C'est Renaud, le chanteur énervant qui a eu l'idée du titre. Renaud était un ami personnel de P. Desproges. Un ami personnel ainsi que l'on dit aujourd'hui, comme s'il y avait des amis impersonnels ou des amis collectifs...
Philippe Meyer naquit un 25 décembre. "Il manquait justement un âne dans la crèche !" s'exclama son géniteur.
Au lycée, il fut remarqué pour sa participation au transport du squelette de la la classe de sciences-naturelles sur le toit de la chapelle.
A l'Université, il attendit mai 1968 pour donner sa mesure. Il se prépara à exercer le métier de journaliste par l'étude des maladies mentales et de leur sociologie et par d'interminables voyages dans des pays généralement latins.
Les personnes dotées d'une santé robuste peuvent s'efforcer de le suivre dans ses multiples activités puisqu'il donne une causerie penta-quotidienne à France-Inter, mène une conversation hebdomadaire sur France-Culture, détourne de jeunes majeurs des sentiers fangeux de l'ignorance à Sciences-Po, publie une chronique imprécatoire dans "le Point", après avoir été prié de renoncer à croquer mensuellement un homme politique sur "Antenne 2" et même de tenir un cabaret de musique pas toujours classique sur la Sept.
Toutefois, Philippe Meyer s'est toujours refusé à se prêter à des activités comme l'expression corporelle, la poterie, la musculation et le militantisme. Il n'en tire d'ailleurs aucune fierté.
(Introduction au volume paru dans la collection "Points" en 1995)
Les Italiens ont un nom pour désigner ceux qui se tirent de toutes les difficultés en se réfugiant derrière des déclarations condamnant le Mal et appelant de leurs voeux le Bien : " I Buonisti ", les bonnistes. Le bonnisme est appelé à devenir le premier parti de France.
P60.
Depuis le XVIIIe siècle, le philosophe s’est distingué du savant pour se rapprocher de l’homme de lettres. Les biotechnologies triomphantes de notre époque réclament qu’il s’en sépare pour aider les hommes de science.
Il est dans la nature de Chirac d'avoir un mentor comme il est dans celle de la mer d'être salée;
Pourquoi les Russes sont ils venus en Tchécoslovaquie ?
Ils sont venus parce qu'on les a appelés.
Et jusqu'à quand vont ils rester ?
Jusqu'à ce qu'ils aient trouvé ceux qui les ont appelés.
VII PENSÉES DIVERSES
Il est exact qu'une chauve-souris dépareillerait
une collection de souris tout comme elle ferait sen-
sation à une réunion d'un congrès de chauves.
p.222
(Extrait collection évasion)
Le marketing est une sorte de sociologie vénale, d'ethnologie de bazar dont le but est de savoir de quoi vous n'avez pas besoin et que l'on pourrait quand même vous vendre.
J'ai pris, ayant fait l'expérience des chemins de l'amour, la décision stoïcienne de renoncer aux créatures qui se refuseraient à moi.
Observons un chroniqueur, il se compose de 80% d'eau. Ceux qui savent de quelles boissons il a coutume de se désaltérer et de quelles ripailles il fait son ordinaire en manifestent un vif étonnement.
J’ai pris, ayant fait l’expérience des chemins de l’amour, la décision stoïcienne de renoncer aux créatures qui se refuseraient à moi.
Tirer des conclusions de ce voyage serait tricher avec sa nature et son propos. J'étais là, voilà ce que j'ai cru voir...
Nous avons tant besoin, en politique, d’être surpris.
Le cochon dit à la poule : "Les œufs, pour toi, c'est un engagement partiel ; le bacon pour moi, c'est un engagement total".
