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Critiques de Luc Lang (284)
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Au commencement du septième jour

3 livres en un...

Un épais roman, découpé en trois parties, pour une quête passionnante.



Le narrateur (et le lecteur avec lui) n'aura pas de réponse à la première question qu'il s'est posée. En revanche, il va en découvrir bien d'autres. Sur son passé, mais aussi sur le monde qui l'entoure.



D'un monde professionnel effrayant à l'Afrique de Boko Haram, la fresque est ambitieuse. Je ne m'attendais pas à un tel cheminement en ouvrant ce livre!

Ce qui explique d'ailleurs peut-être que c'est surtout la première partie (autour de l'accident de Camille) qui m'a vraiment happée, tout comme l'écriture, nerveuse, rapide, où dialogues, narration s'enchaînent sans les signes habituels de la ponctuation, sans laisser au lecteur le moindre temps pour souffler.

J'ai eu un petit temps de "retrait" à mi-parcours avant d'être à nouveau pleinement immergée dans le parcours de cet homme qui se débarrasse peu à peu de son passé (et des GPS et autres balises virtuelles) pour mieux envisager l'avenir.



Revenir au vraies valeurs, la nature (de superbes lignes autour des Pyrénées puis ensuite pour l'Afrique, ses couleurs, ses senteurs) , aux échanges directs, à la communication, aux lettres... être plus attentif aux autres....

L'environnement est très présent, le décor, chacun peut se faire un film très précis au fur et à mesure que les pages se tournent.

Un tourbillon de mots, pour mieux faire prendre conscience de la nécessité de faire une pause? Trouver enfin le repos, au septième jour... et accepter de ne pas tout savoir...
Lien : http://lecture-spectacle.blo..
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Au commencement du septième jour

Ce roman a été un vrai choc de lecture pour moi et j'espère bien qu'il obtiendra au moins un prix cet automne. Je ne veux pas dévoiler trop de détails de l'intrigue, juste remarquer que les trois parties du roman se déroulent dans des lieux bien différents (région parisienne et Normandie, Pyrénées et Cameroun) mais que l'écriture, vraiment très belle, unifie ces trois chapitres dans la vie de Thomas Texier. Luc Lang a un sens proprement époustouflant des paysages... On aura deviné que l'intrigue n'est pas strictement linéaire, que des évènements importants ne sont parfois que suggérés, mais ce roman fiévreux m'a emporté très loin.
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Le récit du combat

Luc Lang s'éloigne de la fiction pour revenir sur son parcours de vie et les épreuves qu'il a pu traverser. A commencer par un souvenir, un souvenir qui débute le livre, une rencontre qui préfigure la suite lorsque son beau père un grand maître de judo lutte avec lui pour rire et qu'il n'est encore qu'un petit garçon. Commence alors à partir de cet évènement un questionnement et une relation complexe aux arts martiaux. Un fil rouge qui va le suivre toute sa vie. Le judo d'abord puis le karaté ensuite. Cette relation complexe se tisse autour d'autres évènements de la vie de l'auteur, que ce soit sa paternité, la relation avec sa mère, son rapport à l'écriture. Luc Lang se dévoile avec une très belle écriture et comme dans "La tentation" on retrouve une langue travaillée qui séduit par les images qu'elle évoque et en même temps qui ne tombe pas dans le pathos. On suit les pensées, les évènements marquants de la vie de l'auteur et de nombreuses réflexions planent au fur et à mesure de la lecture. Notamment les allers et retours avec la notion de combat sous toutes ses formes. A l'arrivée cela donne un livre autobiographique qui revêt une forme unique et qui touche par sa sincérité.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
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A nous la Terre !

Une belle promesse cette anthologie de textes centrés sur notre rapport à la nature avec neufs belles plumes actuelles.

Une bonne œuvre, par la même occasion puisque les bénéfices du livre sont totalement reversés au WWF France.

Sauf qu'une fois le livre ouvert, je ne m'y suis pas retrouvé. Je me suis même perdu.... le lien à la nature n'étant pas si présent que cela. En plus je me suis assoupi par 2 fois sur une nouvelle...

Bon allez, j'aurais au moins fait une bonne action en le lisant ; tout n'est pas perdu.

