout aussi frileuse que la vie du héros…

Enfin, la dernière partie nous apprend que tout ce que nous avons lu était le journal du personnage principal et on découvre ce qu’il est advenu de son ancienne maîtresse, entre autre.



Le début m’a réellement posé problème, j’ai trouvé le personnage principal antipathique et ennuyeux ; c’est une impression que j’ai conservée tout au long de ma lecture alors que dès la seconde, on le découvre totalement différent, les années passées et plus mûr, mais je suis restée sur mon sentiment de départ et n’ai réussi à m’attacher au héros qu’à la fin… c’était un peu tard.

Une lecture un peu décevante au final.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Voyage, voyages

Le début et le milieu de ce livre m'ont rendue mal à l'aise, mais j'ai aimé la fin. C'est l'histoire d'un homme qui voit passer sa vie. Croupier au casino de Deauville, il passe son temps à rêver de voyages, à s'équiper même en vue du départ et à veiller à vivre de manière minimaliste sans rien laisser derrière lui et pourtant...
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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Un voyage initiatique inattendu pour un quinquagénaire endeuillé.

C'est fluide, c'est beau, c'est magique.

On passe en douceur du désabusement à la ...

Ça, c'est à vous de voir...
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Le Cri

Wow ! Quel livre, quelle écriture...à lire d'urgence dans un souffle. Je ne dévoilerai pas l'histoire mais ce livre est inspiré par le célèbre tableau de Munsch "Le cri" et tout un monde y gravite autour. J'ai adoré.
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Grand Absent

Des petits textes courts où l'auteur décrit des situations particulières destinées à montrer que l'humain est de plus en plus absent de nos vies. Pas mal mais sans plus.
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Grand Absent

Dans ces quatorze petits textes sans véritable lien entre eux, Laurent GRAFF se promène dans l'inhumanité à laquelle l'Homme se destine avec beaucoup de constance et d'imagination.
Lien : https://www.actualitte.com/c..
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Les Jours heureux

C’est un livre étonnant, Antoine, le personnage principal, a depuis longtemps résolu le problème que pose à chacun l’idée de la mort : il l’attend depuis toujours, mais d’une façon si particulière qu’elle peut en être d’abord choquante pour le lecteur.

Il achète sa concession à l’âge de 18 ans, fait réaliser et modifie régulièrement l’épitaphe de sa pierre tombale, et décide de vivre en maison de retraite dès l’âge de 35 ans. Il fait preuve d’un fatalisme qui veut qu’il ait déjà tout appris et tout connu de la vie et qu’il n’a plus rien à en attendre si ce n’est la mort ! !



J’ai d’abord été surprise de ses descriptions quelque peu cyniques, « morbides et méchamment ironiques » (malgré ce qu’il en dit) qu’il nous fait de ces personnes qui en sont à la fin de leur vie.

Difficile de voir en face ce que nous deviendrons ! Comme si l’idée de la mort, ce qu’elle implique dans les comportements de chacun, nous était insupportable.

Les petits caprices de ces personnes âgées, leurs travers, le fait que les êtres soient diminués, même le dur chemin vers la mort de Mireille, avec ses caprices de jeune fille, sont terriblement réalistes.



Enfin, Antoine, au véritable seuil de sa vie est toujours pensionnaire « aux jours heureux », mais c’est devenu un centre pour enfants. Son premier ami était Al’, souffrant de la maladie l’Alzheimer, son nouvel ami est Al’ (Alain, un des enfants en vacances au centre), juste retour des choses : la boucle est bouclée, il a fait le chemin à l’envers !



Mais il y a cependant une forme de tendresse dans ce roman, dans les relations ambiguës entre les différents personnages, et puis il nous montre une réalité bien ordinaire finalement.

Notre seul problème est de l’accepter ou pas.
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Voyage, voyages

Notre narrateur approche de la quarantaine et nous raconte avec une grande certitude mais également avec une extrême nonchalance son projet de partir et de tout quitter, son F2 vide et ultra propre et rangé du quartier de la gare de Caen et son poste de croupier dans un petit casino du bord de mer. Tout est prêt pour son voyage, son livret A qui ne cesse de se remplir, sa valise achetée, ses vaccins à jour, il n'y a plus qu'à...



Un petit roman très drôle et cynique ; tout est dans le détail pourtant ce qui se cache derrière est plutôt cruel et désenchanté.
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Les Jours heureux

Ce livre n'a provoqué chez moi aucun sourire, l'auteur a une vision du troisième âge pour le moins simpliste, il y a de la moquerie et de la vulgarité à chaque page. Pourtant avec un titre comme celui-ci "les jours heureux" je m'attendais à un peu de poésie...

Une phrase issue de ce livre résume un peu la vision qu'a l'auteur des "vieux" : "Autour de moi, les pensionnaires somnolent, s'endorment et s'effondrent les uns sur les autres".....et bien moi aussi en lisant ce livre j'ai somnolé et me suis endormi.

