un véritable concentré d'ELUARD. toute sa magie en un seul volume.
ses chemins, ses rêves, sesz contradictions. bref, à n'avoir qu'un livre de cet auteur, c'est celui ci.
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La poésie de Paul Eluard est limpide - l'émotion d'amour, le désir de liberté, la nécessité de résister aux ténèbres sont palpables - mais avec une signification infinie venue du surréalisme. Les mots ne résonneront pas pareil selon les moments de lecture mais moi j'y trouve toujours une musique qui me touche. Les images de Mo Xia qui accompagnent ces textes assez emblématiques de la vie du poète (rappelée dans l'album) sont plus étonnantes que jolies mais correspondent bien à l'atmosphère à la fois lumineuse et sombre des mots.
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J'aime la simplicité apparente des poèmes de Paul Eluard, poète de l'amour, de l'engagement, de la fidélité. Le surréalisme se fait sentir toutefois dans toute son oeuvre avec des métaphores pas toujours faciles à décrypter.Si René Guy Cadou évoque souvent l'épaule de son amie, Eluard parle plus volontiers des seins, des mains, des yeux, du corps aimé. "Tes yeux dans lesquels nous dormons/tous les deux/ont fait à mes lumières d'homme/un sort meilleur qu'aux nuits du monde".
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Paul Éluard n'est plus à présenter.
Je commence seulement à m'intéresser à la poésie, je n'ai pas les bases pour comprendre ni la théorie sur la technique alors je me suis fiée à mes émotions.
Les poèmes qui composent ce livre sont d'une grande beauté et m'ont donné envie de poursuivre mes lectures poétiques et chercher à mieux les déchiffrer.
Certains poèmes sont restés incompréhensibles pour moi mais la mélodie des mots lus à voix haute m'a amplement suffit dans un premier temps. J'y reviendrai plus tard pour "intellectualiser", déchiffrer et probablement encore plus apprécier.
Mais cette première lecture me conforte dans l'envie de lire davantage de poésie.
Il n'est jamais trop tard pour s'y mettre!
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Durant la seconde guerre mondiale, François Tosquelles et Lucien Bonafé, psychiatres organisent la résistance au sein de l'asile Saint-Alban en Lozère ; protéger les aliénés, servir de refuge aux réseaux résistants, cacher des juifs... Ils ne reculent devant rien.
« Saint-Alban, c'était le château du Graal. On ne savait pas où c'était, on ne savait pas exactement ce que c'était, mais on parlait de Saint-Alban comme d'un lieu fondateur d'une psychiatrie nouvelle. »
(extrait de la postface)
C'est en 1943, après la publication de son poème Liberté qu'Eluard trouve refuge à Saint-Alban. Depuis l'asile, le poète poursuit clandestinement ses publications. J'avais découvert cette histoire sous la plume de Didier Daeninckx dans Caché dans la maison des fous.
Souvenirs de la maison des fous qui comprend huit poèmes dont le Cimetière des fous, a été tiré à quelques exemplaires en 1946. Epuisé depuis longtemps, il vient d'être réédité par les Éditions Seghers.
Dans le recueil, illustré par les dessins de Gérard Vulliamy, il n'est point question de l'histoire de Saint-Alban. Mais si comme moi, c'est un aspect qui vous fascine, une intéressante postface est ajoutée à ce recueil qui réunit documents et iconographie.
Nous retrouvons bien-sûr dans le recueil cette mélancolie poétique de l'exclu de l'être à part, brisé, chu, moqué qui me touche tant dans Le fou parle, l'un des premiers poèmes d'Eluard.
Mon préféré ? Le VII. Il commence ainsi :
« J'ai pour la foudre chue un respect de vaincue
Mes os sont calcinés ma couronne est brisée
Je pleure et l'on en rit ma souffrance est souillée... »
Avec musicalité et simplicité, celle des mots, la mélancolie de ces portraits — féminins, ceux des femmes malades de Saint-Alban — nous touche, étonnés par la lucidité de leur parole ; car la voix du poète ne les décrit pas seulement, elle fait entendre leur cri.
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Paul Eluard et Man Ray deux artistes que je découvre à travers le recueil "Les Mains Libres". Les deux hommes se sont rencontrés en 1921.
Dans ce recueil de poésies, les dessins de Man Ray s'émancipent de la fonction de document que transmet la photographie. Les portraits, les objets, les paysages sont de l'artifice.