Pendant une saison, au début des années 1990, j'ai assuré à "L'Heure de vérité", émission politique de la chaîne publique alors appelée Antenne 2, le portrait en direct de l'invité. A la fin du printemps, le producteur de ce rendez-vous, François-Henri de Virieu, m'annonça qu'il avait reçu du nouveau président de la chaîne, Hervé Bourges, la consigne formelle de mettre un terme à ma collaboration. L'ordre venait du "château". Il avait été transmis à Bourges par le secrétaire général de la présidence, Hubert Védrine. La faute en était à un portrait de Mitterrand que j'avais fait en sa présence, non à Antenne 2 mais à France Inter. M'abritant derrière Montesquieu, j'avais brodé sur le thème "il y a de mauvais exemples qui sont pires que des crimes et plus d'Etats ont péri parce qu'on a violé les moeurs que parce qu'on a violé les lois". Puis j'avais emprunté au baron de la Brède cette description que j'avais feint de prendre pour celle du président en exercice : "Il réussit médiocrement dans le gouvernement de l'intérieur, et, pendant qu'il traite avec supériorité avec les rois, il est la dupe éternelle de ses courtisans. Il a un souverain mépris pour tous les hommes et ne connaît point cette distance qu'il y a entre l'honnête homme et le méchant, ni tous les degrés qu'il y a entre ces deux extrémités." C'était sans doute promener ma tête assez près du billot, mais la gauche ne célébrait-elle pas dans son grand homme le libérateur des ondes (et encore aujourd'hui) ?
Virieu était un curieux garçon. Il ne manquait pas de contradictions. Il mêla à la pusillanimité d'avoir accepté l'ordre du château la franchise de m'expliquer pourquoi. Une grande part de ses revenus provenait d'activités extérieures à Antenne 2 : animations de conventions et autres "ménages", selon le terme en vogue dans les rédactions audiovisuelles. Perdre "L'Heure de vérité", c'était avoir une boutique sans vitrine et marcher à la ruine. Il acceptait donc d'avaler cette couleuvre. Sans doute étais-je déjà trop familier des moeurs de la presse française (si différentes de celles des pays anglo-saxons mais aussi de celles des autres pays latins) pour m'étonner ou me fâcher de cette décision et de son acceptation. D'ailleurs, aucun des confrères, collaborateurs réguliers de "L'Heure de vérité", ne trouva quoi que ce soit à redire à mon licenciement, bien que chacun sût à quoi s'en tenir... Et puis j'aimais bien Virieu, ces choses-là ne se commandent pas. Enfin, il est si rare que celui qui vous met à la porte soit celui qui vous en informe, que je lui sus gré d'avoir eu au moins ce cran-là. Nous vidâmes donc un verre ensemble. Comme il était soulagé que je ne fasse pas tout un plat de ma mise à l'écart, Virieu me glissa quelques confidences sur les nombreuses interventions du château. Pour déconseiller tel invité, recommander tel autre, dont on voulait tester l'impact auprès de l'opinion avant d'en faire ceci ou cela... Je lui demandais si cette pratique était récente ou si elle avait commencé dès le premier septennat. J'appris que dès l'aube de son avènement, Mitterrand avait eu son petit monde audiovisuel à l'oeil et que l'un des commandements les plus formels et les plus inattendus que le producteur de "L'Heure de vérité" avait reçu de l'Elysée était celui d'avoir à inviter Jean-Marie Le Pen, en 1985.
P69 à 71.
Comment faire pour avoir un frigo toujours plein en Union soviétique ?
Il suffit de le brancher sur la radio !
Ma famille fut une cible de ces nouvelles explosions, l’appartenance alsacienne étant un premier facteur de vulnérabilité, sans compter ses origines juives qui allaient constituer pour l’Allemagne devenue nazie une tare inacceptable.
[à propos de VGE]
après avoir quémandé l'attention générale en publiant un roman à peine digne de Barbara Cartland
On n'est pas surpris que la dernière création de François Mitterrand soit Bernard Tapie ; ils ont en commun la même qualité de voyou
Le mouton auquel j'entends revenir,c'est l'homme.Je veux revenir à lui parce que j'en ai vu un l'autre jour.Un homme pas un mouton.En plein Paris.Il était vêtu de l'un de ces shorts sur lesquels je ne jetterai pas une nouvelle fois l'anathème,mais dont je persiste à penser qu'une taxe devrait être prélevée sur leut port par les hommes,à moins qu'ils ne soient batis comme l'Appolon et encore l'Appolon musagère plutôt que celui du Belvédère.