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Critiques de Olivier Larizza (44)
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La querelle des livres

Dans cet essai, je reproche à l'auteur sa totale absence d'objectivité. Je m'attendais à ce qu'il expose les pour et contre de l'é-book versus le livre en papier. Or, Larizza (prof' de littérature anglaise et conférencier à l'université de Haute Alsace-Mulhouse) prend clairement partie pour ce dernier et déclare d'emblée le livre numérique é-gnoble.



Après avoir défini Internet comme une contrainte utopique ("quasi religieux"), l'auteur énumère et souligne les pièges de l'é-book qui sont, selon lui :

- culturel : la lecture devenue uniquement visuelle entraîne un amoindrissement de la concentration (comme je suis honnête, j'avoue que j'ai pu le constater).

- écologique et économique, amenant une diminution d'intermédiaires entre l'écrivain et ses lecteurs.

- matériel : les droits de l'auteur ne sont plus, ou alors moins, respectés.

- symbolique : le "vrai" auteur (qui en détermine la définition ?) est dupé par l'amateurisme des écrivaillons (qui les cantonne dans cette case ?)



Larizza énonce ensuite que le livre est un objet du ressenti (visuel, texture, couleurs, typographie, odeur...) et que le numérique n'est que "un contenu sans contenant". Là encore, je suis d'accord, mais il pourrait éviter de prendre le lecteur-que-je-suis pour une poire en le lui répétant toutes les X pages.



Après avoir mis le livre-en-papier sur un piédestal de perfection, pérennité et postérité, il en vient à fustiger Internet et le numérique qui éparpillent les connaissances (contrairement au livre-papier qui reste intégral et cohérent), permettent la possibilité d'intervenir dans un oeuvre (le fameux "couper" et "coller") et le piratage qui autorise de bafouer les textes d'origine.



Le livre se termine avec un chapitre intitulé "La Guerre des books n'aura pas lieu" dans lequel l'auteur cloue au pilori les liseuses (s'attaquant surtout au Kindle d'Amazone)... Et il exprime une n-ième fois tout son amour pour, et attachement au objet livre-papier... Alors j'ai dit : "stop !, parle pour toi-même" ... moi aussi j'ai de l'estime pour les livres, mais contrairement à Larizza qui adorerait en tapisser ses murs... je préfère les partager !



L'amour pour les livres, oui !

L'attachement jusqu'à l'obsession, non !

Et la liberté de choisir sur quel support on "s'approprie" ses lectures...est préférable à toute querelle.
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Octave Carezza a abandonné le métier de professeur de lettres mais il n'en reste pas moins un homme très occupé. Ayant décidé de vivre de sa plume, il doit, dans le désordre, affronter la page blanche, négocier avec son éditeur, rencontrer ses lecteurs dans les divers salons du livre, faire bouillir la marmite en écrivant une biographie de commande, pourquoi pas pondre le prochain best-seller de la rentrée littéraire, et tant qu'il y est, trouver la femme de sa vie.



Feinte dissimulation d'Olivier LARIZZA qui se cache à peine derrière un pseudo pour raconter à travers une succession de nouvelles des anecdotes liées à sa vie d'écrivain. Cela se veut drôle, satirique, enlevé, malheureusement, c'est, au mieux plat, au pire lourdingue. Les jeux de mots vaseux, les calembours désuets, les dialogues loufoques, vont peut-être tiré un sourire acide aux ''profesionnels de la profession'' mais le lecteur lambda restera de glace devant ces vaines tentatives d'humour. Quand un auteur se regarde le nombril, tente de se moquer des plus chanceux que lui qui vendent à tour de bras, cela finit par tourner en rond. Même si tout cela doit être pris au second degré, le fiel, parfois, peut ressembler à de l'envie et on n'en sort pas grandi. Olivier LARIZZA devrait arrêter d'essayer d'être drôle, oublier les Musso et autres Pancol, sortir de sa zone de confort et s'acharner à produire un texte digne de ce nom... Ce serait facile de qualifier son livre de ''daube de la rentrée littéraire'' mais laissons lui au moins le mérite d'une première de couverture attirante, à condition d'aimer les chiens...ou les machines à écrire.
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Voici un petit roman d’Oiliver Larizza qui m’a bien fait sourire. un ensemble de nouvelles sur le succès littéraire et les différents moyens d’y parvenir. Beaucoup d’humour qui bine-sûr n’est pas à prendre au premier degrés, car Amélie Nothomb, Paul-loup Sulitzer et bien d’autre pourraient en prendre ombrage.



