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Critiques de Olivier Bordaçarre (176)
Dernier Désir

Olivier Bordaçarre fait partie de ces auteurs dont on aime suivre l'actualité littéraire. De ceux, aussi, dont on apprécie l'acuité et la pertinence des propos lorsqu'on a la chance de les écouter dans les conférences où ils interviennent, ici ou là, lors de salons. Après une France Tranquille paru en 2011 dans lequel il avait démontré le côté affligeant de la haine ordinaire et des dérives sécuritaires, Olivier Bordaçarre revient aujourd'hui avec Dernier Désir un livre qui, là encore, fait preuve d'une glaciale subtilité, à la fois dénonciatrice et expiatoire.



Voilà dix ans, Mina et Jonathan Martin ont quitté – fui - la capitale pour gagner les bords du canal du Berry. Loin de la frénésie des métropoles, loin de la fièvre consommatrice et désireux de retourner à des choses essentielles où la simplicité fait loi, ils se sont isolés dans une petite maison où ils ont eu un enfant, Romain. Mina travaille comme guide touristique au château médiéval du coin, Jonathan fait du miel, cultive, confectionne des meubles... dix ans se sont donc ainsi écoulés dans une certaine quiétude jusqu'à ce que vienne se présenter à eux un nouveau voisin, Vladimir. Coïncidence, ils portent le même nom de famille. Mais est-ce vraiment une coïncidence ? Car Vladimir ne va pas tarder à dévoiler une personnalité complexe, inquiétante. Au point qu'en l'espace de trois mois, tous vont partager bien plus qu'un simple nom : le poids d'une folie ravageuse et contagieuse.



Après la couverture noire de La France Tranquille, celle de Dernier désir se pare d'une blancheur éthérée. Pas de Yin et de Yang ici mais plutôt le revers d'une même médaille, peu reluisante, reflètant les pires défauts de notre époque. A travers cette histoire qui voit une famille voler en éclats, quand bien même elle aspirait à la tranquillité, c'est la société de Consommation qu'Olivier Bordaçarre a dans sa ligne de mire : la course à la possession, l'incitation à vouloir toujours plus pour la simple et mauvaise raison que votre voisin a plus, tout est là jusque dans la perversion d'un système dont le potentiel destructeur se mesure à la vacuité des existences, des laissés pour compte, de ceux qui ont y ont cru et qui se sont ramassés.



Cette perversion c'est le personnage de Vladimir qui la porte en lui, qui s'en fait le chantre. Il personnifie cette société de consommation, ne serait-ce que par ses largesses financières et ses capacités de séduction presque extraordinaires et teintées de fantastique– la séance de coiffure de Vladimir en est une illustration parfaite. La métaphore du Mal, si elle est assez évidente – la référence à Vlad Dracul est parfaitement assumée -, n'en est pas moins amenée de façon habile et efficace. Peut-être parce que la montée en puissance de la tension, cette tension toujours palpable, dérangeante dès les premières lignes, s'effectue par petites touches, par de menus détails dont la somme ébranle. Peut-être aussi, surtout, parce qu'Olivier Bordaçarre, avec une écriture toujours aussi précise sans oublier d'être poétique, ne s 'écarte jamais de ses personnages. Il va au cœur de leurs préoccupations, dissèque et laisse voir l'impact du travail de sape mené par Vladimir, jusqu'à la transformation viscérale et inquiétante de certaines de ses victimes...



Le constat est là, en tout cas, jusque dans le rapport de temps. Dix ans de tranquillité. Trois mois pour tout foutre en l'air. Les sirènes de la consommation ont ce pouvoir, leur chant porte même jusque dans les coins les plus reculés... et nul n'est à l'abri.
Lien : http://bibliomanu.blogspot.Com
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Accidents

Bordaçarre nous raconte une histoire

qui débute bon enfant..

Et puis, le récit se tord ,

se vrille, nous hameçonnant...

Les personnalités des acteurs

de ces épisodes sont hors sol.

Un peintre qui se nomme Velasquez,

Son chat Tapies,,ses oeuvres cailloux

Une gemmelité tout feu tout flamme,

Une famille cinéphile....

Un regard acéré sur nos petites existences,

le monde de l'art,

la vie comme elle va,... de travers...

Encore un régal absolu!



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La Disparition d'Hervé Snout

Un très bon moment de lecture !

Ce n'était pas un coup de cœur mais j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à me plonger dans ces histoires. Les personnages sont très agaçants, antipathiques au possible, souvent une caricature d'eux même. Mais c'est aussi ce qui rend ce roman attrayant.

J'ai lu ce livre quasiment d'une traite. L'écriture est drôle, cynique, avec un style très juste. Chaque mot est choisi avec soin.

