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Critiques de Nick Hornby (554)
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Haute fidélité

Cette histoire est rock'n'roll, pas seulement parceque son personnage principal est propriétaire d'un magasin de disques mais aussi car comme beaucoup d'amateurs de cette musique il n'est jamais vraiment sorti de l'adolescence. A plus de trente ans, sa vie tourne autour de la musique, de ses copains et d'histoires amoureuses qui se terminent perpétuellement par des déceptions. Alors que sa dernière petite amie vient de le quitter, il décide d'analyser ses cinq relations les plus importantes pour comprendre ce qui l'a empêché jusqu'à présent de vivre une belle histoire d'amour durable. Bien sûr tout est traité avec humour et une grande finesse dans le constat qui est fait sur l'état des générations modernes qui pourraient paraitre privilégiées par rapport à leurs devancières (Pas de guerre, abondance de produits de consommation, progrès de la médecine) mais qui comptent pourtant dans leurs rangs de plus en plus de personnes perdues et esseulées. Rob pense au départ que l'écoute répétée de chansons pop qui parlent en majorité de rupture amoureuse est la cause de ses désillusions, mais il va comprendre en déroulant ses aventures que son immaturité est la vraie cause de ses échecs répétés. Les références aux grands albums de l'histoire du rock qui parsèment ce livre sont comme pour beaucoup liées à des évènements majeurs de sa vie et de notre vie quand on est passionné aussi par cette culture. C'est un peu la version prolétaire du «journal de Bridget Jones», car même si tous ces trentenaires n'évoluent pas dans les mêmes sphères de la société leurs maux sont les mêmes, désinvoltures, désillusions et peur de l'avenir. On peut donc considérer ce roman comme un des classiques qui éclairciront dans deux cents ans le lecteur sur la société de la fin du 20eme siècle comme le font de nos jours les livres De Balzac ou de Zola pour le 19eme. Le lecteur actuel lui n'attendra pas tout ce temps pour le lire et l'apprécier...
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Vous descendez ?

Lire un roman dont le thème est le suicide peut a priori rebuter les âmes sensibles. Mais celui-ci est écrit par Nick Hornby. Les personnages, volontiers caricaturaux, sont le prétexte pour nous décrire avec humour une société anglaise en pleine déliquescence.



Disons que j’ai un petit faible pour cet auteur qui me fait rire, même sur les sujets les plus improbables.

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Tout comme toi

Quand Lucy rencontre Joseph, c'est loin d'être une évidence, il y a entre eux bien trop de différences : Elle est blanche, prof d’anglais, a 42 ans, 2 enfants et un ex-mari alcoolique ; il est noir, a 22 ans, habite chez sa mère et vivote entre plusieurs boulots (boucher, animateur, DJ…).

Mais le destin est parfois facétieux 😉

Ce qui pourrait être une énième comédie romantique s’avère bien plus chez Nick Hornby : car ici, rien n’est simple, le quotidien est impitoyable, les préjugés sont là, les désaccords et incompréhensions aussi avec le Brexit et l’élection de Trump.

De romantique, la comédie devient vite sociale (et passionnante) ; une comédie addictive, bavarde (comme souvent chez cet auteur) et drôle, de cet humour anglais auquel je succombe toujours ☺️

So delicious !
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Haute fidélité

De Nick Hornby , je n'avais lu qu'un seul livre " Funny Girl" , mais ça c'était avant ... parce que j'ai bien l'intention de combler mon retard .

Haute fidélité , c'est le charme british, l'humour anglais, et la musique ... la musique comme code génétique ...



Rob adore tellement la pop, le rock, le blues, la soul qu'il en a fait son métier . Disquaire après avoir été DJ, il maîtrise tous les styles , et son savoir (et celui de ses collègues ), est encyclopédique .

Hélas, avec les filles , c'est loin d'être la même histoire , , ♫"ça larsen"♫ . Et il a souvent été largué . Il faut dire qu'avec la dernière de ses petites amies , Laura , il n'a pas été d'une "Haute fidélité " . On peut même dire qu'il a été un sacré "connard " !

Rob ne sait pas trop ce qu'il veut en matière de relation avec les femmes : la durée ou l'alternance ; le CDD ou le CDI ...

Cette dernière rupture pourrait lui être profitable , juste une mise au point avant de devenir un homme , et de ... mûrir un peu .

