AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Louis Stevenson (1194)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Voyage avec un âne dans les Cévennes

Voyage avec un âne dans les Cévennes de Robert Louis Stevenson a été écrit en 1879 , quelques années plus tard , l’auteur publiera son célèbre roman L’île aux trésors .

Stevenson entreprend un voyage dans les Cévennes et surprend tout le monde par sa destination atypique , nous sommes bien loin de notre société actuelle de voyages , de périples divers . Les habitants se demandent qui est cet étrange écossais et quel est le but de son voyage . Le démet est annoncé , les préparatifs de voyage s’enchaînent , puis c’est la rencontre avec Modestine , l’âne qui va l’accompagner sur ce chemin difficile , sa découverte des villages qu’il rencontre , de ses habitants , les merveilleux paysages qui se méritent .

Les éditions de Borée ont eu une idée lumineuse , reprendre le texte intégral de Stevenson en y adjoignant dès les splendides photographies de Nils Warolin qui refait le chemin de Stevenson pour notre plus grand plaisir .

Un grand merci à Babelio pour ce Masse critique qui m’a enchanté .

Commenter  J’apprécie          340
Voyage avec un âne dans les Cévennes

Ce récit de Stevenson me faisait de l'oeil depuis fort longtemps , il aura fallu une masse critique graphique et ce récit publié aux éditions De Borée en qualité de périple illustré pour que je fasse le voyage en compagnie de Modestine. Quel joli voyage !

Je ne savais rien ou presque de Robert Louis Stevenson, je ne connaissais pas l'homme et encore moins ses écrits. Je sens le cri d'indignation qui s'élève mais j'assume ...

Arrivée à Saint-Jean-du-Gard les choses ont bien changé. I

Stevenson a 28 ans en 1878 quand il entreprend ce périple. Chagrin d'amour, envie de faire la connaissance de la terre cévenole qui abrita les Camisards, envie d'aventure et de solitude avec juste un carnet pour noter rencontres et impressions de voyage. En tout état de cause je dirais un mixte de tout cela. Ecossais, protestant dans le coeur et dans l'âme, Stevenson retourne aux sources de sa foi. Et comme il est homme de dialogue il va écouter les gens qu'ils croisent même ceux qui, fervents catholiques, font preuve de prosélytisme ..Un voyage qui le verra émerger de sa mélancolie au fil des kilomètres avalés au rythme lent de son ânesse. Un voyage qu'il a entrepris désabusé et qu'il termine le regard vif et clair avec l'envie de retourner dans le monde, dans son monde fin prêt pour la grande aventure de l'écriture.

Une bien jolie édition que celle qui nous est proposée par les éditions De Borée. Les illustrations qui accompagnent le texte sont des cartes postales du début des années 1900 et nous montrent ce que Stevenson a du voir et ce qu'il a ignoré sciemment ou non.

Un ouvrage plein d'enseignement qui offre au lecteur curieux la possibilité de voyager dans le temps avec un guide hors pair.

Merci aux éditions De Borée et à babelio pour ce joli voyage en terres cévenoles.
Commenter  J’apprécie          341
Voyage avec un âne dans les Cévennes

Quand Robert Louis Stevenson décide d'entreprendre un voyage dans les Cévennes, il n'est pas encore l'auteur célèbre de l'Île au trésor, il n'a écrit que quelques essais et nouvelles... Il a surtout besoin de ce dépaysement pour oublier Fanny Osborne, une américaine de dix ans son aînée, dont il est éperdument amoureux, repartie aux États-Unis pour finaliser son divorce. Francophile, ce bon vivant n'a pas choisi la France par hasard, il a déjà voyagé en canot en compagnie de Sir Walter Simpson en 1875 (En canoë sur les rivières du Nord). Mais cette fois-ci, il décide de partir seul pour une douzaine de jours en commençant par Monastier pour se diriger vers Alès. C'est donc un départ vers l'aventure qu'il débute le 22 septembre 1878, après avoir choisi sa monture, - une ânesse qu'il nomme Modestine - et après avoir rassemblé le matériel nécessaire pour camper, notamment avoir bricolé un sac de couchage, une première à l'époque.



