Paul Éluard, après la première guerre, la rencontre de sa femme et une mort évitée de justesse, se lance lui aussi dans ce drôle de courant qu'est le surréalisme. En ressort Capitale de la douleur, une œuvre complexe, sûrement l'un des paroxysmes de ce mouvement. Tout au long de la lecture, se mêlait à moi un sentiment de joie mais aussi d'incompréhension, pourquoi toutes ces choses, qui n'ont aucun rapport les unes par rapport aux autres, peuvent-elles avoir du sens ? C'est là que j'ai compris que lorsque l'on lit du Éluard, il faut bien souvent déconnecter son cerveau, car la compréhension générale ne viendra qu'après une bonne nuit de sommeil. Cependant s'il y a quelque chose que j'ai beaucoup aimé dans ses textes c'est la touche réaliste qu'il apporte à sa description du monde dans lequel il vit, il ne cherche pas à nier la réalité et dit clairement que le monde est dégueulasse.
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Composer une anthologie poétique est toujours un peu à double tranchant : celui qui la compose est amené à faire des choix, et choisir c'est éliminer. Et donc prendre le risque que le lecteur, justement, attende le poème qu'on a écarté. La solution, c'est que celui qui compose l'anthologie soit le même que celui qui en est l'objet : c'est tout bonus, vous comprenez, si le lecteur ne trouve pas son poème favori, il ne peut pas s'en prendre à l'auteur ni au compositeur de l'anthologie puisque c'est le même, et de plus, si c'est un inconditionnel du poète anthologié (stop néologisme !), il acceptera les yeux fermés les choix de son idole.
Quand l'anthologiste et le poète sont la même personne, c'est donc beaucoup mieux, et quand, de surcroît, cette personne s'appelle Paul Eluard, le risque de déception disparaît tout à fait.
L'anthologie ici présentée réunit, choisis par le poète lui-même, les plus beaux poèmes de toute une vie. Autant dire que c'est ce qui se fait de mieux sur le marché. On y trouve les poèmes de jeunesse, ceux de la guerre de 14 (avec les exceptionnels "Poèmes pour la Paix"), les poèmes de l'entre-deux-guerres, de l'époque surréaliste (dont "L'Amoureuse"), ceux de la Seconde guerre mondiale (dont "Liberté") et enfin ceux des dernières années. Autant de petits bijoux ciselés avec amour, sincérité, et un sens poétique inégalé : Eluard c'est une fluidité, une transparence, une fraîcheur, Eluard, c'est l'eau d'une source que l'on prend dans sa main, et qui nous abreuve de plénitude et de bonheur. Oui, même quand le poème est triste, ou révolté, il y a derrière les mots d'Eluard une plénitude, une bienveillance, une empathie, qui fait qu'on est d'accord avec lui, et d'accord avec nous-mêmes. Et pour chanter l'amour sous toutes ses formes, ce sont des mots de tous les jours qui deviennent des mots de toujours :
LESQUELS ?
Pendant qu'il est facile
Et pendant qu'elle est gaie
Allons nous habiller et nous déshabiller
Peut-on mieux décrire en si peu de mots, et avec autant de clarté, la fugitivité du temps qui passe et la nécessité de profiter à fond du temps présent ?
Autre inspiration : la guerre, l'Occupation, les années noires :
COUVRE-FEU
Que voulez-vous la porte était gardée
Que voulez-vous nous étions enfermés
Que voulez-vous la rue était barrée
Que voulez-vous la ville était matée
Que voulez-vous elle était affamée
Que voulez-vous nous étions désarmés
Que voulez-vous la nuit était tombée
Que voulez-vous nous nous sommes aimés
Deux courts poèmes sur les 280 présents dans l'anthologie. Tous plus beaux les uns que les autres...
Si vous n'avez pas les moyens de vous payer les Œuvres complètes d'Eluard (Bibliothèque de la Pléiade, 2 volumes), cette anthologie, disponible chez tous les bons libraires, vous tend les bras.
Et moi je vous souhaite bien du plaisir.
Je n'ai même pas à vous le souhaiter, le plaisir viendra de lui même, dès les premiers mots du premier vers du premier poème...
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Difficile de rendre compte d’un recueil d’Éluard. Les textes tournent ou tournoient au rythme mesuré voire démesuré d’une écriture automatique domptée au fil de la métaphore rare, de l’association qui fait mouche tant elle surprend : « la paille de l’eau » ; « un rire aveuglant » ; « oiseaux dressés comme des torrents » ; « nos yeux ferment les fenêtres ».
