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Critiques de Melvin Burgess (244)
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Billy Elliot

Billy Elliot est la petite lumière qui vient illuminer le quotidien maussade des habitants d'Easington, une ville minière d'Angleterre. Les mineurs sont en grève, le gouvernement Thatcher est rude. Pour eux, mineurs de père en fils, la vie est une lutte.

Mais Billy est différent. Un peu dans les nuages, il rêve de voler, de disparaître, de se sentir plus léger.

Mais alors, comment faire de la danse classique dans cet univers où les garçons font de la boxe ou du football, où on doit apprendre à se battre, à se défendre pour exister un peu ?

Billy Elliot bouleverse les codes, renverse les tabous et ouvre une voie que les habitants de cette cité ouvrière, n'osaient pas emprunter. L'art vibre en chacun d'eux. D'ailleurs, il y a un piano dans cette maison.

Billy est l'étincelle qui va dévoiler cette sensibilité cachée, noircie par le charbon, par la misère et le désespoir.

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Junk

Difficile de ne pas comparer "Junk" à "L'Herbe Bleue", malgré les décennies qui séparent leur parution.



Cru, vrai, toujours juste, Burgess possède une aptitude rare à décrire chaque ressenti. L'alternance de point de vue, proche du témoignage, fait de ce roman une peinture réaliste d'une génération perdue en manque de sensations fortes.

Du sexe aux drogues dites "douces" en passant par les substances les plus dangereuses, l'auteur nous entraîne dans les émois, les ébats, les errances d'une bande de jeunes à la recherche de... de quoi d'ailleurs? La réponse n'est pas, en tout cas, dans ces paradis artificiels...



Attachants de par leur vulnérabilité et leur leurre à contrôler leur quotidien, on ne sait si l'on doit les plaindre, les blâmer ou les prendre en affection. On pourrait croire ces personnages soudés et parés contre les coups durs, mais leur amitié, fragile, est prête à se dissoudre au moindre coup d'éclats.



Un livre coup de poing qu'on n'est pas près d'oublier une fois achevé.

Une réussite.
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Une idée fixe

Melvin Burgess est un auteur que j’apprends à apprécier un peu mieux à chaque roman que je lis de lui. C’est qu’il réussit tellement bien à faire entrer les lecteurs dans la peau et la tête de ses personnages. Dans le cas présent, Une idée fixe, il se place dans celles de trois adolescents de seize/dix-sept ans : Dino, Ben et Jonathon. Puis, par la bande, également dans celles de Jackie et Zoë. Et devinez ce qu’ils ont en tête ? Les gars, du moins ? La sexualité ! Mais l’auteur réussit à traiter de ce sujet délicat avec humour, aplomb et réalisme (dans son déroulement, du moins).



Dino est un charmeur-né et fait tout ce qui est en son pouvoir pour parvenir à sortir avec Jackie et à coucher avec elle, quite à organiser un party et à la saouler pour faciliter la chose. Formuler ainsi, ça a l’air affreux – ce l’est, en fait – mais il est un bon garçon. Je ne crois pas qu’il serait allé au bout de cette idée même si elle s’était concrétisée. Toutefois, ses efforts donnent des résultats différents (et décevants) de ceux qu’il s’était imaginés. Jon aime bien Deborah mais, parce qu’elle est grosse et qu’il craint les blagues et les commentaires des autres, il ne pousse pas trop dans cette direction. Ben tombe dans l’œil de son enseignante et les deux entament une liaison secrète qui dépasse les attentes et les besoins du garçon. Des trois intrigues, c’est cette troisième que je trouve la moins crédible et que j’ai le moins aimé parce qu’elle s’éloigne beaucoup des problèmes réels des jeunes.



En effet, à part cet élément de l’intrigue, le reste est génial. Ces grands adolescents sont attachants, même dans leurs défauts. En fait, surtout dans leurs défauts. Leur préoccupation avec la sexualité est normale, rendu à dix-sept ans, ça les tracasse, les inquiète, ils se demandent s’ils seront à la hauteur, comment s’y prendre, etc. C’est comme… une idée fixe. Et il y a tout ce qui vient avec, c’est-à-dire avoir à «gérer» une petite-amie. Même si les garçons ne pensent pas à la sexualité tout le temps, c’est un sujet qui peut faire irruption n’importe quand. Une allusion, la vue d’une fille qui se promène dans des vêtements très sexy, un contact physique, etc. N’importe quoi fait effet, même quand le jeune ne veut pas… J’ai trouvé originale la façon de traiter de la masturbation et de l’angoisse quand un jeune pense qu’il y a quelque chose d’anormal avec son organe. Et si c’était le cancer !



