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Citations de Louis Calaferte (698)


Les suivre pour le seul plaisir de les voir marcher, tout le corps engainé, mouvant, balancé, tout le corps vivant dans la mince pelure de la robe. Le long muscle du mollet, à chaque pas tendu. Le fin équilibre sur le peu d'assise des hauts talons, et la cambrure qu'ils imposent.
Cette gracilité élégante qui n'appartient qu'à la femme. Qui est source d'émoi lorsqu'on la voit se manifester.
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Dans le noir, un corps en remplace un autre. je fais l'amour à mes propres désirs. Je fais l'amour à l'homme que je suis dans ma solitude et qui n'a que les mots pour s'exprimer. Quelle est la voix qui me demande d'un ton suppliant si je vous aime ? La vieille litanie qui recommence. Avez-vous donc tellement besoin de cette imposture les unes des autres ? Oui, Nora mon doux cœur, je vous aime. Au change. Au pair. Pour mille. Dix mille. Pour vingt. Pour cent. Une fortune. Un pactole. Ou moins que ça. Une note d’hôtel en retard. Des cigarettes. Un lit. Un toit. Deux jours tranquilles et pouvoir penser à ce que je vais mettre dans cette saloperie de bouquin qui me chatouille l'âme. Arrondissez la somme et mon cœur se dilatera d'amour.
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- Tu sais qui je suis?
Ironique.
- Une débauchée.
Son mouvement lascif.
- Débauchée, luxurieuse, corrompue, déréglée, voluptueuse, immorale, libertine, dissolue, sensuelle, polissonne, baiseuse, dépravée, impudique, vicieuse.
Me baisant la main avec une feinte dévotion.
- Et malgré tout ça, je veux qu'on m'aime. p.21
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La capacité d'amour du chien est proprement infinie; au point qu'il accorde son affection à ceux-là mêmes qui se montrent envers lui indifférents, voire cruels. Rien ne me touche comme cette disponibilité du cœur.
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Elle comprend comme moi que c'est maintenant qu'a lieu notre séparation et non pas dans une gare quelconque si je l'accompagne demain quand elle partira. (...) Avoir pu penser à garder cette femme me frappe tout à coup comme la marque d'une folie pitoyable. Debout dans l'encoignure de cette fenêtre, avec le soir qui vient, j'ai l'impression de m'émietter, d'atteindre tout doucement l'extrême acuité de la tristesse, de la désolation, le bout de la solitude. Un vent glacé me balaie. Il y a un oiseau, là-bas, sur le rebord du toit. Les doubles rideaux sentent la vieille poussière. A quoi aurions-nous ressemblé très vite dans ce décor fané? Qu'aurais-je fait d'elle? Comment aurions-nous vécu? Je suis seul. Elle va foutre le camp et nous remettrons le mobilier en place comme après la fête. Je voudrais dormir. Dormir éveillé. Dormir sans sommeil. Sans fin. Dormir. M'abrutir de drogues. Ce n'est là qu'un moment, un bref moment de mon existence, que je finirai naturellement par oublier, comme le reste, dans des mois, ou plus tard.
Passer à côté des êtres, les manquer, nous ne faisons que ça pendant toute une vie.
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Louis Calaferte
Buée blanche
du nuage de chaleur
à la crête des forêts
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Difficulté de se tenir dans la présence de Dieu au contact quotidien du monde. La solitude, l'éloignement, favorisent cette démarche, mais n'est-ce pas en acceptant le monde qu'il faut faire le chemin?
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Chaque jour en m'éveillant j'attends "quelque chose" qui tiendrait du miracle.
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Que le bureau ne soit plus cette serre où l'on se confine, où se passent la plupart des heures de la journée qui ne sont pas consacrées à la promenade; où l'on se coupe, où l'on s'abrite du monde. Il faut soi-même désirer et forcer la rupture.
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Que l'être proche aimé vous soit en garde
Que le jour resplendisse
Que soit répandue la splendeur des fleurs
Que le faible insecte trouve son chemin parmi les obstacles d'herbe et de pierres
Qu'en se polissant d'eau de pluie la pierre s'embellisse
Que ce qui a froid se réchauffe
Que les oiseaux rassurés viennent picorer devant la maison
Que le Mal soit avec fermeté contenu dans la nuit caïnite
Que partout la clarté soit maîtresse
Que l'amour sache son nom et sa puissance
Que du temps soit accordé à la tendresse
Que les démons souterrains ne brisent pas leur enveloppe
Que l'oiseau rouge chante
Que le soleil nous enseigne le sens du bienheureux repos
Que le ciel soit un espace d'images somnolentes
Que la main soit accueillante
Que le chien m'escorte de ses gambades heureuses
Que la maison soit douce, acceptante
Que tu sois présente jusqu'à mon dernier endormissement.
Prière. p 60-61
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Qu'est que le voyage? sinon une tentative de divorce d'avec sa réalité présente, un refus de soi avorté parce qu'il s'est trouvé une issue propice. Du moins a-t-on la latitude d'essayer de cette ébauche de suicide qu'est le départ. (L'absurde subordination ce serait si, à tout moment, nous ne disposions pas de cette possible évasion par le suicide.)

(Incipit)
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« La brise filigrane empourprée du sel de mer soulève le grand rideau de mousseline qui chavire en ombres prolongées au rythme somnolent des vagues du rivage indécis »
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Louis Calaferte
De fleur
en fleur
le papillon blanc
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Louis Calaferte
Le gros arbre solitaire
sur la ligne nue de la colline
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Je voudrais m'endormir d'amour.
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Louis Calaferte
Petite brise
soudain
le jardin danse
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Liqueur bleue du ciel, panachée, au loin, par les trainées déchiquetées et les boules d'ouate gris-blanc des nuages de chaleur. Devant moi, par-dessus le mur de clôture, la cime dentelée des hauts mélèzes, l'épaisse rotondité moussue de deux gros hêtres proches l'un de l'autre, leur feuillage se confondant ; le vol plané d'un martinet comme imprimé en relief sur ce jeté d'espace.
Comment se fait-il que par ce temps éclatant j'en vienne à me remémorer la pure beauté de ces nuits d'hiver, sous la pleine lune qui diffuse une laque bleutée réfléchie par la neige. Nuits si parfaitement limpides qu'on voit autour de soi aussi distinctement qu'en plein jour mais le velouté de la lumière liquide ajoute, embellit le paysage.
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Tu es coupe, je te remplirai.
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La Vie est souplesse.
La Vie est malléable.
La vie est permanente évolution.
La Vie est constant devenir.
Il ne tient qu'à nous que notre lendemain ne soit pas semblable à notre aujourd'hui.
Nous pouvons tout commencer au moment où nous le décidons.
Nous pouvons à tout moment être correction de nous-mêmes.
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Les livres me donnaient confiance. Ils représentaient une force sûre, un secours permanent. Toujours réceptif un livre ! A la première lecture on a laissé une marque à telle ou telle page, le coin plié, c'est le passage qui répondait à une préoccupation, un doute. Le dialogue est ininterrompu. D'autant plus vaste qu'on y ajoute tout ce qu'on veut. L'auteur n'a fait que poser les jalons indispensables. A vous de faire la tournée d'inspection.
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