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Critiques de Marc Villard (235)
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Raser les murs

Samir, le réfugié syrien, échappe à ses poursuivants en se cachant au ciné Brady, sur l’écran joue “ Easy Rider”.

Dernière soirée pour Lydie, la joyeuse entraineuse de La Movida, une triste boite de Pigalle. Sam Yellowhair dans son pick-up valétudinaire zone sur les routes de l’Arizona.

Dans un hôtel du vieux Nice, George le pianiste de jazz attend son ultime concert.

Poker fatal pour Pedro le mexicain sur un cargo qui traverse l’Atlantique et Samir qui retrouvera au bord de la Seine tout ce qu’il a fui à Alep.

De beaux portraits dans ce recueil de nouvelles idéal en lecture de plage pour cet été.

Il y a de la tendresse dans cette écriture belle et mélancolique.

Marc Villard, dont on avait aimé son portrait fin et sensible des déclassés parisiens il y a 4 ans, a le style direct et sans fioriture pour raconter la vie qui passe à coté de la vie.

Les blessés, les paumés, les sans-grades ont trouvé leur auteur.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Raser les murs

Marc Villard revient avec un recueil composé de 9 nouvelles – 5 textes inédits et 4 déjà publiés précédemment. On y retrouve sa manière unique de raconter la vie des désœuvrés abandonnés par le système, qu’ils soient SDF, prostituées ou migrants, qu’ils vivent du RSA ou de petits larcins, qu’ils puissent compter ou non sur le soutien des associations et l’humanité des habitants de leurs quartiers. Des arrondissements de Paris à la banlieue de Mulhouse, de Port-au-Prince au Mexique, d’hier à aujourd’hui, il raconte à l’ancienne – « on notera ici la direction résolument rétro adoptée par le réalisateur qui envoie un message fort aux réseaux sociaux : fuck internet », écrit-il comme s’il s’agissait d’un commentaire méta sur sa propre approche – les bas-fonds parfois transpercés par des gestes de bonté lumineux. En quelques pages seulement, Marc Villard battit des personnages denses et des histoires complexes, comme si chaque nouvelle était le synopsis d’un immense roman – un phénomène particulièrement prégnant avec « Le Voyage de Roasario », l’avant-dernier texte.



Dans Raser les murs, les monstres sont rarement impunis. Celles et ceux qui abusent de la condition des délaissés finissent par en payer les frais – à l’image de Sharon, qui a contourné les démarches d’adoption en achetant un enfant mexicain volé à sa mère, pour finalement passer ses journées au SPA, tandis qu’une Vietnamienne s’occupe du garçon, et qui connaîtra un sort ironique. Sur fond de jazz, seuls les loseurs peuvent prendre vie. Chez Marc Villard, les écrivains ne sont pas des auteurs à succès, obsédés par leur ex ou leur prochaine conquête, mais des écrivains publics qui aident les démunis à rédiger CV, lettres de motivations, discours et documents administratifs.



La dernière nouvelle, « Raser les murs » qui donne son titre au livre, offre une belle reprise : il s’agit de la suite de « Bird » et de « Les Biffins », publiés respectivement en 2008 et 2018 aux éditions Joëlle Losfeld. On y retrouve Céline, la fille de Bird, qui évolue toujours dans les sphères associatives, et se prend d’affection pour Samir, un Syrien qui vient d’arriver en France.

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Raser les murs

Victime de la dictature du roman, la nouvelle est sous-représentée dans le milieu de l’édition alors que de talentueux auteurs en ont fait avec bonheur leur marque de fabrique. Ainsi Marc Villard, dont on peut lire les nombreux romans noirs dans différentes collections, est-il un fervent défenseur du genre et son dernier recueil est un modèle du genre.

Bien sûr, les textes suinte la tristesse et le chagrin à chaque page mais Marc Villard possède ce don de faire aimer ses personnages de loosers, de victimes potentielles, de flics border line, de stripteaseuses fatales.

