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Citations de Pascal Lainé (150)


C’est quand les gens nous ont quittés que nous songeons enfin à les regarder vraiment : l’amour que nous leur portions autrefois n’aura été que le pressentiment de notre remords.

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Quand on offre des fleurs, on ne regarde pas à la dépense.
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C'est peu après ce jour qu'ils devaient se quitter, Marylène et l'homme au menton carré. « Il aurait fallu faire ça bien plus tôt », dit Marylène en guise d'explication. Elle ajouta qu'elle avait perdu les cinq plus belles années de sa vie ( les lundis et les mercredis) avec un mufle, mais que ça ne faisait rien car tous les hommes étaient pareils. En quoi Marylène manifestait une certaine intelligence d'elle-même, non des hommes.
Bon! Elle les détestait tous, bien sûr, les types, les mâles, les publicitaires. Et en même temps les Alfa-Romeo, les restaurants tziganes, la terrasse du Fouquet's et les chemises de chez Lanvin. Elle initia Pomme à sa nouvelle conception « des choses ». Pomme écoutait sans rien dire : tout ça n'empêchait pas Giordano, le jeune avocat, de prendre Lina, sa secrétaire, entre ses bras tendres et puissants. Leurs lèvres se joignaient en un chaste baiser riche de promesses infinies. Un manteau d'étoiles resplendissait, etc.
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La rêverie du fabulateur devient un jour la réalité même ou, du moins, la seule vérité digne d’être dite et perpétuée. Elle nous enseigne que le monde, réciproquement, n’est que le songe d’un dieu somnolent et distrait qui nous aurait créés par inadvertance. Il revient alors à chacun de donner à sa propre existence un semblant de nécessité
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On profite mal de ce qu’on possède, et l’on rêve de ce qu’on n’a pas.
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La Dentellière m'a considéré pendant quelques secondes, avec un sourire d'une tendresse presque maternelle. Il m'a semblé qu'elle avait deviné mon angoisse et qu'elle avait pitié de moi.
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'avais besoin de comprendre : tout cet espace entre notre séparation et maintenant, où devait s'être fomentée l'immense solitude de ce corps qui n'était plus de cette vie.
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Je lui ai demandé depuis quand elle était là. Depuis le printemps. Et avant ? Avant, rien. Seulement sa maladie. Elle ne pouvait plus rien manger, est-ce que je comprenais ? C'était plus fort qu'elle. Elle aurait bien voulu, mais rien ne passait
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Ils étaient anxieux maintenant,l'un et l'autre,une grande et violente passion était en train de naître,nourrie de leurs déceptions successives.
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Cette plongée au coeur de soi même et de son rêve intérieur a souvent une première apparence d'incongruité.
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Pascal Lainé
Certes, c'était une fille des plus communes. Pour Aimery, pour l'auteur de ces pages, pour la plupart des hommes, ce sont des êtres de rencontre, auxquels on s'attache un instant, seulement un instant, parce que la beauté, la paix qu'on y trouve ne sont pas de celles qu'on avait imaginées pour soi; parce qu'elles ne sont pas où l'on s'attendait à les trouver. Et ce sont de pauvres filles. Elles savent elles-mêmes qu'elles sont de pauvres filles.
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Voici donc deux personnages en situation. Pomme fera le ménage. Aimery fera des projets. Elle n'aura pas le temps, Pomme, de participer aux projets d'Aimery. [...] Aimery s'en trouvera satisfait, car l'essentiel, pour le futur conservateur, c'est que'on ne le dérange pas. Et Pomme ne le dérangera pas; elle fera mieux; elle s'interposera entre les choses et lui, afin que les choses ne viennent pas de le distraire de ses lectures et de ses méditations.
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Pomme adorait les sucreries, l'angélique, les bonbons fourrés, les chocolats. Mais au repas elle pouvait grignoter de la même manière une belle tranche de gigot aux flageolets. C'était dans un beau plat de porcelaine. La saucière était en aluminium.
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Tu lis le journal, par exemple : chaque matin, le monde est nouveau. Et puis, le soir, c'est du passé. Tu peux allumer le feu avec. Alors, ça rime à quoi de se faire du mouron ? Y a des gens qui meurent et d'autres qui naissent, ça n'arrête pas. Les filles que tu croises dans la rue, c'est jamais les mêmes non plus. Pourquoi t'en aimes une, un jour, et pas les autres ? C'est le hasard, rien que le hasard.
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A dix-sept ans, Adrienne était devenue une jeune fille d'une grande beauté. La silhouette était svelte et bien découplée. Le visage, un peu long, était d'une grande douceur de traits. Si l'on complète cette esquisse par une somptueuse chevelure mordorée, des yeux noirs de gitane,des mains d'une finesse et, pour ainsi dire, d'une transparence de verre filé, on conçoit que la détestation de Gilberte n'ait pu que croître au fil des ans. De sa mère, Adrienne avait hérité la grâce et l'élégance, un reste de pâleur et de blondeur aristocratiques. De son père, le peintre, elle avait reçu ses yeux d'un noir si profond que tout semblait s'y perdre dans un abîme. Adrienne tenait aussi de sa mère par cette extrême sensibilité, sans doute, qui avait jadis livré la première marquise de Montferrat à la tentation d'une aventure romanesque et sans lendemain.
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La nudité a toujours provoqué l’effroi, l’obsession de la faute, de la culpabilité probable. La chair mise à nu dégage un troublant parfum de désir qui peut mal tourner, nonobstant, et devenir, discret mais tenace, un remugle de décomposition.
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Un rendez-vous manqué peut unir deux destins plus sûrement que toute parole, que tous les serments.
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"Il avait trouvé le moyen de vider sa querelle avec les choses du monde. Il écrirait! Il serait écrivain (un grand écrivain). Pomme et ses objets seraient enfin réduits à sa merci. Il en disposerait à sa convenance. Il ferait de Pomme ce qu'il en avait rêvé: une oeuvre d'art. ... Il transfigurerait sa honte présente, et son petit remords: : sa faiblesse deviendrait oeuvre (en italique dans le texte). Ce serait un moment d'intense émotion pour le lecteur.

Note personnelle: "Bof, cette tirade ne me rend pas le livre plus agréable pour autant!"
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On arriva en vue du lac de Joux, tout bleu au soleil. On aurait dit une turquoise dans l'écrin vert des prairies alentour.
- C'est beau comme dans les films, fit spontanément Catherine.
"Eh oui, songea le policier ! Cette génération a vu les images des choses avant de voir les choses". (p. 127)
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il n'y a de grand peuple, se disait-il, que de barbares ! Mais les petites nations, celles que les forts se disputent et qu'ils déchirent en se partageant le monde, sont peut-être, avec leur souffrance et leur humiliation séculaires, plus riches d'humanité !
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