Durant ces douze jours, Stevenson rédige son journal de bord, et, au gré d'un grand nombre de rencontres, obtient toujours de l'aide auprès d'habitants quelquefois rudes et toujours taiseux. Malgré quelques moments difficiles - quand il se perd et doit dormir à la belle étoile - il garde toujours un regard bienveillant sur ses aventures et ses rencontres. C'est également l'occasion pour lui de se confronter à l'histoire des camisards, ces huguenots poursuivis, chassés et exécutés du temps de Louis XIV - des protestants avec lesquels il se sent énormément de points communs. de son périple, il retient des rencontres, la découverte de paysages et de vallées qui évoquent pour certaines, son Écosse natale et une introspection qui lui permet de reprendre de l'énergie, douze jours dans sa vie qu'il a partagé avec Modestine, qu'il aura de la peine à quitter.

Voyage avec un âne dans les Cévennes est une longue randonnée, apaisante bien que quelquefois tourmentée, mais le caractère agréable et bienveillant de Robert Louis Stevenson en fait un récit plein de charme et de philosophie.
Commenter  J’apprécie          344
L'Île au trésor

A l’abordage moussaillon, larguez les amarres, direction l’île au trésor !

Que le rhum coule à flot, que nos chants résonnent en mer !

Vous entendez ce murmure ?

Par mille sabords, c’est le bruit de la conspiration, le son d’une jambe en bois, les rires d’un pirate !

Terre en vue !

De bâbord à tribord, les balles de mousquets vont voler, la ruée vers l’or a commencé !



Pardonnez-moi capitaine, je vous ai regardé avec ma longue vue sans jamais réussir à prendre la barre et à hisser la voile vers votre aventure.

Commenter  J’apprécie          340
La Flèche noire

Cette fois-ci le roman de Stevenson prend comme décor le Moyen-Âge, en pleine guerre des Yorks contre les Lancastres. Richard, dit Dick, jeune orphelin courageux et un brin naïf, a été élevé par Sir Daniel. Des allusions entendues autour de lui commencent à le faire soupçonner que son tuteur serait l'assassin de son père, ce qui le met en danger lui-même.

Il entre alors dans la confrérie de la Flèche Noire, jusqu'à alors ses ennemis, dans le but de venger son père et par la même occasion, il parcourt la forêt auprès d'un jeune homme qui le sauvera et ne voudra pas le quitter.

Il découvrira plus tard ce que le lecteur sait déjà - et là est tout l'humour de ce roman d'aventures - que ce garçon s'appelle en réalité Jeanne, qu'elle est la captive de Sir Daniel et qu'il va la marier pour obtenir sa dot.



Le roman est plaisant mais pas aussi palpitant que l'Ile au Trésor, dont je garde un excellent souvenir. Il reste un bon récit d'aventures avec cette écriture distanciée un brin ironique de Stevenson que j'apprécie vraiment beaucoup, notamment quand les deux jeunes hommes se querellent comme des enfants, dans la forêt. c'est aussi une belle histoire d'amour, de courage et de loyauté.
Commenter  J’apprécie          340
L'Île au trésor

Très belle adaptation BD de la célèbre île au trésor de Robert Louis Stevenson. J'espère qu'elle plaira au fiston :-) J'ai tout aimé... il ne me reste plus qu'à me mettre au roman qui traîne quelque part dans ma liseuse...



A noter un dossier de 8 pages sur l'auteur, le contexte historique et l'oeuvre.



***

Adaptation et scénario : Christophe Lemoine

Dessin : Jean-Marie Woehrel

Couleur : Patrice Duplan

Dossier : en collaboration avec Nicole Gabet
Commenter  J’apprécie          340
L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

Un de mes GRANDS classiques, que je viens de relire pour la ...ème fois. Toujours la même sensation étouffante en marchant dans les rues sombres et humides de Londres, à l'affût de ce pas irrégulier et inquiétant... Qui est cet être repoussant que Mr Enfeld vit une nuit renverser une fillette, avant de la piétiner avec rage sous les yeux médusés des passants... Pourquoi l'honorable Docteur Jekyll semble-t-il protéger cet individu difforme dont le simple regard glace Utterson et Lanyon d'effroi?

Bien que l'histoire soit connue, elle reste un monument littéraire, à lire absolument au moins une fois!