Bref, je recommande vivement. Attention cependant, certaines scènes sont quelque peu sanguinolentes.
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Stop

STOP ! Cette injonction est forte et s’utilise lorsqu’il y a un danger immédiat.



Olivier Bordaçarre est à l’origine du projet STOP. Tout a commencé par un courriel envoyé fin 2022 à ses collègues auteur(e)s et son souhait de dénoncer tous les dangers que fait planer le capitalisme sur l’avenir de l’humanité avec de multiples outrages aux droits humains les plus élémentaires. Mais là le paroxysme est atteint, la nature, source de la vie, est en péril. L’adhésion à son projet a été immédiat et montre bien l’intensité de la colère collective.



STOP est le recueil des réactions de 68 artistes. Beaucoup ont choisi la littérature comme moyen d’alerte en s’exprimant en vers ou en imaginant une nouvelle. Les textes sont courts, la contrainte est forte pour trouver le mot juste, précis et efficace. D’autres moyens d’expression ont été choisis, le dessin et la photo. Tous dénoncent mais ce n’est pas seulement un constat, tous envoient un message d’espoir, celui de mettre un grain de sable pour enrayer un système criminel.



Pour parler de ces 68 créations, j’ai décidé de citer 68 mots ( ou groupes de mots ) choisis ( ou inspirés par les dessins et les photos ) dans chaque travail des 68 artistes.



Hiroshima et Nagasaki – forêt – essayer – respire – bienvenue - résistance – haine – compter les jours – arrêter et commencer – vocabulaire politique – désobéir – diversité – consommation – Lisa sait – matraque au vent – fait croire – toujours plus – rare – retroussons nos manches – sans-dents – hypocrisie – fin du monde – capital – grand patron – mare d’être noté – mon corps – arbres – herbe tendre – juste mesure – offrir pour que dalle – folle vision – roman noir – demain – vie réellement humaine – obus d’pouvoirs – sur la lune – chaos – citoyens – je crains – indifférence – alerte – capitalisme – réapparition – déchets – dans le mur – rejeter – transition véritable – rêver – littérature – une vie pour rien – humain – répression - vérité est en nous – dernière chance – obsolescence programmée – pour aider ma daronne – le poing en bannière – l’Homme au centre – les cons – leur sang est le même - on a toujours espéré – tout devint noir autour de Carol - bonnes résolutions – ( sa ) vie – écolo 2.0 – comme Hammett et Manchette



« Les mots justes trouvés au bon moment sont de l’action » ( Hannah Arendt )



STOP mais lisez encore, toujours .



STOP , 68 artistes s’engagent – Parution le 5 octobre 2023 , Éditions La Manufacture de livres . ISBN 978-2-38-3018-1



Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à diverses associations travaillant à l’échelle locale.
Lien : http://romans-policiers-des-..
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Appartement 816

J'avoue avoir eu un vrai coup de coeur pour ce roman atypique. Tout d'abord cette couverture énigmatique sur laquelle je me suis abimé les yeux pour essayer de lire les inscriptions je dois avouer. J'ai beaucoup aimé l'ambiance générale du roman qui nous replace dans la période du confinement, avec un côté un peu de "1984" avec un contrôle étatique exacerbé. L'auteur joue avec la difficulté de se retrouver tout à coup 24H/24H les uns sur les autres, même s'il s'agit des membres de votre famille. Et que dire du personnage de Martin, qui pourrait être notre insignifiant voisin, mais qui porte à lui seul ce roman. On frissonne avec son inquiétante évolution vers la folie, au point de se sentir enfermé avec lui, jusqu'aux actes finaux, qui nous laisse pantois en refermant la dernière page du roman. Je dois avouer que je me suis posé la question de savoir si Martin était "fou" avant le confinement ou s'il est devenu avec la situation de confinement. L'auteur laisse le champ libre à cette question en nous livrant un personnage dans lequel on pourrait presque tous s'identifier au début du roman. C'est un roman perturbant et qui nous remue, même après avoir fermé la dernière page ; et c'est ce qu'on demande à un roman de nous bousculer. Alors n'hésitez pas et pénétrer dans cet Appartement 816.
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Appartement 816

Le journal d'un fou ? Un peu oui ! Un huis clos qui met mal à l'aise. Au fur et à mesure des pages, on prend conscience d'une réalité horrible, du cynisme glaçant du narrateur (ou de sa folie ?) Un bon moment malgré le malaise, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Appartement 816

Confinement... S'il y a bien un mot qui a fait irruption dans notre quotidien depuis maintenant près de deux ans, c'est bien celui-là. Avant cela, le terme était utilisé dans un registre scientifique par des initiés. Mais de là à être dans les manchettes des médias et des réseaux sociaux dans un contexte de pandémie mondiale...Au delà du mot, qui aurait imaginé qu'une grande partie de la population mondiale serait contraint à rester entre 4 murs, confinée chez soi? La réalité dépasse la fiction et c'est maintenant la fiction qui s'inspire de la réalité avec Appartement 816, le roman d'Olivier Bordaçarre paru dans la collection Fusion chez l'Atalante.

