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Critiques de Paul Éluard (208)
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Poésie ininterrompue

Poète dont les mots simples nous ravissent toujours malgré le temps qui passe, toute lecture représente d'heureuses retrouvailles.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

N°1760– Juillet 2023



Capitale de la douleur – L'amour la poésie – Paul Eluard – Gallimard.

Que les femmes soient la plus belle création de Dieu, s'il existe, est une évidence. Leur meilleur chantre est sans conteste Paul Eluard (1895-1952) qui a su exprimer toutes les nuances de l'amour qu'elles inspirent.

Avec ces recueils qui datent respectivement de 1926 et 1929, l'auteur est dans sa période surréaliste où se conjuguent le rêve et la réalité. Il a été en effet influencé par le dadaïsme qui a dénoncé l'absurdité du monde et sa volonté de le révolutionner en le détruisant notamment à travers le langage . Il a fait ensuite partie du « Manifeste du surréalisme » d'André Breton qui fait appel notamment dans l'expression écrite à l'inconscient, à « l‘absence de tout contrôle exercé par la raison en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». Cette philosophie marquera le début du XX° siècle notamment dans la peinture de Miro de Tanguy et de Dali et se manifestera en littérature par l'écriture automatique. Ces deux recueils, tout en s'inscrivant dans ce mouvement de l'évolution du langage, n'en évoquent pas moins l'amour avec ses deux versants traditionnels que sont la douceur et la douleur.

Paul Eluard a dû interrompre ses études et être hospitalisé à l'age de 16 ans dans un sanatorium suisse où il a rencontré Diane Diakonova, une jeune et brillante jeune-fille russe dont il tombe éperdument amoureux, qu'il surnomme Gala et qu'il épouse en 1917. elle sera sa muse. Plus tard ils rencontrent le peintre Max Ernst pour qui elle pose et devient son amante tout en restant mariée à Eluard. Il finit même par s'installer chez le couple et en 1928. Eluard fait un autre séjour en sanatorium en compagnie de Gala qui le quitte pour Salvador Dali qui en fera son unique modèle. Eluard fait ensuite la connaissance de Maria Benz qu'il surnomme Nusch et qu'il épouse en 1934.

« Capitale de la douleur » dont le titre original était « L'art d'être malheureux » est avant tout une exaltation du désir mais aussi exprime en quelque sorte la douleur du poète en lettres capitales. « L'amour la poésie » est également consacré à l'amour et est dédié à Gala !
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

En grande passionnée de Paul Eluard, (ou plutôt devrais-je dire Eugène Grindel), je ne peux que formuler des éloges à l'égard de ces deux recueils réunis dans cette édition.

Eluard est un poète de la simplicité, de la "beauté facile", de l'amour. Il est celui pour qui l'image d'une femme désigne en réalité toutes les femmes, la figure de la femme-nature se déploie dans toute sa splendeur dans ses œuvres. Eluard fait circuler les couleurs, l'ombre, la lumière, les sens, les émotions, dans des poèmes d'une douceur et d'une finesse incomparables.



Paul Eluard décrit nos émotions en de simples mots, avec des métaphores qui surgissent, et restent imprimées dans nos esprits. Son écriture touche sans qu'on sache vraiment expliquer comment.

Eluard m'a fait aimer la poésie, m'a rendue sensible à ce genre d'écriture, Capitale de la douleur est donc mon livre de chevet, toujours avec moi en cas de baisse de moral ! A lire et à relire, ce sont des œuvres qui se découvrent sans cesse.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Ce recueil de poèmes est d'une beauté pure. La force des mots d'Eluard est égale à la puissance de sa douleur.

Le titre résume complètement l'état d'esprit de l'auteur. Et quel titre superbe ! Des mots forts, poignants, à plusieurs sens de lecture.



On a l'impression de vivre ses émotions à la lecture de ses textes.

Une mélancolie omniprésente exprimée tout en délicatesse.

Hymne à l'amour, à la douleur qui en découle. Bref, une réussite.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Voilà un autre recueil de poèmes qui me parle et dont je me délecte de temps à autre.

