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Critiques de Mike Mignola (349)
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Abe Sapien, tome 3 : Nouvelle Espèce

Ce tome comprend les épisodes 1 à 5 de la série mensuelle débutée en 2013.Il n'est pas besoin d'avoir lu les 2 tomes précédents (1. La noyade, 2. La ballade du diable), pour entreprendre la lecture de celui-ci. Par contre une connaissance de la série BPRD - Hell on Earth (à commencer par Des dieux et des monstres) est souhaitable. Il est indispensable d'avoir lu Le Jardin des souvenirs (le tome 7 de la première série BPRD) pour comprendre qui est Langdon Everett Caul.



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- Épisodes 1 à 3 "Sombre et terrible" (scénario de Mike Mignola et Scott Allie, dessins et encrage de Sebastián Fiumara) - À Palisade dans le Colorado, un individu (Gustav Strobl) se livre à un rituel satanique pour invoquer le Démon. Il échoue. Dans le quartier général du BPRD, Kate Corrigan anime une réunion avec Panya, Andrew Devon et 2 autres responsables pour faire un point d'étape sur les principaux dossiers : l'apparition d'un Ogdru Hem dans le Kansas et la disparition d'Abe Sapien. Ce dernier voyage comme passager clandestin à bord d'un train de marchandise, et finit par échouer dans la maison du pasteur d'une petite communauté proche du parc national Gunnison dans le Colorado.



Alors que les 2 premiers tomes d'Abe Sapien pouvaient être lus sans connaissance étendue de l'univers, cette première histoire noue des fils en attente de différentes intrigues secondaires laissées en jachère depuis des mois, voire des années. L'intrigue principale repose sur le nouvel ordre mondial, la présence de créatures monstrueuses sur Terre. Abe Sapien a fui le quartier général du BPRD et s'est lancé à la recherche d'informations sur sa nature, ce qui le conduit à une petite bourgade isolé où il va affronter un monstre. En soi ce combat de nature physique n'est pas très palpitant, il fait figure de ressort narratif obligatoire pour intégrer le quota d'action.



Mais pour saisir le tourment d'Abe Sapien, pour pouvoir éprouver un peu d'empathie pour lui, le lecteur a besoin de disposer de plusieurs repères dans son histoire, à commencer par son "origine" dans "Le jardin des souvenirs". Ce n'est cependant pas suffisant pour prendre conscience de l'enjeu, il faut également revenir aux visions de Liz Sherman dans Le roi de la peur, et même à une prophétie cryptique de Grigori Rasputin dans Le ver conquérant (initialement paru en 2001). Sous réserve de cette maîtrise de l'histoire personnelle d'Abe Sapien, le lecteur prend conscience que Sapien se retrouve dans la position d'Hellboy, avec un futur tout tracé devant lui qui se concrétise à vitesse grand V. Pire encore que pour Hellboy, l'évolution de l'environnement à l'échelle planétaire et la réaction des plusieurs communautés confirment toutes les prédictions. Abe Sapien semble prisonnier de sa condition, sans espoir d'alternative, personnage encore plus tragique dans la mesure où le lecteur n'a pas accès à ses pensées intérieures. Il ne peut qu'assister à l'aliénation inéluctable de cet individu par son environnement.



En la personne de Sebastián Fiumara, les responsables éditoriaux de la série ont à nouveau su dénicher un dessinateur qui ne soit pas influencé par les tics graphiques des superhéros, avec un important niveau d'investissement dans ses dessins pour rendre chaque personnage spécifique, chaque tenue vestimentaire crédible et détaillée et chaque endroit conçu dans les détails. C'est ainsi que les dotations de terrain des agents du BPRD ont un aspect paramilitaire crédible, que les habitants de la petite bourgade sont habillés normalement, et en sont d'autant plus crédibles. Il effectue un usage mesuré des aplats de noir, s'en servant à bon escient pour assombrir les séquences psychologiques les plus tendues, ou pour alourdir les personnages ou monstres les plus massifs.



Malgré les qualités des dessins de Sebastián Fiumara, sa façon d'appréhender les décors et arrières plans empêchent une immersion totale dans chaque séquence. Il y a la disparition régulière des arrières plans qui finit par se remarquer, surtout que les personnages restent toujours dessinés avec détails. Cela a pour effet de les faire ressortir, de les mettre en avant comme sur une scène, mais aussi lorsque cette absence dure pendant une page entière de s'en affranchir comme s'il n'avait aucune importance, comme si le lieu où se déroule les événements est sans incidence sur l'action (un parti pris visuel des plus déstabilisants).



Ainsi cette première histoire est à réserver aux connaisseurs de l'univers partagé d'Hellboy qui seront à même d'apprécier chaque référence et chaque réminiscence, et qui prendront conscience qu'il était grand temps que ce personnage essentiel revienne sur le devant de la scène. Pour les autres lecteurs, il est à craindre qu'ils trouvent le combat contre le monstre un peu facile, et surtout trop long à venir, retardé par des évocations d'événements nébuleux racontés à demi-mots par des personnages parlant par ellipses (mais pourquoi Andrew Devon s'énerve-t-il à l'idée de consacrer des moyens humains à la recherche d'Abe Sapien ?).



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- Épisodes 4 & 5 "Nouvelle race" (scénario de Mike Mignola et John Arcudi, dessins et encrage de Max Fiumara) - L'agent Vaughn est récupéré par Gustav Strobl qui l'emmène dans son fiacre. Abe Sapien arrive au bord de la mer de Salton (Salton sea, un lac salé endoréique situé en Californie du Sud). Il s'installe près d'un feu de camp et fait la connaissance de 3 jeunes (Barry, Gene et Judy) venus ici avec la ferme intention de voir les œufs d'un Ogdru Hem pour contempler la nouvelle forme de vie destinée à régner sur Terre, sorte d'évolution naturelle donnant naissance à une nouvelle forme de vie dominante. Ils voient en Abe Sapien une sorte de précurseur de cette nouvelle race. L'un d'entre eux est retrouvé mort assassiné le lendemain matin.



La première histoire avait donc pour objectif ambitieux de faire la synthèse du rôle primordial d'Abe Sapien dans la mythologie complexe et étendue des séries Hellboy et BPRD. Cette deuxième histoire plus courte bénéficie pleinement de ce travail de contextualisation, et sa narration n'est pas alourdie par la nécessité d'évoquer les différents éléments de continuité (à part les 4 pages consacrées au devenir de l'agent Vaughn aux côtés de Gustav Strobl). Abe Sapien reste une personne introvertie, peu loquace, calme et posée, au milieu d'individus traversés par des émotions vives. Sa position est toujours aussi paradoxale, conflictuelle et intenable que dans la première partie puisque Barry, Gene et Judy voient en lui l'incarnation de la prochaine étape de la race humaine. Il se retrouve en position de messie d'un ordre du monde qu'il refuse de tout son être.