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A nous la Terre !

La terre est notre bien précieux à tous, nous en sommes tous issus et, par respect pour Gaïa, nous devons protéger cette prunelle de l’univers qui permet de porter notre regard vers tant de beauté, de surprises, d’émerveillement.



Neuf écrivains, français et étrangers, témoignent dans ce petit livre, dont les bénéfices iront à l’association du WWF, de leur relation avec la nature, du bruit de la vague jusqu’aux cimes éternelles en passant par la forêt, en Europe, en Afrique, en Amérique.



La préface d’Isabelle Autissier donne le ton « L’humain est devenu étranger à la nature ». Beaucoup ne savent plus apprécier un souffle de vent venant caresser votre peau, la valse des nuages faisant du ciel la plus grande scène de l’univers, écouter – et non seulement entendre – le bourdonnement des abeilles, réaliser combien il est urgent de retrouver une nourriture saine dénuée de produits honteusement appelés « phytosanitaires »



La littérature est l’un des plus immenses vecteurs pour faire passer des messages et ce sont de bonnes nouvelles que de lire les textes de ces auteurs nous incitant à poser nos yeux sur cette richesse : la plage de Catherine Cusset, la naissance de l’être d’Erri De Luca, le surgissement d’un lézard devant Jean-Baptiste Del Amo, l’amour maternel d’une bufflonne sous les yeux de Sonja Delzongle, les roches de Luc Lang, le conte aviaire de Carole Martinez, les lieux sauvages de Kephart par Ron Rash, les glaciers de Jean-Christophe Rufin et la pieuvre de Monica Sabolo. Des pierres, des plantes, des animaux, monuments de la nature… et des Hommes.

« Cette plage où je vais depuis trente-cinq ans est pleine de souvenirs d’amour, d’amitié, de désir, de rires, de peurs. Le bonheur, c’est aussi cela : une strate de souvenirs qui finissent par former un roc auquel l’âme peut s’amarrer par tempête, et qui, giflé par les vagues et battu par la pluie, se dresse, inaltérable, inamovible, tels ces trois rochers ronds qui se profilent sur la droite à l’horizon de ma plage et qu’on appelle les tas de pois ». Catherine Cusset



« J’appartiens à cette espèce qui s’est séparée des autres espèces vivantes, en se répandant sur toute superficie et sous tout climat » Erri De Luca



« Les guerres me semblent infiniment plus proches. Le réchauffement climatique n’est plus cette lointaine, improbable menace, et nul doute que nous aurons brûlé notre planète bien avant que le soleil ne la consume. 68% des vertébrés ont disparu de la surface de la terre depuis 1970 et 43 millions d’hectares de forêt ont été détruits en seulement treize ans. Aujourd’hui encore, mes plus grands moments de bonheur sont ceux où, dans le Gers ou en Touraine, je tombe nez à nez avec un serpent. Lorsqu’il m’arrive de le saisir, je retrouve, par la procuration du souvenir, le bonheur du petit garçon qui saisissait le serpenteau et le portait à son cou ». Jean-Baptiste Del Amo



« Il est vivant ! Le petit buffle se redressa péniblement mais fut debout en quelques secondes, collé au flanc maternel. J’en pleurais. Abondamment, cette fois, sans pouvoir m’arrêter. Nature aussi rude que généreuse. Aussi imprévisible que fascinante. Mes mains se joignirent en un merci silencieux. Je remerciais le courage de cette mère, la magnifique solidarité animale, l’heureux destin et, plus que tout, la vie, dont tout cela fait partie ». Sonja Delzongle



« Elle repart, plus calme, la pente se dresse à quelque trente mètres du gave, elle gravit ce qu’elle vient de descendre sur l’autre versant, l’aube est déjà là, inondant l’horizon de nappes jaunes et mauves ». Luc Lang



« La nuit est un autre monde. Tout s’apaise d’abord, puis de nouveaux bruits gagnent par paliers, des animaux invisibles furètent alentour. Elle ne craint rien, elle se sait réconciliée, quelque chose se noue entre son être effiloché et l’arbre monde ». Carole Martinez



« Pour se trouver lui-même, il fallait qu’il aille où l’on ne le trouverait pas ». Ron Rash