Sur fond de jazz et de blues, du 10° arrondissement à un bled de l’Arizona, de Pigalle à Nice, traversant les époques et provoquant de solides rencontres avec des personnages réels (Matisse, Art Peper) Marc Villard réinvente le désespoir.
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Raser les murs

9 nouvelles composent « Raser les murs », écrites par Marc Villard.

De Paris au Nouveau-Mexique, l’auteur nous emmène dans des milieux interlopes, nous fait côtoyer des êtres en marge : SDF, prostituées, migrants, voleurs… « Raser les murs » dépeint des intrigues sur le fil de la violence, l’équilibre y est précaire, la chute jamais très loin — au sens propre mais aussi au sens figuré puisqu’il s’agit de nouvelles. Décrit ainsi, le programme semble bien noir. Il l’est assurément puisque la mort tangente souvent la vie, la doublant à tous les coups. Mais Marc Villard a ce talent de la mettre en suspens, un peu, car il dépeint ses personnages avec beaucoup d’empathie.



C’est le cas notamment dans la dernière nouvelle éponyme « Raser les murs » qui raconte l’exode de Samir depuis la Syrie et son arrivée à Paris. Sa route va croiser celle de Cécile, bénévole à la soupe populaire. La chute n’est pas celle qu’on pouvait attendre, d’autant que cette nouvelle est plus longue ; on en oublie le danger qui rôde à chaque coin de rue, qui peut prendre des visages insoupçonnés, le masque des coups du sort qui frappent sans prévenir. Avec Marc Villard, les protagonistes rencontrent le réel sans ambages, se le prennent en pleine face, et ça fait mal.



Pour autant, dans l’intervalle de la nouvelle, l’humain résonne, fou, violent, meurtri, mais en vie et désirant et l’auteur nous donne à ressentir l’épaisseur de chacun dans sa singularité. Des vies se déplient, se délitent, toujours sur le fil du rasoir.
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Raser les murs

On peut raser les murs, vivre dans la rue, être un voleur ou même une prostituée, parfois même un migrant, on n'en demeure pas moins des êtres humains et devenir le centre du monde pour un écrivain et même prendre vie dans les nouvelles qu'il écrit avec un talent inouï.



Il est comme ça Marc Villard, il sort de l'ombre les invisibles, les paumés, les désoeuvrés, les loosers, il les sort de l'oubli pour en faire des héros pas ordinaires.



Un air de Jazz les accompagne, pour les faire danser dans le tourbillon de la vie, pour leur premier pas et parfois les derniers.



Que ce soit en France ou au delà des frontières, la vie et la mort se côtoient, il n'est jamais simple de vivre au bord de l'abîme.



Oui il est comme ça Marc Villard, à travers neuf nouvelles il envoie au Paradis, les plus paumés, des hommes et des femmes qui n'ont guère connu que l'échec mais qui grâce à sa plume, franchissent la porte avec dignité.



Chronique complète sur mon blog ⬇️⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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Raser les murs

On avait déjà croisé Marc Villard avec Les Biffins qui nous faisait voyager non pas dans la France d'en-bas mais carrément dans la France d'en-dessous, celle des SDF et du Samu social.

Avec Raser les murs, on ne change pas d'étage : nous revoici dans les bas-fonds de Paris, ville lumière où il ne fait pas toujours bon traîner la nuit.

Et ce recueil de quelques nouvelles n'offre que de mauvaises fréquentations : un réfugié syrien, des effeuilleuses de Pigalle, ...

Dans ce recueil de nouvelles où le ton est plus "noir" que "polar", Villard nous emmènera aussi ailleurs qu'à Paris, jusqu'en territoire Navajo ou au Kazakhstan.

Un auteur à découvrir et à suivre.

Pour celles et ceux qui aiment les laissés pour compte.



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Raser les murs

Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 132 pages.

Et.voila moi qui n'aime pas ça me voila parti dans 9 histoires et la a la différence de certaines fois j'ai trouvé que c'était plutôt bien écrit. J'ai bien aimé les 4 premières histoires ensuite j'ai été assez déçu par les autres à chaque fois il me manque un truc dans ce genre de lecture malheureusement.