[ Oui, parce que des fois , on a envie de lui donner des baff(l)es à Rob.]

Branchée , subtile, drôle , cette comédie est dans la lignée des auteurs comme l'américain , Benjamin Tropper .

Surnommée : "Pop Lit " par certains journalistes ,( parce que c'est de la littérature qui parle de musique ), ce genre de romans parle aussi des trentenaires qui peinent à trouver "leur place " dans la société .

Et , c'est beau un homme qui s'épanche , c'est attendrissant ... Curieusement ce genre de littérature qui décortique les états d'âmes masculins , plait davantage au public féminin . [ Il parait] .

Comme beaucoup de livres de Hornby , celui-ci a été adapté sur grand écran (par S Frears) . [ Hornby est très sollicité par le cinéma et écrit beaucoup de scénarios dont : Wild , Une éducation, et Brooklyn de Colm Toibin , plus dernièrement .]



Tendrement et drôlement rock ...

Si comme Rob , vous auriez aimé vivre dans les chansons du Boss...
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La bonté : mode d'emploi

Peut-on du jour lendemain changer du tout au tout ? C’est ce qui arrive à David. Katie sa femme en a plein le dos de subir l’insatisfaction, les bougonneries de monsieur. Alors qu’elle prend un amant et envisage de le quitter, David à la suite d’une rencontre fortuite change radicalement, il devient inexplicablement un homme agréable et tolérant. Katie ne sait plus quoi faire ? D’autant qu’elle n’est pas au bout des surprises.

Hornby dresse, une nouvelle fois un portrait plein d’ironie et de malice de ces compatriotes.

Les sujets abordés (la famille, la vie en couple, la tolérance, la précarité) sont dans l’air du temps et forcément intéressants.

Malheureusement son texte manque parfois de finesse et on tombe alors facilement dans la caricature. De plus, difficile d’être en empathie avec les personnages que cela soit David ou Katie, franchement imbuvable par instant. Même si la lecture reste néanmoins agréable, N.H. a fait déjà beaucoup (« Haute fidélité » ou « Juliet naked » notamment). Seulement sympathique. Pourquoi pas ?



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Haute fidélité

Bon. P'têt bien que je suis sexiste. Je crois que j'aurais plus apprécié Haute fidélité si le narrateur avait été une femme. C'est le genre de livre où l'identification au personnage joue un grand rôle dans le plaisir de lecture je trouve, et pour moi, ça marche moins bien quand c'est un homme.

Rob est disquaire, ce qui donne à Nick Hornby l'occasion de parsemer son roman de références musicales - c'est le seul point commun avec Vernon Subutex hein, ne vous attendez pas à un style percutant nous exposant sans complaisance les évolutions de la société contemporaine. Sa boutique ne marche pas fort, sa vie sentimentale est un naufrage, bref, pas de doute, Rob est un loser. Mais pas d'inquiétude, Dr Nick va nous donner les recettes pour grandir et s'en sortir (par exemple, si vous avez pour habitude de refuser de fréquenter les gens juste parce que vous trouvez qu'ils ont des goûts musicaux de chiotte, eh ben c'est pas bien, apprenez que ce sont des êtres humains avec leurs qualités, qu'il ne faut pas ostraciser).

On dit que c'est un livre culte. Du coup, j'ai été déçue, je n'ai vraiment pas trouvé ça fou. Ce n'est pas bien original, ni dans le message (être un ado attardé c'est pas bien) ni dans la forme, mais ça se lit sans déplaisir, à condition de ne pas trop en attendre.
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Un mariage en 10 actes

Etrange objet que ce livre, qui n'est que dialogues entre un homme et sa femme, et qui se passe pratiquement que dans un seul lieu (un pub et devant le pub ).

En dix "actes" et courts chapitres, un homme et une femme, discutent , règlent leurs comptes, font une mise au point, une fois par semaine en se donnant rendez-vous dans le pub situé en face du cabinet de leur conseillère conjugale .

C'est que Madame a trompé Monsieur..

D'elle, on saura qu'elle est gérontologue, et que c'est elle qui fait bouillir la marmite.

De lui, on saura que c'est un critique musical, dans une époque où ça équivaut à être dinosaure. Au chômage, il n'a pas l'air de manifester beaucoup d'enthousiasme et d'énergie à trouver un autre boulot ou une formation. Il est sensé écrire une biographie sur un homme dont tout le monde se fout.

