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Citations de Mikhaïl Boulgakov (523)


— Comment avez-vous réussi, Philippe Philippovitch, à séduire un chien aussi nerveux ? […]
— Par la gentillesse : le seul moyen qu'on puisse employer avec des êtres vivants. La terreur ne sert à rien avec un animal, quelque degré d'évolution qu'il ait atteint. Je l'ai affirmé, je l'affirme et je continuerai à l'affirmer. Ils imaginent en vain que la terreur les aidera. Non, non, elle ne les aidera pas, quelle qu'elle soit : blanche, rouge ou même brune ! La terreur paralyse complètement le système nerveux.

Chapitre II.
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Ce sont des faits. Et les faits sont la chose la plus obstinée du monde.
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Aucune force au monde ne peut obliger une foule à se taire tant qu'elle n'a pas exhalé tout ce qui s'est accumulé en elle et qu'elle ne se tait pas d'elle-même.
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Il est intelligent, pensa Ivan. Il faut reconnaître que, parmi les intellectuels, on rencontre parfois, à titre exceptionnel, des gens intelligents. On ne peut le nier.
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Non. Plus jamais, même en m'endormant, je ne marmonnerai orgueilleusement que rien ne saurait m'étonner. Que non. Une année a passé, une autre passera qui sera tout aussi riche de surprises que la première... Autrement dit, il faut humblement apprendre.
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"En quoi réside le mécanisme du sommeil ?... Je l’ai lu jadis dans un livre de physiologie... mais c’est un machin pas clair... je ne comprends pas ce que veut dire le sommeil... comment les cellules du cerveau s’endorment-elles ?! Comprends pas, soit dit entre nous."
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"Si tu viens me voir, pourquoi ne me souhaites-tu pas le bonjour, ex-percepteur d'impôts ? dit Woland d'un ton sévère.
- Parce que je ne veux rien te souhaite de bon ! répliqua l'autre avec audace.
- Mais il y a une chose dont il faut que tu prennes ton parti, répondit Woland dont la bouche dessina un sourire ironique. A peine est-tu apparu sur ce toit que tu as commis une bourde, et je vais te dire laquelle. Le ton sur lequel tu as parlé semblait signifier que tu refusais les ombres, ainsi que le mal. Aie donc la bonté de réfléchir à cette question : à quoi servirait ton bien, si le mal n'existait pas, et à quoi ressemblerait la terre, si on en effaçait les ombres ? Les ombres ne sont-elles pas produites par les objets, et par les hommes ? Voici l'ombre de mon épée. Mais il y a aussi les ombres des arbres et des êtres vivants. Veux-tu donc dépouiller tout le globe terrestre, balayer de sa surface tous les arbres et tout ce qui vit, à cause de cette lubie que tu as de vouloir te délecter de pure lumière ? T'es bête.
- Je ne discuterai pas avec toi, vieux sophiste, répondit Matthieu Lévi.
- Et tu ne peux pas discuter avec moi, pour la raison que je viens d'indiquer : tu est bête, répondit Woland, puis il reprit : Bon, sois bref, car tu m'ennuies. Pourquoi est-tu venu ?
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Depuis longtemps déjà les gens intelligents ont noté que le bonheur c’est comme la santé : quand il est là, on ne s’en aperçoit pas. Mais que les années viennent à passer, et alors comme on s’en souvient du bonheur, oh, comme on s’en souvient !
[Incipit de Morphine]
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La tourmente sifflait comme une sorcière, hurlait, crachotait, s’esclaffait, tout avait disparu au diable et je ressentais un froid bien connu dans la région du plexus solaire à la pensée que nous perdrions notre chemin dans ces sataniques ténèbres tourbillonnantes et que nous y passerions tous, Pelagueïa Ivanovna, le cocher, les chevaux et moi.
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Parmi d’autres, un voyageur convenablement vêtu, portant une petite valise de fibre, descendit de la voiture 9, un wagon de première classe réservé. Ce voyageur n’était autre que l’oncle du défunt Berlioz, Maximilien Andreïevitch Poplavski, économiste-planificateur, qui habitait à Kiev, dans l’ancienne rue de l’Institut. L’arrivée de Maximilien Andreïevitch avait pour cause directe un télégramme, qu’il avait reçu l’avant-veille, tard dans la soirée, et ainsi libellé :
VIENS D’AVOIR TÊTE COUPÉE PAR TRAMWAY AU PATRIARCHE
OBSÈQUES VENDREDI 15 HEURES VIENS — BERLIOZ
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Et le Maître et Marguerite virent se lever l’aube promise. Elle succéda immédiatement à la pleine lune de minuit. Le Maître marchait avec son amie, dans l’éblouissement des premiers rayons du matin, sur un petit pont de pierres moussues. Ils le franchirent. Le ruisseau resta en arrière des amants fidèles, et ils s’engagèrent dans une allée sablée.
- Écoute ce silence, dit Marguerite, tandis que le sable bruissait légèrement sous ses pieds nus, écoute, et jouis de ce que tu n’as jamais eu de ta vie - le calme.
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Donc, vers le 13 janvier 1622 à Paris, un premier-né fragile fit son apparition chez monsieur Jean-Baptiste Poquelin et son épouse Marie Poquelin-Gressé. Le 15 janvier, il fut baptisé à l'église Saint-Eustache et prénommé en l'honneur de son père Jean-Baptiste. Les voisins félicitèrent Poquelin et la corporation des tapissiers sut qu'un nouveau tapissier et marchand de meubles était venu au monde.
Tous les architectes ont leur lubie. Aux angles d'une agréable maison de deux étages au toit à double pente raide située à l'intersection de la rue Saint-Honoré et de la rue des Vieilles-Étuves, le bâtisseur du XV° siècle avait disposé des bois sculptés qui représentaient des orangers aux branches soigneusement détaillées. Sur ces arbres, des kyrielles de petits singes allaient cueillir les fruits. Naturellement, les Parisiens avaient surnommé la maison « maison aux singes ». Et par la suite, ces guenons coûtèrent cher au comédien Molière! Il se trouva nombre de personnes bien intentionnées pour dire que la carrière du fils aîné de l'honorable Poquelin n'avait rien qui pût étonner. Ce fils était devenu un paillasse : mais que pouvait-on attendre d'un homme élevé dans la compagnie de guenons grimacières? Mais le comédien ne renia pas ses singes et quand, vers la fin de sa vie, il conçut le projet d'un blason dont il avait on ne sait trop pourquoi ressenti la nécessité, il y fit figurer ses amies à queue qui avaient monté la garde sur la maison paternelle.

