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Citations de Olivier Bordaçarre (130)


Cette main appartenait à monsieur Claude Phalène, ministre quinquagénaire de la Santé et des Droits des Femmes, futur candidat aux élections présidentielles. Il portait un costume crème sur une chemise blanche ; sa cravate était roulée dans une poche de sa veste. Sa corpulence lui offrait des airs de bon vivant. Son visage rond tirait vers le rose, ses lèvres exprimaient une moue de gourmandise, ses yeux aux cils courts étaient petits et foncés, son nez large, son menton double. Ses cheveux blancs dessinaient autour de son crâne un halo vaporeux, dont il rejetait fréquemment les mèches rebelles d’un geste qui ne laissait aucun doute sur la vivacité de son esprit. Plus que l’esthétique de son corps somme toute ramassé, c’est l’assurance du ministre qui attirait l’attention et laissait ses plus redoutables détracteurs sur le carreau. Dans les sondages d’opinion, en ces périodes d’instabilité socio-économico-politique, Claude Phalène était désigné comme l’homme de la situation. D’après le panel représentatif, lui seul avait la carrure d’un homme d’État, le charisme d’un chef. Son large sourire sur ses dents blanches confirmait sa santé de fer. Lui seul saurait redresser le pays, le sortir de l’ornière, donner un coup de fouet à l’économie, relancer la croissance, mener les réformes nécessaires à l’amélioration de la compétitivité de l’industrie hexagonale, agir contre les inégalités, le chômage, l’immigration, l’insécurité, le terrorisme, redorer le blason d’une France en déclin sur l’échiquier international. Fin tacticien, homme de convictions et de talents, proche du peuple et intraitable avec les démagogues, Claude Phalène jouissait d’une popularité dont nul politicien ne pouvait s’enorgueillir. Sa nomination au poste de Premier ministre lors du prochain remaniement était acquise, comme sa victoire au prochain scrutin. En bref, pour une large majorité des électeurs, c’était lui, et seulement lui.
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Je savais qu'elle voyait mon visage se déformer, devenir grimaçant, mes yeux se révulser, ma bouche se tordre, mes lèvres se relever sur mes dents et mes narines se dilater. Honte de mon visage moins attrayant que quand il ne meurt pas. Aspect des choses fort désagréables. J'ai été comme surprise dans mon intimité. mourir est quand même une occupation privée!
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On n’aime pas son visage, on l’accepte. Il n’y a pas d’alternative. Et puis, peut-être qu’il n’y a pas de visage, mais seulement des cartes en relief dont on suit les lignes, les cavités, les trous noirs, et qui rappellent un paysage, une montagne, une plage, un chemin. Ce n’est pas la matière qui importe, cette viande à orifices, mais ce qu’elle devient dans les yeux des autres.
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En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un fait est constaté, on peut être certain qu’il a été prévu pour se dérouler ainsi. » J’l’ai appris par cœur ! Regarde le pseudo qu’on a donné à l’euro : froggy-doll ! Le dollar de ceux qui bouffent des grenouilles !
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L’énergie, c’est le pouvoir absolu. L’État, c’est le pouvoir de fliquer pour protéger les friqués ! Ils ont découvert un truc hypercentral : posséder toutes les énergies. It is THE solution. La biologie pour contrôler l’énergie naturelle et le spectacle pour contrôler l’énergie sociale. Que de l’algèbre. L’unique science de l’énergie, c’est l’algèbre.
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Le risque, c’est après qu’il se vit. Dans l’incertitude, la fragilité ou l’absence d’échafaudage, l’inconnu, la fusion, la peur de l’abandon, dans cet « on ne sait quoi » d’irréalisable, dans ce qui devait être et qui n’est pas tout à fait, ce bonheur en va-et-vient, cette sensation récurrente de faire fausse route, cette nécessité de l’attention constante à l’autre, dans ce désir irrépressible d’être au centre, d’être l’unique, de refuser ainsi la solitude, dans cet état inhérent à tout face-à-face, cette tension dévoreuse où l’autre, parfois, l’espace d’un instant, devient la proie, celle ou celui qui étanchera la soif, dans ces pensées inavouables, instinctives, qui font de cette autre l’objet d’un désir sans issue, dans la crainte de la propre finitude du couple, cette lucidité qui, au fil des deuils à trois sous, des concessions, des surprises, des abandons, te fait dire tout bas, quand, seul sur ton canapé, tu tournes sans entrain les pages d’un polar ordinaire alors qu’elle dort déjà, là-bas, derrière la porte, et que son souffle régulier traverse la pièce, tout bas te fait dire : que serais-je sans toi ?
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Les États-Unis font la guerre à presque un tiers des habitants du globe ! C’est perdu d’avance. Enfin, entre nous, les Arabes et les Juifs n’ont qu’à se débrouiller. Parce que, au final, si on s’occupe d’eux, c’est la chienlit. La preuve.
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Les libéraux (droite/gauche confondus) avaient tout bousillé sur leur passage. Avant, ça grouillait dans la zone. C’était pas une vie, d’accord, vie de boulot, vie de chien, sauf que ça faisait béqueter… tout juste. « Toujours les gros qui prennent les petits pour des cons ! Le jour qu’on va s’révolter, on leur écrasera la gueule ! » . C’est pour ça que « les gros » avaient inventé la police, pour cogner sur la feignasse rebelle.
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Le progrès a consisté à lever le tabou sur la grande finance. On dit que nous ne nous intéressons qu’aux dividendes. C’est faux ! Qui est capable aujourd’hui de débloquer des fonds pour financer de grands projets ? L’année passée, CSI a investi dans l’exposition internationale de l’Art égyptien au Louvre. J’adore la statuaire égyptienne, j’y peux rien ! Qu’a fait l’État ? Zéro pointé ! Si les gens ne sont pas contents, on arrête tout et on verra ! Aujourd’hui, qui finance les hôpitaux, la recherche, les écoles supérieures ? Nous entrons dans l’ère de l’éthique financière. On entend encore quelques groupuscules soutenir l’idée de l’organisation collective et je ne sais quelle ineptie ! Pourtant, ces gens-là profitent des progrès que nous avons activés, nous ! Nous serons bientôt les principaux donateurs, l’État deviendra un concept superflu. Loin de nous bien sûr l’idée d’enlever à l’État ses prérogatives sur la sécurité intérieure, cela doit rester un noyau dur du pouvoir élu. D’ailleurs, nous payons pour cela. Pour le reste, l’avenir nous appartient.
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Rien ne vous destinait à cette rencontre hasardeuse, sauf, peut-être, une certaine disponibilité inconsciente. Vous étiez soudain troublés par quelque chose d’irraisonnable. Ça n’aurait pas été très sage de céder au coup de foudre, au plaisir facile. Et pourtant, vous partagiez une rare sensation de liberté.
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