Dix actes pour décortiquer ce qui ne va pas dans leur relation, on a l'impression que la vraie thérapie se déroule dans le pub ! Mais dés le début, on se dit que s'ils sont là, c'est qu'ils ont envie que ça marche. Et puis, lui dépend d'elle financièrement.

Les dialogues sont parfois savoureux, drôles, parfois très compliqués, parfois un peu " décalés". Mais ce qui est sûr c'est qu'ils gardent toujours leur calme , et leur flegme britannique !

C'est un peu étonnant ( pour une lectrice française ...) qu'ils arrivent à rester aussi "civilisés" et "détachés" avec tout ce qu'ils traversent ...

Ça ressemble parfois à du Woody Allen , pour le côté "verbeux" et bavard.

Ça ressemble aussi à une pièce de théâtre. c'est court, très court...

En tous les cas, c'est très original, un peu comme un exercice de style. il paraîtrait que Stephen Frears, serait sur le coup pour une adaptation pour la BBC, (à moins que ce soit déjà dans la boite ! ).

A lire par curiosité...

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Vous descendez ?

- Vous descendez ?

Oubliez ascenseur et politesse , ces quatre personnages se rencontrent une nuit de 31 décembre à Londres, sur le toit d'un immeuble de 14 étages où ils étaient venus se suicider ...

Quatre personnes qui n'ont rien d'autre en commun que ce projet , qui va s'avérer un peu idiot là tout de suite ; à moins qu'ils se donnent RV au même endroit, six mois plus tard , le jour de la St Valentin, histoire de se donner le temps de la réflexion et aussi le temps de se connaître ...

On a Martin, un présentateur TV vedette , auréolé d'un scandale et d'un séjour en prison; puis Maureen qui n'a pas touché terre depuis la naissance de son fils très lourdement handicapé,( il y a 18 ans) ; Jess, gamine perturbée, et JJ , le livreur de pizza qui était venu en repérage , sur le toit ...

Alors vous descendez avec ce quatuor mal assorti ?

Allez ! juste le temps d'un roman terriblement humain et estampillé "humour anglais ", accompagné par cet auteur, Nick Hornby dont tous les romans sont adaptés au cinéma tellement qu'il est chouette !
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Haute fidélité

J’entame donc l’histoire d’un pauvre type qui s’est fait larguer et qui depuis une dizaine d’années reste obnubilé par cet amour. Disquaire de profession et dans l'âme, il vit pour et dans la pop et le rock. Heureusement que la musique le sauve de son morne quotidien. Le rock, donc et surtout les listes. Le jazz aussi mais ça c'est une autre histoire, pour un second tome, peut-être. Il a cette manie, lubie, qu’à chaque instant marquant de sa vie, il fait des listes : les 5 nanas inoubliables, ou les 5 ruptures inoubliables, c’est la même chose, les 5 bouquins à emmener sur une île déserte (1.Moon Palace…), les 5 musiques à écouter à 15 ans en se masturbant (1.Violator…), les 5 disques sur lesquels on peut - doit - faire l’amour au moins une fois dans sa vie (1.The Köln Concert…). Etc, etc, etc... Bref les listes de 5, c'est sa life, putain de vie.



Un pauvre type qui dans la vie pourrait paraître pathétique, mais qui dans un roman, prête souvent à sourire. Nick Hornby à l’écriture, c’est pas très punk mais c’est toujours sympathique. Ça sent l’Angleterre, les soirées au pub, les matchs de foot d’Arsenal et la musique branchée, canal pop-rock. Et en plus, dans un roman de Nick, personne ne gerbe dans le caniveau, trop classe. En Doc Martens, tu déambules donc de pubs en bières, l’esprit toujours sur cette femme qui t’a quitté l’autre jour, c’était hier, c’était il y a longtemps, peu importe, tu sens encore son parfum, coquelicot pour ses seins, jasmin pour son sexe. Une odeur inoubliable, comme sa première rencontre. D’ailleurs au premier regard, tu te demandais si elle était Madness ou Simple Minds, Alan Parsons Project ou Barkley James Harvest, Phil Collins ou Peter Gabriel, Kraftwerk ou Klaus Nomi, Amy Winehouse ou Kurt Cobain.... Ca pourrait être un jeu entre deux âmes qui se regardent au fond des yeux dans la pénombre d'une chambre étoilée de quelques bougies. Une bière ? D'ailleurs Chouffe ou Carolus ? là encore, le type peut en faire des listes... Perso je suis d'une Haute Fidélité à cette blonde et à cette brune...