C'est un recueil de 1937 sous la lumière du mouvement surréaliste. Ici, il y a dialogue entre la poésie et le dessin. Le surréalisme permet une représentation du réel non déterminée par les conventions traditionnelles. Le surréalisme libère l'inconscient.
La poésie d'Eluard s'articule autour des dessins de Man Ray. Les deux formes illustrent la femme et le désir. Paul Eluard recourt à des figures de style comme la métaphores, la comparaison,... Les textes et les dessins représentent une idée, une émotion. Ces deux formes donnent du relief au recueil. La langue est une épure. La perception en est changée. Le texte que j'ai aimé est "La Toile Blanche" et le portrait "Hommage à Nusch".
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Un recueil intense, passionnant. Je vous invite à lire dans « Premièrement »: XV, XXI, XXIII, XXV et dans « Défense du soir » : VI
Cette découverte m𠆚 particulièrement marquée. Je me suis identifiée dans plusieurs de ses poèmes et m𠆚 permis de réfléchir davantage sur ce qui m𠆞ntoure.
Un mot suffit : impressionnant.
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Poésie et littérature mises en bouclier face à l'hégémonie guerrière de l'époque.
De simples mots pour une simple bataille, une simple chose. La liberté d'être et de penser.
Textes à faire découvrir non pas comme de simples repères d'un temps et d'une politique totalitaire mais bien en tant que combat d'une démocratie face à un idéal dévastateur.
Que le plus grand nombre puisse en saisir la force et la faiblesse afin de ne pas à revoir ce genre de chose.
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Le poème intemporel de Paul Eluard transcendé par l'Art de Fernand Leger : c'est beau à en pleurer
A ceux que les mots touchent encore
A ceux que les sentiments submergent
A ceux qui n'ont pas honte de leurs propres larmes
Achetez ce livre pour sa beauté , pour son histoire
Je ne peux pas le laisser dormir dans ma bibliothèque , je vais le faire encadrer avec son écrin pour l'avoir toujours en tête
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L'oeuvre typique que j'ouvrais en début de cours et refermais que le soir venu.
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Cinq étoiles pour la plume d'Eluard, pour la finesse des poèmes, la justesse des aphorismes et la réalité des sentiments que nous dépeint un auteur surréaliste, inspiré par la femme et le rêve. La collaboration avec Man Ray a permis quelques pépites magnifiques, comme L'attente, Le don, Pouvoir, ainsi que tous les dessins Détails et Portraits.
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Un recueil dans lequel je me retrouve à chaque mot, à chaque poèmecar sa douleur est la mienne.
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Paul Éluard est mon poète préféré et je suis très sensible à sa poésie tout en musique et en subtilité. Toutefois, Derniers poèmes d'amour n'est pas son recueil le mieux réussi.
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Cette ode à la liberté écrite par Paul Eluard en 1942 est ici magnifiquement illustrée par Anouck Boisrobert et Louis Rigaud. Ce livre animé met tout particulièrement en valeur ce poème par la finesse de ces formes, de ces découpes et de ces couleurs.Il rend ainsi un vibrant hommage à une période difficile de notre histoire.
Lire cet ouvrage c'est s'assurer d'un grand moment d'émotion. C'est une merveille à laisser entre toutes les mains. Christelle F
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Terminé… et, au risque de m’attirer les foudres des grands adeptes d’Eluard, je n’ai pas vraiment aimé…
C’est vrai que Paul Eluard fait parti du mouvement surréaliste… et le fait est que je n’aime pas le surréalisme. Ni en peinture, ni en littérature, ni en poésie.
Le fond est, on le sent très poétique, mais j’avoue que je me heurte à la forme : pas de rimes, des vers irréguliers, et, surtout, pas le ponctuation !
Bref, je cherchais un recueil de poésie à lire, et bien, je me suis plantée sur ce coup. Ce n’est pas grave, j en ai plusieurs autres, d’auteurs plus classiques qui sauront certainement davantage répondre à mes goûts personnels en matière de poésie, adepte de rimes et d’alexandrins.