John Arcudi, coauteur de la série BPRD depuis le quatrième tome de la série Les morts apporte une écriture plus fluide et plus émotionnelle, rendant à merveille les caractères des personnages, leurs emportements, leurs convictions, mettant en scène avec habilité les contraintes irréconciliables qui pèsent sur Abe Sapien. Cette nouvelle histoire de monstre se transforme en un suspense psychologique terrifiant qui contraint l'enquêteur (Abe Sapien) à se remettre en cause et à faire face à ses démons intérieurs pour pouvoir analyser les faits, comme dans les meilleurs romans noirs.



Très à l'aise, John Arcudi peut également se reposer sur Max Fiumara pour une demi-douzaine de pages sous-marines de toute beauté, ajoutant une dimension onirique macabre du plus bel effet. Max Fiumara réalise des dessins dans lesquels les expressions des personnages sont un peu plus exagérées que celles dessinées par son frère. Sa version d'Abe Sapien est aussi dérangeante que celle de Sebastián, et aussi réussie. Par comparaison à la première histoire, il bénéficie d'une localisation peu exigeante en termes d'arrière plan puisqu'il s'agit essentiellement d'une plage. Toutefois, Max Fiurama gère mieux son placement de "caméra" (ou de point de vue) dans chaque scène mettant mieux le lecteur au milieu des personnages, ce génère une implication plus importante de la part du lecteur. Le langage corporel est naturel sans être fade. Les éléments d'horreur sont dérangeants sans verser dans le gore (les mouettes picorant le cadavre de Barry). Il a même su limiter sa propension à dessiner des épaules tombantes qui était si présente dans BPRD 1948 (en anglais).



Bénéficiant de tous les rappels effectués et toutes les connexions établies dans la première histoire, Mignola, Arcudi et Max Fiumara développe un suspense psychologique d'une grande intensité, découlant à la fois des spécificités d'Abe Sapien, des conséquences du Nouvel Ordre mondial et des individus qui l'entourent. Les dessins retranscrivent à la fois la normalité des gens présents, mais aussi tour à tour l'horreur, l'onirisme, le merveilleux, le caractère observateur d'Abe Sapien. 5 étoiles.
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Hellboy, tome 1 : Les germes de la destruct..

Tout fan de fantastique devrait connaître Hellboy. Ce personnage étrange, né en enfer, doté de cornes et d'un poing massue, destiné à devenir l'antéchrist, met de côté le destin qui était le sien pour rejoindre une unité de défense et d'enquête paranormale.



Ça décoiffe grave, tant dans le fond que sur la forme.

Hellboy est une sorte d'ultimate badass, qui n'en fait vraiment qu'à sa tête et qui déteste les nazis, créatures infernales et sorciers qui pactisent avec les forces surnaturelles. Quand il se fâche, y'a de la casse !



Les dessins sont somptueux, dans un genre minimaliste, particulièrement bons sur les contrastes et soulignent à merveille la noirceur de l'ensemble.

Hellboy n'est pas un comic pour fillette et son univers glauque et désespéré lorgne sans se cacher du côté de Lovecraft et Poe. L'étrange côtoie l'horrible, les énigmes découlent sur des machinations millénaires et des sorciers immortels.



Des savants nazis rescapés de la WWII qui font appel à Raspoutine afin qu'il réveille azatoth ? Je valide.

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Batman : Gotham au XIXe siècle

Une merveille d'ambiance. Quel fan de Batman n'a pas rêvé de le plonger en pleine XIXème bien crade, à la From Hell? L'intrigue pèche un peu dans son dénouement, mais d'un point de vue artistique et créatif, c'est à ne pas manquer.
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Hellboy, tome 1 : Les germes de la destruct..

Hellboy est un monument, une fresque magique et magistrale qui prend racine dans nos folklores les plus lointains, les plus oubliés. Mike Mignola nous présente un univers pulp qui reprend avec jouissance les codes de la bande dessinée de super-héros et de l’horreur cosmique lovecraftienne. Lorsqu’il est au dessin, l’américain brille par un style inimitable, où les ombres cachent autant de sombres secrets que les personnages qui les épousent. Une série qu’il faut lire absolument.
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Hellboy, Tome 2 : Histoires bizarres

Se passe dans l'univers Mignola mais c'est une compilation d'histoires courtes par d'autres auteurs.

Dans l'ensemble j'ai trouvé les dessinateurs au top mais les scénaristes un peu paresseux, probablement pas habitués à écrire sur des formats aussi courts.



Vu le nombre d'oeuvres magistrales de Hellboy ou plus généralement liées à cet univers, ce n'est pas la Bd que je vous recommanderai pour découvrir.
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Jenny Finn

Délicieuse lecture d'été que cette petite histoire gothique, mêlant des saveurs lovecraftiennes à l'ambiance victorienne !



Mais qui est donc cette Jenny Finn que tout le monde semble connaître dans le quartier ? A-t-elle un lien avec les meurtres de prostituées qui s'accumulent ? Ou bien avec ces cadavres recouverts de tentacules ?



Une galerie de personnages secondaires superbement costumés, du Premier ministre à Lady Zoloski, hante cet album au dessin savoureux.



À noter, le cahier graphique final qui ne se résume pas à quatre croquis sur deux pages, mais qui bien au contraire déborde d'illustrations, agrémentées d'un texte du dessinateur principal, Troy Nixey, sur la méthode de travail avec Mike Mignola. Particulièrement intéressant !



C'est glauque, efficace et fichtrement bien mené. J'en veux encore !
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B.P.R.D. - L'Enfer sur Terre, tome 5 : Sur ..

Le changement total d'univers de BPRD à BPRD "enfer sur terre" prend tout son sens ici avec plusieurs histoires tout à fait raccord avec l'esprit BPRD, comme par exemple un fantôme surgi des archives, mais surtout chacune des histoires est pertinente et percutante.



Nous découvrons enfin ce que la flamme noire a fait de New-York, et les agents du BPRD ont enfin l'occasion de changer la donne dans une série d'épisodes très musclés. C'est le "règne de la Flamme Noire".

Ma préférence va à l'avant dernière histoire du recueil, au Japon, "L'équation incomplète", qui est à la fois tragique, mouvementée, mais surtout pourrait être une excellente source d'inspiration pour de nombreux scénarios, dont le dénouement pourrait varier. Les joueurs de jeux de rôle y trouveront certainement une inspiration puissante.



Ce qui faisait le point faible de la série jusqu'à présent, ses histoires un peu décousues prend ici une cohérence certaine tout en explorant des directions diamétralement opposées.
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Witchfinder, tome 3 : Les Mystères d'Unland

Le meilleur des 3 premiers witchfinder



J'ai beaucoup apprécié le tome 1, un peu moins le 2, mais ce nouvel épisode de Witchfinder est sans conteste le meilleur des trois, et si on devait en lire qu'un, ce serait celui là. Sir Edward Grey arrive dans un petit village pour enquêter sur le meurtre d'un fonctionnaire royal. Il n'est guère convaincu que cette affaire relève de ses compétences de witchfinder, mais il ne va pas tarder à se rendre compte que la ville n'est pas seulement glauque à souhait mais que le surnaturel coule à flot du côté du marais.