Éluard possède un monde verbal imaginé qui semble lui échapper et virevolte autour de lui, le vent, l’eau, les yeux des femmes, le corps des femmes, l’amour de Nusche, sons et visions ne font qu’un dans ce kaléidoscope où les femmes s’intègrent à la nature, la domine, la rend plus sublime car la femme comme l’eau ou le matin qui naît est toujours à réinventer. Les poèmes sont d’ailleurs comme les jours qui se suivent, incipits d’aurore où seule la fin est ponctuée. Poèmes courts d’une à trois lignes ou longs de quelques pages, Éluard concentre ou dilue sa vision et les mots semblent bouger avec elle. A la lecture, on se laisse plutôt imprégner bien qu’il y ait des instants que chaque lecteur retient pour lui dans ce qu’il est entrain de vivre car c’est « la vie immédiate » qui se déroule dans ce recueil justement intitulé.
Ne pouvant recopier la moitié du recueil, j’ai néanmoins retenu quelques vers :
Je t’appellerai Visuelle
Et multiplierai ton image.
ou :
Désarmée
Elle ne se connaît plus d’ennemis.
ou encore :
L’or têtu jette sa semence.
Françoise Sagan avait retenu l’un d’eux pour le titre de son premier roman : Bonjour tristesse.
Les poèmes sont autant de miniatures que le lecteur aperçoit en tableaux et ce n’est sûrement pas par hasard qu’Éluard consacre quelques hommages à ses amis peintres ou artistes « visuels » (Picasso, Dali, Man Ray…)
J’ai eu en effet, en lisant, la vision coulée que Dali peut avoir sur ses tableaux dans un monde à réinventer sans cesse.
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Derniers Poèmes d'Amour | Paul Éluard
Avec un tel titre je m'attendais à de la douceur, des déclarations d'adoration et aussi à un peu d'ardeur et de passion ! Je suis clairement restée sur ma faim.
Finalement ce recueil oscille plus du côté de la nostalgie que dans le lyrisme. Peut-être car ce sont ces derniers poèmes comme le précisait le titre ? Ou alors peut-être que je ne suis tout simplement pas sensible aux mots de Paul Éluard et que je suis totalement passée à côté !
Dans tous les cas, sa plume ne me transporte pas particulièrement et ne sonne pas à mes oreilles comme j'aime entendre chanter les mots avec de la poésie.
Voilà un des rares passages qui a su retenir mon attention:
Rien n'est plus clair que l'amour
Gisant dans son illusion
Debout dans sa vérité
Naître voyant chaque soir
Contre le mal dormir sourd
Rêver sans douter de soi
Les pas de plomb des larmesSur les rochers et notre joie
Des feuilles vertes dans les bois
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D’une manière générale, j’aime beaucoup les poèmes d’Eluard. C’est pourquoi j’ai emprunté à la médiathèque ce petit volume que je n’avais pas encore lu. En fait, je suis un peu déçu. Dans ce recueil, peu de poésies m’ont "parlé"; les plus longues m’ont même un peu barbé. Peut-être n’étais-je pas en situation de bonne réceptivité ? Dans ce cas, il faudrait que je m’y replonge un peu plus tard, en espérant que le déclic se fera…
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Que dire qui n'affadisse pas les mots de Paul Eluard? Merci, peut-être...
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Paul Eluard fait partie de ces poètes dont j'attend qu'il m'ouvre les portes inattendus du Cosmos !
On s'aventure dans sa poésie en quête de ce nouveaux qui nous fait accueillir les improbables événements de la vie !
Je ne l'ai pas sur mon île déserte, car ses poèmes sont déjà dans le velum, ce voile entre les dimensions du songe et de la matière temporelle, ou se fixe les inconscients collectifs de l'humanité.
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La poésie aérienne d'Eluard au service de la liberté.
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Merci à mon ami sur Babelio Pasoa qui m'a donné envie de lire ce recueil avec sa belle critique. Je n'ai pas ses connaissances biographiques sur Paul Eluard et sur Gala, et je ne connais pas bien la poésie surréaliste, je livrerai donc une critique liée à on ressenti plus qu'à une analyse.
Je dois d'ailleurs dire que certaines images me sont restées assez obscures, je n'ai pas tout compris, peut-être en partie parce que j'ai lu le recueil assez vite et à la suite, sans m'attarder sur tous les poèmes pour les interpréter.
Mais j'ai été touchée par la force des mots d'amour, dans ce qui est véritablement le récit d'une histoire d'amour. La première partie est celle de la vie heureuse en couple. L'amant regarde son aimée et célèbre. Mais cette femme est muette, elle parle par ses regards, par son corps. On n'entend jamais sa voix. Ainsi, plusieurs poèmes évoquent la femme qui dort, que l'amant contemple. Elle dort, elle se tait, comme un signe.
