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Critiques de Philippe Sollers (182)
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Le Nouveau

Ceci n'est pas un roman. Personnage principal: l'auteur. Invités permanents: les soi-disant personnages principaux. Je paraphrase la présentation éditoriale par provocation. Je fais partie de ceux qui ne connaissent Sollers que comme un nom propre. Pour la deuxième fois j'essaie de rentrer dans son oeuvre. La première était avec l'école du mystère que j'ai refermé avant la fin car je la trouvais trop nombriliste. J'aimais la petite musique de cette écriture, mais je m'ennuyais. Deuxième tentative avec ce qui est présenté comme un roman autour d'un arbre généalogique, réel ou imaginaire, je n'en sais rien. On pourra parler de roman déconstruit. Je vois plutôt ces personnages comme un prétexte à digressions, pour nous parler du monde et ses penseurs, et surtout pour les juger de la hauteur de celui qui sait et qui a compris. Beaucoup de pages aussi où on en apprend sur l'oeuvre de Schakespeare, en reflet plus ou moins brillants des ancêtres contés. Ce roman au final ressemble plus à une somme de petites chroniques de la vie et des pensées de Mr Sollers. Pas très différent de ma tentative précédente de découvrir cet auteur finalement. Cette écriture a un rythme qui me plait, qui se met en résonance (i.e. qui fait vibrer au même rythme, pas forcément sur le même thème) avec mes pensées. Des pages qui se ferment et l'esprit qui continue de flotter. du temps à réouvrir des recueils de poèmes, des moments passés à en apprendre plus sur Shakespeare. Rien que cela est un mérite rare pour un livre. Mais que celui qui veuille lire un roman prenne garde à l'imposture, à moins qu'il ne soit coutumier de l'auteur.
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Centre

Nora, 40 ans, est psychanalyste et son amant, un romancier français, essaye de se cultiver sur Freud et Lacan. Paris est brusquement redevenu le centre d’un monde secret et nouveau, il se plonge complètement entre les lectures de ces psychanalystes.

D’une main de maître, Philippe Sollers nous invite à un retour en arrière du sens même de la vie et de son déroulement. Une remise en question qui est délectable.
Lien : https://lajoiedeslivres.wixs..
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Centre

« C’est maintenant l’œil du cyclone, le centre du tourbillon. Tout est d’un calme si extraordinaire que je n’ai plus rien à comprendre. Quelques phrases d’autrefois traînent encore, mais ne s’inscrivent pas, ma main les refuse. La seule vraie couleur est le blanc ».

Allongez-vous bien confortablement sur le divan, Sherlock Freud et Lacan vous accompagne tout au long de cette séance de psychanalyse, sous l’œil bienveillant et complice de Nora.

Nora Bernstein, maîtresse du narrateur depuis une dizaine d’années, est une psychanalyste de quarante ans, divorcée, deux enfants.

Le narrateur, sans cesse en position de provocateur vis à vis de celle-ci, tente de la déstabiliser.

Composé de paragraphes percutants, le roman semble construit pour ébranler les certitudes du lecteur.

Tourbillon, parole, bizarreries, détachement, négation, progrès, charme, contradictions, Sherlock Freud, Raptus, cathos, grâce, néant, Rome, terriens, inceste, crimes religion, Big-bang, rebonds, Post- , Age d’or, latin, béatitude et enfin mutation.

p. 16 » Un être humain, après tout, est une équation plus ou moins compliquée à résoudre. L’inconscient calcule sans arrêt, il a des variables, on doit le suivre dans ses sommations, ses fractions, ses péripéties infinitésimales. «

On y retrouve un panel de patients aux questions existentielles… ou superflues.

Le narrateur sait de quoi il parle, il sait qu’écrire entraîne et engendre une résistance, que ses phrases font naître une vitalité, une joie profonde, et permettent de voir et d’entendre ce qui se joue, se noue et se dénoue sur un divan, qui est celui du Monde.

p. 71 : » Mes romans sont des liaisons de raisonnements. J’entends des voix, je les transcris, ma voix est mêlée à elles. «

« Centre » est un roman circulaire, entre digression, humour et hystérie.
Lien : https://missbook85.wordpress..
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Une vie divine

Drôle de livre, on ne sait pas trop quel est son statut.

Roman philosophique, pour reprendre l'idée-souhait de Nietzsche que ses propres livres soient considérés comme tels...