Je ne vais pas spoiler mais il y a des trouvailles scénaristiques très sympa et une mise en scène qui rend une ambiance absolument unique. Sir Edward est rapidement troublé au point de se faire lui même abuser par les manipulateurs à qui il a affaire. Enquête fascinante, danger omniprésent, final apocalyptique. C'est du grand art, et la série Witchfinder se démarque parfaitement bien des autres univers de Mike Magnolia tout en gardant l'esprit gothique qui l'habite.
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Hellboy - Dossiers secrets : Koshchei

Quelque part en enfer... Koshchei raconte son histoire à la taverne du coin. Son interlocuteur ? Un démon rouge aux cornes sciées.



En six chapitres, pétris de mythologie slave, Mike Mignola nous narre les aventures hautes en couleurs de Koshchei le Sans-Mort.

De l'action, des créatures et monstres en tout genre.



Les dessins sont savoureux et que ce soit les personnages du château ou ceux du rassemblement de sorcières, ils sont d'une réjouissante diversité.



Le cahier graphique en fin de volume, agrémenté de commentaires du dessinateur Ben Stenbeck est un vrai plus.



Une quête iniatique pour cet anti-héros, tueur invétéré et boucher certifié, en quête de rédemption.

Mignolesquement efficace.
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Jenny Finn

Nous sommes dans le Londres victorien. Dans les rues, ont cri au meurtre de prostituées et aux cadavres souffrant d’une étrange peste. On entend aussi le nom de Jenny Finn. Mais qui est-elle ? Joe, un ouvrier des abattoirs, qui après avoir dénoncé à tort un homme d’être l’éventreur, va chercher à percer le mystère.



Un comics horrifique dans lequel on retrouve l’ambiance de H.P. Lovecraft. Certaines illustrations font même penser à Cthulhu. Une référence à Jack L’Eventreur, qui rode sans jamais être nommé de la sorte, est très claire. Le personnage de Joe qui cherche la rédemption en voulant protéger Jenny et en même temps découvrir ce qu’elle est vraiment, est intéressant. Jenny est finalement la balance entre le bien et le mal puisque la quête de Joe est de découvrir si elle est une sainte ou un monstre -peut-être l’enfant du Léviathan ?



Un scénario complexe et bien ficelé accompagné d’illustrations glauques pour coller parfaitement à l’ambiance. Les visages ont des formes monstrueuses, les lieux sont sombres. Les dessins sont pleins de petits détails qui font l’attrait des illustrations et qui distillent ainsi toute l’horreur de l’histoire. Les couleurs sont froides, dans des teintes principalement marron, vert, bleu glacial et noire. La seule couleur vive est le rouge du sang des victimes.



Une BD pour les grands et les amateurs du genre. Âmes sensibles s’abstenir

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Dracula

L’amour ou la damnation éternelle





[Résumé] Quel plaisir que de pouvoir enfin lire (ou relire !) 0cette somptueuse adaptation du film qu’avait tiré Francis Ford Coppola du chef d’œuvre gothique et romantique de Bram Stoker. Publié originellement en français en 1993 chez Comics USA, l’ouvrage était depuis longtemps introuvable et on ne peut que saluer cette magnifique réédition qui suit de près d’un an celle, tout aussi belle, en noir et blanc.



On retrouve ce qui faisait le charme ténébreux du film, à commencer par ce vampire aussi fascinant qu’inquiétant, incarnation de la lutte que se livrent Eros et Thanatos en chaque être humain… Magnifiée par le dessin puissant de Mike Mignola, sublimé par l’encrage virtuose de John Nyberg, cette adaptation vaut indéniablement plus qu’un détour…



A lire en écoutant la formidable B.O. composée par le polonais Wojciech Kilar…
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Hellboy, tome 1 : Les germes de la destruct..

Il était enfin temps de découvrir cette incomparable référence du comics fantastique et indé !

Bien évidemment, Hellboy est sans doute une icône très appréciée par les amateurs de comics. Crée au début des années 90, cette pièce maîtresse de l'oeuvre du génial Mike Mignola comprend 16 tomes, juste pour la série principale, sans parler de l'univers étendu du Hellboy à travers d'autres séries comm B.P.R.D. ou Abe Sapiens. Le démon s'est depuis imposé comme l'icône badass d'un univers fantastico- horrifique fortement inspiré par l'aura lovecraftienne (oh yeah ! ).

Bien évidemment, je pense qu'Hellboy a également eu sa relance de succès avec les fameuses adaptations de Guillermo Del Toro. Autant le dire, c'est cette première adaptation qui m'a donné envie de découvrir le comics de Mignola avec le premier tome Les Germes de la destruction !



Aucun regret, quel plaisir de découvrir cette oeuvre qui mêle habilement polar hard-boiled et horreur cosmique lovecraftienne. Mike Mignola a montré son attirance pour les univers de l'imaginaire avec un penchant plus ou moins ténébreux avec des titres comme Le cycle des épées ou encore Corum, des titres adaptés de la fantasy pur jus.

Mignola s'impose dans Hellboy en créant d'abord son propre imaginaire avec tout de même un véritable hommage à Lovecraft. Jouant énormément avec les contrastes, le clair-obscur, un trait taillé à la serpe, des silhouettes longilignes, Mignola ne signe pas un graphisme riche en détails et poussé au réalisme brut, il signe avant tout une atmosphère , une déclaration d'amour à un fantastique à la fois brut et délicat, digne héritier graphique de Cthulhu, des films de la Hammer... J'ai tout simplement adoré mais le génialissme auteur-dessinateur ne se limite pas à cela puisqu'il nous propose un antihéros digne de ce nom. Hellboy est un démon, tout droit débarqué sur notre Terre à la suite d'un rituel nazi mené par un sorcier terrifiant. Mais Hellboy fut élevé par un savant humain plutôt généreux. De ce fait, le petit démon rouge est devenu un inspecteur badass , un peu cynique et blasé sur les bords . La série est portée par une efficace voix-off assortie à une mise en case tout aussi efficace.

Que ce soit au niveau de la narration ou de son ambiance si stylée, Mignola délivre un premier tome réussi qui n'aura pas démérité son Eisner award.

Hellboy volume 1 Les germes de la destruction pose ici les germes d'un univers étendu que tout amateur de comics fantastiques se doit de découvrir .
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B.P.R.D. : Un mal bien connu, tome 1

L’Enfer sur Terre



Amorcer la découverte de l’œuvre de l’auteur par cet opus s’avère impensable tant de nombreux éléments tirés des précédents s’y retrouvent. Mais pour les amateurs des ouvrages du maître de l’étrange et du fantastique, c’est un pur délice…



Dans une ambiance délicieusement post-apocalyptique superbement retranscrite par une Laurence Campbell très inspiré, Mike Mignola et Scott Allie nous entraînent dans un scénario riche et foisonnant qui marque le retour d’Hellboy sur Terre… Mais pour affronter la tempête qui s’annonce, révélée par un final ébouriffant, le B.P.R.D. n’est plus que l’ombre de lui-même… L’avenir de l’humanité s’annonce décidemment plus sombre que jamais…




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Hellboy, hors-série : La bible infernale