A partir du moment où on lit se livre afin de passer un bon moment, amusant et sans vraie prise de tête, il fait son effet.



Olivier Larizza utilise tout un tas de bons mots qui ne peuvent que nous faire sourire. Il tourne en dérision tout le monde de la littérature, mais en particulier son personnage principal qui afin de parvenir à écrire un Best-seller tombe dans tous les clichés et les pièges.



De la biographie de dieu lui-même à la mise en application de citations d’auteurs qu’il prend au sens propre…Ce personnage passe par toutes les étapes, plus drôles et hallucinantes les unes que les autres.



J’ai particulièrement aimé la première nouvelle où notre hurluberlu cherche l’amour, des répliques complètement folles en découlent.



J’ai passé un agréable moment léger, tout à fait ce à quoi je m’attendais en débutant cette lecture.
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Olivier Larizza signe ici un livre empli d'humour teinté d'ironie sur le petit monde littéraire français à savoir les éditeurs, les critiques, les lecteurs, les salons et autres manifestations du livre, les liseuses et le statut de l'auteur aujourd'hui. Tout le monde en prend pour son grade. À travers son personnage, Octave Carezza, ancien professeur de littérature comparée qui a osé démissionner pour se consacrer pleinement à l'écriture, l'auteur fait part de sa propre expérience en décrivant ce monde. Chaque chapître de cet ouvrage – plutôt un recueil de nouvelles qu'un roman –, évoque donc le milieu auquel sont confrontés les écrivains en usant d'anecdotes et de références littéraires.

En attendant d'écrire THE best-seller de la rentrée littéraire, Octave planche sur une commande de son éditeur : une biographie d'un certain Jean-Eudes Plateau (il faut bien manger!). Parallèlement, il recherche activement la douce et charmante femme qui saura l'accompagner dans sa dure condition d'auteur.

De jeux de mots en traits d'esprit, de réflexions en pensées, de dialogues savoureux en critiques acerbes, Olivier Larizza dévoile l'envers du décor. L'écriture est enlevée, le rythme effréné. La scène avec son éditeur (nommé Aristide Brillant!) est hilarante, idem avec l'entretien de Bernard Pinot-noir.

J'aurais cependant aimé que l'auteur ralentisse quelque peu son allure, qu'il se pose, qu'il nous parle de la beauté de la littérature, du bonheur qu'elle apporte, des sensations qu'elle procure. J'aurais aimé davantage d'émotion. Car même si on sourit beaucoup, ce livre manque cruellement de chaleur.


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La querelle des livres

Il s’agit d’un essai qui s’adresse à tous les amoureux de l’objet livre, qui s’interrogent sur l’avenir de sa forme traditionnelle. Olivier Larizza analyse les éléments de résistance de l’objet papier face à sa version fluide, électronique et immatérielle, de plus en plus prégnante et présente.



Olivier Larizza ne mâche pas ses mots en décrivant la lecture digitale : « Notre nouvelle réalité est en effet sous-tendue par une idéologie insidieuse qui nous pousse à croire que la fréquentation des fantômes (sur Facebook) est meilleure que celle des vivants en chair et en os, qu’il vaut mieux consulter un ouvrage en ligne que d’aller fureter dans une vieille librairie de quartier, que la compagnie des liseuses, lesquelles compressent des dizaines de milliers des pages en quelques millimètres d’un métal léger comme une plume, nous est préférable à celles des « tigres de papier aux dents de carton « , pour reprendre la métaphore de Frédéric Beigbeder ; redouterait-on une improbable morsure ? Cette idéologie qui nous assomme est celle du moindre encombrement poussé à l’extrême, c’est-à-dire la disparition. Voilà ce que signifie l’euphémisme « virtuel » : disparu. Car seul ce qui n’existe pas – ou plus – peut-être recomposé de toutes pièces afin de ressembler au nirvana, au paradis forcément artificiel que nous traquons sur terre. La disparition est devenue une qualité supérieure, la valeur ajoutée par excellence, le nec plus ultra. »



