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Citations de Maurice Blanchot (547)


Les livres ne valent que par le livre supérieur qu'ils nous conduisent à imaginer.
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"J'ai aujourd'hui un grand désir de tirer tout à fait hors de moi, en écrivant, tout mon état anxieux et, ainsi qu'il vient de la profondeur, de l'introduire dans la profondeur du papier ou de le mettre par écrit, de telle sorte que je puisse entièrement introduire en moi la chose écrite."

(Kafka, le 8/12/1911).
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Ce qui nous parle ici, nous atteint par l'extrême tension de langage, sa concentration, la nécessité de maintenir, de porter l'un vers l'autre, dans une union qui ne fait pas unité, des mots désormais associés, joints pour autre chose que leur sens, seulement orientés vers - .
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Ce qu'elle m'avait dit un jour : qu'on pourrait lui faire du mal, mais qu'on ne pouvait pas lui faire du mal ; - et ce mal innocent m'avait paru plus léger, plus inoffensif. Mais est-ce que ce mal en dehors du mal ne serait pas le pire ?
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Elle veillait plutôt sur ma pensée, sur son intégrité, lui donnant le silence dont elle avait besoin, la dissimulant à tout le reste, attendant de cette pensée l'intimité fiévreuse vers laquelle elle désirait tomber.
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Identifier en séparant, parole d'entendement,
Dépasser en niant, parole de raison,
Reste la parole littéraire qui dépasse en redoublant, créé en répétant et, par d'infinies redites, dit une première fois et une unique fois jusqu'à ce mot de trop où défaille le langage.
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L'étrangeté de la situation, c'est que je sentais bien combien elle avait dit vrai : elle s'était troublée parce que j'étais gai. Et brusquement cela me troubla à mon tour. (...). Un orage ? mais stérile, le déchaînement de la légèreté la plus frivole devenant le vertige d'un cercle avide, avide de se dérouler à l'infini. (...) La frivolité de l'image la plus gaie. Autrefois, j'avais plongé vers la vie gaie du jour, événement insitué, insaisissable.
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Le temps avait passé, et pourtant il n'était pas passé ; c'était là une vérité que je n'aurais pas dû avoir le désir de mettre en ma présence.
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Sans la prison, nous saurions que nous sommes tous déjà en prison.
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Solitude sans consolation. Le désastre immobile qui pourtant s'approche.
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Parler à quelqu'un, c'est accepter de ne pas l'introduire dans le système des choses à savoir ou de êtres à connaitre, c'est le reconnaître inconnu et l’accueillir étranger, sans l'obliger à rompre sa différence.
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L'homme du monde vit dans les nuances, les degrés, le clair-obscur, l'enchantement confus ou la médiocrité indécise : le milieu. L'homme tragique vit dans la tension extrême entre les contraires, remonte du oui et non confusément mêlé aux oui et non clairs et clairement maintenus dans leur opposition.
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Peut-être n'entendais-je rien, peut-être appelais-je parole ce qui était sans parole, mais ici ce qui était sans parole était déjà parole, ce qui n'était pas entendu était exprimé.
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Malgré la distance qu'il y avait entre lui et ces gens orgueilleux, il se sentait moins dépaysé, il était attiré par un espoir brillant et tentateur, il ouvrait de grands yeux sur quelque chose qui était mieux adapté à sa vue que tous les autres objets de la terre.
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L'attente stérile, toujours plus pauvre et plus vide. L'attente pleine, toujours plus riche de l'attente. L'une est l'autre.
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Il fut pris, pétri par des mains intelligibles, mordu par une dent plein de sève ; il entra avec son corps vivant dans les formes anonyme des mots, leur donnant sa substance, formant leurs rapports, offrant au mot être son être.
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Le désir était ce même cadavre qui ouvrait les yeux et, se sachant mort, remontait maladroitement jusque dans la bouche comme un animal avalé vivant.
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A travers les mots passait encore un peu de jour.
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A force d'épier, il découvrit un homme qui nageait au loin, à demi perdu sous l'horizon. A une pareille distance, le nageur lui échappait sans cesse. Il le voyait , ne le voyait plus et pourtant avait le sentiment de suivre toutes ses évolutions : non seulement de le percevoir toujours très bien, mais d'être rapproché de lui d'une manière tout à fait intime et comme il n'aurait pu l'être davantage par aucun autre contact.
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Maurice Blanchot
Ce que je sens, c'est la source de ce qui est senti, l'origine qu'on croit insensible du sentiment, c'est le mouvement indiscernable de la jouissance et de la répulsion.
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