Didier Martin tient son journal. Il écrit, beaucoup. Il est confiné comme tous les français. Depuis 3 ans le pays alterne les périodes d'isolement pour se protéger d'un virus . il vit dans son appartement avec Karine, son épouse et leur fils de 17 ans avec qui il n'a que peu de contacts. Il raconte son quotidien, son télétravail, les ravitaillements programmés, les consignes étatiques et aussi et surtout son écriture, foisonnante, multi-supports. Didier écrit sur les murs, les objets, les meubles. Cela devrait questionner sur le personnage qui va se dévoiler au fil des pages.

Voilà un sacré défi de sortir un roman sous forme de huis clos dans le contexte post confinement que nous connaissons. Fallait oser! Et bien le pari est relevé et même gagné par le duo de la direction de la collection fusion. Ce court roman sous forme d'un journal nous embarque au fil des pages dans la découverte de ce personnage complètement timbré. On ne sait pas si finalement c'est la situation qui le rend comme cela ou si le confinement n'a pas été révélateur d'une forme de démence originelle. Quoiqu'il en soit, la force d'Olivier Bordaçarre est de parsemer ses révélations fracassantes au détour de petites phrases anodines. Les sourcils du lecteur se dresseront à plusieurs reprises et ce malgré une longueur de 140 pages! Difficile de chroniquer un tel livre au risque d'en dévoiler, déflorer la substantifique moelle. La force d'Appartement 816 est de finalement nous faire oublier le contexte sanitaire, socle du livre pour nous plonger dans ce huis clos malaisant du quotidien de Didier, ses murs, ses lignes, ses rapports et ses travers ...
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Protégeons les hérissons, suivi de Jeunesse de ..

Une écriture qui porte. Courte, incisive, efficace, elle est à limage de cette histoire : rapide, sèche et piquante. Piquante par sa noirceur, sa dureté qui se mélange étrangement bien avec le ton humoristique de certains passages et l'ambiance parfois légère qui précède les morts.

Car oui, Protegeons les hérissons ne tirent pas son intérêt uniquement de cette plume dévastatrice et alléchante, mais aussi de son récit, autant par sa forme que son contenu. Nous suivons donc les derniers instants de onze personnages (parfois inattendus) à travers onze chapitres qui se destinent chacun à l'un d'entre eux. Et au cours de ces découvertes uniques en leur genre, le lecteur apprends peu à peu de quoi il en retourne : qui sème la mort, comment et pourquoi.



Cette petite enquête est juste une petite merveille. de sa soixantaine de page, on en sort d'un récit riche en informations et en émotions. On est happé violemment avec brusquerie jusqu'à ce dénouement gênant et qui met mal à l'aise. On a du mal à quitter l'ouvrage, il est donc bienvenue que l'histoire est suivi par "jeunesse de plomb", autre récit fort et qui aborde un fait réel sur de jeunes gens en mal de vie qui ont commis un délit.



Le livre est petit, pas très fourni, mais tellement riche en inventivité, écriture et émotions. Nul doute que c'est là une petite perle que je me ferai un plaisir à prêter autour de moi. Ainsi que de plonger sans hésitation dans les autres ouvrages d'Olivier Bordaçarre que je ne connaissais pas du tout. A regret d'ailleurs !
Lien : https://prescriptionslivresq..
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Le sexe du ministre

Le double corps du roi, à nu, en une superbe fable politique contemporaine.



Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/06/09/note-de-lecture-le-sexe-du-ministre-olivier-bordacarre/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Accidents



Julia est psychologue et vit avec Paul et leurs deux filles. A coté est installé l'atelier de son frère Sergi, artiste peintre et célibataire plutôt endurci, qui croise un jour une de ses patientes, Rebecca, dont il tombe éperdument amoureux. Julia voit d'emblée cette relation d'un mauvais oeil...

Parallélement, le lecteur suit Roxanne, photographe de talent, recluse à la campagne dans une maison dont elle ne sort jamais, depuis un accident de voiture qui l'a défiguré, seul son voisin, campagnard un tant soit peu bourru, est autorisé à la côtoyer...



Petit à petit, le scénario se tisse, les histoires s'entremêlent... et c'est un régal de justesse et de subtilité où l'âme humaine est décortiquée habilement...

Un roman fort, de par la multitude des thèmes abordés ( la conception de l'art, l'intégrité physique, la culpabilité, la gémellité, la fascination, le mensonge... ) et la construction de l'histoire au revirements inattendus.



