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Citations de Régine Pernoud (186)


Il y a une méthode que la Gaule et la Bretagne ont inventée et qui consiste à engraisser la terre par la terre; celle ci se nomme "marne".
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Elles plongent dans une mythologie dont nous n'avons pas le secret.
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Si César avait été plus soigneusement informé, il aurait été à la fois moins précis et plus exact.
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Le s romains ne pourront supporter la disette s'ils s'enferment dans un camp; s'ils s'en éloignent ce sera leur perte; dans un cas comme dans l'autre, ils ne peuvent continuer la guerre.
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On ne fauche pas encore; l'ennemi est donc obligé d'aller pillé dans les granges et nos reconnaissances peuvent détruire ses escouades.
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A parcourir les lettres du temps, on trouve sous les formes les plus variées, de la poésie la plus haute aux simples divertissements, le témoignage de ce qui oriente toute une société, lui donne sa teinte originale, la marque comme un sceau. C'est encore et toujours la courtoisie, ou si l'on préfère la chevalerie, qui s'exprime dans les cours d'amour.
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Tout ce qui touche au savoir est ainsi honoré au Moyen-Age "A déshonneur meurt à bon droit qui n'aime un livre" disait un proverbe et il suffit de se pencher sur les textes pour retrouver trace des mesures par lesquelles tout appétit de sciences était encouragé et alimenté.
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En négligeant la formation du sens historique, en oubliant que l’Histoire est la Mémoire des peuples, l’enseignement forme des amnésiques. On reproche parfois de nos jours, aux écoles, aux universités, de former des irresponsables, en privilégiant l’intellect au détriment de la sensibilité et du caractère. Mais il est grave aussi de faire des amnésiques. Pas plus que l'irresponsable, l'amnésique n’est une personne à part entière ; ni l'un ni l'autre ne jouissent de ce plein exercice de leurs facultés qui seul permet à l’homme, sans danger pour lui-même et pour ses semblables, une vraie liberté.
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L'Histoire ne fournit pas de solution, mais elle permet - et permet seule - de poser correctement les problèmes. Or chacun sait qu'un problème correctement posé est déjà à demi résolu. [...] Pas de connaissance véritable sans recours à l'Histoire. Et c'est vrai partout où l'homme, la vie de l'homme sont en cause. Un corps vivant, on ne le connaît que par son histoire.
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Ce qui est fécond dans la recherche historique, c'est au contraire cet obstacle, ou plutôt, ces obstacles perpétuellement rencontrés, qui s'opposent à nos préjugés et nous conduisent à modifier nos partis pris. Un parti pris de départ est, certes, stimulant, mais il faut savoir se résigner à l'abandonner toutes les fois que les documents l'imposent.
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Le terme "inquisition" signifie "enquête" ; au XIIe siècle Abélard proclame que la vie du chercheur, du logicien, se passe en "inquisition permanente" et son propos n'a rien qui puisse fleurer l'hérésie ou évoquer la répression. Le mot commence à prendre un sens juridique quand, en 1184, le pape Lucius III, à Vérone, exhorte les évêques à rechercher activement les hérétiques pour évaluer la progression du mal dans leur diocèse. Mais ce n'est là qu'une recommandation précise touchant l'exercice d'un droit que l'évêque a toujours eu, celui d'excommunier les hérétiques ; voire de les "exterminer" (les bannir, les chasser "ex-terminis", hors des frontières) ; ceux-ci pullulent alors, surtout dans le midi de la France et en Italie.
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Au XVIIe siècle les commentateurs ont tendance à s'en tenir au seul sens littéral ; un peu comme de nos jours certains exégètes ne sont attentifs qu'au seul sens historique et ramènent l'Écriture à des données contingentes, sans admettre, comme on le faisait au temps de Bernard de Clairvaux, qu'un même texte puisse avoir plusieurs ordres de signification, tous également importants pour le croyant.