Alexandre
Lien : https://www.facebook.com/AAA..
Commenter  J’apprécie          333
L'Île au trésor

Au regard du flot de commentaires que ce livre a déjà suscité, je me garderai d'en faire une longue critique. Le meilleur éloge que je puisse en faire est assez simple, j'ai lu pour la première fois ce roman d'Aventure -avec un A majuscule, avec une âme d'enfant, je le redécouvre aujourd'hui, quelques décennies plus tard, et l'impression est toujours la même: il s'agit d'un récit Fabuleux et Merveilleux. Stevenson fut et reste un grand auteur, qui a signé ici un des plus beaux romans de piraterie. A lire et à relire, avec ou sans bouteille de rhum...
Commenter  J’apprécie          330
L'Île au trésor

Eh bien ! Dire qu'il m'aura fallu plus de vingt ans pour lire ce livre qui m'avait été offert ! Je remercie Myriam3 de me l'avoir pioché sans quoi je serais passée à côté d'un grand roman encore plusieurs décennies.



L'Île au trésor c'est LE livre d'aventure : un bateau, une chasse au trésor, des pirates veules, des matelots fidèles, des trahisons, des morts, la découverte d'une île déserte... Tout ce qui fait un bon livre quand la plume de l'écrivain est bonne, ce qui est le cas ici. Stevenson s'attache son lecteur par une langue imagée, un humour toujours présent même lors de séquences d'émotions. Et quel plaisir que ce langage de forbans, j'vous en fiche mon billet !



Je n'ai lâché ce roman qu'à regret chaque fois que j'y ai été obligée, souhaitant rester aux côtés du jeune Jim Hawkins et de ses compagnons. Je vais même vous confier un secret : Long John Silver est devenu un ami. Oui, oui, le vieux boucanier unijambiste !



En ces veilles de réveillon, je n'ai qu'une chose à dire : à votre santé ! "Ils étaient quinze sur le coffre du mort... Oh, hisse ! et une bouteille de rhum !".
Commenter  J’apprécie          330
Voyage avec un âne dans les Cévennes

Je projetais depuis longtemps de lire ce livre culte qui a ouvert la voie à la mode de la randonnée.

Voilà qui est fait.

L'auteur décrit la nature et les personnages rencontrés avec beaucoup de détails. Je suis avec lui, tout au long de ce voyage. Il dort où il peut, s'accommode des aléas rencontrés, fait contre mauvaise fortune bon coeur.

Ce livre est une merveilleuse ode à la nature, mais pas que.

En effet, les gens rencontrés n'étaient pas avares de confidences. La guerre menée par les catholiques contre les Camisards faisait encore le sujet des conversations.

Ce ne fut pas une guerre " en dentelles ".

Que d'exactions commises au nom de Dieu !

J'ai une pensée aussi pour cette pauvre, pauvre Modestine, aiguillonnée tout le long du chemin, y perdant ses forces au point d'être vendue par son maître, puisqu'elle ne lui sert plus à rien.

Pour cela, je lui enlève une étoile. ( oui, je sais, je fais preuve de sensiblerie, mais il faut vous y faire, je suis ainsi faite )
Commenter  J’apprécie          3317
L'Île au trésor

J’aime bien, moi, les pirates, les trésors cachés, les cartes mystérieuses, les îles oubliées au milieu des océans aux eaux paradisiaques, les bateaux aux voiles difficiles à manœuvrer…

Quand mon fils était petit, il ne dessinait qu’une chose : une île avec un palmier. Et ça me faisait rêver !



Donc, lorsque j’ai vu que dans la bibliothèque de mon père, se trouvait « L’île au trésor », vous imaginez bien que j’ai sauté sur ce volume.

L’histoire commence près de Bristol, dans un cabaret où la clientèle se compose de rares marins. C’est là que le gamin de la maison fait la connaissance de curieux personnages et va être embarqué dans une aventure où à la clé se trouve un trésor fabuleux.

Nous suivons sa progression jusqu’au port où il embarquera, à travers la campagne désolée de ce sud-ouest de l’Angleterre du 18e siècle. Progression non dénuée d’obstacles, de personnages mystérieux, qui finalement le mènera au seuil de sa grande aventure en compagnie du chevalier et du médecin de son village.

Sur le bateau, il y découvrira que la parole donnée peut être reprise, et de nombreux combats émailleront le voyage, y compris sur l’île où se trouve le trésor.



Je dois dire, franchement, que ces innombrables combats m’ont ennuyée, alors que j’ai été charmée par le style vivant de l’auteur et ses descriptions colorées.