Mention spéciale à l’auteur pour réussir à tant parler de sexualité sans tomber dans la vulgarité. Évidemment, il ne peut traiter de pareils sujets sans nommer spécifiquement les termes qui s’y rattachent et, si les mots pénis ou bite sont bien mentionnés ça et là, chaque jeune a une façon personnelle d’en parler, d’y faire référence sans que ça soit toujours explicitement nommé. Ça donnait un ton léger, moins cru que ça aurait pu l’être.



Toutefois, Une idée fixe n’est pas un roman que sur la fixation sexuelle des trois grands adolescents menés par leurs hormones. La sexualité en fait partie, beaucoup même, évidemment, mais c’est plutôt un roman sur la découverte de soi et des autres, sur l’amour et l’amitié. Et la famille aussi. Par exemple, celle de Ben est en crise, sa mère mène une liaison extraconjugale et ses parents vont se séparer. Bref, Une idée fixe est un roman sur l’adolescence.
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Junk

Nico n'en peut plus de sa vie entre un père violent et une mère alcoolique, incapable de réagir. Sa petite amie Gemma s'ennuie et rêve de découvrir la vie, de quitter leur petite ville. Nico décide alors de fuguer, et Gemma de le suivre. Ils s'installent dans un squat où ils vont faire des mauvaises rencontres. Ils s'installent ainsi dans un second squat avec leurs nouveaux amis. Ils vont découvrir la drogue, la vie à la dure, la débauche, les fêtes...On suit alors leur descente aux enfers, et surtout leur découverte de l'héroïne. Sans en être conscients, ils vont devenir, à 15 ans à peine, de véritables junkies. Après y avoir goûté, la spirale infernale commence et ils ne pourront plus s'en sortir. La drogue va devenir leur quotidien et l'un de leur seul but dans la vie. Ils découvrent alors le manque, le soulagement, puis les "descentes" après un shoot.

C'est un livre marquant, je pense que tout le monde et particulièrement les jeunes devraient le lire. Sans être moralisateur, ou bien complaisant ce roman livre un témoignage sur la drogue et ses dangers. On suit le parcours et la chute de Nico et Gemma. On se demande sans cesse " mais quand vont-ils s'arrêter ?". Eh bien, pas avant d'avoir atteint le pire. Prostitution, délits, drogue, oui mais aussi amitié, amour, sentiments, passion ! Les deux héros sont attachants, on a envie de les aider, de les arrêter, de les sortir de là mais c'est impossible. Tous les personnages sont incroyablement complexes, je trouve ! Ils ont tous quelque chose de particulier, qui fait qu'on s'attache à eux. Leur déchéance est très bien écrite et racontée par l'auteur. La fin est particulièrement touchante, car les héros essayent de s'en sortir, sans y parvenir.

En résumé c'est un livre fort, assez bouleversant, qui fait réfléchir et qui fait surtout peur. Peur car au début de l'histoire, ces deux jeunes n'ont rien de particulier. Ils aiment s'amuser, fumer quelques joints de temps en temps, sur la plage avec leurs amis, mais rien de plus. Ils auront seulement le malheur de faire les mauvaises rencontres...
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Junk

Effrayant... Effrayant de véracité... Ce roman dénonce un mal viscéral de nos sociétés et la violence du verbe est au rendez-vous. A sujets terribles l'auteur répond par des descriptions insupportables. Mais pourtant, tellement réels...