Toutefois,comme je le précise toujours,ceci est purement personnel.
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Rebelles de la nuit

Un éducateur de rue de nos jours à Barbès. Chargé de retrouver un mineur parti de chez lui, il voit celui-ci se faire tuer devant ses yeux. Révolté par cet assassinat que la police traite de règlement de compte et néglige, il va jouer les vengeurs et retrouver les coupables.



Voilà un bon polar dans la même lignée que Jean-Bernard Pouy, Jean-Hugues Oppel, etc. C'est le réalisme social qui prime, l'intrigue ne servant que de prétexte à décrire une situation à un moment donné. Et cette situation est plutôt difficile dans ce quartier de Paris !



En tout cas c'est un livre qui donne envie de lire autre chose de cet auteur.
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Rebelles de la nuit

L’excellent Marc Villard nous emmène dans un quartier populaire de la capitale, dans les pas d’un éducateur qui se lance sur les traces des assassins de l’un de ces protégés. Il y a beaucoup de désespoir chez Villard, le monde qu’il décrit semble à jamais perdu dans la noirceur du quotidien. Ici c’est la loi du fort, on se débrouille pour rester la tête hors de l’eau, violences, drogues, prostitutions rythment les nuit de Barbès. Transon l’éducateur en bout de course tente dans son job de remettre sur rail des mômes sans avenir, mais lui-même doute et semble aller sur le chemin de la résignation. La loi du talion est aussi une des lois d’une république dépassée. Villard s’attache autant aux personnages qu’aux atmosphères, une population de l’ombre qui fixe ces propres règles. Son écriture précise, très imagée nous glace par son réalisme et sa densité. Un roman noir, violent, terriblement désespérant mais aussi très réussit.
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Retour au Magenta

Vingt nouvelles brèves, comme une courte rafale dans la noire littérature de France... Aucun doute, Marc Villard est à son meilleur dans ces histoires de débines, de fuites, de vengeances... Vas-y mon gars, ça tire dans tous les coins.... Les héros éphémères s'en prennent plein la tronche, chacun à sa mesure. Pas le temps de s'apitoyer, de trop gamberger, qu'on passe au drame d'après! Et au suivant, au suivant!

C'est sordide, âpre, musical, poétique et parfois grandiose: Ce qu'il faut pour une lecture sur le fil.

Tendresse et vacherie, cela va bien ensemble.

C'est de la bonne, voire de la très bonne. Un peu comme des téquila-rapido que l'on s'envoie à la suite (vingt, tout de même) avec les paysages qui défilent.

Une fois le recueil fini, la bouteille vide, l'assiette léchée, on est tout chose... Enfin, en tout cas, moi Horusfonck.

Comme la drogue - Frédéric-H.Fajardie, il y a la dope - Marc Villard! J'en redemande!
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Rock machine

Je n'aurai qu'un seul mot à dire : bof. Même pour un lecteur jeune (à partir de neuf ans), je n'aurai aucune envie de recommander ce livre. Il est question de musique, certes, d'un groupe de rock mythique dont on saura peu de choses, si ce n'est que le leader délaisse son fils (il l'a vu deux fois dans sa vie) et que sa bassiste est, comme l'indique le pronom possessif, une femme. En revanche, la fièvre qui entoure un concert rock est assez bien restitué, tout comme la rapacité du manager omnipotent.

Je passerai donc sur le meurtre (car il y a meurtre, et ce n'est pas la surprise indiquée sur le quatrième de couverture), les multiples invraisemblances, les policiers, peu consistants, la visite de Bordeaux (qui n'apporte rien à l'intrigue) ou l'historiette amoureuse esquissée entre Franck et son amie, sans compter certains détails, qui ancrent vraiment l'action dans les années 90 (Franck a la chance de posséder une machine à écrire portable) et portent à sourire.