Ce livre didactique démontre progressivement avec force et conviction que le « vrai » livre a toujours un bel avenir devant lui. D’ailleurs comme le précise Olivier Larizza, la forme papier est à maturité depuis des siècles : une version rodée qui répond idéalement à ce pour quoi il est fait. Il confirme qu’une nouvelle technologie ne détrône pas nécessairement la précédente, il se peut même qu’elle la renforce. Et c’est bien ce qui se passe. En consultant des statistiques de 2018, on s’aperçoit que la vente de livre n’a pas diminué, bien au contraire : la consommation de papier par les éditeurs a augmenté et la part des formes numériques représente moins de 10% du marché. L’intuition d’Olivier Larizza, exprimée en 2012, est donc non seulement fondée, mais confirmée par les faits. L’arrivée du livre électronique représente donc plutôt un élargissement et une consolidation du marché, en offrant un complément du livre traditionnel auquel nous sommes globalement encore tous très attachés.



Finalement, derrière cette approche, ce qui se joue est un enjeu culturel et sociétal où le livre numérique n’a pas (encore) supplanté le livre papier, simplement celle d’un certain type de lecture rendu possible par lui et accompagnant une vie contemporaine rythmée par les usages numériques.



Avec un discours intelligent et bienveillant, Olivier Larriza évite vaillamment de sombrer dans le catastrophisme ou la caricature, contrairement à beaucoup d’ouvrages qui traitent de ce sujet. Et, en plus, il a, jusqu’ici, eu raison : l’apocalypse n’a pas eu lieu !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/0..
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La querelle des livres

L'écriture est fluide, littéraire et distrayante. On arrive à bout de l'essai en une seule petite heure.

Pourtant, je trouve que l'auteur manque clairement d'objectivité. Même si le déroulement est logique, je me demande s'il n'associe pas un peu trop vite ère numérique et internet. Au final le débat se pose entre le papier (pour lequel il prend clairement parti) et Internet !

La chose qui relève le prix du livre, pour ce que j'en ai retiré, c'est clairement les nombreuses références bibliographiques qui rajoutent une touche d'humour à ce débat houleux (ex : N'espérez pas vous débarrasser des livres).

J'avoue que cet essai me laisse un petit goût d'amertume par rapport à ce qui était présenté dans l'introduction, je me sens un peu flouée...
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Le fantôme de Dublin

Un roman avec du suspense entre le fantastique et l'enquête.

J'ai apprécié suivre les aventures de Gustave Faust dans le manoir de son grand-oncle en irlande.

Par contre l'histoire est parfois parasitée par des passages en lien avec des considérations religieuses ou des liens très didactiques à la littérature et à la science...

Un roman à partir de 13-14 ans et pas avant, sinon trop difficile au niveau du vocabulaire.
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

J ai reçu ce livre dans le cadre de masse critique.

Le best-seller de la rentrée littéraire n est pas une livre facile à "critiquer".

Tout d abord c est un recueil de nouvelles et donc le fil de la lecture est plus difficile à garder.

J ai préféré la première moitié du livre puis j ai trouvé les petites histoires moins bonnes. Sauf la dernière sur la génération Y.

Ce que j ai vraiment aimé c est le style : léger et rythmé. Beaucoup de jeux de mots, des rréférences a des ouvrages ou à des auteurs. Un petit côté décalé qui rend ce livre "frais".
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La querelle des livres

Avec l'ère d'Internet, des e-books et autres liseuses, ne risque-t-on pas d'entrer dans un monde complètement numérique pour ne pas dire totalement virtuel ? A plus ou moins long terme, le livre, objet de papier et de carton, ne pourrait-il pas disparaître ou, à tout le moins, se voir marginalisé et finir dans un avenir plus lointain au rayon des antiquités entre un rouleau de papyrus et trois 78 tours ?