« Les piliers s’effondrent, les arêtes s’ouvrent comme des éventails… Les glaces récentes ont fondu et celles qui apparaissent maintenant datent de plusieurs milliers d’années. Ce sont en somme de véritables monuments historiques qui se dégradent, comme si le Colisée de Rome tombait en poussière sous nos yeux ». Jean- Christophe Rufin



« Le silence finit par m’emporter, ainsi que la beauté d’un monde plus vaste, plus somptueux que tout ce que j’avais connu jusqu’alors. Les prairies de posidonies frémissaient dans le courant, dissimulant encore un autre monde, bernard-l’ermite, étoiles de mer orangées, raies constellées de points bleus ». Monica Sabolo



Les bénéfices de ce livre seront intégralement reversés à WWF France.


Lien : https://squirelito.blogspot...
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La tentation

François quinquagénaire est chasseur. Dans la chasse il aime la traque. Repérer l’animal, le suivre, ne pas le lâcher, le rattraper, le tenir dans le viseur, armer et avoir le pouvoir de mettre fin à son existence. François et ses 2 enfants se partagent les parts de la clinique dans laquelle il est chirurgien orthopédique. Son fils Mathieu, un jeune loup de la finance, vit aux USA dans une villa grandiose, avec une superbe mannequin réputée. Sa fille Mathilde, marche sur les traces de son père, elle est étudiante en médecine. Mais c’est en bête traquée qu’elle débarque un soir au relais de chasse familial avec son petit ami, blessé par balle.

Bienvenue dans cette famille singulière, où chaque membre semble jouer un double jeu. Entre duplicité, dissimulations et secrets, une ombre opaque plane sur les relations entre François, ses enfants et sa femme.

C'est très troublant, tout parait mouvant, difficile de faire confiance à un des personnages qui entourent François, le seul à avoir les pieds bien plantés dans sa terre, sa forêt, ses montagnes et à vouloir encore croire à la sincérité, la vérité, l'amour.



Dans ce nouveau roman, Luc Lang que j’avais beaucoup beaucoup aimé dans Au commencement du septième jour, nous enferme dans une atmosphère saturée de sensations primitives et viscérales ; la peur, l'appréhension, l'oppression, la douleur, la bestialité, la sauvagerie. La nature est omniprésente, tantôt alliée tantôt ennemie redoutable, il faut rester vigilant, ne jamais baisser la garde !  Je me suis sentie comme dans Chien Loup de Serge Joncourt, j''ai beaucoup aimé ♥
Lien : http://www.levoyagedelola.com/
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La tentation

Quand la porte du relais de chasse s'ouvre sur ses enfants, François, chirurgien, aimerait trouver une vision du monde partagée pour retenir Mathieu, jeune loup de la finance internationale, et Mathilde, amoureuse éperdue venue chercher refuge avec son Jules, une balle dans la cuisse. Chassant sur les terres du thriller, Luc Lang signe un drame familial façon voyage au bout de l'enfer. Apre et haletant,
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La tentation

Il faut peut-être un peu de temps pour apprivoiser le style singulier de l’œuvre : l’écriture dense, les phrases hachées et le texte peu aéré peuvent rebuter au début. Mais une fois plongé dans le récit, on voit que cette mise en forme colle bien à l’atmosphère sombre et oppressante de l’histoire, et l’on s’y fait.

François, chirurgien à la cinquantaine, fait face au chaos dans lequel sa famille plonge : crise mystique de l’épouse, implication criminelle de la fille, perversité vénale du fils, l’homme est au désarroi, « le manège des noms est une roue de torture qui lui charcute l’esprit ».



Au-delà d’un choc générationnel, c’est une confrontation entre deux mondes auquel on assiste : l’ordre nouveau, représenté par le fils, symbolisé par un libéralisme financier débridé, qui vire à l’absurde ; et l’ancien ordre, celui du père, celui de la réussite échelonnée sur une vie entière, reposant sur les valeurs du travail et du mérite, de la morale et des convictions. En arrière-plan, la critique des lois qui régissent le monde des finances tel qu’on le connait aujourd’hui est explicite.