A lire sans faute
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La France tranquille

Bordaçarre Olivier – "La France tranquille" – Fayard, 2011 – réed en format poche cop. Bragelonne 2016 (ISBN 978-2-8112-1887-4)



L'écriture est honnête : même s'il s'agit de son premier roman policier, l'auteur a déjà écrit d'autres romans et pièces de théâtre. L'intrigue se lit bien, c'est correctement agimolé, en suivant les recettes les plus classiques.



Dès la moitié du texte cependant, le lecteur repère son principal moteur : le racisme social et géographique le plus éculé de la littérature française, reposant sur le mépris de ce que l'on nomme maintenant "la France périphérique" (cf recension : Guilly Christophe, – "La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires"), de ce que les parvenus et néo-parisiens nommaient dédaigneusement "la province" il y encore peu de temps.

Ce cliché a envahi la littérature franchouillarde dès le dix-neuvième siècle : la liste serait tellement longue que je me borne à quelques exemples "Le journal d'une femme de chambre" d'Octave Mirbeau (recension), les vaticinations de Rimbaud (recension) ; ou encore dans le secteur du roman policier, "Femmes blafardes" de Pierre Siniac qui évoque carrément "la mécanique de la ville" (cf recension) ou "La guerre des vanités" de Marin Ledun (cf recension).



Autre cliché archi-usé : les petits commerçants sont forcément des abrutis, tournant rapidement aux fascistes assoiffés de sang : on peut citer là encore Mirbeau et son "journal d'une femme de chambre", mais aussi Didier Daeninckx "La mort n'oublie personne" (cf recension) ; cela nous renvoie sans doute à la chanson de la révolution française "la boulangère a des écus qui ne lui coûte guère" ???

Bien évidemment, la famille n'est que le lieu des rancunes les plus rances et de la délation, allusion à peine déguisée au pétainisme (p. 199). Les préjugés les plus standards de l'auteur s'épuisent dans le père petit commerçant qui frappe sur son fils récalcitrant (p. 200).



Pour ce qui concerne l'enquêteur qui se suicide par la bouffe, l'auteur emprunte (ou plagie ?) le roman d'Antonin Varenne intitulé "Le gâteau mexicain".



Mais pour faire moderne et branché, ou tout simplement parce qu'il appartient lui-même à ce milieu bobo, l'auteur rajoute quelques autres clichés devenus incontournables pour un certain lectorat.



D'abord celui de la femme si tant plein libérée et branchée qu'elle a plaqué mari et fiston pour aller "vivre sa vie" évidemment à Paris, c'est tellement mieux que Nogent-les-Chartreux en Beauce (caricaturé p. 15), n'est-ce pas ? Bien sûr, elle a trouvé à se faire entretenir par un toubib, ce que nos grands-mères (cataloguées parmi les potiches par ces gens-là) eussent condamné sans hésitation, mais bon...

Cette femme libérée est doublée d'une jeune femme encore plus anti-conformiste, Elise, dont la posture "sociétale" (comme elles et ils aiment à dire) nous est résumée p. 218 : elle va lutter contre "le système" grâce au désir libéré, ben voyons, et surtout au fait de "bouger" (on nage en plein vocabulaire branchosss).



Ensuite le sabir parlé par le fiston, émaillé de termes anglais genre "dad" pour apostropher son père, avec le corollaire indispensable des titres de variété anglaise servant de toile de fond sonore au récit : l'auteur barbote décidément dans le lieu commun.

Sans oublier les allusions littéraires, comme le strabisme sartrien (p. 199), servant à bien baliser l'entre-soi avec le lectorat visé : on n'est pas des ploucs, on est tout plein cultivé.

Le fiston finira tout de même par reprendre le flambeau paternel en sauvant sa dulcinée, victime d'une scène de tortures nouvelle mode qui ouvre le roman (autre lieu commun de ces dernières décennies).



Pour couronner le tout, l'auteur nous balance le jeune couple parti au Burkina-Faso (il a probablement trop regardé Arte pour croire ainsi trouver le paradis dans un pays du Tiers-Monde), et il termine sur une citation d'Apollinaire (toujours l'entre-soi) au sujet du quartier Montparnasse, sans voir à quel point ce quartier est maintenant totalement défiguré, avec - entre autres horreurs – sa tour absurde.



Heureusement, d'autres auteurs de romans policiers se montrent beaucoup moins méprisants lorsqu'ils évoquent la "France périphérique" – raillée ici sous l'intitulé "la France tranquille" – comme par exemple l'inusable Pierre Magnan, ou plus récemment Frank Courtès ("Sur une majeure partie de la France" cf recension) ou Benoît Minville Benoît ("Rural noir" cf recension).



