AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pierrette Fleutiaux (68)


Je poussai les deux tableaux sous le lit puis je m'occupai de chercher un endroit pour les valises. Peut-être pourraient-elles encore servir. J'allai chercher l'échelle et grimpai jusqu'en haut du grand placard de notre chambre. Il me semblait me rappeler qu'il y avait là plusieurs étagères libres. Je me trompais. J'avais oublié que l'hiver précédent, j'avais fait un grand recensement de nos armoires et que j'avais fourré les rebuts là-haut, en attendant. Et eux ne m'avaient pas oubliée. J'étais découragée. Je me rappelais bien maintenant que j'avais toujours eu l'intention de les donner, mais l'occasion ne s'était pas encore présentée ou peut-être ne l'avais-je pas cherchée. Comment donc faisaient mes amies de l'Est ? Il ne me semblait pas que les objets les faisaient souffrir ainsi. Elles savaient s'en faire obéir. Le moment venu, elles savaient faire preuve de fermeté pour s'en débarrasser, ou d'invention pour les reconvertir, ou même d'astuce pour en tirer profit. pour moi, tout ce que je savais faire, c'était les laisser où ils étaient, les respectant et espérant qu'ils me respecteraient de même. Et qu'ils n'iraient pas s'accumuler juste dans les endroits les plus passants. Je pris mon élan. Du revers de la main, je fis tomber l'amoncellement de vêtements, je hissai les trois valises, et redescendis de mon perchoir. Je me dis que le seul fait qu'ils soient ainsi au milieu du chemin m'obligerait bien vite, de toute façon, à les jeter.
Pour voir, je sortis quelques nippes du tas, une toute petite robe et aussi une salopette que mon petit garçon avait dû porter à deux ans. Il me revenait à l'esprit le temps que j'avais mis à confectionner la robe pour ma fille dans une chemise de mon mari usée au col et aux poignets, le soin que j'avais mis à recoudre la salopette que nous ne pouvions nous décider à déclarer usée. En désespoir de cause, et comme l'enfant grandissait, je l'avais coupée aux genoux et il l'avait encore portée quelque temps, elle lui allait si bien.
Commenter  J’apprécie          00
Je m'apercevais pour la première fois qu'aucune façon d'être n'était neutre.
Commenter  J’apprécie          30
Je remarquai qu'il ne me demanda pas quelle était la situation de mon mari ni quel quartier j'habitais dans la ville, questions dont on prend vite l'habitude dans les cocktails et qui tout aussitôt déterminent la longueur de temps que l'interlocuteur passera avec vous.
Commenter  J’apprécie          10
Plus tard, je me réveille. Mes membres me brûlent, mais c'est une sensation lointaine et atténuée, car en même temps il me semble tremper dans un bain de douceur. J'éprouve un sentiment de bien-être secret, de sécurité et de complicité, comme si j'étais dans un nid, à l'abri. Je suis enfoncée parmi d'autres corps qui soutiennent le mien et lui communiquent leur chaleur. L'idée passe comme un rêve qu'après mille dangers je suis enfin installée dans la grotte, au sein de la colonie, attachée à la voûte.
Commenter  J’apprécie          10
1 -Estelle reçoit des lettres

J'ai reçu deux réponses de Vlad.
Quelques mois plus tard j'ai écrit à Michael,et j'ai reçu deux réponses de lui aussi.

Ils étaient nos amis ,ils étaient vivants.
Je commence par leurs lettres ....pour m'encourager.

Vous comprendrez ,madame.
Commenter  J’apprécie          40
Dans une chaumière, à quelque distance d'un village, vivait une petite fille, la plus vive qu'on pût voir. Sa mère, qui n'avait point d'époux, et sa mère-grand, qui en avait eu plusieurs, en étaient folles. Elles lui firent faire un petit pantalon rouge qui lui seyait si bien que désormais partout on l'appelait "Petit Pantalon Rouge".