Alors tu continues ton cheminement personnel, imaginant d’autres rencontres autour de bières, toujours avec cette même fille, toujours pour causer, bières, livres ou musiques. Tu veux l’emmener chez toi, lui montrer ta belle collection, de bières, de livres, de musiques. Assis sur le canapé, lumière tamisée. Tu sors le grand jeu : Magma ou Zappa. J’espère qu’elle dira, de son sourire étincelant, les deux. Mais c’est le moment où la blancheur de son sourire illumine ton âme que tu te réveilles, le machin en érection. Putain de rêve, alors à l’image de n’importe quel pauvre type qui déambule sans but dans un roman de Nick Hornby, toi aussi tu établis la liste des 5 disques à écouter la nuit pour ne pas l’oublier, pour se souvenir, pour aimer, bander, sourire, vivre. Chacun a sa propre liste.
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Tout comme toi

Nick Hornby est un auteur culte en Angleterre, il fait partie de son ADN.

Fin, délicieux, amusant , intellectuel mais pas prêtentieux.

C'est simple , même quand il trouve le moyen de parler de foot dans une comédie romantique, il ne réussit pas à m'énerver !



Qui aurait parié sur ces deux-là ? Personne ...

Lorsque Lucy demande à son boucher, s'il ne connait pas quelqu'un du quartier qui ferait quelques heures de baby-sitting, il se propose.

C'est que Joseph touche un peu à tout. Boucher le samedi, entraineur de foot pour des gamins, baby-sitter certains soirs, et DJ à ses heures perdues.

Joseph , vingt-deux ans, habite encore chez sa mère.

Quand à Lucy , quarante -deux ans, deux enfants, séparée mais pas encore divorcée d'un boulet alcoolique et cocaïnomane, elle est prof d'anglais.

Vingt ans les séparent, mais pas que...

Il y a l'expérience de vie, la culture, les études ( que l'une a fait, l'autre pas ). Il y a le milieu social, le quartier, les amis, et la couleur de peau.

Il y a leurs avis sur le Brexit. Lucy veut rester, Joseph n'a pas d'opinion. Mais qu'importe, leur entourage en a pour deux.

Et contre toute attente, ces deux-là vont bien s'entendre, tomber amoureux, Elle pense à l'après, au futur de leur relation, lui ne vit qu'au présent.



♫ Should I stay or should I go ♫

Sur fond de Brexit et d' élection de Trump, une comédie romantique qui en dit beaucoup sur les gens, sur le regard des autres, sur la différence d'âge quand c'est la femme la plus âgée, sur la politique, sur ce que pense les gens, sur ce qui les rassemble, les oppose. On en ressort, appaisés, plus compréhensifs, voyant les deux points de vue des pour ou contre le Brexit. Nick Hornby se moquant gentiment des uns et des autres et montrant surtout, que cela nous dépasse, nous pauvres citoyens lambda, mais que les répercutions s'insèrent après l'élection, dans les plus petits détails de la vie des uns et des autres.



C'est bien vu, bien observé, délicat, très respectueux, jamais voyeuriste, jamais donneur de leçons, pudique, amusant, intelligent et fin.

En VO , le titre sonne comme celui d'une chanson : " Just like you".



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Funny Girl

Sixties: Barbara se rêve actrice.

Aucun glamour dans sa tête, elle veut être actrice comique.

Elle part à la conquête de Londres où la chance, un physique avantageux et un talent évident lui ouvrent rapidement les portes de la télévision: elle va devenir une héroïne de ce que le showbiz n'appelait pas encore une sitcom.



Plongée amusante, très British et gentiment cynique dans les coulisses des émissions de la BBC, au sein des métiers de la création artistique qui contribuent à la diffusion et à la notoriété des feuilletons radiophoniques et télévisuels: producteurs, scénaristes, acteurs, critiques, journalistes...

