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Citations de Murielle Magellan (200)


Aujourd'hui, les tendres cabossés sont des has been. le monde aime les carnassiers, les femmes et les hommes en colère. Il faut "être en guerre". On n'écoute que ceux-là, les battants, leur rage à peine dissimulée est perçue comme une qualité pour survivre et gagner. On associe la douceur à la faiblesse. Comme si les doux ne pouvaient pas aller au combat de la vie.
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Cette tristesse n'a rien à voir avec le malheur. C'est une tonalité plus qu'un résultat, comme un mode mineur n'empêche en rien la beauté d'une œuvre. Nul n'est tenu à la joie.
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- On ne choisit pas d’aimer. C’est aimer qui te choisit.
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Notre époque a honte de la douceur. Aujourd’hui, le monde aime les carnassiers, les femmes et les hommes en colère. Il faut « être en guerre ». On n’écoute que ceux-là, les battants, leur rage à peine dissimulée est perçue comme une qualité pour survivre et gagner. On associe la douceur à la faiblesse. Comme si les doux ne pouvaient pas aller au combat de la vie. Quel est le jury stupide qui décrète que le chaud et le froid valent mieux que le tiède ? J’admire ceux-là qui passent entre les gouttes de cette nouvelle mode : en vouloir à la terre entière !
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Tu es dans mes pensées comme une rencontre essentielle de ma vie ; non pas qu'elle soit mieux maintenant qu'avant, mais elle est ma vie. Je ne regrette rien. Je ne suis pas ta victime, je le sais désormais. Etais-je un être perdu ? As-tu abusé de moi ? Non. J'ai avancé en conscience. [...] Olympe, belle femme indocile, malgré tout ce qui nous sépare, je voulais t'écrire : merci.
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«  Marie a honte de cette méprise .Ses joues sont cramoisies.
Elle se sent naine, transparente.
Truffaut et Verlaine se fendent la poire et lui rappellent la foule des géants dont elle ne fait pas partie.
Elle ne sait rien des siècles. Elle ne sait rien des poètes que son écran affiche en recherches associées, Hugo, Rimbaud, Baudelaire, aux noms de rues ou de médiathèques, si familiers pourtant…. 
Douloureuse, Marie efface le nom de Verlaine dans la case Google et elle tape Alexandre … »
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Tous ces sujets surprennent Marie, mais elle ne s'y attarde pas. D'autant que la seule fois où elle a questionné le juge sur un mot qu'elle ne comprenait pas, il lui a répondu "Tu chercheras", ce qu'elle n'a jamais fait, bien sûr. D'abord parce qu'elle a oublié de chercher, puis parce qu'elle a oublié le mot qu'il fallait chercher.
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Khalia a ressenti mille fois, dans sa chair, le regard pollué par ces quelques mots : " Je suis gitane." Elle est toute en nuances et n'en a jamais voulu à ceux qui faisaient des raccourcis faciles, pariant sur le travail du temps et de la connaissance pour les faire bouger de leurs lignes bien campées.
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L'argent. Le chagrin. La frustration. La nuit est une caisse de résonance qui amplifie la moindre pensée morbide.
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Elle était là. Elle n'est plus là. Elle l'appelait. Elle ne l'appelle plus.
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" Je t'ai dit tout ça justement parce que Judith est le seul sujet...pour lequel je n'ai pas les mots. Tu vois, ils ne viennent pas. Je les convoque, et ils sont absents. Alors, n'en parlons plus."
Le verre d'eau tremble dans la main de Doutremont. Cet homme massif et érudit, qui juge peut-être des génocides , a donc aussi peur de ses souvenirs que Papa quand il déclenche une crise après avoir feuilleté l'album de famille ?
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On ne sait pas comment, mais le plus souvent on surmonte l’insurmontable. On ne sait pas d’où ça vient, mais ce premier baiser qu’il faut donner, cette parole engageante qu’il faut prononcer pour obtenir davantage, cet avis qu’on nous demande, cette réclamation qu’on doit faire, tout cela, souvent – au prix d’un effort considérable, certes –, finit par arriver. Le temps passe et on ne se souvient plus de l’effort. Ne reste que la satisfaction de la chose accomplie.
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On ne peut pas lui manger le cœur impunément.
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Demain, elle ira voir son banquier. Plus d'enclume dans son ventre. Elle pourra à nouveau courir sur les trottoirs ou chanter dans sa voiture. La fenêtre est ouverte et les mouettes fêtent avec elle sa libération. Selon les jours, les becs hurlent leur peine ou manifestent leur joie. Selon les jours, le ciel gris-blanc augure la fin du monde ou annonce le retour du soleil.
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On ne choisit pas d'aimer
C'est aimer qui te choisit.
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La chance est une particule invisible, un grain de poussière flottant qu'un vent discret apporte et déporte à sa guise. Quelquefois, on l'attrape sans le savoir. Quelquefois, on est l’œil ouvert, extralucide, et on la voit, et on tente de la saisir, à la manière de l'enfant qui se hisse pour le pompon du manège, sans certitude d'y parvenir jamais.
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Le pont de Normandie a la majesté des constructions humaines alliant l'utile à la splendeur. Il a la finesse invisible du métal blanc qui renvoie au soleil sa part d'éclat. Le pont de Normandie ne se dresse pas, il ne surgit pas, il se répand comme un prolongement du paysage havrais. Il a rapproché le nord du sud. Le haut du bas. Il est un conquérant élégant ; il se mérite.
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Isabelle Sorente a raison. Aujourd'hui, on traduit tout en chiffres ou en nombres. C'est l'ère de l'exaltation du chiffre...La sécurité, c'est le nombre d'arrestations, de condamnations, la qualité d'un film c'est son nombre d'entrées. Contrairement à ce qu'on nous dit, la réalité est dissimulée, opacifiée par les chiffres. Ce n'est pas de la science, c'est une espèce d'obscurantisme, comme un anxiolytique...
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Le verre d'eau tremble dans la main de Doutremont.
Cet homme massif et érudit,
qui juge peut-être des génocides,
a donc aussi peur de ses souvenirs que papa ?
p 124
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Très vite, elle confia au docteur Di Bonna, son psychiatre, avec lequel elle avait un entretien tous les deux jours, que si cette vague dépressive était la plus puissante de sa vie, elle en avait traversé d'autres depuis l'enfance. Elle s'était depuis toujours sentie ralentie par quelque chose, une ombre tenace, une sorte de monstre, hydre à sept têtes qui semblait être venue au monde avec elle pour repousser tout assaut de joie. (...)
Cet aveu d'antécédent permit au médecin d'aider sa patiente à comprendre qu'elle n'était pas plus responsable de sa maladie qu'un diabétique ne l'était de son dysfonctionnement glycémique. Il troqua l'image de l'hydre par celle du handicap : elle avait une jambe dans le plâtre et la société lui demandait de courir. Il fallait épouser la lenteur le temps de la guérison. Elle rentrerait dans la mêlée plus tard. Quand elle en sentirait la nécessité.
(p. 15-16)
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