[ Note de Titi
Un « paillasse » s'emploie comme nom masculin pour désigner une sorte de bateleur, de saltimbanque : c’est un paillasse, c’est un homme sans consistance, un bouffon. ]
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Mikhaïl Boulgakov
Ces citadins ont-ils changé intérieurement ? Cupidité, avidité, jeu : « Eh bien…répondit celui-ci d’un air pensif, il faut prendre ces gens comme ils sont… Ils aiment l’argent, mais il en a toujours été ainsi… L’humanité aime l’argent, qu’il soit fait de n’importe quoi : de parchemin, de papier, de bronze ou d’or. Ils sont frivoles, bien sûr… mais bah !… la miséricorde trouve parfois le chemin de leur cœur… des gens ordinaires… comme ceux de jadis, s’ils n’étaient pas corrompus par la question du logement… »
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Certes, l'homme est mortel, dit-il, mais il n'y aurait encore là que demi-mal. Le malheur, c'est que l'homme meurt parfois inopinément.
*

Il faut reconnaître que, parmi les intellectuels, on rencontre parfois, à titre exceptionnel, des gens intelligents.
*

Qui prend son temps n'en manque jamais.
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Elle arracha un feuillet à un bloc et y inscrivit au crayon ce message, d'une grosse écriture rapide, sans ratures :
" Pardonne-moi et oublie-moi le plus vite possible. Je te quitte pour toujours. Ne me cherche pas, c'est inutile. Je suis devenue une sorcière à cause du chagrin et des malheurs qui m'ont frappée. Je dois partir, c'est l'heure. Je te dis adieu,
MARGUERITE "
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Ecoute ce silence, dit Marguerite, tandis que le sable bruissait légèrement sous ses pieds nus, écoute, et jouis de ce que tu n’as jamais eu de ta vie – le calme.
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Grande et terrible fut cette année-là, mil neuf cent dix-huitième depuis la naissance du Christ, et seconde depuis le début de la Révolution. L'été regorgea de soleil, l'hiver fut enseveli sous la neige, et dans le ciel, à une hauteur insolite, étaient suspendues deux étoiles : l'étoile du berger - la Vénus vespérale -, et la lueur rouge et vacillante de Mars.
Mais,dans les années de paix comme dans les années de sang, les jours passent comme des flèches, et les jeunes Tourbine ne virent pas arriver, dans le gel rigoureux qui durcissait la terre, le blanc et chenu décembre. Ô notre père Noël, étincelant de neige et de bonheur ! Maman, radieuse reine? où es-tu ?
(incipit)
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Concevez que l’horreur consiste en ceci qu’il n’a plus un cœur de chien mais d’homme, et c’est le plus répugnant de tous ceux qui existent dans la nature !
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Nous avons affaire maintenant à bien plus terrible que la guerre, que les Allemands, que n'importe quoi au monde. Nous avons affaire à Trotski.
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Les patients qui ne lisent pas les journaux se sentent parfaitement bien. Au contraire ceux que je forçais à dessein à lire la Pravda perdaient du poids.
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