Un philosophe-penseur se raconte, ses relations avec les femmes, son rapport au monde, et essentiellement sa passion pour Nietzsche, M. N. dans le récit (Monsieur Nietzsche). Tantôt le penseur se prend pour Nietzsche, tantôt il le cite, tantôt il l'invente dans des temps que son héros n'a pas vécus, ses réactions, sa pensée qui aurait pu agir etc. Tout y est amalgamé, tous ces niveaux s'enchevêtrent, on passe de l'un à l'autre. de la fiction à la sur-fiction, à l'autofiction, car il est évident que Sollers n'est pas hors du livre, hors des personnages. Il s'autocite, s'insère (sincère?) d'ailleurs sur la fin.

Nietzsche a eu une vie peu ordinaire, une pensée originale, unique, puissante sur laquelle beaucoup se pèsent, se situent, se figent, se butent. Sollers, j'en sais rien. Son personnage non plus. Ces deux derniers me semblent assez pénibles et antipathiques et ça nuit à l'envie de se référer directement au vrai grand homme. Un homme dont l'humanité peut se vanter, et aurait toujours bien utile de se référer plus "intelligemment" et puissamment.

Pour en revenir au livre, il est complexe, érudit, mais utile j'en suis pas sûr, et franchement oui, le personnage n'est pas attachant. Et je ne sais pas à quoi tout ça rime...

Allez, passons et revenons aux textes "originaux".
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Le Cavalier du Louvre : Vivant Denon, 1747-..

De la cour de la grande Catherine à la propriété de Ferney, les escales de Suisse ou de Naples s'invitent avec le voyage de cette Egypte de culture et de mystères.



Plaisir du goût, plaisir de l'art qui nous offrira cet antre de l'Histoire que tant nous admire et nous envie.



Par la découverte de ce personnage se voulant absent et se faisant présent dans nos arts et notre architecture, laissons emporter sur ses traces.
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L'étoile des amants

j crois que c'est ça que l'on appelle de la lecture intellectuelle?...Pas pu. J'essaierai à nouveau dans 10 ans
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Portraits de femmes

C'est un peu comme pour Picasso, ce sont les trois principales, on ne doute absolument pas qu'il y en ait eu des dizaines d'autres. C'est bien écrit, un peu agaçant (les humeurs parenthèses par exemple), un peu narcissique, vite lu.
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Mystérieux Mozart

""Tandis que l'Alceste de Gluck triomphe bruyamment à Paris, Mozart, âgé de vingt ans, a déjà composé plus de la moitié de ses symphonies. Le monde a-t-il pris conscience du génie qui lui est tombé du ciel et se souvient-il de l'enfant prodige, du "petit Mozart" qui posait à ceux qui voulaient l'entendre cette étrange question préalable : "M'aimiez-vous ? M'aimiez-vous bien ?" Non : les succès se multiplient, mais ce sont des feux de paille et leur lueur est passagère. Comment décrire le génie, cette forme de révélation qui dépasse le savoir et dont on n'aperçoit que les manifestations ? Nulle musique ne fut modelée d'aussi près sur les mouvements de l'âme? La musique de Mozart ne décrit pas les sentiments humains, elle en est l'incarnation, échappant par là à toute défaillance du goût ou de l'esprit.""



""Ecrivain adulé, chroniqueur littéraire et artistique, Philippe Sollers, érudit protéiforme, est aussi musicien dans l'âme. Après "Le Cavalier du Louvre" (Vivant Denon), et "Casanova l'admirable", il était logique que Philippe Sollers termine sa trilogie des lumières avec Mozart. ""



""Comment décrire le génie, cet forme de révélation dépasse le savoir et dont on n’aperçoit que les manifestations ?

Nulle musique ne fut modelée d’aussi près sur les mouvements de l’âme.

La musique de Mozart ne décrit pas les sentiments humains, elle en est l’incarnation, échappant par là à toute défaillance du goût ou de l’esprit.

La rencontre de Mozart et de Sollers, l’œuvre est considérable, écrasante de réussites harmonieuses, d’inventions stupéfiantes. Tout cela dans une toute petite existence d’une trentaine d’années, dont le chef d’orchestre n’est autre que Mozart lui-même. C’est cette vie tout à la fois riche et tourmentée, et plus précisément les dernières années, indubitablement les plus riches en créativité qu’à sa manière Philippe Sollers nous restitue.""



Parfois vif , pétillant donc intéressant et pédagogique, parfois indigeste par un style trop lourd et très décalé à mon goût !

