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Citations de Pearl Buck (665)


Au ,moment critique, elle appelait sa cousine qui, à son tour, lui demanderait le même service.
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Elle savourait sa vie : enfanter, travailler la terre, manger, boire et dormir, balayer et mettre un peu d'ordre dans sa maison, s'entendre louer par les autres femmes pour son adresse au travail, ses talents de couture, et même se quereller avec son mari, ce qui aiguisait leur amour, autant de jouissances pour elle ; c'est pourquoi, chaque matin, elle se réveillait avec entrain.
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Se lever à l'aube, nourrir sa maisonnée, soigner les animaux, ensemencer la terre et récolter ses fruits, puiser l'eau à boire et ramasser, des journées entières, l'herbe sauvage sur la montagne, tandis qu'on est baigné de soleil et balayé par le vent ; cela lui suffisait.
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Elle restait étendue, tranquille, son corps vigoureux plein d'une saine lassitude. Couchée dans le noir, elle n'était plus que tendresse. Malgré ses impatiences, ses courtes colères durant la journée, sa bonté seule subsistait la nuit venue : passionnément tendre pour l'homme lorsqu'il se tournait vers elle dans son désir, tendre envers ses petits abandonnés au sommeil, tendre aussi avec la vieille femme.
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Lorsqu'une femme met au monde une fille, disait Madame Kung, elle n'a créé qu'un prolongement d'elle même, reproduit son être propre. Mais lorsqu'il s'agit d'un fils, elle s'est surpassée ; elle a créé un être nouveau, totalement différent d'elle même. Pour son fils, une femme pénètre un monde qui n'est pas le sien : le monde masculin. Si elle perd un fils, elle doit retourner dans le monde obscur des femmes.
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Venez avec moi, Maître, dit-il. Venez vous reposer. Vous êtes trop âgé pour souffrir ; les vieillards doivent être heureux, comme les enfants. Le moment est venu pour vous de dormir, de vous asseoir au soleil, de manger de bonnes choses et de vous laisser servir par tous.
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Curieusement, je suis très contente, à présent de ne pas avoir d'enfant. Je peux rester moi même, sans me sentir...coupée en deux. Car c'est ce que les enfants font aux femmes, d'une certaine façon. Une femme n'est plus jamais elle-même une fois qu'elles est mère.
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...Il venait de lire, très lentememt, quelques paroles de son livre sacré :
" Aime ton prochain comme toi-même.
-Aimer ! s'était-elle écriée, le mot est trop fort."
Elle avait toujours terriblement critiqué ce livre sacré, jalouse peut-être parce qu'il le lisait beaucoup et y puisait sa sagesse. Mais il était tombé d'accord !
"Vous avez raison. L'amour n'est pas le mot qu'il convient. Dites plutôt : Connaîs ton prochain comme tu te connais toi-même. C'est-à-dire : comprends ses difficultés, sa position, supporte ses défauts aussi patiemment que tu supportes les tiens. Ne le juge pas lorsque tu ne te juges pas toi-même. Voilà, Madame, le sens du mot amour." (287)
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..."En paix murmura-t-elle. Il n'y a pas de mot plus doux sur des lèvres humaines." (286)
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André venait de lui raconter l'antique légende de la chute de l'homme dans le péché. La main d'une femme en étaitcause, avait-il dit, la main d'Eve, qui avait donné à l'homme le fruit défendu.
"Et comment cette femme pouvait-elle savoir que le fruit était défendu ? avait demandé Madame Wu.
-L'esprit du msl, sous la forme d'un serpent, le lui avait murmuré.
-Pourquoi à elle, plutôt qu'à l'homme ?
-Parce qu'il savait que l'esprit et le coeur de la femme sont dirigés, non sur l'homme, mais sur la continuation de la vie, avait-il répondu. L'homme se sentait assez heureux, rêvant qu'il possédait la femme et le jardin. Pourquoi eût-il désirer autre chose ? Il avait tout. Mais la femme povait être tentée, par la pensée d'un meilleur jardin, d'un plus grand espace, depossessions plus nombreuses, car elle savait que d'autres êtres naîtraient de son corps, et c'est pour eux qu'elle complotait et forgeait des plans. La femme ne songeait pas à elle-même mais aux nombreux êtres qu'elle créerait. Elle était tentée à cause d'eux. Et, à cause d'eux, elle sera toujours tentée. " (264)