Pour ceux qui aiment "Hellboy" et son créateur Mike Mignola; un beau livre qui reprend la genèse, les créations, croquis, extraits, couvertures, esquisses, crayonnés de notre héros rouge aux poings terrifiants.
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Hellboy & BPRD - 1955

Manœuvres occultes

[Résumé] En attendant la sortie du film de Neil Marshall (le 8 mai 2019), ce quatrième opus d’Hellboy & le B.P.R.D. ravira les fans du démon créé par Mike Mignola à l’aube des années 1990…



A travers trois récits dynamiques et captivants aux ambiances très différentes, Mike Mignola et Chris Roberson esquissent les contours d’une guerre froide occulte que se livre les puissances mondiales et qui pourrait faire basculer le monde vers l’apocalypse… L’album est complété par un superbe sketchbook où chaque dessinateur revient sur son travail sur l’album à grand renforts de magnifiques crobars qui nous en mettent plein les mirettes…



Si les inconditionnels d’Hellboy apprécieront sans nuls doute Hellboy & B.P.R.D. 1955, cette série est indéniablement une porte d’entrée pertinente pour découvrir l’univers riche et foisonnant de Mike Mignola qui plonge ses racines tentaculaires dans l’œuvre de Poe ou de Lovecraft…
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Les Chroniques de Corum, tome 1 : Le Cheval..

Bien, il serait peut-être temps de découvrir l'oeuvre de Mike Mignola n'est ce pas ? Pour ma part, je commence par le début, c'est à dire avec ces premiers pèlerinages dans le domaine du comics fantasy, adapté des plus grands.

En effet, bien avant Hellboy, Mike Mignola a signé l'adaptation de deux grands pontes de l'héroic-fantasy : Fritz Leiber pour Le cycle des épées et la bd que voici, Les chroniques de Corum issue de l'imagination "multiverselle " du génial Michael Moorcock, créateur de l'emblématique Elric de Menilboné.

Les chroniques de Corum sont apparus dans la bd durant les années 80, peu avant les chroniques de l'épée et de l'infernal Hellboy. Nous sommes donc dans du "proto-Mignola" comme le souligne Ron Martz dans l'introduction de ce comics réédité chez delcourt ( en deux tomes).

Je ne connais pas du tout l'oeuvre de Mignola si ce n'est de réputation. Il fait partie de ces grands pontes de la bd américaine dont le nom seul nous semble familier.

J'avais entendu parler de ses inspirations lovecraftiennes, de son bestiaire cauchemardesque, de son style gothique emblématique...Tout cela, nous pouvons déjà le trouver dans ces remarquables chroniques de Corum...

Corum est d'abord un voyage dans les confins obscurs d'un monde où nous suivons le dernier représentant d'une race sur le point de s'éteindre face à la prédominance de barbares primitivement humains.

Ainsi Corum est le prince héritier et maudit des Vadagh dont la quête se mure entre vengeance et romantisme.

De suite, nous pouvons penser à l'inévitable destin d'Elric de Melniboné dont la race est également sur le déclin. Il semble que la décadence soit un thème récurrent chez Moorcock , décadence qui vient hanter des héros tourmentés.

Dans Corum, notre héros demeure moins "fragile" qu'Elric, de plus, l'univers est un peu moins cruel. Les notions de bien et de mal sont moins floutés que dans le cycle d'Elric. Au final, cette intrigue de fantasy possède un ton un peu plus "classique" , un peu plus héroique... mais ne nous leurrons pas davantage, la fantasy de Moorcock garde toute son étoffe baroque.

Cette bd va nous entraîner vers des envolées à la fois épiques et étranges doté d'une galerie remarquable de créatures et autres merveilles délicieusement ...perchés ! Je pense notamment au petit peuple des Rhaga-da-khetas et à leurs immenses yeux jaunes, aux rictus cauchemardesques de ces faucheurs de l'ombre ou encore au trajet presque confus dans l'antre du duc Arioch....

C'est un véritable régal que ce voyage et le dessin de Mignola s'y prête allègrement ! Le design de ce bestiaire est très agréable à contempler, sans effets tape-à-l'oeil, le trait est précis, les expressions, les rictus, sont mis en valeur avec un bel effet de clair-obscur. Il y a un style réaliste qui côtoie plutôt bien cet univers de fantasy tourmenté propre à Moorcock.

Je glisse une petite réserve quand aux couleurs, parfois un peu fade, parfois un peu criardes, notamment pour certains couleurs de fond qui donnent un rendu un peu trop psyché à l'aventure...



Au final, j'ai plutôt été séduit par cette adaptation des chroniques de Corum, tout n'est pas parfait, le rendu est un rétro, il faut aimez les dialogues grandiloquents et une colorisation pas toujours au top... mais le voyage en vaut la peine, notamment pour celles et ceux qui veulent découvrir plus précisément le travail de Mike Mignola. Quant aux amateurs de Moorcock, je vous recommande avant tout les romans qu'il faut découvrir absolument !

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Hellboy en enfer, tome 2 : La Carte de la M..

Ce tome fait suite à Hellboy en enfer, tome 1 : Secrets de famille (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 10, initialement parus en 2014-2016, écrits, dessinés et encrés par Mike Mignola, avec une mise en couleurs réalisée par Dave Stewart. Il comprend également une histoire courte (8 pages) réalisée par Mike Mignola, avec la participation de son frère Todd Mignola à l'écriture.



Dans sa maison perchée sur des pattes de poulet, Baba Yaga discute avec sa grenouille, son chat et son corbeau de la situation d'Hellboy, de comment il en est venu aux Enfers et du sort qui l'attend. Hellboy reprend connaissance dans une maison de la version fantasmagorique (ou infernale) de Prague devant Mister Jenks et Mister Dean. Ils lui expliquent qu'ils se sont attelés à la tâche d'écrire une histoire des Enfers, et qu'ils recueillent de nombreux témoignages pour ce faire. Ils évoquent également la géographie des Enfers, depuis sa capitale Pandémonium jusqu'aux régions éloignées. Malheureusement ils n'ont pas établi de carte qu'ils pourraient lui donner. Leur discussion est grossièrement interrompue par un individu qui déclare vouloir jouer aux cartes avec Hellboy, peu importe le jeu. L'individu tire une première carte qui représente un crâne surmonté d'une couronne, puis il se jette sur Hellboy et l'agresse. Les deux messieurs ont tôt fait de déguerpir.



Alors que la créature et Hellboy échangent des horions, Hellboy finit par l'identifier. Il s'agit du bedeau de l'église Saint Pierre à Prague, qu'il avait croisé le 18 août 1982 dans une partie de cartes. Cet individu était devenu le vampire de Prague. Après cet affrontement, Hellboy regagne conscience devant 2 autres individus, les docteurs Chatrian & Erckman. Il reperd conscience aussi sec, et se retrouve dans un bois sacré en Angleterre où il dispose de quelques instants au calme pour discuter avec Alice Monaghan. Il reprend conscience devant les 2 docteurs, se redresse et se remet sur pied. Ils lui apprennent qu'il est affligé d'un parasite carnivore qui se nourrit de son âme. Ils l'emmènent voir un spécialiste, le docteur Hoffman, qui est en train d'être jugé en pleine rue, par un tribunal et le docteur Wilhelm Coppelius qui remplit les fonctions de procureur. Hoffman est acquitté ; Coppelius est furax. Hoffman emmène Hellboy chez lui et lui demande son aide.