Mais bon, voilà, l’île au trésor de mon fils a pris forme dans mon esprit de manière plus précise, et je suis satisfaite d’avoir enfin lu ce classique qui m’a menée loin de cet hiver qui n’en finit pas.

Commenter  J’apprécie          324
L'Île au trésor

« L'Ile au Trésor » = une île + un trésor caché ?



Eh bien non !



Outre ces deux ingrédients nécessaires, le célèbre roman de Robert Louis Stevenson (1850-1894) comporte :

- un (méchant ?) pirate amputé, pour le frisson

- un perroquet, pour l'exotisme

- un jeune garçon, pour l'identification du jeune lecteur

- une intrigue, pour le suspense

- une plume aussi bien maniée que certaines épées du livre, pour l'agrément de lecture…



Cette lecture fut l'un de mes premiers plaisir de lecture, en 5ème, à une époque où l'école constituait encore ma principale motivation pour ouvrir un livre.



En résumé : un sympathique roman atemporel d'aventures que l'on peut découvrir dès 11-12 ans si l'on est amateur du genre.
Commenter  J’apprécie          320
L'Île au trésor

Voici une lecture particulièrement chère à mon cœur puisque lecture offerte à mon fils de 8 ans pour qui le texte aurait été trop dur à lire.



Nous étions parti dans l'optique de ne lire qu'un chapitre par jour mais certaines fois le suspense était trop fort et j'étais aussi fébrile que mon fils.



Nous avons donc beaucoup aimé ce beau roman d'aventures et de pirates. Je ne l'ai pas lu petite mais j'avais regardé le dessin animé (parfois les mains devant les yeux) toute tremblante mais ne pouvant quand même pas louper un épisode des aventures de Jim.



Le récit est conté par la voix de Jim un enfant ou un adolescent on ne sait pas trop (dans le dessin animé il semble avoir 9/10 ans) en 1782.

Ses parents tiennent une auberge, l'Amiral-Benbow. Un jour , un vieux marin balafré au caractère de cochon, et équipé d'un mystérieux coffre prend une chambre à l'auberge et charge Jim de surveiller l'éventuelle venue d'un marin à une seule jambe.

Les jours passent. Finalement, Billy Bones, rend l'âme suite à une crise d'apoplexie (la peur de la marque noire). Tout s'accélère alors très vite. Le père de Jim qui était souffrant décède. Jim en fouillant dans les affaires du marin découvre une carte mystérieuse. Bientôt une bande de pirates débarque à l'auberge.

Jim et sa mère s'enfuient et se réfugient auprès du docteur Livesey qui soignait le père de Jim. Le secret de la carte est révélé au docteur qui pense que celle ci doit conduire à un fabuleux trésor. La décision est prise d'affréter un navire.

C'est donc à bord de l'Hispaniola que la chasse au trésor commence pour Jim et le docteur Livesey.



Le récit monte rapidement en pression lorsque Jim surprend des conversations entre les marins et comprend qu'une bonne partie de l'équipage est en fait une bande de pirates menée par John Silver le prétendu cuisinier mais surtout l'homme à la seule jambe tant redouté par Billy Bones.



Jim est un personnage très attachant, extrêmement courageux et loyal auquel il est facile de s'identifier.

Tout est fait pour rêver dans ce livre: les pirates, l'île, le bateau, le rhum, le perroquet, le trésor bien sûr... Tout est là pour frémir devant le danger (il y a un paquet de morts dans l'histoire).



Le vocabulaire de la marine et des pirates est parfois un peu complexe sans parler de l'emploi du subjonctif et autres temps littéraires. J'ai pris la liberté de changer 2 ou 3 mots ou de donner leur sens en même temps. J'ai été étonnée de voir à quel point mon fils était captivé par cette lecture.



Je vais maintenant essayer de trouver une bonne adaptation en BD pour prolonger le plaisir.



Commenter  J’apprécie          321
Journal de la construction d'un phare

Du début des années 1890 jusqu'à sa mort, Robert Louis Stevenson a travaillé sur ce qui serait appelé à titre posthume : "Records of a Family of Engineers" (Archives d'une famille d'ingénieurs). C'est ce texte qui a fait l'objet d'une traduction aux éditions Paulsen cette année.



Cette oeuvre inachevée est consacrée à Robert Stevenson (1772-1850), le grand-père de l'écrivain mort en 1894.