On est bien loin de la drôlerie des romans loufoques de J.M Erre.
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Grand Absent

Autant le dire d’emblée, le grand absent du roman de Laurent Graff, c’est l’être humain. Dans ce monde qui s’ouvre page 7 sur le parking d’un aéroport, on est vite pris d’un singulier vide, au milieu d’allées bétonnées et de voitures abandonnées. Y déambule un petit robot antipathique, dont les automatismes sont délibérément limités.



Soudainement, parce qu’on est dans un monde où l’éclairage est dissociatif, on est projeté dans un décor différent, comme si un stroboscope illuminait nos vies et que nous redémarrions notre machine cérébrale avec plus ou moins de succès. On dissocie aussi l’image du son ; on n’en est que plus mal à l’aise.



Passant d’un registre froid à l’évocation de l’Histoire de la queue, d’un certain Jean-Paul Louvier, cette anecdote érotique nous fait sursauter comme une décharge électrique. La langue de Laurent Graff, c’est comme son monde, c’est à part, C1K. C’est un cirque, et vous savez ce qu’on y fait, dans un cirque ? On y circule, de façon circulaire. Avance-t-on pour autant ? « Cela n’est pas souhaitable » dirait le petit robot, troublé.



Paru dans Blake 63
Lien : http://tmblr.co/Z4Dxcn1Evj7Xl
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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

A l’occasion du Swap Les cinq sens en éveil, Yuya m’avait offert « Il ne vous reste qu’une photo à prendre » de Laurent Graff, un court roman d’une centaine de pages. Un titre bien mystérieux qui a piqué ma curiosité car j’aime la photographie et m’y intéresse. Je dois dire que j’ai tendance à me méfier des romans trop courts, je crains qu’ils ne soient pas assez profonds ou aboutis. Mais celui-ci a tenu mes inquiétudes à distance et je l’ai dévoré en peu de temps. Ce petit conte philosophique et poétique intemporel m’a attendrie.



On y fait la connaissance du narrateur de ce récit, un quinquagénaire désabusé, affecté par la mort de la seule véritable femme qu’il ait jamais aimée, survenue vingt ans auparavant. Passionné par la photographie pendant sa jeunesse, elle a été pour lui d’un immense secours pour immortaliser ses derniers instants avec sa femme, condamnée par une maladie incurable. Après son décès, inéluctable, il a rangé son appareil photo pour ne plus jamais le ressortir. Puis il est complètement passé à côté de sa vie : il a voyagé, collectionné les femmes, tout eu, tout vu, tout fait, mais sans jamais atteindre le bonheur, perdu à jamais en même temps que sa femme. Jusqu’au jour où son chemin croise celui de Clara. Clara, avec laquelle il une relation calme et rassurante. Clara, qui l’emmènera en Week End à Rome où il fera la rencontre d’un mystérieux individu et de son étrange et grave ultimatum : « Il ne vous reste plus qu’une photo à prendre ».



Cette histoire légère est le prélude à une réflexion plus profonde et plus poussée sur des thématiques universelles telles que la peur de l’oubli et l’angoisse de la mort. La photographie est ici présentée comme une façon de se protéger et de se prémunir contre ces angoisses. L’auteur nous livre, sous la forme d’un jeu en groupe, une étude comportementale. Nous observons les réactions de différents protagonistes face à un ultimatum inattendu. Regroupés autour d’un défi, des individus tous très différents se lancent dans un voyage improvisé afin de choisir ou de trouver leur « dernière photo » à prendre. On aperçoit des bribes de leurs vies et de leurs histoires, on découvre une petite facette de chacun de ces individus tandis que l’auteur leur ménage quand même une part de mystère, un jardin secret qui nous reste clos.



Il s’agit d’un petit roman tendre, intelligent et poétique sur la vie et sur la difficulté d’en profiter pleinement – et pas systématiquement à travers un objectif -, sur le temps qui passe et la nécessité de l’immortaliser. Une lecture douce et sensible, un brin fantastique.
Lien : http://www.livressedesmots.c..
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Les Jours heureux

comme une grande majorité de textes écrits au présent, j'ai pas accroché. Bon, ça se lit vite, c'est pas franchement intéressant, cette histoire d'homme de 35 ans qui est tellement dépité de la vie qu'il décide d'aller aux "jours heureux", une maison de retraite pour y passer sa vie.Ca ne m'a pas fait rire, l'ironie de l'ouvrage m'a totalement échappé, bref. Bof bof.
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Les Jours heureux

J'ai été attirée par le sujet qui semblait décalé - comment un jeune homme pouvait il vouloir vivre dans une maison de retraite ?? - mais tout de même avec avec un certaine réticence de ce que j'allais trouver.



Que dire de plus, quel bonheur : léger, et profond à la fois !



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Il ne vous reste qu'une photo à prendre

. En 118 pages seulement, Laurent Graff nous transporte dans une intrigue beaucoup plus riche qu'elle n'en a l'air.

A la fois réflexion sur la photo et sur la mort, l'intrigue bascule sans crier gare dans une dimension que je me garderai bien de vous révéler ici. C'est fort ! Très fort même ! On est totalement envoûté, sous le joug de ces axiomes qui nous concernent inéluctablement... A lire, sans attendre, sans respirer, sans s'arrêter... A lire !
Lien : http://bouquinbourg.canalblo..
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