Avantage : ce roman se lit très vite. Inconvénient : il ne me laisse pas un souvenir impérissable. [/justify]
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Rouge est ma couleur

Jusqu’à la fin – inattendue -, on vibre à la lecture de cette enquête dense et fort bien construite, sans temps mort ni raccourci grossier.
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..
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Rouge est ma couleur

Le dessin de Chauzy est habituellement assez souple et relaché. Peu de lignes droites, les contours ondulent légèrement… Dans Rouge est ma couleur, ce style est accentué jusqu’à une certaine extrémité.
Lien : http://www.du9.org/chronique..
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Rouge est ma couleur

Zoé, fille du commissaire Nolane, est en établissement psychiatrique, car elle a voulu tuer sa mère. Camée, elle est prête à payer de sa personne pour pouvoir avoir sa dose...

Ce cher commissaire Nolane fait équipe avec Carl Weissner depuis maintenant cinq ans au sein de la brigade des stups. Ils sont en planque pour serrer des trafiquants de drogue mais l'affaire tourne mal et Carl est tué sous les yeux de Nolane. Anéanti, il rentre chez lui et apprend que sa femme entretenait une liaison avec Carl... et qu'elle est partie. Il se retrouve seul, jusqu'au jour où Zoé, recouvrant sa liberté refait surface dans sa vie et compte bien l'aider à régler son enquête et savoir qui se cachait derrière ce trafic de came et pourquoi Carl a été tué...



Ce polar est une vrai réussite, tant au niveau graphique que scénaristique. Cet album est une histoire sombre, comme tout bon polar, et on est vite plongé dans l'univers de la nuit, de la drogue, des âmes un peu perdues...

Villard manipule des personnages très complexes, avec de fortes personnalités mais attachantes.

Un album plein de vie, de dynamisme où le répit est de courte durée..

Chauzy au dessin, un plaisir pour les yeux: des jeux de couleurs, des nuances très prononcées selon les humeurs, un trait expressif et noir.



Rouge est ma couleur, noir est cet album...
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Rouge est ma couleur

Reconnu pour ses accointances avec le polar noir, Marc Villard signe ici, pour ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'approcher la première version, un travail scénaristique des plus prenants. Usant d'ambiances pour le moins oppressantes voire déprimantes, il délivre dans le cadre d'une enquête policière tortueuse et acide un message implacable, dur et sombre, porté par des relents méphitiques de drogues, de manipulations sournoises, de drame et d'espoirs déchus.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Rouge est ma couleur

Le volume est composé de deux parties. La première, Rouge est ma couleur, occupe une grosse moitié du volume. Il s'agit d'une longue nouvelle ou d'un court roman. Il se passe à Paris et en proche banlieue, dans les années 199O. David Nolane, le meilleur flic de Barbès, voit son co-équipier abattu sous ses yeux au cours d'une opération anti-drogue. De retour chez lui, sa femme lui avoue qu'elle avait une relation avec ce co-équipier... et le quitte. David décide de sortir de la clinique psychiatrique sa fille Zoé, droguée et qui a failli assassiner sa mère il y a un an. Alors qu'il sombre dans l'alcool tout en cherchant le coupable du meurtre de son co-équipier, sa fille tente de se sortir de la drogue tout en montant un groupe de musicien... et en dealant pour le patron qui leur prête la salle. Comment cela va finir?



Une série de récits tous plus noirs les uns que les autres, sans aucun espoir en l'Homme, tous dealers, tous pourris, flics compris... À ne lire que si vous avez un moral au plus haut!

Dans la deuxième partie, l'homme est un animal, sont regroupées des nouvelles brèves, de quelques pages, qui se passent presque toutes dans une cité de Colville, en banlieue parisienne, entre drogues, viols, flics pourris, etc..
Lien : http://vdujardin.com/blog/ar..
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Rouge est ma couleur

Une histoire triste dans les bas fonds de Paris. Il est question de trafic de drogue, d'infiltration, d'histoire de famille, de flics ripoux... Un vrai polar pur et dur !



La relation père-fille dans ce récit paraît presque irréaliste. Peut-on simplement imaginer la fin de ce récit ? C'est impossible de tirer...



Un dessin expressif avec des traits gras et noir, des couleurs assez glauques pour entrer dans le milieu.