Pour bien comprendre les préjugés de cette caste abreuvant de ses préjugés le "bon-peuple-imbécile-qui-a-besoin-d'être-éclairé", rien ne vaut la lecture de Christophe Guilly...

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Accidents

Sergi Vélasquez est un peintre qui commence à se faire connaître dans le milieu et qui vit dans le même immeuble que sa sœur Julia, psychanalyste. C'est grâce à elle qu'il fait la connaissance de Rebecca, splendide rousse et patiente de Julia. Subjugué, il ne fait aucun cas des mises en garde de sa sœur sur la santé mentale de Rebecca.

Roxane est une photographe dont le visage a été grièvement brûlé quelques années plus tôt dans un accident de voiture. Elle s'en remet douloureusement et trouve une échappatoire dans les photos qu'elle prend. Alors qu'elle expose à Paris, Sergi découvre son travail et cherche à tout prix à la rencontrer.



J'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire de Sergi, que j'ai d'abord trouvé un peu mou, indécis, inconstant et son histoire amoureuse peu crédible. C'est surtout le personnage de Roxane qui m'a émue : on découvre une femme détruite qui remonte petit à petit la pente après une terrible épreuve grâce à son courage et sa volonté de vivre. La folie de Rebecca, qui se dévoile petit à petit, rend prenant ce roman. L'écriture d'Olivier Bordaçarre est fluide et on prend du plaisir à lire ce roman.
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Accidents

Accidents raconte l’histoire parallèle de Sergi Vélasquez, artiste peintre qui tombe amoureux de Rébecca, et de Roxane victime d’un accident de voiture qui la laisse défigurée. C’est un roman au procédé narratif bien construit, bien maîtrisé, sur les thèmes du double et des apparences, que j’ai lu avec plaisir mais qui ne m’a pas totalement convaincue par certains côtés.

***

Sergi Vélasquez est un artiste peintre qui utilise de la matière, des cailloux, du sable, pour faire des tableaux. À 32 ans, il vit à Paris dans l’appartement en face de celui de sa sœur Julia, qui vit avec Paul et leurs deux filles.

Sergi, pourtant un grand célibataire, vient de rencontrer Rébecca avec laquelle tout va très vite. Seulement, Rébecca, qui n’est autre qu’une patiente de Julia, qui est psychanalyste, semble être assez instable et excessive dans ses comportements.

Ailleurs en France, Roxane se remet d’un accident de voiture. Depuis plusieurs années, elle vit en solitaire, car elle ne supporte pas son visage défiguré dont la moitié a été brûlée.

***

Accidents est un roman agréable à lire, sans temps mort, mais je ne pense pas en garder un souvenir à long terme. Je n’avais pas lu la 4e et heureusement, car l’intrigue m’a semblé assez transparente et la fin prévisible. Le procédé des deux narrations qui s’entrecroisent est assez courant et fonctionne néanmoins très bien, le tout est bien rythmé car Olivier Bordaçarre n’en est pas à ses débuts, mais je n’ai pas trop aimé le côté hyper réaliste et parisianiste consistant à indiquer à chaque début de chapitre le lieu exact où se déroule la scène.

Même si j’ai trouvé, par exemple, que le personnage de Valentine réduite à son côté ado rebelle, j’ai apprécié ceux de Rébecca en femme névrosée et possessive, et de Roxane qui doit vivre avec son nouveau visage et les regards des autres.

Olivier Bordaçarre se moque gentiment de ses personnages, comme Sergi, l’artiste peintre victime des apparences (!), ainsi que du milieu de l’art contemporain, perçu comme consensuel, superficiel et spéculateur, et qui fait le bonheur des classes aisées. Il soulève aussi la question éternelle des artistes, à savoir : peut-on vivre de son art sans dévoyer son talent ? Les thématiques m’ont paru intéressantes mais effleurées avec légèreté.

Voilà un roman bien mené, maîtrisé et sympathique autour du double, des apparences et des névroses, mais je ne suis pas fan des chroniques familiales. En revanche, j’avais été impressionnée par Protégeons les hérissons du même auteur.



L'article sur Bibliolingus :

http://www.bibliolingus.fr/accidents-olivier-bordacarre-a127643302
Lien : http://www.bibliolingus.fr/a..
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Dernier Désir

Un roman qui commence doucement et au fil de l'eau comme une vague et qui nous submerge comme un tsunami.

Un thriller haletant mélangeant réalités, fictions et enchantements comme une histoire extraordinaire, qui nous donne des frissons jusqu'à la dernière page.

Et au combien cette dernière feuille est-elle puissante par sa révélation. A y perdre son latin!

C'est sur, on ne regardera plus nos voisins de la même manière.

Ce roman fait écho avec un vieux film ou Bruce Willis est un voisin mystérieux, silencieux, vous voyez ce lui dont je veux parler : "Mon voisin , ce tueur."