C'est une comédie légère, faite de jalousies entre acteurs, de relations sentimentales, de fêtes et soirées, dans le contexte des années 60 où les mentalités évoluent sur les questions de divorce, d'homosexualité, de travail des femmes, de maternité et de liberté sexuelle. Un choc pour la traditionnelle Angleterre pétrie de codes mais capable de produire les plus improbables excentricités! C'est aussi une intéressante réflexion sur la notoriété et sur l'impact des rôles du métier d'acteur sur leur vie personnelle.



Une lecture sensée provoquer des fous rires... La formule est un peu forte même si certains dialogues sont savoureusement anglais. C'est sympathique, certains passages très bien construits, quelques autres plus anodins ou demandant une petite culture historique des sixties. Le livre est plus intéressant qu'il n'y paraît, qui réinvente une époque de mode en minijupe et bottes de cuir, de soirées familiales devant le petit poste de télévision et de comédies musicales joyeusement hippies.

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Un mariage en 10 actes

Difficile de ne pas penser à une pièce de théâtre en lisant ce court roman. Le titre déjà évoque la forme théâtrale. En plus, le récit se compose essentiellement de dialogues, le reste du texte donnant juste des indications de lieu, de temps, etc qui pourraient s'assimiler à des didascalies.



Les dialogues reflètent bien les difficultés de ce couple qui n'a pas grand-chose en commun et encore moins depuis que leur vie sexuelle est au point mort. Leurs échanges sont drôles, frôlant parfois l'absurde, comme cela peut arriver entre des personnes qui se connaissent très bien, a fortiori dans un couple.



On comprend vite que les rendez-vous au pub sont une thérapie plus efficace pour le couple qui, au fil des rencontres, apprend à se parler sans détour, sans la crainte du jugement de la thérapeute.



Au final, j'ai passé un bon moment avec Un Mariage en Dix Actes malgré la brièveté du texte et le peu qu'on apprend sur les deux personnages au cours de leurs discussions.
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Slam

Ne fais pas la moue dubitative, je sais que toi aussi tu discutais avec le poster de Mylène Farmer affichée dans ta chambre – ou Michel Platini ou Michael Gorbatchev… Comme tous les ados. Des conversations sérieuses, parce qu’à cet âge-là, tout événement devient problème, la fille que tu as embrassé la veille, la tentative de sexe avortée dans sa chambre, le gros slam avec les poteaux. Humiliant. Bon, je n’en rajoute pas, tu t’es gamelé, on va pas en faire toute une histoire. Sam, à 16 ans et lui parle à Tony Hawk. Et ne vas pas me dire que tu ne connais pas Tony Hawk que j’appellerai T.H. parce que tout le monde le connais même si tu ne fais pas de skate. Et ne vas pas me parler de patins à glace, à moins que tu veuilles que je te donne un coup de latte dans les parties sensibles. Skate = skateboard, mais on ne dit jamais skateboard, parce que skateboard, c’est has-been, c’est pour les vieux, c’est pour ma mère. Cent fois je lui ai dit de ne pas prononcer skateboard mais skate, si elle veut rester un peu dans le coup.



Sam parle au poster de T.H., Tony lui répond. C’est comme cela que ça marche dans la chambre de Sam, comme dans toutes les chambres des ados. Non ? Tu n’as pas été ado toi aussi ? Sam a 16 ans. Alicia, 16 ans aussi, la fille d’une amie de sa mère. Je ne vais pas parler de coup de foudre, mais à cette soirée, ils se croisent, s’échangent des regards, balancent quelques vacheries et à cet âge-là, on préfère encore la solitude à un rencart arrangé par notre mère. D’ailleurs la mère de Sam à 32 ans…



Je te laisse donc faire le calcul, alors quand Sam voit à 16 ans, une fille régulière, la conversation se porte toujours sur la capote. Parce que c’est comme avec le skate – note que je n’ai pas écrit skateboard parce que je suis encore dans le coup – un accident est vite arrivé. Ou une bêtise. Du genre à transformer ta vie d’adolescent de 16 ans à peine. La peine capitale, même.