La poésie surréaliste est toujours, d'une certaine manière, insaisissable et opaque. Mais si l'on ne s'arrime pas à la compréhension littérale des textes, on se laisse aisément embarquer par les sons, les couleurs et les formes qui font sens.
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Derniers Poèmes d'Amour

C'est un recueil réunissant les « derniers poèmes d’amour » de Paul Eluard, initialement publiés séparément. Sa poésie me touche infiniment et son parcours amoureux a donné naissance, selon moi, à quelques-uns des plus beaux poèmes de la langue française. Des poèmes sur la mort et la vie, sur l’éveil au bonheur et l’infini désespoir, sur la beauté du monde et celle de la femme aimée. Des poèmes qui chantent l’amour dans ce qu’il a de plus douloureux et de plus sublime.


Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Un recueil de poésie de se lit pas qu'une seule fois, il faut y revenir pour s'en imprégner. Donc écrire une critique avant d'avoir atteint une communion asymptotique satisfaisante avec ce livre de Paul Eluard est donc illusoire, à moins qu'il ne s'agisse d'un ressenti, un état de l'âme, à ce moment là. Paul Eluard, c'est pour moi la conciliation (réconciliation ?) de ce qui s'est écrit de magnifique avant : Hugo, Baudelaire, Mallarmé. Eluard emprunte à chacun et les mots dansent; ils émeuvent comme un corps qui se meut. Eluard ne fait qu'effleurer le cœur de son être et nous maintient dans un brouillard dans lequel nous devons tracer notre chemin à force de relectures, à force de mastication de ses vers pour composer nous-mêmes la musique qui convient à la danse des mots. La poésie d'Eluard c'est la vie et c'est surtout sa propre vie construite avec des briques de mots. Les poètes nous montrent que le langage est plus qu'un outil de communication, c'est un outil d'existence, qu'il ne s'agit pas de trouver un sens absolu dans un vers mais plutôt d'y déceler la vie qui y bouillonne.
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Choix de poèmes

Que j’aime et partage la fascination d’Eluard pour les yeux de son amour:

Elle garde toujours les yeux ouverts et ne me laisse pas dormir (ses rêves en pleine lumière, me font rire pleurer et rire et parler sans avoir rien à dire)



La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur

Un rond de danse et de douceur



Le monde entier dépend de tes yeux purs

Et tout mon sang coule dans leurs regards.



Et des jours et des nuits réglés par tes paupières

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La Vie immédiate - L'Evidence poétique - La Ros..

Je précise avant tout que ce qui suit n'est que mon humble avis et qu'il n'engage que moi, modeste amatrice de poésie (Hugo, Baudelaire, Rimbaud,...).

J' avoue que je n'ai que survolé cet ouvrage sans trouver de quoi accrocher mon regard. J' en déduis que le surréalisme, ce n'est pas pour moi. Je ne considère pas comme un poème, une association de mots ou de phrases sans lien logique.
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Elle se fit élever un palais

"Elle se fit élever un palais" est un poème d'une dizaine de pages. le recueil est orné de beaux dessins gravés sur bois, très sensuels voire érotiques. Ce sont des portraits de femmes, souvent de profil, ce qui permet de mettre en valeur les seins – et même les tétons – qui pointent, évoquant le désir. La seule femme de dos est celle de la couverture, elle nous tourne le dos mais nous présente ainsi ses fesses. Dans le recueil, les femmes ont un ventre gonflé, bombé même, ce qui évoque une maternité, impression renforcée par d'autres images où une plante sort du sexe de la femme. Cependant, c'est comme si, pour moi, ces dessins ne racontaient pas la tout à fait la même histoire que le poème, qui lui commence par évoquer une figure féminine qu'on pourrait penser être une princesse ou une fée – puisqu'elle « se fit élever un palais qui ressemblait à un étang dans une forêt », et qui abrite le « trésor diaphane de sa vertu ». Mais il est bien question d'amour, d'amante (« ardente la plus belle des filles ardentes », de nuits : « Cherchez la nuit / Il fait beau comme dans un lit »