Après le premier tome, le lecteur ne savait plus trop quoi penser de la direction du récit.il est indubitable que Mike Mignola, le créateur d'Hellboy, allait confronter son personnage à son destin, à savoir succéder ou non à son père Azzael sur le trône des Enfers. Mais il avait pris des chemins détournés, avec des anecdotes n'ayant pas de rapport immédiat avec la question centrale, surprenant d'autant plus son lecteur avec des révélations sur la famille proche d'Hellboy. Cette deuxième moitié poursuit la narration dans le droit fil, ou plutôt dans ses méandres. Si le lecteur en a la curiosité, il peut commencer par lire la postface située après les 5 épisodes, avant l'histoire courte. C'est encore plus déstabilisant puisque l'auteur écrit que l'histoire prend fin avec la dernière page de l'épisode 8, et que ça correspond à la fin qu'il avait toujours eu en tête. Simplement il a été amené à l'écrire plus rapidement que ce qu'il pensait au gré de son inspiration.



Comme dans le tome précédent, celui comprend plusieurs références à des histories passées d'Hellboy. Il y a donc celle relative au vampire de Prague, intégrée au recueil Hellboy, Tome 8 : Trolls et sorcières était apparue dans le tome 3. Sous réserve que le lecteur ait bien suivi, il retrouve également un membre rapporté de la famille d'Hellboy en la personne de la fiancée espagnole, celle qu'il a épousé à Mexico en 1956 dans Hellboy, tome 15 : Hellboy au Mexique. Sans en avoir l'air, l'auteur apporte bien une conclusion à sa série en utilisant de nombreux éléments disséminés dans les différentes aventures passée d'Hellboy. Comme à son habitude, il va également piocher dans les mythologies diverses et variées, intégrant aussi bien Alecto, Mégère, Tisiphone (les Bienveillantes, encore appelées Érinyes) et Pluton. Le lecteur retrouve la citation de William Shakespeare (déjà présente dans le tome 1) tirée de Macbetth : Qui aurait cru que le vieil homme eût en lui tant de sang ? Mignola invoque encore la mythologie biblique étendue par Milton dans son poème épique Le Paradis perdu, avec la ville de Pandémonium ou la Bible directement avec les monstres Béhémoth et Léviathan.



Comme dans le tome précédent, Hellboy se retrouve confronté à plusieurs monstres qu'il a déjà croisé durant sa vie et de la part desquels il doit encore encaisser des coups, et leur retourner quelques mandales bien senties. Par exemple le combat contre le vampire de Prague occupe 7 pages. Ces affrontements conservent toute leur dimension onirique. Le vampire a entraîné Hellboy dans les airs et le relâche. Celui-ci retombe lourdement dans une rue de Prague et passe par la crypte d'une église avec des belles arches. Le lecteur sait qu'aucune séquence ne suivra un déroulement linéaire et peut basculer dans une forme onirique à chaque case. Il retrouve bien sûr les caractéristiques si marquées des dessins de Mike Mignola : formes taillées au burin et simplifiées, aplats de noir irréguliers sans être déchiquetés, quelques formes simplistes (les yeux, les traits des visages), épaules tombantes des personnages, décors gothiques, cases sans arrière-plans, etc. De toutes les manières si le lecteur a décidé de lire ce dernier tome, c'est qu'il apprécie ces caractéristiques ou qu'il a appris à les apprécier. Il compte donc bien qu'elles soient toujours présentes. Qui plus est, cette façon de représenter les formes, les personnages, les environnements se marie encore mieux avec le contexte d'un Enfer imaginaire, très décalé par rapport à une vision comics classique. Le lecteur ressent de plein fouet l'onirisme des situations, au point de s'abandonner totalement à la narration si particulière.



Comme dans le tome précédent, le lecteur retrouve également l'usage d'images récurrentes, comme des signes à déchiffrer. Il y a la présence d'un serpent à plusieurs reprises, ainsi que cette épée courte ensanglantée qui tombe par terre. Comme dans le tome précédent, Mike Mignola apporte une résolution à plusieurs mystères, et comme il s'agit du dernier tome il n'en laisse aucun en suspens. Le lecteur sait donc ce que représente ce serpent. Il découvre la dernière personne manquante de la famille. Il a enfin la réponse de savoir si Hellboy a oui ou non assassiné son père. L'auteur va jusqu'au bout puisque le lecteur apprend si Hellboy échappe ou non à son destin de succéder à son père sur le trône des Enfers. Le scénariste en donne même plus à son lecteur. Il évoque l'avenir de Pandémonium et d'autres entités infernales aussi formidables qu'Azzael. Il boucle la boucle avec différentes séquences. Il y a une brève image montrant Hellboy à Fairfield dans le Connecticut en 1948. L'image du cassage de ses cornes revient encore une fois. Mignola lui donne également l'occasion de faire des adieux en bonne et due forme à Alice Monaghan, dans une séquence onirique de toute beauté. À cette occasion, Dave Stewart reprend la composition chromatique qu'il avait déjà utilisée dans une scène se déroulant au même endroit dans un tome précédent. Ce sont des pages apaisantes au milieu d'un havre de verdure, comme si la pesanteur sinistre et accablante des Enfers était levée pendant un bref instant. Pour le reste du tome, il s'en tient majoritairement à des aplats de couleur uniforme, en cohérence avec l'apparence simple des dessins de Mignola, monolithiques.



Même si Mike Mignola indique que l'histoire se termine avec l'épisode 8, les 9 & 10 apportent de nombreuses informations complémentaires, constituent des clôtures à des sous-intrigues et à une intrigue majeure. Le lecteur savoure encore l'histoire courte, lui permettant d'effectuer la transition vers un monde où il n'y aura probablement plus de nouvelles histoires d'Hellboy dessinées par Mignola (mais encore quelques histoires du passé dessinées par d'autres artistes). Helboy écoute un squelette de pendu lui raconter son histoire douce-amère, un dernier conte ironique pour la route. Encore 6 pages de conception graphique, les couvertures originales et c'est bel et bien fini. Une page se tourne.



Le moins qu'on puisse dire est que Mike Mignola a pleinement réalisé son potentiel et mis à profit sa liberté quand il est parti de Marvel et DC pour créer son propre personnage. Il a engendré un héros à nul autre pareil, pourfendant les monstres et les horreurs, avec une forme de détachement et de fatalisme, et une redoutable efficacité. Il a conservé les tics narratifs des comics, en remplissant l'obligation d'un combat physique par épisode, tout en réalisant une œuvre entièrement personnelle, sans équivalent. Il a mis à profit des contes et légendes de la vieille Europe comme personne d'autre ne l'avait fait. Il a continué à développer ses idiosyncrasies graphiques, jouant sur des formes simplifiées, en atteignant un équilibre délicat entre des formes à la limite de l'abstraction, des formes disgracieuses et massives, et une impression de mouvement et d'ancienneté. Le résultat n'appartient qu'à lui et dispose d'une qualité qui le rend intemporel, dont l'apparence surannée assure que la lecture n'en sera jamais démodée.
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The Visitor : How and Why He Stayed

Ce tome comprend une histoire complète et rattachée à Helboy, mais de manière assez lâche. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2017, coécrits par Mike Mignola & Chris Roberson, dessinés et encrés par Paul Grist, mis en couleurs par Bill Crabtree. Il comprend également une histoire de 10 pages réalisée par les mêmes créateurs et initialement paru dans Hellboy Winter Special.