Petit Pantalon Rouge croissait en force et en sagesse. Sa mère lui enseigna à ne point craindre les sentiers gris de l'aube, ni les brouillards qui trainent au crépuscule d'étranges fantômes, ni le vent qui hurle d'affreuses folies, ni la pluie si triste qu'elle décompose le coeur, ni les tempêtes qui parlent de la fin de toute chose. Elle plongeait dans les tourbillons et les cascades, grimpait aux pointes des arbres les plus hauts, et bientôt, comme sa mère qui était une forte et solide femme, elle sut refaire la toiture que le temps disjoignait, labourer les champs que le gel ou le soleil désolait, et si bien assembler un mur que rien ne pouvait le renverser.

Sa mère-grand, quant à elle, lui racontait les aventures qu'elle avait eues dans le vaste monde, et l'instruisait par ses livres et ses souvenirs de mille choses que les paysannes du village eussent été bien étonnées d'apprendre.

Mais ces femmes, qui étaient prudentes autant que courageuses, avaient toujours pris soin que Petit Pantalon Rouge ne se trouve seule le soir dans les lieux écartés. Autour de la chaumière en effet, tournaient de nombreux loups, et lorsque la neige tombait, l'un ou l'autre, plus hardi ou plus affamé, quittait l'orée du bois et s'avançait sur le sentier. Aussi Petit Pantalon Rouge fut-elle bien surprise lorsqu'un jour sa mère lui dit :

- Petit Pantalon Rouge, voici la gomme-qui-colle-tout, va et joue avec le loup.

Petit Pantalon Rouge sortit de la maison et fit ainsi que sa mère lui avait dit. Lorsqu'un loup fut venu assez près, elle jeta la gomme entre ses longues dents pointues. Celui-ci, croyant avoir attrapé une main et peut-être même un bras, referma aussitôt les mâchoires, mais lorsqu'il voulut les rouvrir pour mastiquer sa proie, il s'en trouva bien empêché. Petit Pantalon Rouge sauta alors sur son dos.

- Loup, promène-moi, dit-elle.

Le loup surpris, fit deux fois le tour de la maison. Et Petit Pantalon Rouge le trouva supérieur aux chiens, aux ânes, aux gorets qu'elle avait jusque-là chevauchés.
Commenter  J’apprécie          20
Il y a un corbeau entre ma mère et moi, en cet instant, perché sur une branche nue, qui nous observe. Au-dessous, une dalle de granit, sur laquelle ma mère est couchée. Je ne vois pas ses traits, ils sont absorbés dans la pâleur de l'air, dans la pierre de la dalle, dans la texture de la terre. Je n'ai pas besoin de voir ses traits, je sais que c'est ma mère et sa voix m'enveloppe tout entière. Sa voix est douce, fondue à ma chair. Elle m'appelle, cette voix que j'ai toujours entendue au fond de moi. Elle veut que je me couche auprès d'elle, sur la dalle, que je la prenne dans mes bras et me mêle à elle, pour l'accompagner, pour que nous soyons ensemble là ou elle est, là où elle va. Elle veut mon amour, elle veut ma mort.
Commenter  J’apprécie          20
C'est la nuit,et comme chaque nuit,je me lève, me hisse sur une chaise,ouvre ma fenêtre, puis m'accoude à la pierre,et contemple le dehors.Il fait froid et on m'a recommandé de ne pas ouvrir les fenêtres la nuit.
Commenter  J’apprécie          70
Page 178
« You saved my life », dit enfin Destiny.

Vous avez sauvé ma vie.

Anne va protester, mais, les yeux au loin, tranquillement, Destiny répète : « you saved my life ». Et Anne comprend qu’en effet il est question de vie et de mort, de mort et de vie, et que le respect lui impose de se taire. Un instant de silence, en hommage à ces choses mystérieuses qui les dépassent, elle Destiny, elle, Anne.

On entend les cris et rires des enfants, le soleil leur chauffe les bras, Victor au loin joue au ballon avec ses fils. La réalité revient autour d’elle.