C'est sur ces questions et quelques autres comme l'avenir des bibliothèques papier et même de la grande littérature elle-même que s'interroge Olivier Larizza en se rangeant ouvertement dans le camp de ceux qui déplorent l'avènement de ce nouveau livre fantôme, de cette chimère technologique inconsistante et pernicieuse alors que d'autres y voient une avancée extraordinaire, un accès plus aisé au savoir et une diffusion élargie et démocratisée de la pensée et du savoir. Les tenants du livre numérique lui trouvent trois avantages majeurs : ses qualités nomades, ses possibilités de désencombrement (un Kindle peut contenir dans un volume réduit la valeur d'une bibliothèque de 1500 ouvrages) et surtout son plus grand respect de l'environnement grâce à l'économie de papier réalisée. Larizza démolit allégrement tout cela et arrive même à prouver qu'avec ses coûts de fabrication et d'utilisation la liseuse représente une plus lourde empreinte écologique que le livre papier. De plus, l'e-book créerait une dilution des repères, un éparpillement de la lecture encore aggravé par les liens hypertextes de l'Internet. Il ne serait qu'une pâle copie de l'original, le livre-papier restant pour l'éternité « l'objet parfait » et non perfectible... On l'aura compris, cet essai reste assez nettement manichéen. Il confortera tout le monde quand il affirme avec force et conviction que le vrai livre a toujours un bel avenir devant lui et que son vilain golem venu de l'infosphère n'a encore réussi qu'à peine faire vaciller le trône du maître sur ses bases. Cependant le lecteur sera moins rassuré en ce qui concerne les habitudes de lecture des jeunes générations, ainsi que le statut du créateur, c'est à dire de l'écrivain, déjà en position de faiblesse face aux marchands de papier imprimé. Pour Larizza, le tout numérique lui ôterait tout statut et toute crédibilité.

Un essai intéressant, parfois un peu trop orienté didactique voire universitaire, parfois même déjà un peu dépassé (les commentaires sur les liseuses datant d'un an sont déjà presque obsolètes), souvent partial, mais qui peut servir de base à une réflexion plus approfondie. Derrière cette bataille « technologique », ce combat des « anciens contre les modernes », se cachent des enjeux autant culturels que civilisationnels. A lire néanmoins, car les ouvrages sur ce sujet particulier ne pullulent pas vraiment.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Le best-seller de la rentrée littéraire, s'il n'est pas aussi épatant que l'annonce la couverture, comporte de bons et de mauvais côtés.



Dans le positif, je citerai les nombreuses références littéraires, les jeux de mots et quelques belles trouvailles dans les dialogues, qui font sourire. Le découpage du roman en chapitres est intéressant dans la mesure où il fait penser à une série où chaque épisode traite d'un sujet précis. On y découvre les relations difficiles qui unissent l'auteur à son éditeur, les coulisses des salons du livre (rencontres entre auteurs, dédicaces...), une réflexion sur le phénomène de «  rentrée littéraire  », etc.



En ce qui concerne le thème du roman, on ne peut pas dire qu'Olivier Larizza fasse dans l'originalité. L'écrivain en quête de l'âme soeur/d'inspiration/d'argent a déjà fait l'objet d'un grand nombre de romans, comme ceux de Jean-Fabien ou de Steve Hely pour ne citer qu'eux, ce qui rend celui-ci peu intéressant. Le ton humoristique et décalé qui est annoncé aurait pu le sauver mais, là encore, l'auteur ne nous offre que du déjà vu. Un livre se lit facilement et rapidement mais qui m'a pas convaincue.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Quel est cet hurluberlu qui, d’office, place son livre comme LE best-seller de la rentrée ? Non mais quelle outrecuidance !!



Dès les premiers chapitres ça part sur les chapeaux de roue, ça va à 100 à l’heure. J’ai donc attaché ma ceinture dare dare avant de continuer.



C’est que, sous ses airs intellos, il mordait presque le toutou de la couverture !

Ainsi donc Octave Carezza, puisque c’est de lui qu’il s’agit, quitte « le panier de crabes de l’éducation nationale » pour se consacrer uniquement à son art, écrire des romans. Pardon, il a une seconde activité : l’angoisse de la page blanche.



Chaque début de chapitre est ponctué par une voix écriture off. Ainsi débute le premier : « Génie méconnu de tous, y compris de lui-même, auteur de plusieurs chefs-d’œuvre qui n’ont pas encore été écrit, M. Larizza vous propose ici son nouvel opus, une sorte de satire des mœurs littéraires à la française. » Nous voici avertis, jamais mieux servi que par sa voix off.