La construction narrative est complexe, déroutante, énigmatique. Dans un décor aux montagnes et forêts ténébreuses, tapissé de neige et gluant de pluie, Luc Lang nous livre une belle introspection dans l’esprit tourmenté de François, dépassé par sa famille qui part en vrille. Les éléments de la trame sont dévoilés en plusieurs phases, de façon découpée, chaque partie éclairant l’autre. Comme si François devait se repasser deux fois les événements d’une réalité accablante, à laquelle il n’ose croire, pour explorer toutes les pistes, tenter de trouver une issue. Est-ce là la tentation dont parle le titre ? Empêtré dans un infernal engrenage, comment sortir de l’impasse ?

Un récit au parfum de roman noir qui questionne autant qu’il intrigue !

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La tentation

De quelle tentation parle le titre ? de celle de son personnage principal qui a la tentation de renier son instinct de tueur ? du personnage de Mathilde la fille, qui a la tentation de l'amour fou ? de Maria la mère pour sa tentation de devenir une nonne ? Ou de celle de Mathieu, le fils, dont la tentation est de devenir ultra-riche quels qu'en soient les moyens ? Il s'agit peut-être de la tentation de Luc Lang d'écrire une sorte de nouvel évangile ?
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Au commencement du septième jour

4 h du matin, dans une belle maison à l’orée du bois de Vincennes, le téléphone sonne. Thomas, 37 ans, informaticien, père de deux jeunes enfants, apprend par un appel de la gendarmerie que sa femme vient d’avoir un très grave accident, sur une route où elle n’aurait pas dû se trouver.

Commence une enquête sans répit alors que Camille lutte entre la vie et la mort. Puis une quête durant laquelle chacun des rôles qu’il incarne : époux, père, fils et frère devient un combat. Jour après jour, il découvre des secrets de famille qui sont autant d’abîmes sous ses pas.

De Paris au Havre, des Pyrénées à l’Afrique noire, Thomas se trouve emporté par une course dans les tempêtes, une traversée des territoires intimes et des géographies lointaines.



Ce livre, commencé avant de partir à Cuba, je viens de le terminer.

3 livres en 1.

J'avais lu les 2 premiers, je viens de lire le 3ème.

Y aura t il une seconde saison?

Je plaisante mais c'est un peu ça.

J'aurais tellement aimé que l'auteur s'empare du 1er livre et l'exploite jusqu'au bout...

Ce premier est sans doute mon préféré, j ai également adoré le second mais beaucoup moins le troisième.

C'est un livre remarquable, certes, l'auteur aborde tant de sujets et de questionnements.

L'écriture est originale et percutante, la ponctuation surprenante.

Cependant j'ai refermé la dernière page... j'ai lu la dernière phrase... et...

je reste sur ma faim...
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La tentation

Week-end de la Toussaint au cœur du massif alpin non loin de la frontière avec l'Italie. François, la cinquantaine, chasseur chevronné, tire sur un magnifique cerf. Gagné par l'inanité de son geste, il le ramène dans sa propriété pour le soigner.

Une mission plutôt facile pour ce chirurgien plutôt doué de ses mains.

La solitude sied bien à cet homme qui ne comprend plus sa famille. Alors que son épouse, la mystique Maria, vit cloîtrée dans un couvent, son fils, un jeune loup de la finance marié à un mannequin diaphane, prône des « valeurs » dans lesquelles il ne se reconnaît pas (« Tes appartements, ton relais de chasse, tes parts dans la clinique, c'est complètement dépassé, papa » affirme le rejeton).

Quant à sa fille, elle est tombée folle amoureuse d'un type peu recommandable...

Auréolé du Prix Médicis 2019, « La tentation » détourne les codes du thriller pour parler de l'incommunicabilité entre les êtres ainsi que de l'affrontement entre deux mondes : le nouveau, cynique et individualiste, représenté par le fils et l'ancien qui magnifie la nature, le goût du travail bien fait et du geste parfait dont François serait l'incarnation.

De ce roman à la construction originale qui multiplie les points de vue, il se dégage une ambiance mortifère et apocalyptique. La famille n'est décidément pas un havre de paix !


