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Citations de Régine Pernoud (186)


Les ennemis de Dieu étaient aveuglés et stupéfaits: ils voyaient bien, les yeux ouvert, les chevaliers du Christ, mais c'étaient comme s'ils ne voyaient rien et il n'osaient plus s'élever contre les chrétiens, car la puissance divine les terrifiait.
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Le pèlerinage n'était pas pour les chrétiens, comme il le fut pour les musulmans, un acte de piété rituelle; rien ne le recommande expressément dans l'écriture ni dans la liturgie. Mais il traduit de façon si profonde ce qui est l'essentiel de la vie du chrétien: être en marche vers une autre vie; il réalise de façon si concrète l'obligation première posée par l'Evangile: Se dépouiller de soi-même, mettre ses pas dans ceux de quelqu'un - qu'il s'est développé spontanément aux époques de foi.
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Les croisades ont suscité de la part des historiens les jugements les plus divers, et il est curieux, à leur sujet, de voir combien aux temps modernes l'Histoire s'est fait moralisante, et combien peu d'historiens ont résisté à la tentation de se muer en juges ou en censeurs des évènements qu'ils racontaient.
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Il n'y a pas si longtemps une émission de télévision rapportait comme historique le mot fameux : "Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens", lors du massacre de Béziers en 1209. Or il y a plus de cent ans (c'était exactement en 1866) qu'un érudit avait démontré, d'ailleurs sans aucune peine, que le mot ne pouvait pas avoir été prononcé puisqu'on ne le trouve dans aucune
des sources historiques de l'époque, mais seulement dans le Livre des Miracles, Dialogus Miraculorum,
dont le titre dit suffisamment ce qu'il veut dire, composé quelque soixante ans après les événements, par le moine allemand Césaire de Heisterbach, auteur pourvu d'une imagination ardente et fort peu soucieux d'authenticité historique. Depuis 1866, aucun historien, inutile de le dire, n'a repris à son compte le fameux "Tuez-les tous"; mais les écrivains d'histoire, eux, l'utilisent encore et cela
suffit à prouver combien les acquisitions scientifiques en la matière sont lentes à pénétrer dans le domaine public.
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Je dis que Droit est mort, et Loyauté éteinte
Quand le bon roi est mort, la créature sainte
Qui chacune et chacun faisait droit à sa plainte...
À qui se pourront mais les pauvres gens clamer
Quand le bon roi est mort qui les sut tant aimer ?

In Les Regrets de la mort de saint Louis
Lumière du Moyen-Âge, Régine Pernoud, p. 76
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Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs (chap.91) raconte qu'au synode de Mâcon en 486, un des prélats fit remarquer "qu'on ne devait pas comprendre les femmes sous le nom d'hommes", donnant au mot homo le sens restrictif de vir. Faisant appel à la Sainte Ecriture, "les arguments des évêques le firent revenir" de cette fausse interprétation, ce qui "fit cesser la discussion". Mais les auteurs de la Grande Encyclopédie au XVIIIème siècle allaient exploiter ce mince incident pour laisser croire qu'on refusait à la femme la nature humaine ...
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La science et la pensée arabes n'ont fait que puiser à des sources pré-existantes, à des manuscrits qui ont permis la connaissance d'Aristote et des autres écrivains antiques. Ce serait une parfaite absurdité que de supposer le contraire, comme on n'a pas manqué de le faire pourtant.
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De là aussi notre orthographe, l'une des plus extravagantes qui soient. C'est pour imiter l'Antiquité que le mot homme à été pourvu d'un h, qu'on a multiplié les ph, les redoublements de m et de n... Et la tendance à été ainsi posée qu'on devait en venir, assez tardivement, il est vrai, puisque cela ne s'est produit guère produit qu'au XIXème siècle - à juger de la culture d'un individu à son orthographe !
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On racontait que les mères sarrasines, pour faire taire leur enfant, les menaçaient du Roi Richard.