J'ai beaucoup aimé les deux premiers chapitres qui racontent la vie de son ancêtre. Ils sont d'un grand intérêt historique sur la vie quotidienne à la fin du 18e siècle en Écosse.



Le troisième chapitre est le journal de Robert Stevenson, rédigé lors de la construction du phare de Bell Rock sur la côte de la mer du Nord entre Dundee et Aberdeen entre 1807 et 1810.



Au début de ce chapitre, R.L. Stevenson dit « laisser la parole » à son grand-père. J'ai donc été très déconcertée de découvrir un texte qui n'était pas écrit à la première personne. Il fait référence à lui-même en disant « l'auteur » ou je n'ai pas du tout compris de qui il parlait?



Quoi qu'il en soit, quel tour de force de construire à cette époque un phare dans ces conditions extrêmes !



Il aurait été judicieux d'illustrer ce livre de gravures d'époque.



En voici une qui donne une bonne idée du chantier :



https://bit.ly/40zfVrI



Un livre intéressant.







Challenge non fiction 2023

Challenge XIXe siècle 2023
Commenter  J’apprécie          316
L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

Je poursuis ma découverte des classiques en version audio.



Je connaissais l'essentiel de l'histoire comme tout un chacun mais je n'avais jusqu'à présent pas poussé la curiosité plus loin.



Roman court et alerte bien mis en valeur par cette version audio. Je n'ai pas vu le temps passer et j'ai ressenti quelques frissons.



On suit les investigations de Mr Utterson, notaire et ami de longue date avec Mr Jekyll, médecin. Ce dernier lui a confié un testament qui stipule qu'en cas de mort ou de disparition tous ses biens reviendraient à un certain Mr Hyde.



Le notaire est bien surpris et décide de mener l'enquête car Mr Hyde est une personne ignoble. Il s'étonne des liens qui unissent son ami à cet homme violent. Hyde entre comme il veut dans la maison du docteur.



Le thème du roman est particulièrement intéressant: le dédoublement de personnalité, la lutte entre le bien et le mal, la dualité que chaque individu a en lui.

Je n'ai pas eu le coup de coeur à cause de la narration je pense. En faisant appel au notaire pour raconter l'histoire, je n'ai pas ressenti les émotions du dr jekyll ni de Mr Hyde. j'ai eu l'impression de rester à l'extérieur de l'histoire plus que de la vivre.

Je ne regrette cependant pas ma lecture.
Commenter  J’apprécie          313
Voyage avec un âne dans les Cévennes

Quant à la raison qui l'a poussé à partir par monts et par vaux sur les sentiers du Massif Central, Stevenson se contente de nous dire dans l'ouvrage qu'il avait d'abord intitulé Voyages avec un âne au travers des Highlands françaises : "Je ne voyage pas pour aller quelque part, mais pour marcher. Je voyage pour le plaisir de voyager. L'important est de bouger, d'éprouver de plus près les nécessités et les embarras de la vie, de quitter le lit douillet de la civilisation, de sentir sous mes pieds le granit terrestre et les silex épars avec leurs occupants." (page 93 Editions de Borée). Nombre de supputations tenteront d'y voir en réalité la manière de réprimer une peine de coeur, et la solitude choisie une condition nécessaire pour faire le point sur sa vie. Peut-être n'ont-ils pas tort car à la page 141, on peut lire cette rare confidence : "Et pourtant, alors même que je m'exaltais dans ma solitude, je pris conscience d'un manque singulier, je souhaitais une compagne qui s'allongerait près de moi au clair des étoiles, silencieuse et immobile, mais dont la main ne cesserait de toucher la mienne."



Protestant de foi, francophile de sensibilité, d'autres y verront pour le futur inventeur du Docteur Jekyll qu'il est en 1878 l'occasion de se plonger en une contrée qui a eu son lot de querelles de religion et y faire le constat in situ que si les guerres ne sont plus à l'ordre du jour, les tensions restent latentes dans les campagnes conservatrices. N'a-t-il pas force de symbole ce parcours dont le départ au Puy-en-Velay est aussi un de ceux des chemins de Compostelle et l'arrivée en Cévennes, pays camisard lequel conserve ancré dans sa mémoire le massacre de tant d'innocents perpétré par les troupes de Louis XIV animées de la folle illusion d'expurger les montagnes arides de l'hérésie protestante.