Le 23 décembre 1944, le professeur Trevor Bruttenholm était présent quand Hellboy s'est manifesté sur Terre. Il avait choisi de le protéger et d'en prendre la responsabilité en l'élevant comme son fils. Parmi les soldats présents, l'un d'eux n'était pas comme les autres. C'était un extraterrestre qui avait comme mission d'exécuter Hellboy dès son apparition. Dépêché par les autorités de sa civilisation, il n'avait pas pu assassiner froidement une créature dotée de conscience, et encore au stade infantile. Contacté par ses supérieurs, il avait expliqué son geste, pris la responsabilité du fait que le destructeur de monde (surnom donné à Hellboy par cette race) était encore vivant. Plutôt que de retourner sur le vaisseau spatial, il avait choisi de rester sur Terre pour surveiller l'évolution d'Hellboy et intervenir si besoin était en l'assassinant à ce moment-là.



En 1947, il est présent sur la base militaire du Nouveau Mexique, alors que Bruttenholm vient d'annoncer à Hellboy qu'ils déménagent pour aller dans le Connecticut. En 1948, il observe Hellboy apprendre à faire du vélo. En 1950, il l'observe de loin en train de chercher le dernier numéro du magazine Weird Tales chez le marchand de journaux du coin de la rue. En 1953, il le voit pour la première fois sur le terrain se préparant à passer à l'action. En 1954, il intervient alors qu'Hellboy est en train de perdre contre un dragon dans une forêt. Il lui sauve la vie. Cette histoire raconte qui est le Visiteur, pour quelle raison il est resté sur Terre et quelles relations il a entretenu avec Hellboy.



Les lecteurs attentifs d'Hellboy (et disposant d'une bonne mémoire) se souviennent qu'il avait été question d'une race extraterrestre dans Seed of destruction et 1593070926 Conqueror Worm, mais sans plus de détails, une bizarrerie parmi d'autres dans les récits d'Hellboy. Cette minisérie raconte l'histoire de ce mystérieux personnage. Le lecteur apprend qu'il s'agit d'un envoyé d'une race extraterrestre, missionné pour assassiner la créature qu'ils savent être destinée à devenir le destructeur de monde. Ce visiteur prend plus tard le nom de Michael Mathers, et il a décidé d'agir en son âme et conscience. Il effectue le même choix que Trevor Bruttenholm, et il refuse de tuer un innocent enfant sous prétexte qu'il a l'apparence d'un diable. Les auteurs se lance dans une activité paradoxale, puisqu'ils racontent une histoire dont la plupart des lecteurs connaissent déjà la fin, et dont l'existence du personnage est entièrement dévolue à suivre les faits et gestes d'Hellboy, c’est-à-dire que chaque chapitre revient sur des événements eux aussi connus du lecteur.



De fait le premier intérêt de cette lecture peut résider dans ces éléments de continuité qui permettent de découvrir enfin qui est cet extraterrestre, d'où est-ce qu'il sort, et comment il en savait autant sur Hellboy. Dans la page de postface, Chris Roberson explique qu'en tant que lecteur depuis le début, c'est l'une des premières questions qu'il a posé à Mike Mignola quand il est devenu l'auteur en charge de finaliser les scénarios de Mignola. Tel qu'il le décrit, Mignola lui déroule l'intrigue et le caractère des personnages, charge à Roberson de faire aboutir cette ébauche jusqu'à la forme d'un scénario en bonne et due forme. Le lecteur est donc totalement confiant quant à la cohérence de ce récit par rapport aux intentions de l'auteur initial et créateur d'Hellboy. L'intrigue explique tout ce que le lecteur est en droit d'attendre, et les raccords avec ce qui est déjà connu des aventures d'Hellboy sont naturels, organiques et sans solution de continuité. Il y a également plusieurs connexions inattendues comme lors du passage à l'institut OHM (Objective Heuristic Metalanguage).



Malgré tout, il n'est pas sûr que beaucoup de lecteurs se précipitent à la découverte de ce récit, uniquement pour combler des trous dans la continuité. Il peut également être attiré par la couverture dessinée à la manière de Mike Mignola, avec une grande importance des zones noires, une simplification des formes pour les ramener à une impression primordiale, particulièrement visible avec le rectangle qu'il tient la main gauche, ainsi que l'éclat en forme d'étoile qui s'en dégage. Il n'y a que la présence de petits traits secs et un degré de moins dans le radicalisme qui indique que ce n'est pas du Mike Mignola. Le lecteur peut également être séduit par le lettrage du titre, un peu arrondi, presque parodique comme s'il n'était pas fait pour faire peur. Cette impression de dessins dérivatifs de Mignola se ressent tout aussi fortement dans la première page du récit, revenant sur l'arrivée d'Hellboy le 23 décembre 1944. Le lecteur retrouve la même utilisation d'aplats de noir copieux et envahissant, et la même simplification des contours. La distinction s'opère dès la deuxième page, avec des silhouettes irrégulières, mais moins taillées au burin que celles de Mignola, des mains positionnées différemment, de traits courts traits secs pour figurer des plis ou une texture, et un découpage de planche moins radical. Le lecteur retrouve bien les dessins dégageant une impression de naïveté de Paul Grist, tels qu'il avait déjà pu les apprécier dans ses précédentes séries : Kane,Jack Staff,Mudman.



L'apparence un peu fruste des dessins de Paul Grist parvient parfaitement aux séquences mettant en scène le Visiteur (Michael Mathers) en train de communiquer avec son chef, lui donnant une étrangeté qui confirme visuellement qu'il s'agit bien d'un extraterrestre. Elle ressort de manière un peu plus décalée quand il s'agit d'êtres humains normaux. En particulier, cet artiste a tendance à représenter des mains plus grandes que le visage, des épaules souvent très tombantes (caractéristique également souvent utilisée par Mignola) et des postures un peu empruntées quand les personnages se tiennent juste debout au repos, dans l'attente. Néanmoins ce mode de représentation apporte également une forme de distanciation née de la simplicité donnant une forme d'évidence à ce qui est montré. En fonction des séquences, Grist intègre plus ou moins de détails, rendant la description plus ou moins consistante. Cela peut aller des façades dans une rue à Austin au Texas assez spécifique, ou la façade la maison des Mathers, à des troncs d'arbre génériques ou des personnages se détachant sur un fond noir uniforme parce que la scène est sensée se dérouler dans la pénombre.



