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Citations de Marguerite Duras (2401)


Les films brisent ainsi l’illusion de l’achèvement des livres, pour révéler l’irréductible et l’infini du texte qu’ils contiennent : d’une certaine manière ils les parachèvent
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J'ai exactement un exemplaire de cet ouvrage (Editions de Minuit) et je vous conseille d'aller directement à la page 30 pour vérifier s'il n'est pas amputé de 36 pages comme le mien.
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"Dans cette ville, si petite qu'elle soit, tous les jours il se passe quelque chose, vous le savez bien".
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"Dans les villes, dans les villages, partout, les écrivains sont des gens seuls. Partout, et toujours, ils l'ont été."
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"La solitude elle se fait seule. Je l'ai faite. Parce que j'ai décidé que c'était là que je devrais être seule, que je serais seule pour écrire des livres."
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"Ecrire, c'était ça la seule chose qui peuplait ma vie et qui l'enchantait. Je l'ai fait. L'écriture ne m'a jamais quittée."
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-L'interrogateur : Vous auriez aimé que les autres connaissent les pensées que vous aviez dans le jardin.

-Claire : Oui. J'aurais désiré les prévenir, qu'ils le sachent que j'avais des réponses pour eux. Mais comment?

-L'interrogateur : En parlant?

-Claire : Non. Je n'étais pas assez intelligente pour l'intelligence que j'avais et dire cette intelligence que j'avais, je n'aurais pas pu. Pierre Lannes [son mari] lui, par exemple, il est trop intelligent pour l'intelligence qu'il a. J'aurais voulu être complètement intelligente pendant tout ce temps de ma vie. Je n'y suis jamais arrivée. Maintenant je sais que c'est trop tard.
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LUI
Le regard surtout, je crois… vous aviez un regard très…doux et puis dès que… dès qu’on vous voyait on savait à l’avance à peu près…ce que vous alliez dire.
ELLE, raide
Ça devait être ennuyeux… savoir à l’avance comme ça…
Rire faux.
LUI
A la fin. Dans les derniers mois. Oui, c’était très ennuyeux.
Un temps.
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Cet amour insensé que je lui porte reste pour moi un insondable mystère. Je ne sais pas pourquoi je l'aimais à ce point-là de vouloir mourir de sa mort. J'étais séparée de lui depuis dix ans quand c'est arrivé et je ne pensais que rarement à lui. Je l'aimais, semblait-il, pour toujours et rien de nouveau ne pouvait arriver à cet amour. J'avais oublié la mort.
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Il la regarde. Les yeux fermés il la regarde encore. Il respire son visage. il respire l'enfant, les yeux fermés il respire sa respiration, cet air chaud qui ressort d'elle. Il discerne de mois en moins clairement les limites de ce corps, celui-ci n'est pas comme les autres, il n'est pas fini, dans la chambre il grandit encore, il est encore sans formes arrêtées, à tout instant en train de se faire, il n'est pas seulement là où il le voit, il est ailleurs aussi, il s'étend au-delà de la vue, vers le jeu, la mort, il est souple, il part tout entier dans la jouissance comme s'il était grand, en âge, il est sans malice, d'une intelligence effrayante.
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Première page du roman : Il leur avait semblé à tous les trois que c’était une bonne idée d’acheter ce cheval. Même si ça ne devait servir qu’à payer les cigarettes de Joseph. D’abord c’était une idée, ça prouvait qu’ils pouvaient encore avoir des idées. Puis ils se sentaient moins seuls, reliés par ce cheval au monde extérieur, tout de même capables d’en extraire quelque chose, de ce monde, même si ce n’était pas grand-chose, même si c’était misérable, d’en extraire quelque chose qui n’avait pas été à eux jusque là, et de l’amener jusqu’à leur coin de plaine saturé de sel, jusqu’à eux trois saturés d’ennui et d’amertume. (…) Cela dura huit jours. Le cheval était trop vieux, bien plus vieux que la mère pour un cheval, un vieillard centenaire. Il essaya honnêtement de faire le travail qu’on lui demandait et qui était bien au-dessus de ses forces depuis longtemps, puis il creva.
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Fille de paysans, elle avait été si bonne écolière que ses parents l’avaient laissée aller jusqu’au brevet supérieur. Après quoi, elle avait été pendant deux ans institutrice dans un village du Nord de la France. On était alors en 1899. Certains dimanches, à la mairie, elle rêvait devant les affiches de propagande coloniale. « Engagez-vous dans l’armée coloniale », Jeunes, allez aux colonies, la fortune vous y attend. » A l’ombre d’un bananier croulant sous les fruits, le couple colonial, tout de blanc vêtu, se balançait dans des rocking-chairs tandis que des indigènes s’affairaient en souriant autour d’eux. Elle se maria avec un instituteur qui, comme elle, se mourait d’impatience dans un village du Nord, victime comme elle des ténébreuses lectures de Pierre Loti. Peu après leur mariage, ils firent ensemble leur demande d’admission dans le cadre de l’enseignement colonial et ils furent nommés dans cette grande colonie que l’on appelait alors l’Indochine française. Page 23
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Au réveil, ils parleront aussi de son passé à elle. Que s'est-il passé à NEVERS, dans sa ville natale, dans cette Nièvre où elle a été élevée ? Que s'est-il passé dans sa vie pour qu'elle soit ainsi, si libre et traquée à la fois, si honnête et si malhonnête à la fois, si équivoque et si claire ? Si désireuse de vivre des amours de rencontre ? Si lâche devant l'amour ?
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Je crois que depuis longtemps déjà maman avait en secret, dans son coeur, abandonné ses enfants. Elle l'avait fait à sa manière qui était pleine de grâce parce qu'elle ne devait pouvoir se supporter que dans le dénuement, mais le plus innocent. Je l'avais toujours connue fascinée par le miroitement des jours qui passent.
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Elle est mince, haute, dessinée à l'encre de Chine, une gravure. Les gens s'arrêtent et regardent émerveillés l'élégance de cette étrangère qui passe sans voir. Souveraine. On ne sait jamais d'emblée d'où elle vient. Et puis on se dit qu'elle ne peut venir que d'ailleurs, que de là. Elle est belle, belle de cette incidence.
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-Il faut vous dire, dit Suzanne,que c'est pas de la terre, ce qu'on a acheté..
-C'est de la flotte,dit Joseph.
-C'est de la mer, le Pacifique,dit Suzanne.
-C'est de la merde,dit Joseph.
-Une idée qui ne serait venue à personne.
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Mon désir obéit à mon frère ainé,il rejette mon amant.
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Soudain je me vois comme une autre,comme une autre serait vue,au dehors,mise à la disposition de tous,mise à la disposition de tous les regards,mise dans la circulation des villes,des routes,du désir.
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