...elle trouvait qu'on ne devait pas blâmer Eve, car en elle avait été déposé l'éternel désir de transmettre la vie. L'homme, laissé à lui-même, n'irait pas au-delà de son être propre. Il avait fait de la femme une partie de soi-même pour user d'elle et pour en tirer son plaisir. Mais elle, en toute ignorance et innocence, se servait de lui, dans son éternelle création de vies nouvelles. Tous les deux n'étaient que des instruments, mais seule la femme s'en rendait compte et s'abandonnait à la vie.
...
Voilà donc le malheur qui divise les hommes et les femmes. L'homme croit en sa propre valeur individuelle, mais la femme sait qu'elle n'a de valeur que pour accomplir son devoir en créant d'autres vies. Les hommes aiment les femmes comme une partie d'eux-mêmes, tNdis que celles-ci ne les ont jamais aimés que pour le rôle qu'ils jouent dans ces créations. Tel est ce discord qui fait que l'homme est toujours insatisfait. Il ne peut posséder la femme, car elle est déjà possédée par une force qui la dépasse.
La femme n'avait-elle pas créé l'homme aussi ? Peut-être était-ce la raison pourquoi il ne pouvait lui pardonner, il la haïssait et la combattait secrètement, la dominait, l'opprimait, la gardait emprisonnée dans des maisons, les pieds bandés, la taille serrée, lui défendait de gagner de l'argent, d'avoir du talent, de s'instruire, il la forçait ä rester veuve lorsqu'il mourait, et parfois la faisait brûler, réduire en cendres sous prétexte qu'elle le désirait par fidélité. (265)
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...le premier amour au coeur d'un homme est l'amour de soi. Le ciel lui a donné cet amour en premier, pour que l'homme ait le désir de vivre, malgré tous ses chagrins. Et quand cet amour est blessé, aucun autre ne peut survivre, car, si l'amour de soi est trop entamé, on désire la mort, cequi est contraire au ciel. (66)
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Votre intelligence est fort bonne pour une femme, avait-il fini par dire.Je crois même, ma fille, que, si votre cerveau s'était trouvé dans le crâne d'un homme, vous auriez pu vous présenter aux Examens Impériaux, les passer avec honneur et devenir ainsi un personnage officiel du pays. Seulement votre cerveau n'est pas placé dans un crâne d'homme, mais dans celui d'une femme. Arrosé d'un sang de femme, le coeur d'une femme y bat, et il est limité par ce qui doit être une vie de femme. Chez une femme, il n'est pas bon que la croissance dépasse celle du corps. (65)

...Ainsi que la vie le prouve, ..., le corps de la femme importe plus que son intelligence. Elle seule peut créer de nouveaux êtres humains. Sans elle, la race humaine cesserait d'exister. Dans son corps, comme dans un calice, le ciel a déposé ce don. Son corps a donc, pour l'homme, un prix inestimable. Si elle ne crée pas, il n'arrive pas à son achèvement. Lui, il est la semence, mais elle seule peut amener la fleur, puis le fruit, qui sera un autre être semblable à lui. (65)

...Cette intelligence - c'est un si grand don, un si lourd fardeau. L'intelligence, plus que pauvreté ou richesse, divise les humains, les rend amis ou ennemis. La personne stupide craint et déteste la personne intelligente. Malgré toute sa bonté, un homme intelligent doit savoir qu'il n'arrivera jamais à gagner l'affection de celui dont l'esprit n'est pas à la hauteur du sien. (66)
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Elle entra dans la chambre où, pendant toutes ces années, elle avait dormi entre ses deux enfants, et elle s'assit lourdement sur son lit. En une minute révélatrice, elle sentit ce qu'était sa vie, ce qu'elle serait dorénavant. Aussitôt elle comprit ce qu'elle devait faire pour eux tous. Oui pour Yuan, pour les enfants, il le fallait - pour elle-même aussi.
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A présent, elle savait. Elle se tenait tranquille, attentive, pendant que le festin se déroulait. Elle connaissait plus ou moins chaque convive. Surtout David ! C'était à cause de lui qu'on l'avait acheté, une année de famine, lorsque le fleuve Jaune avait rompu ses digues et inondé ses terres basses. Elle était si jeune alors !! Et malgré ses efforts pour retrouver le passé, elle ne se rappelait aucun visage avant celui de David. C'était son premier souvenir : le visage d'un garçon, de deux ans son aîné, toujours plus grand, plus fort qu'elle, si bien, qu'instinctivement elle se tournait vers lui et se mettait sous sa protection. Autrefois elle lui confiait ses pensées, ses chagrins et il avait été dur de rompre cette habitude. Mais, elle savait que c'était nécessaire. L'intimité entre deux enfants ne doit pas continuer au delà de l'enfance, lorsque l'un est le maître et l'autre l'esclave.
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- Vieille tortue, dit Mayli gaiement. Comment sais-tu que je l'épouserai, alors que je ne le sais pas moi-même.
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Le général se tut et resta immobile comme un homme changé en pierre.
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Elle avait toujours eu de l'affection pour son vieux beau-père. Et lui, n'ayant
jamais eu de fille, s'était montré très bon pour elle. Il s'était réjoui en la trouvant
intelligente, aussi instruite que belle, et il avait dédaigné les conventions qui
interdisent à un vieil homme de parler à l'épouse de son fils.
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les temps sont changés.
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Du fait qu'elle n'est pas jolie est-elle moins femme pour autant? Ses sentiments ne sont-ils pas ceux d'une femme? N'a-t-elle pas le droit d'avoir un mari, un foyer, des enfants? Il est bien connu que les hommes sont dépourvus de sens en ces matières ; ils s'imaginent que les qualités d'une femme se trouvent sur son seul visage. Ils entourent les jolies femmes qui sont blasées et dédaignent la femme de valeur.
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Une fille n'a pas le choix ici, à moins qu'elle soit très jolie et alors plusieurs demandes lui permettent de choisir.
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