On y suit la descente aux enfers irrésistible des personnages jusqu'au point de non retour. On y découvre les blessures physiques, morales, sociales, familiales, égoïstes... la liste est bien longue, dont sont responsables quelques grammes dont ne sait trop quel alliage tellement les variantes sont foison.
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Nicholas Dane

J’ai trouvé ce roman dans la section jeunesse de ma bibliothèque mais il faut avoir le cœur bien accroché pour le lire. Nicholas, jeune garçon qui n’a plus de père, voit sa vie basculer quand il perd à son tour sa mère. Comme l’assistante sociale ne trouve pas tout de suite de trace d’un parent quelconque qui pourrait l’accueillir, le voilà envoyé dans une institution. Si on peut parler d’institution ce lieu épouvantable où il est soumis à une violence quotidienne délivrée par ses condisciples et des adultes chargés de surveiller tout ce petit monde. Dans cet enfer, Nicholas croit trouver de la gentillesse et du réconfort en la personne du directeur adjoint. Hélas, ce M. Creal s’avère être un type de la pire espèce, un pédophile persuadé d’apporter de l’amour aux garçons qu’il a repérés. Nicholas parvient à s’enfuir mais c’est pour tomber sous la coupe d’individus dangereux, prêts à l’entraîner dans une spirale de violences.

Heureusement la fin apporte une note d’optimisme mais entre temps que de noirceurs, de désillusions sur la nature humaine. Nicholas n’est pas le seul à subir la violence des adultes, il y aussi Oliver, personnage qui disparaît brusquement, lui aussi victime de Creal et on pressent le pire sans avoir de confirmation à un moment ou un autre. Mais le pire c’est le sort réservé à une jeune fille avec qui Nicholas a sympathisé. Quelle horreur ! C’est donc un roman bien noir que j’ai lu et qui laisse un sentiment de malaise après l’avoir fermé.

Challenge Multi-défis 2019

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Junk

J'ai été un petit peu déçue par Junk. Il est très bien, mais je ne l'imaginais vraiment pas comme ça. Je l'aurais voulu plus dramatique, plus noir, qui fasse bien peur... Mais bon derrière les lignes, on sent vraiment l'auteur jeunesse.



Cela dit, c'est un sujet dont il faut parler. C'est pas vraiment le sujet le plus agréable, mais il ne faut pas que cela devienne un tabou et c'est totalement ce que fait ce livre.

Melvin Burgess a dit : "Je pense qu'il est préférable que les jeunes n'entendent pas parler de la drogue pour la première fois le jour où quelqu'un essaiera de leur en vendre." Je suis totalement d'accord avec lui et c'est ce que ce livre fait. Dans Junk, on ne minimalisme pas la drogue : on montre à quel point elle est facile et forte. On voit la bêtise qui l'accompagne, le mal qu'elle fait, la dignité qu'elle enlève...

Mais on parle aussi d'espoir, de dépendance et d'envie de s'en sortir.



C'est typiquement le genre de livre où une fois refermé on se dit qu'on fera en sorte que ça ne nous arrive jamais.

Être seul, sans domicile, sans possession, à faire la manche, voler, se prostituer... Est-ce vraiment une vie ?



C'est un livre vaccin. Un livre qui prévient. Un livre comme il en faudrait plus.

Lisez Junk, il le mérite !
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Junk

Un roman choral autour d'un groupe de junkies. Les pivots, Nico (David) et Gemma sont des fugueurs ; le premier fuit la violence parentale, la seconde, l'ennui. Ils se retrouvent dans un squat d'"adultes", le squat comme contestation politique ; mais pas de drogues dures, plutôt du hasch, un peu. Puis dans un deuxième squat, avec deux autres jeunes fugueurs, mais vivants ainsi depuis des années. Du moment qu'ils touchent à l'héroïne, la déchéance commence...C'est Gemma, contre toute attente, qui trouvera la force de s'en sortir et de tout faire pour que les autres s'en sortent également.

Ça rappelle fortement Requiem For A Dream (squat, drogue dure, bébé, société britannique), même si ça se termine un peu moins mal.

Le portrait d'une jeunesse en déshérence, qui se cherche des échappatoires, du rêve, de la liberté et se tourne vers le pire des moyens : la drogue qui enferme dans sa tête, ce que reconnaissent certains des protagonistes. Mais il ne suffit pas de le reconnaître ; toute volonté est annihilée.

Un livre dur, mais indispensable, tant il décrit les changements induits par l'addiction, les différents moyens de s'en procurer, la vision du corps, qui devient une simple marchandise.