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Portrait du joueur

Un libre provocateur et désordonné qui titille lecteurs et lectrices dans leurs certitudes... Du très bon Sollers !
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Un vrai roman

Nous sommes en présence d'un esprit libre dont les certitudes parfois dérangent. Nous survolons cinquante années d'observations artistiques, littéraires et politiques. Nous plongeons aussi dans ce XVIIIè trop souvent, à tort, résumé à un siècle de libertinage. Nous regardons et écoutons (mieux car l'amour qu'il leur porte nous y incite) peintres et musiciens. Ah! Bach! Mozart ! au point de lire : "Gracq "Deux ou trois fois compassé. Et puis une remarque : "Je n'aime pas Mozart". Bonsoir". Il passe son chemin, inutile de s'attarder.



Nous découvrons quelques réflexions et portraits d'autres écrivains et philosophes, nous pénétrons par la porte Sollers dans un univers clos qu'il nous livre sans pitié.



Nous l'accompagnons, homme lucide, intelligence éblouissante et écrasante, ego marqué, coup publicitaire indirect ou volontaire (citations de ses oeuvres - inutile d'aller plus loin, lisez-les - débuts de plusieurs romans - cela nous donnera-t-il vraiment l'envie de lire?), légèretés qui adoucissent l'âpreté d'une écriture complexe qu'il nous faut décoder - le Monde Sollers - quelques phrases venin qui nous font sursauter - et souvent nous approuvons sa lucidité et souvent nous nous demandons : pourquoi ce mépris?, des passions qui nous touchent - Mozart,Rimbaud, Baudelaire, Lautréamont, Nietzsche, Venise, Europe..., une humanité que l'on entrevoit -Ah! Mais il est comme tout homme - les femmes bien-aimées dont il parle avec réserve, le fils qu'il évoque pudiquement...



Livre étrange, kaléidoscope que l'on tourne et retourne : certaines images plaisent, d'autres heurtent mais n'est-ce pas cela Sollers? ("de Sollus et ars : tout à fait industrieux, habile, adroit, ingénieux "- tout est dit). On est pris dans le tourbillon des mots, on aime, on déteste, on court, on peine, on râle, on rejette...En arrive-t-on au point du mépris de l'intelligentsia qui le poursuit? Non parce que , je le cite "on n'a rien compris, mais on a, de ce fait, beaucoup mieux compris que ceux qui ont mal compris". Bref on tente d'expliquer, d'excuser. C'est le temps qui dira ce qu'il reste en nous de cette lecture. Lire? Ne pas lire? A chacun sa liberté.



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Une curieuse solitude

Premier roman de Sollers (1936-) âgé de 21 ans, salué par François Mauriac et par Louis Aragon qui écrit : « C'est que ce n'est pas tous les jours qu'un jeune homme se lève et qui parle si bien des femmes. »



Roman autobiographique, l'initiation à l'amour et à la sexualité d'un adolescent par Concha, la domestique espagnole du domaine parental. Pendant une séparation de quelques mois, Sollers évoque cette curieuse solitude, en fait sa vocation d'artiste et d'écrivain à l'écart des autres et doté d'une capacité à esthétiser la vie par un regard sensible et intériorisé sur les événements de l'existence.



Malgré des passages fastidieux sur cette « curieuse solitude », aux allures d'exercice de style destiné à impressionner le lecteur sur la maturité de l'auteur, il faut lire ce livre pour qui veut comprendre et connaître Sollers et son oeuvre, car Sollers a consacré sa vie à l'amour, aux femmes, aux arts, et cette Concha (en vrai Eugénia San Miguel, la E.S.M. de la dédicace) est l'une des trois « femmes de sa vie » de Sollers avec l'autrice Dominique Rolin (1913-2012) et la psychanalyste, professeur et autrice Julia Kristeva (1941-), que l'on retrouvera notamment dans "Portraits de femmes" et dans "Un vrai roman, Mémoires".



Quand on sait ce qu'aura été finalement la vie amoureuse de Sollers, on ne peut que saluer sa constance et la valeur de vérité prémonitoire de cette déclaration page 45 :

" Oui, je ne séparerais pas - je n'ai jamais séparé - le fait de vivre de celui d'éprouver du plaisir. L'instinct sexuel est, chez moi, le premier à vouloir. Et les souvenirs qu'il me donne, non seulement je les accueille en moi avec reconnaissance, non seulement j'ose croire qu'ils me seront de quelque utilité au moment de mourir, mais ils me rassurent quant au bon emploi de ma vie, mais ils renforcent mon goût de la conquête et les raffinements que je lui porte. C'est la clé, et il faudra bien que chacun l'avoue. "



Sollers aime les femmes et l'amour, il sait parler des femmes et de l'amour. Moi j'aime. Voir exemples en Citations

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Graal

j’en suis à la moitié du livre et je n’y arrive plus. La lecture de ce livre est pour moi douloureuse et je n’ai toujours pas cerné l’histoire. L’inceste tel qu’il est abordé me gêne beaucoup et rend la lecture encore plus difficile. Bref, je ne sais pas si un jour je terminerai ce livre qui ne comprend pourtant qu’une soixantaine de pages!!!
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Désir



Philippe Sollers s'appuie sur un philosophe inconnu du plus grand nombre (dont je suis) pour nous faire découvrir l'illuminisme, courant de pensée qui court-circuite la Révélation revendiquée par les principales religions instituées et pose au contraire le principe d'une relation directe entre l'être humain et le divin.