Lien : http://papivore.net/litterat..
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La tentation

Ce livre n'est pas passe-partout. Il a un style d'écriture marqué. Le lecteur que je suis a été pris dans l'atmosphère particulière qui y règne. Et pourtant .... j'en ai abandonné la lecture pour les mêmes raisons que celles qui le caractérisent. Je n'aime pas les phrases coupées au scalpel, les actions froides. L'univers social et familial dans lequel le récit se déroule me met mal à l'aise.

Il y a des rencontres entre un lecteur et un écrivain qui ne se font pas.
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L'autoroute

Je suis très réceptif à l'écriture de Luc Lang, que j'ai découvert il y a deux ans avec le magnifique "Au commencement du septième jour' puis "La fin des paysages". Ce court roman paru en folio m'a intrigué suffisamment pour l'acheter (je préfère lire des romans plus amples). Et j'ai eu raison car j'ai été pris par cette histoire en forme de conte cauchemardesque assez échevelé. Une des lectrices de ce roman a posté une critique positive sur Babelio dans laquelle elle pointe toutefois les libertés qu'a pris l'auteur avec les villes et les paysages réels d'Orchies et sa région, que je ne connais pas. Je n'ai pas été étonné d'apprendre cela car ce récit noir (et rouge) tient surtout par son souffle et la qualité de son écriture. Beaucoup trouveraient sûrement le style de Luc Lang trop ampoulé, trop obscur. Pour ma part , et je ne sais vraiment pas pourquoi car habituellement ce genre de style me paraît vite épuisant, je trouve cela fascinant.
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Mille six cent ventres

Logorrhée parfaitement indigeste, copieusement arrosée de bières, de Fine Napoléon et d'autres breuvages alcoolisés, assaisonnés d'extraits de pièces de Shakespeare et servie avec comme décor la prison de Strangeways à Manchester où, en 1990, des prisonniers se mutinèrent pendant une dizaine de jours. Tout cela parsemé de scènes de cul d'une tristesse infinie. C'est à gerber ou à pleurer, comme on veut (le héros, lui, fait les deux).
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Au commencement du septième jour

Dès les premières pages, le ton est donné, il s’est passé quelque chose de grave, la femme de Thomas a eu un grave accident, en pleine nuit, seule, sur une ligne droite.

Comment ? Pourquoi ? Ce sont les questions qui vont résonner comme un leitmotiv tout au long de notre lecture.

L’histoire est divisée en 3 parties, 3 moments de vie bien distinct, mais avec toujours le même fil conducteur, Camille, la femme de Thomas.

C’est un roman qui est très bien écrit, la lecture se fait facilement malgré le fait qu’il n’y ait pas de chapitre, seulement des astérismes de temps en temps.

C’est un roman rythmé, qui laisse peu de place à l’ennui et aux longueurs. En effet, plus on avance, plus les destins se croisent, on en apprend plus sur chacun, leurs secrets et leurs tourments. Thomas y aura plusieurs rôles, celui de mari, de père, mais aussi de frère que nous pourrons découvrir chez lui, en région parisienne, chez son frère dans les montagnes Pyrénéennes et jusqu’en Afrique avec sa sœur.

Le rythme permet de s’attacher très vite aux personnes, à Thomas tout d’abord, mais aussi à ses deux enfants, que l’on découvre perdus, confrontés à la violence de la vie. Et puis Jean & Pauline, touchant chacun à leur manière, et d’autant plus ensuite lorsque l’on découvre les secrets enfouis.

J’ai beaucoup aimé lire ce livre, l’histoire ne s’arrête jamais, toujours du mouvement, toujours un rebondissement, je me suis laissé surprendre par la fin. Prise dans l’histoire, j’avais envie d’en savoir plus, d’aller plus loin. Le point final nous laisse sur une fin ouverte, faisant place à toute notre imagination. Je suis pourtant assez friande des fins ouvertes, ça ouvre à la discussion, chacun sa fin. Si d’ordinaire je ne « choisi » pas la fin, elle s’impose d’elle-même à mes yeux, ici je n’arrive pas à choisir. C’est mon petit point négatif de ce roman.
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Au commencement du septième jour

Le titre était sibyllin, le quatrième de couverture, intriguant. Au final, je cherche encore la signification du titre et le quatrième de couverture n’a pas tenu les promesses qu’il nous a faite.