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L'Église, elle-même source de mobilité sociale, a grandement encouragé l'affranchissement des serfs. Rappelons l'exemple entre tous frappant de Suger, qui, fils de serf, n'en avait pas moins été, à l'abbaye de Saint-Denis, le condisciple du futur roi Louis VI ; sur les bancs de l'école était née entre eux une amitié qui ne devait cesser qu'avec leur vie ; et l'on sait comment, devenu lui-même abbé de Saint-Denis, Suger allait gouverner le royaume pendant la croisade de Louis VII, qui à son retour le proclamait "Père de la patrie".
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Le théâtre a été très tôt pratiqué partout au Moyen Âge. On le voit naître dans un contexte liturgique : de bonne heure les scènes de la Bible, de l'Évangile surtout, ont été dramatisées Il nous en reste mention dans un texte qui date de 933, donc de la première moitié du Xe siècle : durant la nuit de Pâques, le dialogue s'engageait entre l'ange et les saintes femmes venues au tombeau du Christ – les uns et les autres représentés sans doute par des clercs ou des moines, qui jouaient la scène en dialogues alternés. Ces para-liturgies se sont ensuite développées (nuit de Pâques, nuit de Noël...) commémorant en général toutes les fêtes de l'année. Le théâtre est donc lié à une fonction sacrée, à une célébration par laquelle s'exprime la vie intérieure.
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Un élément essentiel de la vie médiévale a été la prédication. Prêcher, à cette époque, ce n'était pas monologuer en termes choisis, devant un auditoire silencieux et convaincu. On prêchait un peu partout, pas seulement dans les églises, mais aussi dans les marchés, sur les champs de foire, en carrefour des routes, – et de façon très vivante, pleine de flamme et de fougue. Le prédicateur s'adressait à l'auditoire, répondait à ses questions, admettait même ses contradictions, ses rumeurs, ses apostrophes. Un sermon agissait sur la foule, pouvait déchaîner sur l'heure une croisade, propager une hérésie, entraîner des révoltes. Le rôle didactique des clercs était alors immense [...]. De nos jours ceux qui manquent de mémoire visuelle, cependant plus rare, et d'un exercice plus automatique, moins raisonné que la mémoire auditive, sont handicapés dans leurs études et dans la vie. Au Moyen Âge, il n'en était rien ; on s'instruisait en écoutant, et la parole était d'or.
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En fait, c'est au Moyen Âge que s'est élaborée l'une des plus vastes et des plus audacieuses synthèses qu'ait connues l'histoire de la philosophie. Cette conciliation entre la sagesse antique et le dogme chrétien, aboutissant aux grandes œuvres des théologiens du XIIIe siècle, ne représente-t-elle pas, toute préoccupation d'ordre religieux mis à part, un magnifique effort de l'esprit ?
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La façon d'envisager le mariage, d'après les idées chrétiennes, était, elle aussi, radicalement nouvelle : jusqu'alors on n'avait vue que son utilité sociale, et admis par conséquent tout ce qui n'entraînait pas de désordres de ce point de vue ; l'Église, pour la première fois dans l'histoire du monde, voyait le mariage par rapport à l'individu, et considérait en lui, non l'institution sociale, mais l'union de deux êtres pour leur épanouissement personnel, pour la réalisation de leur fin terrestre et surnaturelle ; cela entraînait, entre autres conséquences, la nécessité d'une libre adhésion chez chacun des conjoints dont elle faisait les ministres d'un sacrement, ayant le prêtre pour témoin, – et l'égalité des devoirs pour tous les deux.
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De son côté, l'Église n'a pas toujours su se défendre des convoitises matérielles qui sont pour elle la plus redoutable des tentations. C'est le grave reproche que l'on peut faire au clergé médiéval, de n'avoir pas dominé sa richesse. Ce défaut a été vivement senti à l'époque.
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Ne serait-il pas temps d’en finir avec cette incuriosité systématique et d’admettre qu’on peut étudier dans le champ des sciences humaines, sans mépris ni complexe, ces mille années de notre histoire qui furent tout autre chose qu’un moyen terme ?
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Pour l’historien de l’an 3000, où sera le fanatisme ? Où, l’oppression de l’homme par l’homme ? Au XIIIe ou au XXe ?
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