La deuxième partie est celle de la douleur, la douleur de la tromperie et de l'abandon. C'est celle qui m'a le plus touchée. le terme d'absence revient beaucoup, rimant avec "ignorance, silence, impuissance, souffrance, indépendance", des mots qui traduisent l'angoisse et le désespoir ; l'amant est ainsi comparé à un prisonnier, enfermé dans sa souffrance comme un prisonnier dans sa cellule. Mais cette partie s'éclaire peu à peu.
Et la 3ème partie peut apparaître comme un espoir. Elle n'évoque plus la femme, mais davantage la nature, les fleurs, les oiseaux. La lumière est plus vive, celle de l'aube, du printemps. Et surtout, l'amant peut redevenir poète, la perte est transfigurée par les mots, par la poésie. L'écriture triomphe du chagrin, ou plutôt s'en nourrit.
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Eluard est un poète merveilleux et talentueux. Ses mots ne sont pas accessibles à tous (le surréalisme a une logique différente, une vision différente), peut-être faut-il le coup de foudre pour le suivre ? Jamais je ne pourrai expliquer mon amour pour ce qu'il écrit et pourtant tout est juste, tout est beau. Les émotions sont cristallisés, les vers parfaitement maîtrisés et le lecteur tient et les mots défilent.
Je le recommande à tout ceux qui aiment la poésie, à ceux qui aiment les jolies choses, à ceux qui aiment l'amour, les femmes, la vie.
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« Mon amour pour avoir figuré mes désirs
Mis tes lèvres au ciel de tes mots comme un astre
Tes baisers dans la nuit vivante
Et le sillage de tes bras autour de moi
Comme une flamme en signe de conquête
Mes rêves sont au monde
Clairs et perpétuels.
Et quand tu n'es pas là
Je rêve que je dors je rêve que je rêve. »
L’amour la poésie, Paul Eluard @editionsfolio
Poète surréaliste, qu’il n’est plus nécessaire de présenter, Paul Eluard continue à nous charmer par-delà le temps, par-delà les mots, les émotions…
« Toi la seule et j'entends les herbes de ton rire. »
Que dire de ses métaphores, des images utilisées, des sons… de la lumière et des couleurs…
« La terre est bleue comme une orange
Jamais une erreur les mots ne mentent pas
Ils ne vous donnent plus à chanter
Au tour des baisers de s'entendre
Les fous et les amours
Elle sa bouche d'alliance
Tous les secrets tous les sourires
Et quels vêtements d'indulgence
À la croire toute nue.
Les guêpes fleurissent vert
L'aube se passe autour du cou
Un collier de fenêtres
Des ailes couvrent les feuilles
Tu as toutes les joies solaires
Tout le soleil sur la terre
Sur les chemins de ta beauté. »
Ah! Que de magie dans ses mots, que de beauté somptueuse quand il parle d’amour!
« Bouches gourmandes des couleurs
Et les baisers qui les dessinent
Flamme feuille l'eau langoureuse
Une aile les tient dans sa paume
Un rire les renverse. »
Et de souffrance aussi… l’être abandonné, désolé, profondément affecté!
« Je te cherche par-delà l'attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t'aime
Lequel de nous deux est absent. »
La magie Eluard c’est de pouvoir donner un sens aux mots que l’on n’avait imaginé, un sens plus plein, plus lumineux, plus dense… intense!
« Il fallait bien qu'un visage
Réponde à tous les noms du monde. »
Quelques mots posés là qui revêtent un caractère sacré, magique, presque liturgique…
« Injustice impossible un seul être est au monde
L'amour choisit l'amour sans changer de visage. »
Et toujours la nuit, la nuit pour habiller ses songes, la nuit pour réfugier ses peines, la nuit pour s’oublier…
« Les étoiles ont pris la place de la nuit
Il n'y a plus que des étoiles toutes les aubes
Et la naissance de toutes les saisons du sommeil
Le visage des mains inconnues qui se lient
Vies échangées toutes les découvertes
Pour animer les formes confondues
Claires ou closes lourdes ou toutes en tête
Pour dormir ou pour s'éveiller
Le front contre les étoiles. »
Paul Eluard, c’est la promesse d’une échappée belle au pays des mots! ✨
« À l'assaut des jardins
Les saisons sont partout à la fois
Passion de l'été pour l'hiver
Et la tendresse des deux autres
Les souvenirs comme des plumes
Les arbres ont brisé le ciel
Un beau chêne gâché de brume
La vie des oiseaux ou la vie des plumes
Et tout un panache frivole
Avec de souriantes craintes
Et la solitude bavarde. »
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Qu'il est difficile de rédiger la critique d'un recueil de poèmes. Contrairement à un roman ou à une pièce de théâtre, il n'y a pas d'histoire à raconter. En revanche, il subsiste des sensations, des impressions, des rythmes et des métaphores. J'ai beaucoup aimé la sensualité qui se dégagent de ces deux recueils. Éluard chante la beauté de l'amour et sa fragilité. "Une femme est plus belle que le monde où je vis". Sur le plan formel, le poète a recours aux vers libres et à la prise mais de nombreux alexandrins, souvent dépourvus de rime, parsèment le recueil. Il faut lire et relire Éluard pour laisser cette beauté infuser.