Môssieur a des lettres, professeur de littérature comparée oblige ; Le livre est émaillé de citations fortes intéressantes. Môssieur fait l’amour sauvagement (bien entendu). Môssieur donne dans le tailleur pour homme. La version 2014 est centrée sur les formes ou l’absence de formes du sieur Houellebecq, particulièrement gâté dans cet opus.



Comme il faut bien manger, payer son électricité… Sieur Larizza, sur les conseils éclairés de son libraire, décidé « d’écrire bio ». Ici, il convient d’entendre biographie. Dieu étant difficile à interviewer, il se lance, sur commande, dans celle de Jean-Eudes Plateau, inventeur de génie. Comment ça, vous ne connaissez par Monsieur Plateau ? Pourtant vous utilisez souvent sa création. Cherchez bien, vous trouverez et, si vous donnez votre langue au chat (angora de préférence) passez au chapitre « le petit marchand de prose » à partir de la page 56. Grâce à cette bio très documentée, vous ferez fureur (sans moustache) dans les dîners et cocktails.



Vous souhaitez vous lancer dans l’écriture d’un livre, surtout sa publication ? « L’édition sentimentale » est pour vous. Vous saurez que le requin n’est jamais mort. L’éditeur, enfin celui- de Monsieur Larizza, en a sous la botte.



Le moment d’anthologie de ce bouquin: les liseuses électroniques. « Kindle et Kobo dans un bateau » Alors là, heureusement que je lis sur papier, car j’en aurai fait tomber la tablette (et donc cassé) tant je riais. Monsieur l’écrivain, que vous avez raison en parlant des « vraies pages » ! « Je les palpe et je les sens et je les pelote comme un mec en rut privé d’amour charnel pendant une décennie. ». Avez-vous remarqué que les deux engins commencent par la même lettre : K. Comme Katastrophe ?



L’entretien avec Bernard Pinot-Noir (cépage bourguignon) est bien enlevé. Je ne parlerai pas, mais un peu quand même, de l’instant fort connu, où Bukowski fin soûl a dû quitter le plateau (retour sur Jean-Eudes) de Bernard Pi(v)not-Noir.



Monsieur Olivier Larizza, vos chutes (reins ou Niagara, rayez la mention inutile) closent le sujet d’une façon ferme et définitivement étonnante.



Grace à ce livre, j’ai fait le tour du monde de l’édition en 10 chapitres plus hilarants les uns que les autres. Les bons mots se succèdent. L’écriture au vitriol (quelque fois) est réjouissante. La galerie de portraits fort bien troussée pour ce qui me concerne.



J’y ai trouvé une bonne définition de la maladie d’Alzheimer pour bobo mâle apeuré : « Assurément, Aristide, tu n’aurais pas envie de partir en croisière avec une méchante mamie qui ne se rase jamais les guiboles et ne change de bas qu’une fois par trimestre, n’est-ce pas ? Dis-toi que c’est à ça que ressemble Alzheimer. Alors prends consciencieusement tes omégas 3. »



Vous comprenez que j’ai apprécié ce livre loufoque -mais pas que-, ironique, des fois mordant –peut-être pas assez-. Les jeux de mots, même éculés, ont toujours un effet euphorisant sur moi. Oui, bien sûr, j’aurais aimé un peu plus de, un peu moins de, mais… bon… bref… la critique est facile, surtout quand on cherche la petite bête. Et comme « tout à une fin, sauf le saucisson qui en a deux », vous pourrez dire à votre voix off que j’ai apprécié ma lecture.



Encore un petit mot Monsieur Larizza, être publié aux éditions Andersen, c'est un vrai conte de fées (je ne pouvais pas la louper celle-là).


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Roman ou suites de nouvelles humoristiques, sans doute puisées dans les aventures d'Olivier Larizza qui ne prend pas la peine de donner un pseudonyme qu'-on-ne-saura-pas-que-c'-est-lui pour son héros. Le livre est successivement enlevé, drôle, léger, décevant, attendu, osé, autobiographique, ironique, mordant, bourré de références littéraires, d'allusions à peine voilées à tel ou tel écrivain ou tel ou tel héros célèbre... Ca commence bien, avec des blagues légères, une situation décalée, des chutes si ce n'est imprévisibles au moins inattendues dans leur manière de tomber très abruptement. Tout cela dans le premier chapitre, Le jeu de l'amour et du bas art. Puis Olivier Larizza enchaîne sur un deuxième chapitre décevant, aux blagues déjà lues ou entendues qui ne font pas vraiment mouche, pour revenir avec d'autres chapitres qui renouent avec un humour plus personnel.