J'ai adoré ce remues méninges psychologique qui fait froid dans le dos.

Un livre qu'on ne lâche pas et qui nous emprisonne dans une sorte de paranoïa du voisinage et un retour sur nos vies actuelles commandées par l'argent, le pouvoir et surtout la prise de pouvoir sur l'autre de manière ordinaire mais tellement cruelle.

Un petit thriller à recommander à tous ceux dont les voisins paraissent gentils, agréables...

Mais qui sont- ils vraiment nos voisins?

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Dernier Désir

Une belle surprise que ce roman...Fleurtant avec le polar, vous ne décrocherez plus de sa lecture!



Une fois la trame placée - une gentille petite famille et un coin perdu - l'auteur fait monter le suspense avec parcimonie. Le sentiment de malaise s'installe insidieusement et la perversité du voisin indélicat ne se montre pas au premier abord. Mais jusqu'où ira-t'il dans son mimétisme? Et comment cela finira-t'il? Rassurez-vous, Olivier Bordaçarre ne nous déçoit pas!
Lien : http://lesbavardagesdejuliet..
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Dernier Désir

Homme achète une maison d’éclusier à côté d’un couple avec enfant. Il va, peu à peu, se coiffer comme son voisin, aménager sa maison à l’identique, offrir des cadeaux à leur fils.

La tension monte au fil des chapitres. Difficile de poser le livre, même si la fin est prévisible.

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Dernier Désir

Depuis plus de dix ans, Jonathan et Mina Martin se sont installés dans une maison isolée près d'une ancienne écluse dans le Berry. Fini Paris, les horaires avec lesquels il fallait jongler et l'appel de la consommation effrénée. Lui est producteur de miel, Mina est guide touristique pour un le château peu connu da la région. Un fils Romain âgée de dix ans, Jonathan qui aime écouter ses CD et Mina lire : un joli portait de famille. Un jour, un homme se présente chez eux. Il s'agit de leur nouveau voisin : Vladimir Martin. Elégant, riche, il va s'installer dans la maison située à cinq cent mètres de chez eux, une même maison entièrement à rénover.



Tout commence normalement pourrait-on dire. Vladimir vient souvent demander quelque chose : une aide, un service et forcément on s'entraide entre voisins. Le couple se pose forcément sur la venue de ce nouveau voisin fort généreux dans ses cadeaux pour les remercier. Vladimir observateur, toujours le mot gentil, entreprend des travaux dans sa maison pour qu'elle soit l'identique de ses voisins et achète la même voiture qu'eux. Il connait le pouvoir de l'argent et s'en sert pour gâter Romain. C'est trop, disent ses parents. Par politesse ou parce qu'il le pensent? Vladimir sait que Mina n'est pas insensible à son charme, d'ailleurs, il a opté pour la même coupe de cheveux que Jonathan. Un voisin un peu étrange qui est insomniaque, ne boit pas.





la suite sur :

http://fibromaman.blogspot.fr/2014/02/olivier-bordacarre-dernier-desir.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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La France tranquille

Un titre qui sonne comme un slogan de campagne en cette période pré-électorale. Qui fleure bon la France d’antan, celle qui berce notre nostalgie d’une époque bénie où l’on n’avait pas à se poser de questions, où tout allait de soi.



Il y a comme ça des bouquins qui arrivent au bon moment, qui s’inscrivent parfaitement dans l’air du temps. Et justement en ces temps troublés où le citoyen écoute, hypnotisé, ceux qui nous ont plongés dans la crise nous expliquer qu’ils sont les mieux placés pour nous y en sortir, où l’Autre redevient le catalyseur de tous nos maux, où les solidarités se rouillent à l’ère du chacun pour sa gueule et se délitent sous l’acide du profit, le dernier bouquin d’Olivier Bordaçarre apparaît comme une énorme claque salvatrice. De celles qui donnent à réfléchir et qui remet la tête à l’endroit.



Car cette France tranquille que nous fait découvrir l’auteur est des plus inquiétantes, elle est même pour ainsi dire carrément flippante !



Nogent-les Chartreux est une petite ville provinciale comme tant d’autre, perdue dans le paysage hexagonal, une ville tranquille où la vie suit son cours dans un engourdissement citoyen coupable.



Car Nogent est une ville qui pourrit sur pied, gangrénée de l’intérieur par la consanguinité des idées primaires de ses habitants, la dégénérescence du renfermement sur soi , et la dissolution de la raison et de la solidarité dans les miasmes du cancer de la peur.



Dans cette ville où tout tient de l’équilibre précaire, où la qualité de la gestion municipale se mesure au nombre de caméras de surveillance implantées, où le danger est potentiellement identifié et calibré, rien ne doit et ne peut arriver aux braves gens !