Glory est toujours sur son cheval à ressort, à le secouer de ses petites mains. Anne lui adresse un petit sourire, Glory fait de même en retour. Et comme Destiny et elles ont quitté leurs manteaux et lainages, tant il fait chaud maintenant sur le banc, et que leurs bras nus sont côte à côte, elles observent ces bras, comparent leur couleur, vraiment blanche pour l’une, sombre et luisante pour l’autre.
Commenter  J’apprécie          160
Page 151-152
Il y a beaucoup de choses qu’Anne pourrait faire pour Destiny, beaucoup de choses qu’elle ne fait pas. Elle pourrait la prendre comme femme de ménage à la place de la jeune Roumaine qu’elle emploie quelques heures par semaine. Clandestine, elle ne pourrait être déclarée. La jeune Roumaine, elle, est européenne et a les papiers nécessaires. Il faudrait la congédier pour que Destiny puisse prendre sa place. Sa situation est bien meilleure que celle de Destiny, néanmoins précaire : elle attend que son jeune fils soit inscrit dans une classe spécialisée, qui accueille des enfants ne parlant pas encore le français, pour le faire venir. Elle ne se plaint jamais mais parfois Anne voit combien ses traits sont tirés, ses yeux inquiets. Elle ne voit son fils que de loin en loin, il habite chez la grand-mère en Roumaine. S’il part, la grand-mère sera seule.

Anne n’a pas proposé quelques heures de ménage à Destiny.

Son appartement lui paraît trop étroit pour la contenir. Pour contenir Destiny et son énorme cargaison de malheurs.

Il lui semble que si Destiny entrait dans son appartement, celui-ci, tel un bateau surchargé, pourrait sombrer. Elle voit littéralement Destiny posant le pied dans l’entrée et aussitôt les murs tanguer, le parquet s’incliner.

Elle craint de les trouver un jour devant sa porte, elle et toute sa famille : cinq personnes. Et d’avoir à les héberger, à les faire vivre. Cinq personnes.

Ce mot « fraternité » dans la devise nationale. Il l’intimide, l’embrouille. Elle ne le comprend pas. Ce mot est sans limite définie, c’est un gaz volatil qui peut se répandre indéfiniment dans l’espace, il donne le vertige, comme lorsqu’on se penche sur le bord de la nuit étoilée.

Anne aurait pu acheter un ordinateur à Destiny, un vélo, l’emmener en vacances ave elle. Elle aurait pu aller la voir en chacun de ses centres d’hébergement, mieux, elle aurait plu la prendre chez elle.

Chez elle, elle n’est pas seule. Il y a des enfants qui y ont leur chambre, leurs jouets, il y a un homme surtout. Anne ne peut imaginer Destiny de l’autre côté de la cloison de leur chambre.

Ses rêveries, dans la rue, en attendant le métro ou le bus, vont comme suit : elle gagne une très grosse somme au loto, elle lui achète un appartement, qui sera à elle quoi qu’il arrive, et voilà, elle est débarrassée d’un gros souci, elle a le cœur léger, c’est magique.

En réalité, elle ne joue pas au loto. Une ou deux fois, elle a acheté un billet en pensant à Destiny. Rien. Des rognures grisâtres pour les billets à gratter, ou un numéro aberrant pour les billets à numéros. Et une sourde colère. Voilà tout ce que le hasard consentait à Destiny : ces miettes de papier, ces chiffres idiots.

Devant la porte du bar-tabac, un mendiant. Pensant à Destiny toujours, elle ne donnera rien à ce mendiant inconnu, ce mendiant anonyme. Mieux vaut garder ses pièces pour Destiny. Donner à cet homme, c’est voler Destiny. Même raisonnement avec tous les mendiants.