Le siècle des Lumières s'achève. Dans "L'homme de désir" Louis-Claude de Saint-Martin, le philosophe inconnu, formule clairement cela : "Soit bénie, lumière brillante, splendeur visible de la lumière éternelle d'où ma pensée a reçu l'existence. Si ma pensée n'était pas une des tes étincelles, je n'aurais pas le pouvoir de te contempler".



En imaginant que le philosophe inconnu survit à son trépas, et en s'identifiant souvent avec lui, Philippe Sollers nous délivre un ensemble de réflexions dont la disparité masque la cohérence probable. Parfois, j'ai perdu le fil sous tendu derrière les très courts chapitres dont les titres soulignent l’hétérogénéité : "Transmission, Missions, Indices, Mort, Révolution, Génie, Innocence, etc." Quand il en vient à la transparence, il dénonce l’immédiateté des informations, l’ère du "selfisme" et du "tout est à vendre".



S'appuyant sur les propos révolutionnaires de Saint-Martin, Philippe Sollers peint un portrait bien sombre de la société contemporaine. Il dénonce avec talent et férocité la décomposition générale de la société, la régression qui d'une "année d'ennui s'étend sur un siècle" et nous fait part de son dédain pour les Français qui "ne connaissent pas Dante", de son admiration pour De Gaulle, le "Général inconnu", traite de Rimbaud, Michel Houellebecq, joue sur les mots (Clio/clito), observe que le "réglage technique de la procréation est contemporain d'une catastrophe climatique", rapproche la date de la mort de Mozart (1791) de celle de Rimbaud (1891) et la parution, un siècle plus tard, de son roman "La fête à Venise" (1991) qui envoyait --déjà-- un signal illuministe qui aurait dû attirer l'attention de la critique littéraire, laquelle, comme d'habitude, n'a rien vu, etc.



Bref, une mosaïque à laquelle je n'ai pas compris grand-chose pour deux raisons : une connaissance insuffisante de l’itinéraire de Philippe Sollers pour apprécier les nombreuses références ou allusions à sa propre histoire et une difficulté à apprécier des propos qui, quoique teintés d’humour, sont généralement sombres, désabusés et peu constructifs.
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Portrait du joueur

Publié en 1984, Portrait du joueur s'adresse à un lecteur avisé. Largement autobiographique, ce roman mêle confidences, pensées, souvenirs, lettres et autres curiosités du personnage Philippe Diamant.

La plume est débridée, les mots sont clamés ou murmurés. Le lecteur est transporté d'un supermarché de Bordeaux à Venise, en apprenant les secrets des maisons d'édition, la théorie de l'OeUF et de multiples anecdotes culturelles.

Autre thème majeur, les femmes, qui sont présentes tout au long du livre. À chacune sa spécialité, mais on retiendra surtout Sophie et ses missives érotiques.

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Agent secret

Je connaissais plus Sollers pour l’avoir vu et entendu que lu. Mais je l’ai bien reconnu dans cet agent secret pour son compte, c’est à dire à la solde d’aucune cause, d’aucune autorité ni d’aucune communauté.

C’est cette grande liberté qui séduit chez lui. Mais ce singulier n’est pas né de rien ni de personne. Comme il le dit lui-même ce sont les rencontres avec des « singularités », des lieux ou des œuvres qui ont rendu possible sa métamorphose en guerrier perpétuel et en isolé absolu.

Mais s’agissant de Philippe Sollers on a affaire à un clandestin à ciel ouvert bien sûr. Et heureusement, car sans cette belle contradiction qu’il assume parfaitement, comment pourrions-nous faire notre miel de son bel appétit de vie, qu’il nous offre sans compter.

Hymne à la vie, hymne à l’amour, hymne à la poésie et à la littérature, hymne à la musique et à l’art tout entier, ce livre est une source de jouvence tellement désaltérante et vivifiante ! Le meilleure remède pour qu’enfin nous puissions devenir...oiseaux

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Agent secret

Est-ce parce que nous n'avions pas lu Sollers depuis longtemps ?