Pour le lecteur, le mode de rendu global évoque parfois des dessins pour enfants, simplifiés pour être plus facilement lisibles, ou des représentations naïves. Néanmoins, il ne perd jamais de vu où se déroulent chaque séquence, et les interactions entre les personnages. Il se dégage régulièrement une impression réellement envoutante lors des séquences surnaturelles quand Hellboy se bat contre un dragon, ou quand Michael Mathers pénètre dans l'institut Ohm et se mêle aux individus assistant à une séance de spiritisme animée par Ana Mireya Fierro, où à chaque fois que le Visiteur utilise son prisme. L'apparence simplicité des dessins induit également une sensation de gentillesse et d'absence de réel danger. De fait le lecteur accompagne bien volontiers cet individu peu causant, ayant pris sur lui d'aller à l'encontre de ses ordres, parce qu'il n'a pas l'âme d'exécuter froidement un enfant innocent. Il ressent le calme et le naturel avec lequel le Visiteur consacre sa vie à observer les faits et gestes d'Hellboy, sans velléité de se construire une autre vie. Il apprécie la vie tranquille du visiteur dans sa relation conjugale, ainsi que son investissement sans faille à accomplir sa mission. Aux côtés du Visiteur, tout semble facile et comme allant de soi, sans réelle problématique existentielle, sans questionnement sur le sens de la vie, ou sur l'intérêt de la mission à accomplir. Il faut prendre un peu de recul pour réellement apprécier le sens du devoir du Visiteur, ainsi que son sens du sacrifice, sa volonté à être utile, plutôt que de rechercher une forme de reconnaissance. Le lecteur ressent la paix intérieure du visiteur dans ses actions et ses convictions.



Cette histoire constitue un pari étrange de la part des auteurs. Ils décident de lever le mystère entourant un personnage apparu 2 fois dans les aventures d'Hellboy, faisant essentiellement œuvre de continuité et de complétude, sur la base de faits déjà connus. Ils racontent, pour la majeure partie, une histoire que le lecteur connaît déjà, avec un artiste utilisant des particularités graphiques très proches de celles de Mike Mignola, mais en leur donnant un sens différent. Il ne s'agit pas pour lui de faire prendre conscience au lecteur des ténèbres dans lesquelles évoluent les personnages, mais plutôt de l'évidence du monde dans lequel évolue le Visiteur. Le résultat est une intrigue réservant peu de surprises, mais une histoire apaisante, aussi évidente dans son déroulement que saisissante dans les valeurs morales du Visiteur et dans ses principes. 4 étoiles.



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- God rest you merry (10 pages) - En décembre 1961, à l'approche de Noël, Hellboy se bat contre un individu habillé en Père Noël et habité par une entité malveillante. Un passant donne un conseil à Trevor Bruttenholm sur la manière de neutraliser cet individu.



Cette histoire pourrait faire office de prélude au récit principal, car le lecteur voit le Visiteur lors de l'une de ses missions d'observation d'Hellboy, décidant de lui prêter assistance de manière anonyme. L'histoire est rapide et sympathique, mais n'a de valeur que rapportée à l'histoire principale. 3 étoiles.
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Lord Baltimore, tome 1 : Quarantaine

Quarantaine est le premier tome de Lord Baltimore, série de comics scénarisé par Mike Mignola et Christopher Golden, et dessiné Par Ben Stenbeck.



Première guerre mondiale, la peste fait rage, des villages entier sont décimé, et rajouter à cela certains morts qui se réveillent. Au milieu de ces ruines de civilisation se dresse Lord Baltimore, chasseur de vampire, ancien soldat, à qui son passé semble avoir un lien avec le développement des vampires. Il est alors décidé à les chasser, et à retrouver leur "chef".



Une très bonne lecture dans l'ensemble.

On est directement plongé dans un univers violent et horrifique, une ambiance lourde, pesante, et angoissante. le contexte y joue: la première guerre mondiale, ou des millions de soldats meurent inutilement, et la peste. Tout est là pour développer l'horreur.

Au milieu de cela un personnage charismatique, qui réclame vengeance, et qui n'a plus rien à perdre.

On sent bien que les deux scénaristes ont pris ici, un malin plaisir à réutiliser les codes du genres.

Cependant tout n'est pas bon non plus pour le cas du scénario. Déjà l'histoire et l'intrigue, qui sont selon moi vu et revu, et n'apporte pas grand choses.

Et aussi certains dialogues que j'ai trouvé peu crédible.



Pour ce qui est du dessin de Ben Stenbeck, rien à redire.

C'est magnifique, ils desservent très bien l'ambiance glauque, mise en avant dans le scénario avec des cases très sombres.



Donc c'est pour moi un bilan plutôt positif que ce premier tome de Lord Baltimore.
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Abe Sapien, tome 9

Ce tome fait suite à The desolate shore (épisodes 32 à 36) qu'il n'est pas nécessaire d'avoir lu avant. Il comprend les épisodes 8, 15, 23, 27 et 30, ainsi que l'histoire parue dans Dark Horse Presents 11, qui sont autant d'histoires indépendantes.



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- The land of the dead (scénario de Mike Mignola & Scott Allie, dessins et encrage de Michael Avon Oeming, mise en couleurs de Dave Stewart) - En janvier 1983, Abe Sapien se tient dans le bureau du professeur Trevor Bruttenholm. Ils évoquent la mission effectuée par Sapien à Campeche au Mexique. Celui-ci avait rejoint le responsable d'une équipe d'archéologues dans une caverne souterraine de grande taille, plusieurs d'entre eux ayant disparu au cours d'une plongée d'exploration dans un lac.



Alors qu'il pouvait penser être arrivé à la fin de la série avec le tome précédent, il découvre une suite d'épisodes indépendants, parus entre de histoires dans la série mensuelle. Il est immédiatement happé par l'atmosphère visuelle dense, avec des aplats de noir taillés à la serpe, et un vague parfum parodique, très discret. C'est un vrai plaisir de retrouver Michael Avon Oeming donner à voir ces cavernes enténébrées, ces gravures mayas taillées dans la roche, le visage inexpressif d'Abe Sapien. Les dessins transforment un mystère un peu basique (une équipe disparue, des monstres qui rôdent dans les profondeurs) en un récit de genre d'excellente qualité, envoutant, totalement convaincant et délicieux. Le lecteur se laisse emporter dans cette plongée d'Abe Sapien, pour découvrir quel type de monstres se tapit à l'abri des humains. 5 étoiles.



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- Witchcraft & Demonology (scénario de Mike Mignola & Scott Allie, dessins et encrage de Santiago Caruso, mise en couleurs de Dave Stewart) - Au cours de cette même nuit de janvier 1983, Abe Sapien prend un livre sur une étagère de sa bibliothèque, intitulé Sorcellerie & Démonologie, écrit par Gustav Strobl. Après que le professeur Bruttenholm soit allé se coucher, Abe Sapien s'attarde dans son bureau, le livre à la main et est surpris de voir entrer le docteur Mallory, du service de recherche. Celui-ci lui raconte le parcours de Gustav Strobl, à commencer par son intégration dans l'école Noire.