Je dois bien avouer une relative déception quand même, je m'attendais à un livre plus féroce, plus mordant. Là où Olivier Larizza fait dans le calembour, le jeu de mots facile, j'aurais apprécié une plus grande implication et allons-y franchement, une critique plus vache du monde littéraire, même si je dois dire que le chapitre consacré à son éditeur est bien tourné, drôle et finalement assez méchant, je ne sais pas si les éditeurs ressemblent à ce Aristide Brillant. Le chapitre intitulé La dernière interview de Bernard Pinot-Noir : "Comment j'ai inventé la rentrée littéraire" est également bien troussé, le "témoignage" de Bukowski après son éjection de l'émission pour cause d'ébriété avancée vaut son pesant de rires et sourires.

Pour le plaisir, je vous cite mon passage préféré, tiré du chapitre Pour qui qu'on sonne le glas ? :

"- Je ne serai heureux que lorsque je serai un occis mort.

- Ce qui est un pléonasme, repartis-je dans un réflexe d'ancien prof de littérature

- Un occis mort est un pléonasme ?

- Ou une tautologie, comme tu voudras. En tout cas, ce n'est pas un oxymore, si tu m'autorises ce trait d'esprit.

- Comment un occis mort pourrait-il ne pas être un occis mort ?

- Tu confonds le pléonasme et l'oxymore. Un occis vivant est un oxymore." (P.165/166)



Un drôle de roman drôle qui souffle le réchauffé ou les reprises de blagues connues et l'invention ou la réécriture de certaines qui elles, forcément plus personnelles, me touchent plus. Il y a en lui un ton qui me plaît bien, c'est sans doute pour cela que je suis un peu sévère, parce qu'il n'y est pas sur la durée, il s'essouffle. Dommage. Un livre à intercaler entre deux romans plus plombants de la rentrée littéraire qui les fera passer plus facilement.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Si vous êtes un aficionado de la littérature, qu'elle soit de l'imaginaire ou blanche, vous avez sûrement entendu parler au moins une fois dans votre vie de la rentrée littéraire, cette période où tous les éditeurs publient les nouveautés de leurs auteurs. Mais vous êtes-vous déjà demandé quelle était en réalité la vie d'un écrivain connaissant un plus ou moins vif succès ?



C'est ce que nous propose Olivier Larizza dans ce bref roman, Le Best-seller de la rentrée littéraire. On peut y suivre le héros, un écrivain ayant quitté son poste de professeur de littérature comparée à l'université pour se consacrer entièrement à son art. Il nous livre de croustillantes anecdotes à propos de ses tribulations avec lectrices, ses éditeurs et ses séances en salon.



Car c'est un envers du décor rempli d'humour, tantôt noir, tantôt ironique, que nous propose Olivier Larizza. Assurément, vous ne verrez plus vos livres de la même manière. Que ce soit les petits travers des éditeurs, ou le comportement des auteurs en dédicace, l'ensemble forme un portrait à la fois plaisant et rapide à lire.



Étudiante en édition, j'avoue avoir parfois rit un peu jaune lors de la lecture de cet article, mais je savais parfaitement à quoi m'attendre. C'est sûr que tout n'est pas à prendre au pied de la lettre, il faudra savoir faire preuve d'un solide sens du second degré pour pouvoir apprécier totalement l'humour tout en finesse de ce roman et faire le tri entre humour et satire. Second degré non fourni à l'achat du roman, à se fournir par ailleurs.



La suite sur le blog :D
Lien : http://laplume-ou-lavie.blog..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Bon bhein voilà, je suis sensée critiquer ce livre pour l'opération masse critique... malheureusement l'éditeur a tamponné le mot "humour "en grand sur la couverture et je ne me suis esclaffée grand maximum deux fois par nouvelle.