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Pardon pardon pardon je n’ai pas vraiment aimé… pourtant je me rappelle avoir étudié Eluard au collège et avoir beaucoup apprécié mais j’imagine que c’est parce que j’étais au collège… j’ai voulu relire ce poète qui avait éveillé ma curiosité lorsque j’étais plus jeune mais je crois que c’était une erreur parce que ca a fortement altéré le souvenir que j’en avais.. avec mon regard de jeune adulte je n’apprécie plus du tout Eluard dont je trouve les poèmes trop simples, tellement qu’on les dirait écrit par Rupi Kaur.. ou bien du shitpost..
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Pour un premier recueil de poésie, j'avoue être agréablement touché par la plume d'Éluard.
J'ai découvert cet auteur en étudiant Alcools d'Apollinaire, mais je ne m'attendais absolument pas à quelque chose d'aussi profond dans le surréalisme. Bon, il faut être honnête, au début on a un peu de mal, c'est un lexique particulier, mais très vite on arrive à se faire son interprétation de ce qui est vraiment dit, et là le recueil prend tout son sens.
Entre Capitale de la douleur et L'amour la poésie, j'avoue avoir du mal à choisir mon préféré, tout d'abord parce qu'ils se ressemblent pas mal, mais aussi et surtout parce que j'ai vraiment bien apprécié les deux.
C'est vraiment enrichissant que cette lecture, surtout pour un poète en devenir tel que moi ! Cependant, je reste assez convaincu que le surréalisme n'est pas vraiment ce que moi je veux véhiculer dans mes écrits, mais il est toujours intéressant d'enrichir sa bibliothèque d'un Éluard.
Lisez, et vous comprendrez de quoi je parle.
En conclusion, on retiendra un recueil de poésie agréablement surprenant, difficile à lire seulement au début, et surtout, écrit d'une manière qui fait ressortir les sentiments avec plus de force. 3 étoiles sur 5, mais je recommande tout de même fortement !
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Et voilà que je découvre enfin le poème donnant le fameux vers "La terre est bleue comme une orange" !
Paul Eluard est l'un de ces poètes dont on n'a plus besoin de présenter tant il a contribué à la poésie. Pourtant, je ne m'y étais jamais vraiment intéressée. C'est pourquoi en laissant traîner mon regard sur le rayon poésie de la médiathèque j'ai immédiatement reconnu le titre et décidé de me plonger enfin dans son œuvre.
Ce petit livre rassemble une sélection de vingt-neuf poèmes, dédié à sa femme Gala. Il est magnifiquement illustré avec des calligraphies de Hélène Favier.
Au début, la lecture était difficile, les poèmes me résistaient. Je butais sur les mots, revenais en haut de la page pour comprendre leur signification. Mais plus j'avançais, plus les poèmes se dévoilaient. Je ne cherchais plus à les interpréter littéralement. C'était là le défi avec Eluard : je cherchais absolument à donner des images réelles aux émotions qu'il exprimait. Quand ce cap fut passé, j'ai savouré la découverte de son langage à la fois simple et précis. Il apporte une justesse dans sa langue particulière mais propre à son univers poétique, il y a un style saisissant qui parcourt sa poésie.
Arrivée à la fin, j'ai alors relu les premiers poèmes qui me sont apparus autrement. C'était comme les redécouvrir sous un nouvel angle laissant apparaître toutes les subtilités qui m'étaient étrangères à la première lecture.
L'amour qu'Eluard décrit est fort et puissant, mais empreint de nostalgie d'un temps où lui et sa femme vibraient ensemble. Petit à petit, elle s'éloigne tandis qu'il reste prisonnier de cette idylle qu'il ne parvient pas à oublier. Je ne sais pas comment leur séparation s'est réellement passée, mais c'est ainsi qu'elle a résonné en moi. Ce qui m'est restée de ces vers, c'est l'image d'un homme, la tête légèrement relevée face à l'horizon, regardant au loin une silhouette qui s'éloigne. Mais devant lui, il ne voit qu'un visage, celui de celle qu'il a tant aimée.
Pour finir j'aimerais parler du travail de l'illustration que je trouve fascinant. Comment une simple ligne peut-elle accompagner une émotion ? C'est un travail subtil, fin et maîtrisé qui entoure les poèmes. Les jeux d'épaisseurs et de couleurs guident la lecture et ajoutent une dimension remarquable.
N'hésitez pas à lire ce livre, il décrit un amour puissant, en particulier dans cette édition qui offre un nouveau regard sur la poésie d'Eluard grâce aux calligraphies.
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