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On se demande parfois (...) si l'effort actuel de libération de la femme ne risque pas d'avorter; car il marque pour elle une tendance suicidaire: se nier elle-même en tant que femme, se satisfaire à copier les comportements de son partenaires, chercher à le reproduire comme une sorte de modèle idéal et parfait, en se refusant d'emblée toute originalité.
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Comme quoi les chemins de la Légende, moyennant quelques détours il est vrai, peuvent croiser ceux de l'Histoire.
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Car nuit et jour son coeur tendait
A sa preue gent qui l'attendait
Et de Normandie et d'Anjou
Et de Gascogne et de Poitou
Et de Berry et de Bourgogne
Dont moult en eut en la besogne
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"Elle maudit la coutume qui veut que les filles soient moins instruites que les garçons, coutume d'ailleurs plus récente qu'elle-même ne le croit, puisque l'instruction des filles avait été jadis très poussée".
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il n'y a guère plus de cent ans que Victor Hugo, visitant le Mont-Saint-Michel
transformé en prison, s'écriait : "On croit voir un crapaud dans un reliquaire !"
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En dehors du voyage qu'elle a accompli jusqu'à Ingelheim, il semble bien que le premier déplacement de la moniale, pour sa première prédication, l'ait menée à Trèves, l'an 1160, probablement à l'époque de la Pentecôte. Peu après son passage, les prélats de la ville lui écrivent, en la priant de bien vouloir leur transmettre par écrit ce qu'elle leur avait exposé de vive voix.
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Mais bien plus étonnants sont les voyages entrepris par elle [Hildegarde de Bingen] dans un but de prédication. La clôture des religieuses est certes beaucoup moins sévère et stricte en son temps qu'elle ne l'est devenue par la suite, lorsque la constitution 'Periculoso' du pape Boniface VIII à la fin du XIIIe siècle, en 1298 exactement, les contraint à une existence uniquement confinée. Sévérité encore accentuée par la suite : aux XVIe et XVIIe siècles, on ne permettra plus aux femmes que la fondation d'ordres complètement cloîtrés. C'est dans un contexte tout différent que se déroule la vie d'une religieuse au XIIe siècle.
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La personnalité si surprenante d'Hildegarde de Bingen se manifeste aussi à travers son existence. Il est rare, il est même exceptionnel qu'une moniale, une religieuse ayant fait choix de la vie contemplative, quitte son couvent, sans abandonner pour autant sa vocation.
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A lire les ouvrages médicaux d'Hildegarde, on redécouvre ainsi une part insoupçonnée de notre environnement, et ce n'est pas une mince surprise qu'elle nous soit restituée par une mystique qui aurait pu se contenter de s'émerveiller devant la découverte de l'univers.
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En ce qui concerne la vue, la médecine la plus avancée de notre temps ne démentira pas les lignes qui suivent : « Si l'eau et le sang diminuent dans les yeux d'un être humain, par suite de l'âge avancé ou de quelque maladie, il doit aller se promener, écrit-elle, dans des prés de gazon vert, et considérer celui-ci longtemps jusqu'à ce que ses yeux s'humidifient, comme s'ils versaient des larmes, parce que la verdure du gazon élimine ce qui est trouble dans les yeux et rend ceux-ci purs et clairs. » On sait aujourd'hui que l'œil accommode à trente mètres, que cette distance ne se trouve pas facilement dans la vie de tous les jours en ville, et qu'un séjour à la campagne devant un pré vert aidera l'œil à se reposer et à se fortifier.
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Hildegarde ne s'en tient d'ailleurs pas aux difficultés mineures ou de vie quotidienne ; le même fenouil auquel elle ne trouve que des vertus positives est cité par elle pour les femmes souffrant au cours de l'accouchement. « Si une femme souffre beaucoup au cours de l'accouchement, faire cuire dans de l'eau, lentement et avec précaution, des herbes parfumées comme le fenouil et l'asaret ; rejeter l'eau et mettre les herbes encore chaudes autour de ses cuisses et sur son dos ; les entourer d'un ligne avec précaution pour que la douleur disparaisse et que son ventre s'ouvre plus facilement et de façon moins douloureuse. »
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