Après la première histoire autocontenue, le lecteur se demande bien où va l'entraîner la seconde, et il a la surprise de découvrir les origines de Gustav Strobl, personnage récurrent dans les tomes précédents. Il s'agit de l'épisode initialement paru dans le numéro 30, et il se demande bien pourquoi Mike Mignola n'a pas jugé bon de présenter ce personnage plutôt, ou en tout cas d'indiquer qu'Abe Sapien connaissait déjà son histoire personnelle. Il découvre un récit d'horreur à l'ancienne, dans lequel un individu souhaite rencontrer le diable en personne pour lui proposer un marché et va jusqu'à effectuer un séjour en enfer pour le faire.



Le lecteur découvre également des dessins de Santiago Caruso, un artiste argentin qu'apprécie Mike Mignola. À l'opposé de Michael Avon Oeming, Caruso dessine de manière plus descriptive sans exagération. Ses dessins sont habillés par les couleurs de Dave Stewart, comme s'il s'agissait de la peinture directe, ce qui donne un air un suranné, mais aussi intemporel. Une partie des cases est enténébrée, du fait que le bureau de Bruttenholm est chichement éclairé. Le niveau de détails s'avère assez élevé, permettant de se projeter dans cette ambiance feutrée, au milieu d'un mobilier un peu daté, à la fois confortable et guindé. Alors que le scénario projette Strobl aux enfers, Caruso réalise ses dessins dans un style qui évoque les gravures de Gustave Doré. Cela a pour effet de conférer une dimension passéiste, mais aussi l'impression qu'il s'agit d'un conte raconté sur un mode mythologique un peu emphatique, évitant le ridicule de représenter des petits diables rouges simplistes. Le lecteur a l'impression de se retrouver dans des scènes datant du moyen-âge.



Le lecteur se laisse séduire par la personnalité de la narration graphique, tout en regrettant ne pas avoir appris plutôt, qu'Abe Sapien en savait beaucoup sur Gustav Strobl. 4 étoiles.



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- The Ogopogo (scénario de Mike Mignola & Scott Allie, dessins, encrage, couleurs et lettrage de Kevin Nowlan) - En 1992, Hellboy et Abe Sapien se retrouvent en bordure du lac Okanagan, en Colombie Britannique, à enquêter sur la possibilité de l'existence d'un monstre tapi dans ce lac, et faisant des victimes parmi la population. Il est aussi question de la présence d'une idole en or dans une maison abandonnée.



Le lecteur habitué de l'univers partagé d'Hellboy sait déjà qu'il va être à la fête, grâce aux dessins de Kevin Nowlan. Il retrouve des dessins minutieux sans être surchargés, des personnages avec trognes mémorables, sans en devenir caricaturales, des endroits avec le parfait niveau de détails pour être substantiels, tout en se trouvant à la frontière du merveilleux. Le lecteur se régale, entre autres, de la brume sur le lac dans une lumière chaude chargée d'humidité, du groupe de pêcheurs peu impressionnés par le cadavre qu'ils ont découvert, des expressions du visage du policier qui ne s'en laisse pas conter, du visage de la vieille dame dont la mémoire ne la trahit pas, des ondes qui se propagent à la surface de l'eau.



Mignola et Allie racontent une histoire de monstres assez classique avec un deuxième fil narratif relatif au détenteur de cet idole. Ils déroulent un récit présentant une certaine épaisseur que les dessins de Kevin Nowlan enrichissent pour aboutir à un conte à l'atmosphère envoutante, avec un discret effluve de sarcasme irrésistible. 5 étoiles.



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- Subconcious (8 pages, scénario de Mike Mignola & John Arcudi, dessins, encrage et couleurs de Mark Nelson) - En juin 1994, Abe Sapien est de plus en plus convaincu qu'il n'a pas beaucoup de points communs avec un être humain normal, et que personne ne peut le comprendre. Il mène une enquête dans un lac de Virgine et découvre des créatures sous-marines dotées de conscience prêtes à l'accueillir dans leur communauté.



Seulement 8 pages, mais Mark Nelson effectue un magnifique travail de mise en images, avec des couleurs luminescentes, et John Arcudi cisèle des dialogues porteurs d'émotion. L'intrigue a beau être cousue de fil blanc, et trop providentielle pour être honnête, il s'agit quand même d'une belle étude de caractère révélatrice de l'état d'esprit d'Abe Sapien, laissant entrevoir toute la séduction des profondeurs, pour un lecteur en totale immersion. 5 étoiles.



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- Lost lives (scénario de Mike Mignola & Scott Allie, dessins, encrage et couleurs de Juan Ferreyra, avec l'aide d'Eduardo Ferreyra pour les couleurs) - En 2005, dans le Nouveau Mexique, une dame remplit le rôle de gourou pour une petite communauté, mais elle est infectée par un monstre. Après capture, elle est amenée à Abe Sapien pour examen. Celui-ci débute l'autopsie en présence de Roger l'homoncule. Le cadavre revient à la vie et s'en prend à un agent normal du BPRD.



Scott Allie donne l'impression d'avoir trouvé la sensibilité de John Arcudi car il parvient à faire passer le désarroi et la désorientation d'Abe Sapien dans les dialogues, car il est encore sous le coup de la révélation de sa véritable origine. C'est un plaisir inespéré que de retrouver Roger l'homoncule, même ne serait-ce que pour un unique épisode, un individu ayant trouvé un modèle (Benjamin Daimio) dont il fait tout pour suivre l'exemple, alors même que la situation de Roger le place encore plus loin de l'humanité que Sapien. Les dessins de Juan Ferreyra disposent de moins de personnalité que ceux de Nowlan et moins de précision que ceux de Nelson, mais le travail sur les couleurs leur donne une texture palpable et rehausse les reliefs, pour un résultat vivant et animé. 4 étoiles pour un lecteur sans affection pour Roger, 5 étoiles pour un lecteur ayant conservé une tendresse particulière pour ce personnage solaire, malgré son corps de pierre.



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- Ichtyo Sapien (scénario de Mike Mignola & Scott Allie, dessins, encrage et couleurs de Alise Gluskova) - En 2013, Abe Sapien recouvre un souvenir de sa vie en tant qu'Everett Lagdon Caul, datant de 1834. Il s'agissait d'une expédition en Lettonie pour le compte de la Confrérie Heliopic de Ra.



Après 5 histoires disposant de dessins sachant installer une ambiance gothique ou sombre, le lecteur doit faire un effort d'ajustement en découvrant les pages d'Alise Gluskova qui utilise en plus des couleurs pastel. La narration visuelle est bien maîtrisée, mais l'apparence ne convainc pas, avec des contours tracés avec un trait fin et élégant et des surfaces dépourvues de texture. Cette forme de description aseptisée et simplifiée apparaît très fade après les précédents artistes. L'histoire s'intègre bien dans la continuité d'Abe Sapien, elle n'est pas moins consistante que les précédents, pas plus non plus, et la situation génère des questionnements pour Abe Sapien, sur sa nature, en s'ne souvenant des décennies plus tard. Mais les dessins n'arrivent pas à développer l'ambiance adaptée pour emporter et convaincre le lecteur. 2 étoiles.
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