A sa lecture, on imaginait une quête pour comprendre pourquoi Camille se trouvait là où elle était lors de son accident. Mais non, Camille, c’est le livre 1. Il n’en est plus question par la suite.

On reste sur notre faim, on ne sait pas le fin mot de l’histoire.



Trop de sujets se télescopent dans ce livre. J’aurais aimé aller au bout de l’histoire de Camille. A chaque fois qu’on passe à un autre livre, je ne trouve aucun lien avec le précédent qui nous laisse sans réponses. C’est comme si l’auteur avait écrit trois livres inachevés, qui multiplient les retours en arrière, les passages du rêve à la réalité, sans aucun marqueur nous permettant de nous y retrouver..



Mais cette histoire, ou plutôt ces histoires décousues ne sont qu’un moindre mal dans un livre pesant.

Ainsi l’auteur nous livre des pages entières de description qui non seulement ne nous apportent rien, mais alourdissent un texte déjà étouffant.

En effet, dans ce livre, il n’y a aucune mise en page. On se trouve face à des pages et des pages de texte compact, écrit au kilomètre. Pas d’aération du texte, pas de chapitre, pas même de paragraphe (un paragraphe qui fait plus de trois pages, ce n’est plus un paragraphe).

Il y a, certes, des dialogues, mais ils sont sans marqueurs, intégrés dans le texte (pas de tiret, pas même de retour à la ligne). On a du coup du mal à savoir qui parle, quand on réalise du premier coup qu’on est dans un dialogue.

Le tout est étouffant, monotone.

A tout cela s’ajoute des phrases parfois difficiles à comprendre, incomplètes.



Pour résumer, je dirai que si ce livre était un discours, on reprocherait à l’auteur de s’écouter parler.

L’histoire en elle-même était peut être intéressante. Je ne saurais le dire car elle est tellement noyée dans les descriptions, dans ce style étouffant et parfois pompeux, qu’on finit par l’occulter totalement et par n’en retirer aucun plaisir.

Un livre qui ne restera ni dans ma mémoire, ni dans ma bibliothèque !

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Au commencement du septième jour

Très bien écrit, très fouillé, détaillé autant sur les descriptions que sur les émotions, 3 parties bien distinctes, mais m'a paru un peu long tout de même.
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Au commencement du septième jour

Très beau livre, pas forcément facile d'accès, avec beaucoup de descriptions, grâce auxquelles on voyage véritablement au Havre, dans les Pyrénées et en Afrique noire. Grand talent d'écriture, l'auteur use de ces descriptions comme pour nous engluer dans son roman. Et ça marche. Par contre, un peu déçue et frustrée par l'intrigue, le roman est écrit un peu à la manière d'un thriller, mais aucune de nos questions n'a de réponse. Car, et je l'ai bien compris, l'essentiel n'est pas là. On vit avec Thomas, Jean ou Pauline. De Camille, on ne saura pas tout de suite ce qu'il en est. Les personnages sont très attachants. Luc Lang décrit tellement bien toute sorte d'aliments et de mets que cela m'a mis l'eau à la bouche ! C'est une première pour un roman d'une telle envergure. Chapeau bas. Et je subodore que ce roman aura un prix littéraire, peut être pas le Goncourt, mais qui sait.... A lire même si parfois, il faut avancer dans ce livre à tatons.
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Au commencement du septième jour

Lu grâce aux Editions Stock et à NetGalley.

C'est un couple contemporain. Lui, Thomas, ingénieur informaticien, et elle, Camille, femme d'affaires en pleine ascension, avec deux enfants, Anton et Elsa, vivent cette existence où le temps est sans cesse rentabilisé, essoré par leurs multiples activités entre la Normandie et la région parisienne. Et puis il y a cet appel téléphonique qui apprend à Thomas que Camille sa femme est dans le coma après un accident de voiture sur une route normande où elle n'avait rien à faire. Et le temps tout à coup devient élastique, malléable, comme ce septième jour biblique que Dieu consacra au repos après avoir inventé un univers. Thomas parcourt des trajets affectifs, mentaux et géographiques afin d'éclaircir les raisons de l'accident. Ce-faisant il découvre le temps de Camille, un temps hors de leur couple, un temps dont il ne savait rien et qui vient réécrire leur histoire. Des mystères de la jeune femme, nous ne connaîtrons, comme Thomas, que des bribes, des fragments à ordonner, à interpréter et à organiser en récit. Le lecteur s'empare de ces ellipses dont Luc Lang joue magistralement, s'y glisse pour y insérer son propre point de vue et donner vie à ce temps vide qui lui est attribué. Et c'est une démarche absolument passionnante que ce tissage entre un lecteur, une histoire et un auteur.