Rien ne nous sera épargné. C'est un milieu que je n'aime pas. Force est de reconnaître une reconstitution fidèle comme si l'auteur l'avait vécu.
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Rouge est ma couleur

Le trait est violent et précis et les couleurs agressives, sombres et salaces comme les pires coins de Barbès la nuit. C'est, de mon point de vue, la réussite de cette BD. Le scénario a du rythme, mais c'est une histoire de stups/dope, d'emberlificotage de services de police qui flirtent - et plus car affinités- avec dealers, et jouent de la gachette comme dans les pires séries noires. Ajoutez par dessus tout ça du rock et vous obtenez...une histoire comme tant d'autres mais bien ficelée !

J'ai passé un bon et court moment de lecture qui n'emcombrera pas ma mémoire.

Au suivant !
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Scènes de Crime

Des mots pour illustrer l’image, tel est le principe de Scènes de Crime, un très bel ouvrage issu de l’association de deux talents avec Hermance Triay à la photo et Marc Villard à l’écriture. Habitués que nous sommes à ce que la photo de couverture de livre illustre, avec plus ou moins de succès, le contenu du récit, nous voici à l’extrême inverse avec ces vingt nouvelles qui mettent en perspective l’essence même du polar, la scène de crime.



Chacune de ces nouvelles est soulignée par une photo de l’arme du crime qui trône au milieu d’une page blanche. Qu’il s’agisse parfois d’un ustensile banal ou d’un objet plus sophistiqué, tous n’en demeurent pas moins inquiétants et sinistres dans le contexte dans lesquels ils se placent. Puis c’est sur une double page que s’étale la scène de crime où Hermance Triay met en lumière des lieux qui prennent sous son objectif, une tournure angoissante. Comme pour les armes du crime, il y a une espèce de décalage entre ces endroits ordinaires et la sombre ambiance qui s’en dégage. Pourtant, vous n’y décélérez aucun élément sordide, pas la moindre trace d'une quelconque violence. Tout semble comme figé comme pour mieux accueillir les récits glaçants de Marc Villard. En à peine deux, voire trois pages, l’auteur s’approprie le décor que lui offre Hermance Triay pour nous conter d’effroyables histoires qui se déroulent entre la France et les USA.



Les récits de Marc Villard, sont extrêmement courts et ne sauraient donc être résumés. Outre leurs concisions, ces nouvelles possèdent la particularité de se terminer par une chute abrupte qui force le lecteur à retourner sur la double page pour s’imprégner d’avantage des lieux tout en restituant les émotions qu’il aura développées après avoir lu la nouvelle et qui s’étaleront sur l’image comme un filigrane tragique.



D’inégales factures, certaines de ces nouvelles me sont apparues comme plus marquantes que d’autres comme par exemple A Bout de Souffle qui se situe dans le quartier de la gare d’Austerlitz, plus précisément à la rue Watt où se déroulaient également une grande partie du récit de Léo Malet, Brouillard Au Pont Tolbiac, brillamment illustré par Tardi. Neige endormie distille une ambiance feutrée et presque fantomatique, avec ce convoi ferroviaire qui semble provenir d’une autre époque. Avec son mur tagué de cœurs, En Plein Cœur est l’histoire qui illustre le mieux la scène dans laquelle évoluent les personnages, tandis que Bienvenue en Amérique met en perspective toute la tragédie des migrants foulant le sol américain. Enfin, c’est sur à peine une page et demi que l’on frissonne d’angoisse avec Le Fugitif.



On appréciera le retour de Marc Villard sur le devant de la scène avec ce brillant exercice qui met en avant l’admirable travail d’Hermance Triay dans ce très beau livre (bien que son format soit trop modeste) que l’on pourra offrir à tous les amateurs de romans noirs qui souhaitent sortir des sentiers battus
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Sharon Tate ne verra pas Altamont

Une nouvelle éclatante qui montre l'envers du décor de "l'été de l'amour" de l'année 1969. La secte de Manson, les Hells Angels bourrins et assassins, la drogue frelatée, le sexe facile ou tarifé, les ploucs de l'Amérique, la lâcheté des Stones qui continuent à jouer verts de peur alors qu'on massacre leur public sous leurs pieds… Une synthèse saisissante. Un livre qui ne date pas d'hier, mais la session de rattrapage est indispensable...
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