Destiny : son excuse. Sa belle excuse.
Commenter  J’apprécie          70
Page 147 – 148
… Sur la table, leur commande : le chocolat de l’une, le coca de l’autre. Soudain : « You want to eat something ? » demande Anne sur une intuition. Touché ! «Yes, I am hungry », dit Destiny vivement. Elle a faim. “And you, you don’t want to eat ? ajoute-t-elle. Et vous, vous ne voulez pas manger ?

Anne répond qu’elle a déjà déjeuné. Il est cinq heures de l’après-midi tout de même ! Quelque chose comme de la perplexité passe dans le regard de Destiny. Et comme ce qui est apparu là ne disparaît pas, Anne explique le rythme des repas dans ce pays. Repas du milieu de journée, repas du soir. Horaires à peu près réguliers. Il n’est ni midi/une heure, ni sept/huit heures, donc elle n’a pas faim.

Destiny est stupéfaite : dans son univers, on mange quand il y a à manger, la nourriture se saisit quand elle passe.

Cependant elle est assez avertie des bizarreries de ce monde de riches qu’elle côtoie pour dissimuler sa stupéfaction.

Anne, quant à elle, réfléchit à vive allure. Malgré tout son intérêt pour Destiny, elle n’a aucune envie de rester devant elle une bonne demi-heure à observer son regard suspicieux braqué sur l’assiette, la fourchette qui semble tâter la texture de l’aliment, ce qui sera accepté, ce qui sera refusé. Et cette suspicion étendue jusqu’aux serveurs, envers lesquels Destiny semble nourrir une sorte de méfiance à priori : craint-elle d’être empoisonnée ? A-t-elle été traitée de haut, voire de très haut, par des individus de la même engeance ?

Anne annule la commande et emmène d’autorité Destiny au McDonald’s voisin. Bingo ! Car ici, dans ce paradis des pressés, des pas bien riches ou des mal-lisants, on peut faire sa commande dans difficulté, le menu proposé est en images, on voit ce qu’on mange, what you see is what you get. Et, cette fois, par d’installation autour d’une table.

Instruite par une expérience antérieure – Destiny mangeant à peine, la serveuse suggérant d’emporter les restes, le sourire de Destin alors – Anne suggère l’option «à emporter ».

Cinq repas complets, dont elle pourra nourrir toute sa famille ce soir.
Destiny rayonne, son regard va du haut du mur où sont affichées en couleurs alléchantes toutes les sortes de burgers proposés et leurs accompagnements, et redescend vers le comptoir où s’affairent des jeunes gens aimables, plusieurs sacs sont remplis, « Do yo want ice-creams ? » demande Anne au dernier moment, « Yes, yes, for the kids, s’écrie-t-elle, they love ice-creams ! »