Je parle toutefois d'histoire, mais je ne suis pas sûre qu'il y en ait une, ce n'est pas un récit linéaire avec un début et une fin – on pourrait y lire l'initiation amoureuse d'une jeune fille, une sorte de quête initiatique à travers un paysage tourmenté, des ronces, des glaciers..., dans un univers merveilleux qui évoque celui des contes. J'ai surtout lu une succession succession d'images surréalistes, où les couleurs et les mouvements sont premiers. Je ne les aies pas toutes comprises, loin de là, mais je n'ai pas cherché forcément chercher à les interpréter, je me suis plutôt laissé emporter par leur force d'évocation. Et ces images poétiques sont sensuelles, de la danse, au lit, aux baisers et aux boucles, jusqu'au dernier mot du recueil : « nue ».

Une jolie découverte.
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Derniers Poèmes d'Amour

Ce recueil est composé des poèmes amoureux écrits de 1945 à 1951 soit le temps de Nush , sa perte, et la renaissance avec Dominique. Toute la palette des sentiments amoureux servie par la langue merveilleusement limpide du poète. Avec « Les yeux d’Elsa » le plus bel ensemble de poèmes d’amour de la langue française (ce n’est que mon avis) . Une merveille.
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La Vie immédiate - L'Evidence poétique - La Ros..

Recueil publié en 1932 . Il compte 45 poèmes répartis en trois parties suivant une architecture rigoureuse . La plupart de ces textes ont déjà été publiés et appartiennent à la période purement surréaliste . Suivi de La Rose Publique de 1934 et Les Yeux fertiles de 1936 .J’y retrouve avec enchantement la phrase limpide et chatoyante du poète qui éblouit par le jaillissement des images .
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Capitale de la douleur

Poète de la première moitié du XXéme siècle, dadaïste puis surréaliste il est proche notamment d’Aragon et de Breton.

Il ouvre la voix à l’engagement des artistes : il défend une pratique artistique active dans l’optique de faire changer la société dans « le bon sens » vers un objectif qu’il désire.

Il navigue autour du partie communiste, finissant par s’en faire exclure.



La Capitale de la Douleur est son premier recueil publié. Il y exprime à la fois son mal être et son amour, parfois fou, parfois blasé. Pour moi ces textes sont optimistes, au delà de la lassitude qui l’environne il cherche le bonheur. S’il ne le trouve que de manière très temporaire dans les bras d’une femme, dans un tableau ou entre amis, au moins le trouve-t-il. J’aime ces fulgurances, presque joyeuses, qui s’enchevêtrent dans des textes beaucoup plus sombres.



Il savait sans doute que Gala s’éloignait de lui… Leur histoire prendra définitivement fin quand elle s’installera avec Dali… Mais pour l’instant un lien nu navigue encore entre eux. C’est ce lien qu’il dissèque une dernière fois dans « l’amour, la poésie » avant d’abandonner tout à fait.

Plus encore que cet amour voué à l’échec, j’adore sa vision du monde : il en dresse un portrait sombre… mais espère pouvoir le changer. Je lis une confiance en l’humanité qui me surprendra toujours haha !
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Liberté

Ce poème de Paul Eluard est un texte clandestin emblématique de la Seconde Guerre mondiale. L’écriture en vers libre, l’absence de ponctuation, une chute qui claque en rappelant le titre, tout concourt à ranimer en chacun l’élan qui nous emporte quand naît en nous ce besoin de liberté. Lire ce poème, c’est entonner le péan, quand l’espoir est si fort qu’il célèbre autant qu’il attend. Car cette litanie qui se répète, monotone et obstinée comme une prière est un chant. Il célèbre le monde qui en est l’humble support, il consacre la vie simple, l’amitié et l’amour, il magnifie l’enfance. Acte de résistance, d’obstination et de persévérance, ce poème s’écrit avec des mots de paix, de nature et de sensualité, comme une ode à la vie. Y croire encore, y croire malgré tout, et le clamer pour s’en convaincre. Ce n’est qu’un poème et c’est tellement plus qu’un poème. C’est la musique qui naît au cœur de tous ceux qui aiment la vie.
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

J'ai lu ce recueil dans le cadre de mes cours de français. Il nous délivre un message de paix et de résistance liée à la période à laquelle il a été écrit. J'ai une petite préférence pour "Liberté", classique, mais efficace !
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