Le cheminement de Thomas se lit à travers des paysages, des espaces géographiquement signifiants : aux villes, routes et autoroutes du début succèdent les montagnes pyrénéennes et leurs horizons déchiquetés, accidentés, où l'on risque la chute mortelle en cas d'imprudence. C'est ensuite l'Afrique qui déploie ses déserts et sa sècheresse. Le danger prend alors une autre nature, totalement inédite pour Thomas, si ancré dans la modernité et le futur. Cette traversée de paysages différents coïncide avec une sorte de reconquête de sa propre histoire familiale : son frère, Jean et sa soeur, Pauline, participent au dévoilement des secrets de famille dont il a été éloigné mais qui, finalement, ont pétri sa personnalité.

"Au commencement du septième jour" est de ces livres qui ne se satisfont pas d'une seule lecture. Remarquablement construit et écrit, le roman de Luc Lang joue du dépouillement psychologique et des vides narratifs et met ainsi puissamment en branle l'imaginaire du lecteur. De même que pour Thomas, le sens se construit par un parcours à travers des lieux, des rencontres, des situations et peu à peu l'errance s'organise en trajectoire, en connaissance de soi et des autres, sans démonstrations ostentatoires. Rien n'est donné à l'avance, tout est à construire sans fatalité, au rythme des mots et des phrases à peine ponctuées du roman. Une lecture passionnante !

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Au commencement du septième jour

Ce nouveau roman de Luc Lang débute sur une allure des "Apparences" de Gillian Flynn. Thomas et Camille sont un couple de trentenaires dont le quotidien se trouve soudainement perturbé par la disparition de cette dernière. Certes, Camille ne s’est pas volatilisée comme Amy, mais est dans le coma après avoir subi un accident de la route. Le mystère qui règne autour de cet événement amène Thomas à se lancer dans une enquête qui vire à l’obsession.



L’écriture dense et tourmentée de Luc Lang participe à cet effet obsessionnel provenant du narrateur et du récit. Les blocs de texte s’enchaînent, suggérant un niveau de lecture avancé. Toutefois, cette exigence est atténuée par le rythme d’écriture imposé par l’auteur : les phrases sont saccadées, ponctuées de virgules à outrance et ignorant souvent les points finaux. Cette sensation d’essoufflement est guidé par le tourment intérieur et les réflexions continuellement élaborées par le narrateur.



Le récit prend une toute autre allure lors de la deuxième partie du livre : quelques temps après l’incident, le héros change une première fois de cadre. On retrouve le style incisif et dense de l’auteur, mais le caractère obsessionnel a complètement disparu. Les événements de la première partie du roman sont évoqués de façon évasive et ponctuelle, créant une importante source de frustration chez le lecteur. Avec ce court voyage, Thomas se recentre sur sa famille et ouvre inopinément des secrets jusqu’alors enfouis. Encore une fois, Luc Lang flirte avec le polar, sans toutefois s’y atteler entièrement. Le récit est avant tout une histoire de vie tourmentée qui a du mal à s’apaiser.



Enfin, Thomas continue sa quête de vérité en embarquant pour l’Afrique afin de renouer avec sa sœur. Une fois n’est pas coutume, il va vivre autre chose que ce qui était prévu et se retrouve mêlé dans une sordide affaire d’espionnage. Malgré cet incident, nous découvrons avec lui les paysages et les coutumes de ce continent : le dépaysement est au rendez-vous, l’épuisement aussi. Le roman se clôture donc sur cette dernière partie qui se révélera fructueuse sur de nombreuses interrogations et secrets de famille pour notre héros. Néanmoins, cette fin ouverte laisse également en suspens quelques points de l’intrigue, ce qui génère encore une fois une grande frustration pour le lecteur !
Lien : http://www.laplumedeco.fr/au..
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