Alors quand les agissements imprévisibles d’un tueur en série remettent tout le monde sur un pied d’égalité en faisant de chaque habitant une cible potentielle, la peur dont on se croyait immunisé sous l’effet placebo du vaccin sécuritaire, cette peur froide et insidieuse revient ramper dans les rues de la ville et s’emparer des esprits de ses habitants. Et quand la mèche est allumée, c’est le vernis de la civilité qui explose la première, pour laisser place à l’instinct primaire, où la délation ramène à la France bucolique des années 40.



Dans ce barnum qui ébranle la ville, au milieu de la meute qui a gouté au sang, un homme, un flic obèse, voit ses contemporains s’abîmer dans la destruction et l’aliénation à la folie collective. N’ayant pour horizon que sa retraite à venir et les parties de pêche qui vont avec, ne trouvant de lumière que dans son fils tourné vers les étoiles, et les mots de son ex-femme qui sont autant de caresses sur son cœur meurtri, il se retrouve là, comme un îlot humain au milieu d’une jungle sauvage.



Témoin dubitatif face aux évènements, insensible aux pressions de sa hiérarchie et des politiques locaux, il ne sait trop comment prendre les choses en main. Pourtant c’est sans doute ce décalage, cette nonchalance existentielle qui lui maintient les pieds sur terre et lui permet de rester suffisamment lucide pour finalement prendre la piste de la vérité à mesure que la menace se fait plus précise.



Olivier Bordaçarre accomplit un roman réussi. Des personnages abîmés, par la vie, par la crise, qui gardent leur dignité ou se vautrent dans la violence. Un lecteur de plus en plus mal à l’aise à mesure que les pages se tournent, qui se dit que la fiction n’est finalement pas si éloignée que ça de sa réalité. Qui se remémorent toutes ces petites phrases assassines entendues chez le commerçant du coin, au boulot ou entre amis, ces bons mots balancés avec humour au sujet de l’étranger mangeant le pain des français , du chômeurs payé à rien foutre , de ces allocs qui plombent les finances de l’Etat et engraissent les fainéants ; et tout ces soupirs résignés, ces sourires crispés pour unique réponse , ces petites lâchetés quotidiennes à ne jamais contredire le crétin aux idées courtes qu’on a en face de soi. A en oublier d’être un citoyen.



Car c’est là la force de l’auteur. Montrer, et amener progressivement le lecteur à faire le lien avec le réel, à prendre conscience que poison opère toujours au moment même où il lit ce livre, … et à laisser le laisser décider de la suite quand il redeviendra électeur le moment venu.



Par contre, j'émets une toute petite réserve. En effet, je trouve le basculement dans la violence incontrôlée peut être un peu excessif. L'auteur décrit parfaitement la montée de cette folie collective qui s'empare des habitants de cette petite ville de province, mais je trouve son déchainement un peu disproportionné par rapport aux faits qui le provoquent. Mais sans doute fallait-il en passer par là pour bien saisir les conséquences terribles à laisser ses peurs prendre le pouvoir sur la raison!



Ni voyeur, ni moralisateur, Olivier Bordeçarre nous offre donc en miroir une certaine France qui se bâtit insidieusement à l’ombre de la crise, contaminée par les emprunts toxiques, les plans de licenciements, les magouilles politiques, et qui se nourrit à cette soupe qui, bien qu’on y rajoute de l’eau pour la rendre plus claire, reste toujours brune.



Une France qui ne sait plus s'aimer.
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La France tranquille

Nogent-les-Chartreux, dans la Beauce, ce n’est pas vraiment la ville et ça n’est déjà plus la campagne. C’est tranquille, mais ça n’est pas forcément très joyeux : l’usine de conditionnement de poulets industriels va bientôt être délocalisée au Brésil, les petits commerçants mettent la clé sous la porte les uns après les autres, et seuls les bistrotiers semblent encore faire un peu face à la crise. Et puis arrive le premier meurtre. Et le deuxième…



Alors que les gendarmes, sous les ordres du boulimique commandant Garand, patinent, le tueur continue de sévir. Et, pour paraphraser Roger Gicquel, Nogent-les-Chartreux a peur. Elle a peur et elle s’arme. Elle cherche les suspects habituels, de préférence jeunes et bronzés, elle renoue avec la vieille tradition de la lettre de dénonciation anonyme, elle se replie sur elle-même. Très vite, ceux qui ont peur du tueur font plus de victimes que ce dernier. L’hystérie gagne et Garand ne va pas tarder à s’apercevoir que l’assassin se rapproche dangereusement de lui et de ses proches.