Apollinaire a écrit: « Je suis un partisan acharné d'exclure l'intervention de l'intelligence, c'est-à-dire de la philosophie et de la logique, dans les manifestations de l'art ». Cette profession de foi concerne sa propre poésie, et plus encore la production des poètes venus juste après lui, comme Paul Eluard. Les courts poèmes que celui-ci a écrits peuvent être analysés rationnellement, certes. Mais ce qui compte vraiment, c'est l'impression qu'on éprouve immédiatement en lisant (ou mieux: en écoutant) ces poésies: une étonnante juxtaposition de mots, une musique du texte, un kaléidoscope d'images, apparaissent spontanément: ça sonne bien ou mal, ça "parle" ou non, c'est intelligible ou non. Mais le lecteur ne réfléchit pas, il n'analyse pas: il essaie seulement d'être réceptif. Pour ma part, je ne saurais dire exactement pourquoi je ne suis pas très sensible à certains poèmes du recueil. Je n'ai pas non plus d'explication à mon vif plaisir de lire d'autres poésies. A titre d'exemple, je mets en citation "Révolte de la neige" (tiré de "L'amour la poésie") que je ne comprends pas avec ma tête et que j'apprécie pourtant avec mon coeur.
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Les Mains libres

Quatre mains libres pour deux artistes de génie, la plume calque les mots et croque le dessin. Eluard et Ray, Ray et Eluard, l’homme rayon et l’ambassadeur du surréalisme ne pouvaient que se rencontrer sur un projet artistique de cette ampleur. Car c’est un véritable dialogue qui s’instaure dans ce recueil, où « leur monde dépend de nos yeux purs et leur sang coule de nos regards ». Dialogue croisé entre eux, mais aussi dialogue avec le lecteur. De l’éternel féminin, aux guerres meurtrières, d’une réhabilitation de Sade, à l’onirisme parfois abscons (on pense souvent à Aloysius Bertrand), réflexion, fascination et éblouissement vous saisissent. Ce sont des visions étranges, parfois drôles qui s’allient entre mots et graphisme où l’auteur bicéphale « espère ce qui lui est interdit ». Œuvre surréaliste par excellence, ce sont autant de sentiments contrastés, sublimés où d’imaginaires revisitées sur l’absence et la solitude qui viennent contrarier nos sens, propres ou figurés.
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Les Mains libres

Ce recueil mélange images et textes, c'est à dire tout ce que j'aime, dans un sens inhabituel à savoir que le poète Paul Eluard a écrit à partir des dessins de Man Ray. C'est en 1937, entre deux guerres, le temps du Surréalisme où la liberté et la femme sont célébrées avec passion, visuelle & verbale.

Man Ray utilise le dessin au trait, noir sur banc, où le détail laisse la part belle à l'imaginaire et au symbolique, les mains par exemple.

Paul Eluard casse les codes de la poésie classique pour créer de nouvelles images à partir du dessin, avec simplicité & liberté, dans le pouvoir évocatoire des mots.
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Au rendez-vous allemand - Poésie et vérité

J’ai été étonné de voir que ce recueil de poèmes écrits pendant la Seconde Guerre mondiale par Paul Eluard, avec le célèbre « Liberté », ne fut pas plus populaire sur babelio.com. La réédition par Les Editions de Minuit en 2012 pourra peut-être combler ce manque. L’ambiance de Paris occupée, le climat délétère et la haine, souvent contenue, parfois explosive, des humiliés, transpire de ses poèmes. Mais Eluard sait aussi figurer la passivité égoïste ou la lâcheté générale de ses compatriotes. Usant de mots simples, de formules aux abords anodins, qui nous font parfois croire à une trop évidente « facilité » de ces poèmes, Paul Eluard a montré, comme un autre grand poète de ces tristes temps, René Char, que la poésie est aussi une remarquable force de résistance.
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Capitale de la douleur - L'amour la poésie

A chaque relecture, un sens nouveau m’apparaît, un souvenir, une image enfouis resurgissent, la poésie d'Eluard a ce pouvoir-là sur moi........
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