A part ça, c'est bien écrit, léger, au style plein de trouvailles, de jeux de mots et d'idées, mais était-ce vraiment intéressant?.. Je pense, au final, que j'aurais plus profité de cet écrit, si un jour je m'étais retrouvée dans la situation d'être un écrivain? Mystère, qui me dira?..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Octave Carezza est écrivain. Le voilà qui s'inscrit dans une agence de rencontres pour écrivains désargentés; sous le pseudo de Franz Kafka, il y fera des rencontres surprenantes. Face à la page blanche, il doit rechercher l'inspiration en grand magasin, essaie d'obtenir de l'argent de son éditeur, participe à un salon du livre, interviewe un clone de Bernard Pivot, discute des désavantages des liseuses, digresse sur le suicide des écrivains, rencontre des lectrices et nous initie aux finesses des mails. Ce bref résumé donne une idée du découpage en chapitres indépendants, mais pas du tout du ton du livre, fantaisiste voire farfelu. Quelques blagounettes et jeux de mots n'ont pas eu l'heur de me faire sourire (je suis difficile) et le côté parfois décousu m'a empêchée d'éprouver quelque empathie avec le sieur Carezza, mais l'ensemble est bien écrit, léger à lire, parfois décalé comme je l'aime, et j'avoue que dans un ensemble plaisant certains passages sont fort réussis.



"Mon éditrice m'a transmis hier un article qui vient de paraître sur mon troisième premier roman, c'est la cata.

- Il te descend en flèche?

- Pire que ça : le critique a lu le bouquin. C'est un prof de fac. Il a rédigé une étude des douze pages dans une revue académique. Ma réputation va en prendre un sacré coup si jamais ça se répand sur le web!

(..)

Qu'est-ce que vont penser mes fans si elles tombent là-dessus, hein? Je signe chez Cultura dans trois jours!

(...)

- Le chercheur a diagnostiqué dans mon roman plusieurs catachrèses, deux épiphores et même un boustrophédon.

-Aïe!

- Attends, soupira-t-il, ce n'est pas tout.

- Quoi d'autre encore?

- Il y aurait une épanadiplose dans le deuxième paragraphe.

- Une épanadiplose? Si jeune?

- Ouais. Je ne sais pas trop ce que c'est mais ça a l'air grave, hein?

(...)

Mon éditrice a peur que ce soit incurable."


Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

J'ai trouvé ce roman assez original. D'abord il est divisé en une dizaine de chapitres thématiques, précédés de petites notices en italique, souvent comiques. L'histoire n'est donc pas linéaire mais composée de petits épisodes qui se terminent souvent sur une note d'humour et qu'on enchaîne jusqu'au dernier.



Ensuite il est truffé de jeux de mots, d'expressions décortiquées et de références littéraires, qui sont loin d'être déplaisantes. La lecture reste très agréable. Et puis, il s'agit du monde littéraire alors c'est une thématique qui éveille la curiosité et suscite chez moi un intérêt particulier.



Tout n'est pas irrésistiblement drôle. Je n'ai pas toujours saisi où l'auteur voulait en venir, je n'ai peut-être pas assez de recul sur certains sujets.

C'est parfois un peu caricatural mais dans l'ensemble, j'ai trouvé cette lecture distrayante, suscitant la réflexion. Ce n'est sans doute pas le Best-seller de la rentrée littéraire mais ça reste un moment de lecture sympathique.
Lien : http://www.lelivroblog.fr/ar..
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Le Best-seller de la rentrée littéraire

Certains points m’ont plu d’autres beaucoup moins. La première partie de ce livre est celle qui m’a le plus convaincue. C’est la plus romancée et la plus drôle à mon sens. Olivier Larizza nous présente son personnage et ses réflexions d’auteur qui cherche à percer. Le tout est cocasse, pertinent et bien exprimé. La deuxième partie beaucoup plus critique m’a en revanche moins séduite. En effet, l’humour se teinte de cynisme et d’ironie. Le ton change complétement.



Ce que j’ai finalement le plus apprécié dans ce livre c’est le regard acéré de l’auteur sur les maisons d’édition et leur business, sur la rentrée littéraire, sur les auteurs désespérés d’être reconnus un jour mais aussi sur les lecteurs. Je n’ai pas été toujours d’accord avec Olivier Larizza et notamment à propos des liseuses. Cependant la forme de ce passage est drôle car le héros fait tout pour déconseiller à une personne d’acheter une Kobo. Vous imaginez donc les subterfuges et les manœuvre pour l’en empêcher !