A conseiller aux lecteurs de L'herbe bleue. Et aux autres.
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Billy Elliot

Billy Elliot est un garçon âgé de 12 ans vivant dans une famille de mineurs. Comme sa famille, Billy fait de la boxe, mais pour être franc, il est nul pour ça.

Un jour, la salle de boxe est séparée en deux pour que les élèves de Mme Wilkinson (prof de danse) puissent continuer leur cours même s'il y a grève. C'est ce jour-là que Billy se passionne pour la danse classique.

Mme Wilkinson dit qu'il est doué.

La famille Elliot va alors tout faire pour que Billy intègre l'école de danse "Royal Ballet School".



C'est un livre très touchant. On comprend mieux les choix des personnages dans le livre que dans le film.

"Billy Elliot" va sans doute être mon meilleur livre et film !
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Junk

Bien écrit facile et rapide à lire... Peut-être un peu trop?

L' auteur à t il survolé son sujet? Manque de profondeur ? Il y a quelque chose qui me chiffonne même si cette lecture a ete agréable
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Kill all enemies

Ce qui impressionne d'emblée dans ce roman, c'est la violence des rapports. Les adolescents entre eux, pour des histoires de style vestimentaire, de musique, juste comme ça pour le plaisir de taper. Entre adultes et enfants, que la violence soit physique ou moral. Il règne une totale incompréhension : personne n'écoute personne. Ou comment suivre la voie de la facilité et de la reproduction sociale.

Heureusement pour les trois blessés de la vie que sont Billie, Rob et Chris, ils rencontrent Hannah, une assistante sociale d'un lycée un peu particulier. CE sera dur pour chacun d'eux et pour leur entourage, mais peut-être qu'au final, personne n'est obligé d'être une victime de la fatalité.

Le grand rôle des adultes, ici, c'est d'être, malgré eux parfois, des bourreaux d'enfants ; de les considérer au mieux comme de la pâte à malaxer selon leur volonté, au pire comme la dernière des merdes. Certains sauvent la mise, mais franchement, le tableau de la Grande-Bretagne est loin d'être reluisant. Burgess est expert en appliquer un couteau pointu là où ça fait très mal et d'appuyer dessus. Tant mieux : cela permet de se poser des questions par rapport aux rapports (justement) que l'on a nous-même avec les ados, que se soient les nôtres ou ceux qui nous sont confiés.
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La sorcière oubliée

Béa apprend par hasard qu'elle est une sorcière et qu'elle a de puissants pouvoirs. Ils sont dès lors convoités par La Chasse qui cherche à anéantir tous les sorciers et accaparer leurs âmes. Leurs corps sont alors remplacés par des golems.



Mais le choix est déchirant entre protéger sa famille et ses nouveaux amis. Son hésitation pourtant risque bien de coûter cher à tout le monde...



Un roman noir dont la trame principale réside dans la question de la responsabilité. Car notre héroïne est relativement à même de différencier le bien et le mal et pourtant sa passivité est le fruit de terribles événements.



Dès lors le second plan de la réflexion qui est proposé est celui de la liberté. Il s'agit donc principalement de faire ses choix et d'en assumer les conséquences.



Il y a aussi de l'action et du suspens dans ce récit. Et les forces en puissance qui s'opposent sont loin d'être stables.



J'ai beaucoup aimé la dualité de la plupart des personnages et le teint particulièrement sombre de l'histoire avec son final particulier à dimension philosophique.



À découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Une promesse pour May

Tam se réfugie souvent en haut de la colline, dans une vieille ferme en ruines.

C'est là qu'il rencontre Rosie, une vieille femme qui ressemble à une clocharde. Elle se promène tous les jours avec Winnie, une chienne très affectueuse qui va se prendre d’affection pour Tam.



Tam se sent très seul depuis que ses parents se sont séparés.

Quand il va chez son père, il se sent de trop maintenant qu'il a une nouvelle compagne, d'autant plus qu'elle a des enfants...

Quand il est chez sa mère, il ne sait plus que faire pour lui faire accepter la trahison de son père et l'aider à passer ce cap difficile pour elle.