Est-ce parce que celui-ci, Agent secret, dans cette excellente collection-là "Traits et portraits", est plus urgent, bien que clandestin, plus grave, bien que léger, plus intime, bien qu'essentiel, qu'il nous a tant plu, et parfois bouleversé ?



Philippe Sollers est une sorte de Cadet Rousselle érudit, monumental, vénitien, solaire et enchanteur - c'est un autre Jean d'O en version... agent secret.



Combien de maisons (pas tant que ça, il dénombre les lieux et la formule), de femmes (Julia, Dominique et les autres), de châteaux (de Bordeaux !), d'identités, de livres, de Fugues et de Phares (citons Shakespeare, Homère, Baudelaire, Rimbaud, Proust, Joyce, Picasso, Cézanne, Manet - tant d'autres, entre lesquels, vivants piliers, il fait entendre de si claires paroles...) ?



"La vie voyez-vous ce n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit" faisait dire Maupassant à Jeanne dans Une vie.



Avec Sollers, la vie est mieux que bonne : elle est divine.
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La Fête à Venise

Le quatrième de couverture semblait assez prometteur, en plus Sollers ce n'est pas n'importe qui. Mais voilà, après avoir lu les 30 premières pages, j'ai abandonné. Le propos m'était tout simplement incomprehensible.

Quelques phrases retenaient mon attention, mais ce style qui ne se donne pas la peine d'utiliser cette bonne vieille formule (qui a pourtant fait ses preuves) du sujet-verbe-complément, pour ce limiter à des éclats de phrases juxtaposés, sans doute un effet de style voulu, mais comme le dit le grand Jacques "Qu'aimerait bien avoir l'air mais qui a pas l'air du tout".

Et pour continuer dans les citations de Brel...Au suivant! Au suivant!
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L'éclaircie

On ne présente plus Philippe Sollers, cet écrivain à l'esprit libertin, défenseur farouche de l'individu créatif. Ce livre s'apparente à un fourre-tout peu ou prou structuré en enfilade de paragraphes alternant au petit bonheur des thèmes récurrents. À propos de "L'éclaircie", les commentateurs des plus prestigieux journaux s'enlisent - alors que Sollers s'amuse - à y trouver un fil conducteur tangible. On a une liaison clandestine avec Lucie (lux, lucis : lumière de l'éclaircie), les allégations d'inceste avec la soeur, l'art, la peinture de Manet, de Picasso, avec toutes les femmes, les fleurs, les musiques qu'ils ont peintes. Ajoutez-y la critique du nihilisme artistique ambiant et secouez. J'ai tout vidé et trouvé cela bon. Tenez : j'ai marqué dix-huit pa(ssa)ges à relire.



Ne soyez pas effrayé par la prose opaque, Sollers ne prend pas le lecteur par la main. Si vous ne connaissez pas Éva, Olga, Dora, Marie-Thérèse, les femmes de Picasso, le Minotaure, si vous ne savez rien de la biographie de Manet, des caricatures méchantes, du pied coupé, de Berthe Morisot qui fut sa belle-soeur ni de ses amitiés avec Mallarmé et Baudelaire, débrouillez-vous, suivez-le ou lâchez-le. Il n'y a donc pas trop le choix, on devine, on s'informe en parallèle et l'on part à la recherche des tableaux désignés : sur la Toile, admettons que ce n'est pas la galère de trouver. Une fois au diapason – quelques nébulosités mises de côté – il faut reconnaître que Philippe Sollers écrit bien sur l'art, laconique et brutal, très (trop?) personnel mais jamais – ô merci cher critique – barbant conformiste.



[suite sur le blog]
Lien : https://christianwery.blogsp..
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Le Nouveau

Après avoir lu ce roman de Sollers, sans doute l'un de ses plus soyeux, baigné dans une lumière de crépuscule où se confondent le lever et le coucher du soleil, on préconise donc de l'écouter converser avec Josyane Savigneau [...] Plus Sollers vieillit, plus il est nouveau.
Lien : http://bibliobs.nouvelobs.co..
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Discours parfait

Bon, j'entends des tas de chose sur Philippe Sollers. Des idioties. Ou peut être pas. M'en fous. Au final qui écrit comme ça ? qui arrive à passer de la frivolité à la gravité avec autant de brio ? qui sait mieux lire ? qui a gardé autant de capacité de liberté, de partage et d’émerveillement ? qui donne autant de plaisir au lecteur ?

Il est fantastique ce bouquin.
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