Voilà un roman mettant en scène un serial-killer qui change de la production habituelle. Olivier Bordaçarre joue avec les codes du genre, les arrange à sa sauce et, à la différence de beaucoup d’auteurs français, ne cherche pas à faire plus américains que les Américains. Pas de flic alcoolique et borderline, juste un gendarme tranquille, qui n’aspire à rien d’autre qu’a arriver calmement à la retraite, éventuellement à récupérer sa femme. Un homme qui souffre d’une boulimie qui empire tellement en même temps qu’il se trouve confronté à la folie de ses concitoyens qu’on le voit littéralement grossir de chapitre en chapitre.



C’est qu’en fait Bordaçarre ne cherche pas à écrire un thriller, mais un roman noir à thèse. Il nous montre comment dans cette France du fin fond de la Beauce, secouée par la crise économique mondiale et tenue tranquille par la grâce de l’effet placebo d’une politique sécuritaire qui se résume à quelques caméras de vidéosurveillance et à la dénonciation de l’étranger ou de l’assujetti social, un événement peut faire craquer le vernis des convenances. Les meurtres horribles vont perturber l’équilibre de la peur de Nogent-les-Chartreux. Jusqu’alors cette peur entretenue par les édiles et les médias, était encore canalisée. Mais quand elle explose, elle ravage la petite ville tranquille qui révèle son vrai visage, véritable charogne en putréfaction, en même temps que les éboueurs apeurés qui refusent de travailler à l’aube, laissent s’amonceler les ordures sur les trottoirs.



Bien écrit, avec un sens aigu de la métaphore (« Le visage était presque aussi bleu que la Clio, tuméfié, boursouflé, les yeux rouges exorbités, la langue noire, gonflée, pendante ; des filets de sang avaient caillé en coulant du nez et des oreilles. Défiguré. Un Francis Bacon sculptural avec des vrais morceaux dedans ») et de belles trouvailles stylistiques, le roman d’Olivier Bordaçarre ne souffre à mon sens que d’un seul défaut : une tendance à trop vouloir parfois se montrer démonstratif, à appuyer un peu trop son propos, là où, en l’occurrence, son histoire se suffit à elle-même.



Cela n’ôte bien sûr pas le plaisir que l’on a à lire enfin un roman clairement engagé qui, une fois n’est pas coutume, ne nous parle pas des arcanes du pouvoir, mais des gens qui vivent ou survivent sous la coupe des politiques mises en place par ce pouvoir, qu’il soit politique ou économique. C’est bien fait, avec passion mais aussi avec raison, et ça vaut donc vraiment le détour. La France tranquille sera disponible le 14 septembre.




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La Disparition d'Hervé Snout

Odile Snout a cuisiné pour fêter l’anniversaire de son époux. Avec ses deux enfants, elle attend Hervé. Les heures passent, il n’arrive pas. Les jours suivants, ce directeur d’abattoir est introuvable. La gendarmerie n’est pas inquiète, il finira bien par rentrer. Mais non, il a disparu. Pour un directeur d’abattoir qui se vante qu’on peut suivre ses viandes « de la fourche à la fourchette », c’est un comble ! Le couple n’allait pas bien, le lieutenant de gendarmerie pense qu’il est parti en voir une autre. Les enfants sont peu inquiets. Le fils est un viandard qui pense d’abord à lui, Tara, la fille, est une végétarienne qui pratique la course de façon intensive pour se donner le temps de penser.



Mais l’homme, qui est-il ? Un époux peu intéressant, un homme autoritaire, violent, un mauvais patron pour ses employés, une brute qui « était le maître du muscle comestible, du muscle de l’autre exploité, du muscle au service de l’humanité.«



On ne peut rien dévoiler de sa disparition sans raconter les faits. Nous ne dirons donc rien de l’intrigue de ce roman très noir. L’auteur nous embarque dans l’enquête qu’il mène, cherchant dans les recoins de l’abattoir, les chambres des enfants, ce que disent les ouvriers, suspecte l’un ou l’autre. Chaque chapitre est titré par un lieu et une date ainsi que du temps qui sépare le moment de la disparition. À la fin, on comprendra que cette disparition ne sera jamais résolue.



C’est un roman glacial sur la dégradation d’un couple et d’une famille. Mais c’est surtout une mise en lumière du travail dans un abattoir, de l’abrutissement des hommes qui glissent vers la sauvagerie, de la condition des animaux qui sont violemment mis en pièces. L’abattoir est un lieu discret, d’où rien ne filtre, à la lecture, on comprend pourquoi.



On pourra parfaire sa connaissance de l’abattoir et de ceux qui y travaillent en lisant « À la ligne » de Joseph Ponthus, « À l’abattoir » de Stéphane Geffroy, « Un séjour en France » de Bérangère Petit, « Steak Machine » de Geoffroy Le Guilcher.
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