Comprenez : mes gosses adorent les crèmes glacées, mais je n’ai pas les moyens de leur en offrir, donc ils n’en mangent jamais. Eh bien ils en mangeront cette fois, et avec des smarties dessus, ou des éclats de caramel, ou des rayons de soleil, des lueurs de lune, des fragments d’étoiles, des diamants, des perles, Destiny rayonne de plus en plus fort, le taux de radiations qu’elle émet affolerait un compteur Geiger de la joie.
Commenter  J’apprécie          20
Les pompiers sont arrivés, de très jeunes gens, extrêmement dévoués et efficaces. Mais : "Allez, papy, on va vous emmener à l'hôpital"; mon ami les a pris à part : "Nous sommes en état de faiblesse momentanée, ce n'est pas une raison pour nous traiter comme des déficients mentaux."
J'imagine sa voix posée, son autorité naturelle. Les gamins se sont excusés. Ce n'est pas "papy" qu'ils ont emmené à l'hôpital, mais M. Claude J.
Commenter  J’apprécie          150
Dans un vieux couple, la force de l'un s'appuie sur la faiblesse de l'autre, mais si l'on retire ce dernier, la force de l'autre ne s'appuie plus sur rien et s'écroule.
Commenter  J’apprécie          40
Je suis allée courir au parc.Il faisait chaud . À peine au milieu de la rue Legendre, j'ai regretté de n'avoir
pas pris une bouteille d'eau.Mais où la mettre quand on court? La rue Legendre descend tout droit à travers le quartier commerçant. Au carrefour de la rue de Lévis, sur la placette, s' est installé un nouveau kiosque à journaux , et j'ai regretté de ne pouvoir prendre une revue.
Commenter  J’apprécie          70
Sa voix si tendre, son enthousiasme, "ma chérie"....
Ma mère:deux voix, deux visages.Je les entends, les vois tour à tour .Je n'ai jamais su sur quel pied danser avec elle mais comme elle m'a fait danser personne ne m'a fait danser comme elle.
Elle est par dessus mon épaule, haletant légèrement , comme lorsque j'étais enfant.
Pas de fleurs, des petites phrases courtes, ma chérie.
Commenter  J’apprécie          20
Nous travaillons une bonne partie de l ' après-midi. De temps en temps, je lève les yeux, ou elle.Nos regards se rencontrent.
Se rencontrent, c'est tout.Ne poissent pas, ne collent pas, ne se collettent ni ne se fuient, pas d'embrouille mère - fille, manoeuvres dépassées, humains en paix.
Plus tard, dans le train , je repense à ce week-end. J'ai vu ma mère heureuse, j'ai vu l'affreuse misère du délabrement reculer , pour une fois nous avons su nous séduire l'une l'autre, en douceur et intelligence.Je me dis que la vieillesse, c'est que plus personne n'a besoin de vous, plus personne ne sollicite votre cerveau.Bon, et après comment faire? Je triture le problème en tous sens, me torture.En fin de compte, me dis que c'est un souvenir à chérir, à convoquer aux heures sombres, quand elle sera devenue une autre, quand la cellophane l'aura transformée en alien, un souvenir pour me servir de garde-fou et lui assurer justice jusque dans ces territoires de l ' inhumain.
Commenter  J’apprécie          00
Le bonheur est dangereux, le bonheur trop vif attire le malheur il faut être prudent avec le bonheur. Les gens de la campagne le savent.Ils ont des tactiques , des parades.On ne dit jamais "ça va bien" , mais "ça ne va pas trop mal, ma pauvre".Cela, ma mère veut bien le reconnaître, elle en rit.Elle est devenue une femme de la ville, elle aussi, elle a pris ses distances et elle s' amuse à me décrire ces comportements anciens.Mais jamais, jamais, elle ne veut en retourner l'enseignement sur elle - même.
Commenter  J’apprécie          50
CELLOPHANE
Il y a, dans le pays où je vis, une ville qui ne ressemble à nulle autre.Les êtres qui la peuplent sont comme enveloppés d'une cellophane invisible.Les immeubles , bien que d'apparence massive, de granit ou de béton ne semblent que façades, et les rues ont un aspect irréel. Bien que je les fréquente depuis de nombreuses années je n'ai pu retenir leur nom.Je me dirige grâce à quelques repères , des commerces, des bâtiments utilitaires, mes trajets n'y varient guère.
Commenter  J’apprécie          40
Pierrette Fleutiaux
Je le sentais au bas de l'escalier avant même de l'entendre. Un nuage d'énergie rayonnait vers le haut, alertait toutes les marches, les rendait sensibles, dans l'attente, comme les notes d'un clavier sur lequel va venir le joueur.
Commenter  J’apprécie          60
Pierrette Fleutiaux
Sa peau me répondait, je posais ma tête sur son ventre et il me semblait me coucher sur un sol ravagé par les obus et exhalant des années après la même intolérable détresse
Commenter  J’apprécie          60



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierrette Fleutiaux (630)Voir plus

Quiz Voir plus

Connaissez-vous Pierrette Fleutiaux (1941-2019) ?

T'en souviens-t-il, je te racontais l’histoire ....?.....

La forteresse
La chauve-souris
Mon contentement
La plénitude

10 questions
18 lecteurs ont répondu
Thème : Pierrette FleutiauxCréer un quiz sur cet auteur

{* *}