Et il le reconnaît, il n'est pas toujours gentil avec elle...



Un jour, alors qu'il est venu dans la vieille maison pour s'isoler et s'abriter un peu de la pluie, Tam va se retrouver sans savoir comment dans le passé, en pleine guerre mondiale, dans la ferme, alors habitée par Sam Nutter et May. May est une étrange petite fille que tout le monde croit anormale. Il faut dire qu'elle a été retrouvée dans la cave d’une maison détruite par un bombardement, et Sam Nutter a décidé de l'adopter.

Tous deux sont aidés par Mrs Pickles, une dame du village. Elle vient leur faire le ménage et la cuisine.



Tam va passer trois jours en leur compagnie !

A son contact la petite May se transforme...elle arrive même à s’asseoir à table avec eux et donc à entrer dans la maison ...elle qui vit toujours dans la peur d’être enfermée à nouveau.

Mais elle va cependant continuer à dormir encore dehors avec Winnie.



Quand Tam retourne chez lui, tout le monde est fou d’inquiétude mais personne ne croit à son récit…

Personne ? En, êtes-vous sûr ?

Une très vieille femme qui entend parler de l'histoire et vit en maison de retraite va alors se manifester....Elle lui fera de terribles révélations.

Tam, pourra-t-il changer le cours de l’histoire en retournant dans le passé ?



Une belle histoire d'amitié sur fond de fantastique à lire dès 10 ans.
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Junk

Retour de lecture sur "Junk" un livre de Melvin Burgess publié en 1996. Ce livre raconte l'histoire de Gemma et David, deux adolescents d'à peine 14 ans qui décident de fuguer, elle pour échapper à ses parents avec lesquels elle est en rupture, lui pour échapper à la violence de ses parents alcooliques. En passant de squat en squat, ces deux jeunes vont peu à peu sombrer dans l'enfer des drogues dures. Burgess est un auteur jeunesse, cela se ressent dans ce roman, et il convient donc de lire ce livre en gardant cela à l'esprit. Sa description de l'univers des squats et de la drogue est très édulcorée, la réalité étant très certainement bien plus glauque, mais il a le mérite d'en aborder tous les aspects, la dépendance, la violence, la prostitution... Le tout est peut être un peu daté, si on considère le contexte actuel de la consommation de drogues chez les ados, mais ce qui ressort bien de cette lecture, et qui reste d'actualité, est la description du processus qui entraîne petit à petit une dépendance totale et annihile toute possibilité de résistance, en laissant croire au début, à la personne qui se drogue, qu'elle garde le contrôle. Pratiquement tout au long du roman, les deux ados ne se considèrent pas comme accros, ni comme des junkies, alors qu'ils ont déjà perdu toute capacité de résistance. L'écriture est très simple et directe, les personnages peuvent paraître un peu stéréotypés, voire peu réalistes pour certains. La construction du roman est par contre très rythmée et agréable à lire, à chaque chapitre on rentre dans la peau d'un autre protagoniste et on change ainsi de point de vue pour cette même histoire, en partageant une autre intimité. Burgess nous parle de la drogue, à travers une histoire d'amour touchante, peut être un peu simpliste, qui bien évidemment et sans surprise, finira mal dans ce contexte, la drogue emportant tout sur son passage. C'est au final un livre sur un sujet difficile à traiter d'une manière générale. Il l'est ici avec suffisamment de recul et surtout de superficialité pour rendre la lecture agréable, ce qui permet à l'auteur de toucher un public jeune, pour qui une telle lecture, sans forcément être salutaire, pourrait au-moins être instructive.

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Billy Elliot

Voilà longtemps que j'ai lu ce livre et je me rappelle encore avoir été surprise par le langage familier utilisé par l'auteur, surement dû au fait que le livre soit tiré du film. Film qui m'a d'ailleurs marqué (mon tout premier film dans un cinéma !). Autant le film que le livre m'ont touchés par l'évocation du respect, la différence et la passion de la danse. Les personnages sont très attachants et l'histoire magnifique.
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La sorcière oubliée

J'ai commencé ce livre malgré l'avis négatif de mon amie qui me l'a prêté et ceux que j'ai pu lire sur Babelio. Mais malheureusement je dois leur donner raison...