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✍ Amis de la poésie, bonjour !
En ce beau vendredi matin, j’ai eu le plaisir de connaître une panne de connexion Internet, ce qui tombe évidemment à pic quand on est en télétravail... j’ai donc employé un langage fort fleuri 🌺 ces dernières heures, maudissant Orange, qui décide, de temps en temps et inopinément, de m’enquiquiner (je m’auto-censure). Plutôt que de continuer à maugréer dans mon coin, j’ai donc décidé qu’un peu de vraie poésie aiderait certainement à alléger ma peine et à me détendre. Et j’ai repensé à ce merveilleux cadeau de Noël que j’avais reçu de ma sœurette 😃...
✍ Liberté, donc !
Voilà donc la merveilleuse réplique de l’illustration par Fernand Léger (en 1953) de l’illustre poème de Paul Eluard, publié clandestinement en 1942. Mythique, intemporel et fort d’un message d’espoir, affichée dans le tout Paris après les attentats du 13 novembre 2015, ce poème est tellement plus que cela, c’est un appel à la lutte contre toute forme d’oppression, un appel au dépassement de soi. Les seules limites qui nous arrêtent sont les frontières que l’on s’impose, levons donc ces barrières et octroyons nous cette liberté qui nous est tellement essentielle.
✍ En voici un extrait :
« Sur l’absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenirs
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté »
✍ Belle journée à tous ! 🌺
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Indiscutablement Paul Eluard fait partie de mes poètes préférés. Le présent recueil est une grande anthologie de sa production entre 1914 et 1951, une période qui couvre presque toute sa vie. Communiste, il a écrit des textes, influencés par son orientation politique, que je trouve bien tournés. Mais ce sont surtout ses autres poésies, inspirées notamment par l'amour, qui me ravissent. Ecrites simplement dans une langue limpide, elles me semblent éloignées des outrances du surréalisme pur et dur. Elles sont imprégnées de sentiments universels et ont l'apparence d'une grande sincérité.
Comme je ne sais pas bien formuler mes impressions, je vais m'en rapporter aux phrases si justes du préfacier de ce livre: « Avec Eluard, le va-et-vient de l'instinct et de l'intelligence, du pulsionnel et du raisonné, a quelque chose d'électrique, de soudain, de très naturel également. Il possède ce don de devin, dans lequel Rimbaud voyait toute la singularité du poète mais, de ce don, il n'entend pas en faire un privilège, c'est pourquoi il n'use que de la langue commune, la langue de tous. Ce qui ne l'empêche nullement de dévoiler comme personne la magie simple des mots par ailleurs sans prestige ».
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Un autre merveilleux recueil de Paul Éluard! Comme d'habitude les thèmes de la lumière, des ombres, des astres, de l'amour, de la vie et de la mort sont présents. Les sonorités de sa poésie comble de joie les amoureux de la langue française. On ne comprend pas toujours tout, mais Éluard sait émouvoir même quand on ne saisit pas totalement ses propos.
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Magnifique album aérien pour découvrir ce beau poème de Paul Eluard. Illustrations fines et savamment découpées, un régal !
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Diverses poésies de Paul Eluard, des essais, des écrits divers, des pensées, tout cela sur une période de 13 ans, de 1913 à 1926.
J'aime
la poésie enfantine
mais pas que
de Paul Eluard.
A l'école, on l'annone.
Adulte, on s'étonne.
Et pourquoi pas
la lire
la picorer
ou la dévorer
par pans entiers ?
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Une anthologie de poèmes choisis par l'auteur lui-même. Forts et sincères, ses textes sont bouleversants d'émotions. Paul Eluard se met à nu sous notre regard bienveillant et compréhensif. Je vous invite sincèrement à découvrir le mouvement de ses phrases, ses inflexions et ses harmonies, qui expriment toutes la liberté et l'amour.
Un livre que je garde toujours sur ma table de chevet, un véritable manuel pour la vie.
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