Nick Hornby, que j’avais adoré avec son roman autobiographique « Carton Jaune », s’incruste dans le monde des ados. Il aurait pu y rajouter quelques notes de musiques rock à écouter sur sa chaine haute-fidélité. Il aurait pu faire des figures de style autour du skate. Mais, se contenta-t-il de tracer le cheminement de cet ado Sam, pénétrant un peu trop tôt le monde des adultes. Parfois touchant, parfois drôle, il parle jeune, comme s’il se retrouvait devant le poster d’une de ses idoles canonnières. Parce que si les filles ou le skate m’intéresse, il y manque l’esprit rock’n’roll qui fait la rébellion de la jeunesse. Au lieu de ça, je me retrouve à écouter Rufus Wainwright…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Un mariage en 10 actes



Un petit mot en ce vendredi lecture sur le grand retour en librairie de Nick Hornby avec « Un mariage en 10 actes. » , un vrai régal de lecture aussi court que jubilatoire.



Une pièce de théâtre qui ne dit pas son nom pour dix chapitres qui se distillent sur dix semaines, dans un pub Londonien face au cabinet d’un thérapeute conjugal.





Tom, journaliste de rock immature et blasé ( l'avatar de l'auteur ou pas loin), au chômage depuis quelques temps seble moins se remettre de l'infidélité de son épouse que de son manque d'activité. Il faut dire que Louise, docteur en gériatrie est celle qui ramène l'argent du foyer et n'en pouvait plus de l'immobilisme de son homme.



Du coup, chaque semaine ils se retrouvent dans un pub autour d’un verre, quelques minutes avant leur traditionnelle séance de thérapie conjugale.



Ils ont 15 ans de mariage, mais qu’ont-ils vraiment encore en commun qui font la solidité du couple ? Mais si , plus que dans le cabinet de cette thérapeute, c'était dans ce pub qu'ils parvenaient vraiment à crever l'abscès et à se raconter ce qui ne va vraiment plus entre eux



En décortiquant leurs faits et gestes, en abordant tous les thèmes, politique, sexe, enfants; de l’actualité du Brexit - il a voté pour, elle ne s'en remet pas- aux choses du quotidien qui agacent, le couple va t il réussir à recoller les morceaux?



Bon on ne spoilera pas ce suspens qui n'en est pas un puisqu'on est chez Nick Hornby et que c'est rarement sombre et nihiliste, mais l'important est ailleurs: dans ces dialogues très affutés et sprituels, dans cette manière de dire pas mal de choses intelligentes sur l'usure du couple et cette difficulté à ranimer la flamme ..



Entre legerété et choses plus graves , un Mariage en 10 actes dissèque avec énormément d'acuité et d'esprit une relation de couple longue durée ..Et surtout, Hornby a le sens de la formule et réusit à faire rire quasiment à chaque page!



Ce livre est à lire comme on regarde une série TV et ca tombe bien il parait que le livre va être prochainement adapté en dix épisodes pour la BBC, comme d'ailleurs plusieurs des romans de Nick Hornby).
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Slam

Un livre depuis longtemps dans ma pal et que je me décide enfin à sortir.

SLAM nous envoie directement dans le monde d un jeune passionné par le skate board. Sam a 16 ans. Il passe beaucoup de temps à faire du skate. Fan du champion Tony Hawks qui lui sert de confident sous le format poster de sa chambre. Sam lui parle souvent. Parce que même s'il a une super relation avec sa maman , il ne peut pas tout lui dire. Notamment dans le domaine du skate où elle ne connaît pas grand chose. C est un jeune équilibré. Sa mère l a eu à 16 ans. Malgré tout , Sam a eu une bonne éducation et une vie équilibrée. A son tour, il s engage dans une relation avec Alicia, une jeune fille de son age qui finit par tomber enceinte. Comment aborder cette grossesse ? Que faire? Sam doit il vivre avec Alicia ? Doit il abandonner son rêve de rentrer dans une fac d arts plastiques? Doit il fuir?

Même s il ne se passe pas grand chose dans ce roman j ai passé un bon moment car c est très rafraîchissant de se retrouver dans la tête d un ado. Sam est un gamin sympa qui s interroge sur son avenir et celui des autres. J ai aimé la dimension fantastique du roman. A plusieurs reprises , Sam se retrouve projeté dans le futur ce qui lui permet de mieux appréhender son avenir.
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Un mariage en 10 actes

Nick Hornby reprend ici encore un de ses thèmes de prédilection, le couple en perdition. Il choisit de saisir le moment où Tom et Louise se retrouvent comme chaque semaine dans un pub et discutent en buvant un verre avant d’entrer dans le cabinet d’un thérapeute familial.



Dix semaines pour comprendre, en partie du moins, ce qui ne va pas dans leur couple. Les dialogues sont incisifs, parfois drôles, cette manière toute britannique de parler de choses graves tout en conservant son flegme.