J'ai pourtant laissé sa chance à ce livre, mais bien que je n'ai pas été conquise il n'y a pas que du négatif à en tirer.

Je pense que le fond et la forme auraient eu besoin de plus d'approfondissement.

Par exemples:

-La jeune Béa a trop le comportement d'une adolescente ce qui gâche le côté héros que le roman cherche à lui donner. ( Un peu comme si Harry Potter se comportait comme un ado capricieux au lieu d'avoir une pensée plus adulte qui lui est soufflée par son auteur)

- Les rebondissements avec Lars sont biens mais Ils auraient dû être plus suptiles et mieux détaillés.

- Le final se joue en 2 chapitres, très courts alors qu'il a fallu la moitié du roman pour rentrer dans l'action...



Certains personnages sont tout de même attachants et je reste sur ma fin concernant ce monde des sorciers qui à mon sens aurait pu être développé et encore plus embelli par l'auteur car sa vision du monde est parfois très belle.
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Nicholas Dane

Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ouvre un livre de Melvin Burgess, qui je le rappelle écrit pour les adolescents. Cette histoire commence presque en douceur , un ado qui ne veut pas se lever....une mère pas banale mais aimante. C'est la vie de Nick, mauvaise graine mais pas méchant.

Ce qu'il ne sait pas c'est que sa mère se drogue, ce qu'il va apprendre brutalement en rentrant c'est qu'elle est morte d'une overdose.

Et là bienvenue en enfer. Malgré les efforts de l'amie de sa mère pour le prendre chez elle, il va se retrouver dans une institution; la pire de toute. Il va y découvrir l'humiliation, la violence, les coups et les punitions totalement inappropriées.

Nous somme en 1970 à Manchester. Les enfants placés là n'intéressent personne, et ils n'ont plus de famille ou presque.

Et surtout il y a Mr Creal, le directeur adjoint. Celui qui semble apporter un peu de réconfort à certains pensionnaires. Burgess écrit sur un sujet difficile et assez tabou. La pédophilie, car ce M Creal est un prédateur sexuel qui refuse de se reconnaître tel.

L'histoire est bien évidemment totalement sordide, l'auteur raconte l’innommable et ne nous ménage pas.

Il pointe aussi les incohérences des services sociaux, incompétents et bornés....

On sort de ce livre secoué tant c'est dérangeant. Et puis cette violence omniprésente..

Des enfants cassés, sans avenir dont on dit que ce seront les délinquants de demain de toute façon...

Sans espoir et sans concession ce livre nous entraîne à la suite de Nick, dans des vies totalement fracassées, où des enfants deviennent bourreaux pour moins subir.

Un roman nauséeux, dont je me suis demandée quelle était la part de vérité. Et puis comme Nick je me demande ce qu'est devenu le petit Oliver, personnage martyr de ce roman.....

Au dos du livre il est noté " ne convient pas aux jeunes lecteurs "..C'est certain.



l

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Une idée fixe

Un roman assez cru sur la sexualité de trois jeunes adolescents anglais.Ben a une liaison secrète avec sa professeure d'anglais qu'il ne peut confier à ses deux amis. Dino ,quant à lui ,désespère de coucher avec sa petite amie qui s'y refuse et Jon n'assume pas sa relation avec une jeune fille ronde de peur d'être la risée des autres. Les trois compères vivent difficilement leur situation amoureuse d'autant que les choses vont se compliquer.
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Junk

Un roman dur dans lequel le plus choquant est qu'il traite d'une vérité sans doute bien réelle...
Lien : https://www.livre-mois.fr/li..
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Lady : Ma vie de chienne

C'est avec ce roman que j'ai découvert la plume de Burgess. C'est simple mais décapant. L'auteur ne mâche pas ses mots mais il ne le fait jamais dans ses romans et c'est ce qui leur donne leur force. Il entre parfaitement dans la tête des adolescents et nous livre des ressentis "ultra vrais".

Cette façon de raconter la vie d'une adolescente en jonglant avec le présent et les épisodes passés me plait beaucoup. Le récit est très vivant, les sensations de la chienne très bien rendues.

Je recommande, à partir de 15 ans en effet.
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