Ce livre est surement à part dans cette rentrée littéraire. Il en prend le contre-pied comme un pied de nez à cet évènement. Ce sont plutôt des divergences de point de vue avec l’auteure qui m’ont empêché d’apprécier complétement son œuvre. Cependant je salue la prise de risque mais aussi la plume acérée.
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Léonard De Vinci

La collection "T'étais qui, toi?" des éditions Actes Sud junior répond ainsi à mes attentes historiques. Bon, j'aurais aussi pu m'en douter un peu en sachant qu'elle est dirigée par Vincent CUVELLIER. J'aime d'ailleurs beaucoup sa manière de présenter la collection.



"T’étais qui, toi? Léonard de Vinci" de Olivier LARIZZA et illustré par Nikol est une biographie décalée. Bien-sûr l'histoire de sa vie nous est dévoilée.

Enfant, il était dans le village de sa maman et profitait d'un précepteur mais surtout de ses multiples balades en plein nature. C'est un grand observateur de la flore, de la faune et il découvre, expérimente, se questionne. Un grand curieux, bagarreur et très actif.

A 13 ans, son grand-père adoré meurt et lui, le fils illégitime d'un notable va le retrouver en ville, à Florence, cœur de la Renaissance, des savoirs et des arts. Il entre dans la bottega (atelier d'artistes) tenue par Andrea Verrochio. Grâce aux travaux commandés au maître, ce sont les techniques de dessins, de peinture mais aussi une ingénierie au service des seigneurs qui se pratiquent.

Puis Léonard se met à son compte, laisse des œuvres inachevées au profit d'autres. Il collabore avec Zoroastre, fréquente les garçons et se fait de plus discret concernant sa vie amoureuse. Il déménage aussi et va se mettre au service du pouvoir en place (en tant qu'artiste ou conseiller militaire), en restant opportuniste et espère la reconnaissance.

Tout le parcours apparait, jusqu’à sa mort. Léonard semble plus intéressé par la construction d'engins ou de sculptures de décors de manifestations somptueuses. Il est propre à un orgueil surdimensionné.



Là où la biographie prend toute sa saveur est pourtant dans des détails: la puanteur de la bottega de Verrochio (des poules vaquent à leurs occupations partout, le jaune d’œuf étant un élément essentiel à la peinture à l'huile), les expériences biologiques de Léonard mais aussi sa mauvaise humeur. Léonard apparait dans ses parts d'ombre et restera un éternel insatisfait.



Les illustrations de Nikol en bleu turquoise et noir apportent une image d'un garnement et d'une érudition. Le fourmillement de la Renaissance mais aussi des savoirs de De Vinci. Très belle mise en valeur.



Il s'agit bien là d'une biographie à relire comme un petit roman et toujours savoureux et drôle. Il parait que toute la collection est comme cela: pas forcément tournée vers les personnages gentils tout plein mais bien épatants à d'autres égards. A suivre donc!
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La querelle des livres

Petite précision… je ne suis pas ici pour relancer la polémique : papier ou numérique ?



J’ai été tentée par cet essai, car je suis curieuse de nature. Il faut reconnaitre que c’est un sujet brûlant actuellement, et j’avais tout simplement envie d’en apprendre un peu plus, de réfléchir sur la question. Car oui, cet essai, pousse à la réflexion. Avant de commencer ma lecture, je ne pensais que très peu au livre numérique, et je ne me posais aucune question particulière… Or, cela fait maintenant quelques semaines que j’ai terminé ce livre, et je repense souvent à ce que j’ai lu car j’ai appris énormément de choses.



La suite sur le blog :)
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Le fantôme de Dublin

Un livre vraiment sympathique avec une ambiance vraiment bien menée et qui m'a mis le frisson par moments.



On découvre avec Gustave, la maison de son grand-oncle expatrié en Irlande. Cette maison renferme des choses particulièrement effrayantes : un tableau imposant trônant dans l'entrée de la grande demeure, une tour cadenassée, et une cave pleine de secret. L'écriture de l'auteur est telle que l'on a l'impression d'être dans ce château en ruine avec le héros. Ce roman est particulièrement énigmatique, on se pose énormément de questions : pourquoi l'oncle ne veut-il pas rénover sa maison ? D'où vient sa réputation de radin et surtout voit-il vraiment le fantôme de l'ancien propriétaire ?
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