Un roman très court uniquement constitué de dialogues et que l’on imagine adapté pour le théâtre.

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Tout comme toi

Amusement, intérêt, … agacement. Voilà dans l’ordre chronologique ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre, dont j’apprécie d’habitude énormément l’auteur.

Et l’agacement est venu très vite !



Dommage car c’était bien parti : rencontre d’une prof d’anglais de 42 ans, en instance de divorce (mari alcoolique, accro aux drogues), mère de 2 jeunes garçons, et d’un jeune Noir de 22 ans, vendeur à la boucherie du coin, aux multiples petits boulots dont baby-sitter.

Et cette rencontre marche ! Enfin, quand les préjugés ne s’en mêlent pas, ni les peurs de toutes sortes…



Alors, j’aurais dû adorer, car j’aime beaucoup quand les stéréotypes sont tordus et travaillés, quand l’humour s’en mêle.

Mais j’ai vite déchanté car les dialogues nombreux et interminables (finalement, je ne savais plus qui disait quoi ! ) mettent en scène des personnages qui ergotent sur le moindre mot, et cela, à longueur de livre !



Bref, tout comme toi, Nick, j’aime Londres, les profs bienveillantes, les jeunes Noirs détendus, mais les chipotages, les discutailleries, ça non ! Et puis, entre nous, le Brexit à longueur de chapitres…

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Carton jaune

Ce livre est l'occasion de rappeler, après ma critique de l'excellent Une histoire populaire du football, que j'aime le foot. De rappeler ou de réavouer car le football n'a pas bonne presse chez les amoureux de littérature... mais heureusement Nick Hornby sait en parler comme personne et nous prouve que littérature et football ne sont pas irréconciliables.





Tout d'abord ce livre est intelligent. Hornby s'est fait connaitre pour des romans tels Haute fidélité. Il se raconte ici de façon plus personnelle, dans un mélange d'autobiographie et d'analyse sociologique du phénomène football et supporters. Il est sans concession avec son sport, ses amis supporters et son club, multipliant les analyses acerbes sur les penchants les plus critiqués (violence, argent, manque d'intelligence des joueurs comme des supporters). Mais il est surtout le plus sévère... avec lui-même. Il avoue ses excès, le football comme une addiction, comme un moyen de défense psychologique, un paravent protecteur, le lieu de tous les refuges, le stade comme une deuxième maison. En livrant ses névroses et en s'auto-analysant devant nous, il m'a permis de réfléchir à mon propre rapport à ce sport, forcément différent du sien mais avec des grilles de lecture absolument pertinentes.





Ce livre est également surtout très drôle. Il fait partie de ces rares livres où je n'ai pu m'empêcher de rire (et pas seulement sourire) y compris en public et notamment dans un lieu aussi mortifère actuellement qu'une rame de tramway ! Entouré de masques, j'ai eu de la chance que mon gloussement ne soit pas confondu avec une quinte de toux réprimée, au risque de me voir fusiller de dizaines de regards courroucés... ou angoissés. Un humour évidemment totalement british, une ironie sans en avoir l'air qui est réellement l'humour qui me touche le plus en littérature.





Ce livre est en somme totalement passionnant. Prenant le biais de faire tourner chacun des chapitres autour d'un match précis (avec la date spécifiée à chaque fois), l'auteur digresse allègrement, mais toujours en abordant un angle différent autour du sport. Il est exhaustif sur le sujet, ne donne jamais l'impression de se répéter.La question se pose forcément de savoir si un tel ouvrage s'adresse uniquement aux passionnés. L'effort d'accessibilité du traducteur est notable grâce à des notes précisant certains termes (qui ont toutes été inutiles de mon côte). Mais au-delà de la compréhension, c'est bien l'intérêt pour des gens totalement néophytes qui peut être mis en cause. J'ai forcément du mal à être objectif, mais j'ai l'impression que mon plaisir a beaucoup tenu à ma connaissance préalable de la plupart des sujets abordés. J'ai plusieurs fois apprécié l'originalité de certains avis, certains positionnements à contre-courant... mais il me fallait pour cela la connaissance de la doxa dans ce domaine !





Pour finir, le petit bémol qui m'a fait enlever la demi-étoile finale. Cela n'est nullement de la responsabilité de l'auteur... mais le livre s'arrête quasi exactement à la période où j'ai de mon côté commencé, à 12 ans, à m'intéresser au football, à un an près au même âge que l'auteur lui-même. Et donc, même si beaucoup de noms de joueurs ne m'étaient pas totalement inconnus, les références auraient été beaucoup plus fortes avec un livre commençant là où il finissait ! Les tout derniers chapitres m'auront au moins permis de voir évoquer des joueurs que j'avais vu jouer moi-même, me replongeant dans la nostalgie de mes premières années, celle où la naïveté permet encore de considérer ce sport avec des yeux remplis d'étoiles... les mêmes étoiles qui continuent de briller dans ceux de Nick Hornby, même si les oeillères ont elles été enlevées depuis longtemps !
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Funny Girl

Jusqu'ici, les romans de Nick Hornby étaient amusants mais ne brillaient pas particulièrement par leur profondeur. Un bon auteur britannique mais loin d'égaler en style et en densité des compatriotes tels que David Lodge, William Boyd ou Jonathan Coe. Funny Girl est d'évidence la plus grande réussite de Hornby, un livre qui tout en restant pétillant ne se prive pas d'explorer avec acuité la société anglaise, celle des sixties en l'occurrence, qui débridèrent enfin le Royaume de ses tabous victoriens. Primo, Funny Girl est un portrait pertinent d'une jeune femme de l'époque, bien décidée à faire comprendre aux hommes, horribles machos, qu'elle n'est pas qu'une belle plante décorative, mais une personne douée d'ambition, persuadée qu'elle a en elle la vis comica. Deuxio, le livre est le récit détaillé des coulisses de la conception d'un feuilleton télévisé appelé à réveiller les consciences assoupies de ses concitoyens. D'où son aspect choral (à la manière d'un Tonino Benacquista dans Saga) qui ne laisse aucun personnage dans l'ombre. Tertio, Funny Girl est on ne peut plus brillant dans sa description de l'Angleterre de Harold Wilson et des Beatles dans un temps où divertissement populaire ne rimait pas avec abrutissement des masses. Ou, en somme, l'impertinence ne rimait pas avec la vulgarité. Nick Hornby est désormais assez vieux pour éprouver une certaine nostalgie en tant que fan de sixties pour cette ère frondeuse et provocante qui piquait avec tendresse au lieu de ricaner avec cynisme comme il est de mise aujourd'hui. A cet égard, le dernier chapitre de Funny Girl, qui nous fait avancer de près de 50 ans dans le temps, est extrêmement touchant dans sa mélancolie rêveuse. Mais avant ce dénouement, le livre s'impose par ses dialogues cinglants et son humanité volontiers moqueuse. Un bon moment de lecture dans les pleins et déliés d'un roman qui a l'insolence et l'audace de la jeunesse triomphante.
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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Vous descendez ?

Ce roman est pour moi un petit bijou d'humour et de sarcasme. C'est un véritable roman satirique par bien des aspects. Les personnages sont bien sur des caricatures mais tellement truculents, tellement délicieusement atroces qu'on pardonne toute faiblesse. Toute la société est égratignée par le prisme de ces quatre désespérés... L'adolescente rebelle et pleine de contradiction, le people has-been ancien taulard, la pauvre mère célibataire qui n'en peux plus de se sacrifier et le musicos en quête de reconnaissance et d'un destin à la rock-star, j'ai adoré suivre le destin de ces ratés pitoyables et drôlissimes. Alors bien sur ami lecteur si ta vie tourne autours des chatons et des poneys barre-toi de mon blog ce livre n'est pas forcément pour toi. Si l'humour grinçant te hérisse le poil, passe rapidement ton chemin. Si le second degré t'est inconnu tourne le dos à cet ouvrage. De mon côté j'ai ris. Vraiment. Et toute la verve de monsieur Hornby m'a enchantée. J'espère que cet auteur furieusement anglais dans sa manière de trancher dans le vif de notre monde est tout autant à la hauteur dans ses autres livres parce que je me sens pleine d'espoir pour mes prochaines expéditions dans son univers.









BILAN DE LECTURE



7 ou 8 rires un peu crispés



1 tonne de compassion pour l'héroïne



1 véritable moment d'émotion, avec larmes toussa toussa...


Lien : http://altervorace.canalblog..
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