Dans un périple qui lui a fait revivre ces tensions entre confessions, l'officielle de Rome et la réformée, les questions de foi ne constituent-elles pas un second niveau de lecture à qui ne voudrait y voir qu'un récit d'excursion bucolique tant elles sont présentes d'un bout à l'autre de l'ouvrage. C'est peut-être la raison pour laquelle Stevenson a appliqué le pluriel au mot voyage, pour nous faire comprendre qu'il y avait aussi ces aspects historique et sociologie des religions dans sa conception de cette itinérance. A ce propos, l'étape à Notre-Dame-des-neiges est révélatrice de l'ancrage des croyances dans les gènes.



Et une conclusion de tout ça, que Stevenson connaissait d'avance mais dont il se rengorge, pour confirmer qu'après autant de sang versé au motif de divergence de convictions religieuses de par le monde, "l'Irlande est toujours catholique et les Cévennes toujours protestantes".



Maintenant que l'itinéraire est balisé aux couleurs des Sentiers de grande randonnée, il est fort heureusement moins question de ces manifestations d'intolérance sur ce qui est devenu pour nous-autres randonneurs du 21ème siècle le GR 70, le chemin de Stevenson. La première lecture de cet ouvrage reste donc possible et même enviable avec son ode à la nature et aux vertus de la méditation sous la voute étoilée. Superbe récit d'une équipée homme-animal, d'un coeur qui se livre non sans une certaine retenue et d'un esprit qui quant à lui nous dresse un compte rendu quasi journalistique de la France profonde en cette fin de XIXème siècle, dans laquelle le chemineau solitaire restait quand même sur ses gardes. La bête du Gévaudan avait-t-elle bien été tuée ?



Loin d'être exempt de sensibilité et de poésie le voyageur et écrivain célèbre qu'il deviendra sait nous toucher au coeur et faire de ce texte un aiguillon de nostalgie à l'instar de celui avec lequel il piquait la croupe de Modestine pour la stimuler dans les apathies récalcitrantes propres à son espèce : "Il était délicieux d'arriver, après si longtemps, sur un théâtre de quelque charme pour le coeur humain. J'avoue aimer une forme précise là où mes regards se posent et si les paysages se vendaient comme les images de mon enfance, un penny en noir, et quatre sous en couleurs, je donnerais bien quatre sous chaque jour de ma vie." Et s'il fallait encore douter de la sensibilité du bonhomme, il n'est que de l'entendre nous dire les larmes lui descendre sur les joues lors de l'adieu à Modestine.

Commenter  J’apprécie          315
Le Maître de Ballantrae

On m'avait promis un conflit à mort à travers les années et les continents, une dualité haineuse entre deux frères qui ne pouvait les mener tous deux qu'à leur perte, une tragédie digne des Grecs anciens, et me voici avec, entre les mains, l'histoire bien tiède de deux frères, eux-mêmes assez fades, et certes vindicatifs, mais surtout assez niais pour que leurs disputes puériles finissent par agacer un tantinet la lectrice que je suis. Si le projet de l'écrivain avait été de nous mettre en présence d'un Heathcliff et d'un Edgard Linton dénués du moindre intérêt, c'est tout à fait réussi. C'est à se demander, d'ailleurs, si Stevenson n'a pas voulu nous donner un éventail de ses possibilités - récit d'aventures, thème de la dualité, thème de la malédiction familiale, récit de pirates, chasse au trésor - pour contenter son lectorat. Quant au récit d'atmosphère... on jurerait que Stevenson en a perdu le savoir-faire.





En 1745, au château de Durrisdeer, vit l'aristocratique famille Durie : le père, Lord Durrisdeer, le frère aîné, James, qui porte le titre de Maître de Ballantrae et est le fils chéri du père, le cadet Henry, et enfin la cousine des deux derniers, Miss Alison, fiancée à James. Bonnie Prince Charlie est sur le point d'arriver sur les côtes écossaises pour restaurer la lignée des Stuarts sur le trône d'Écosse. Comme beaucoup de famille écossaises, les Durie vont à la fois prendre part à la rébellion, tout en affectant une loyauté apparente au roi en place, histoire de ménager la chèvre et le chou. La tradition voudrait que ce soit Henry qui parte se battre, or James, pour des raisons que Stevenson n'explicite pas réellement, revendique ce droit, au grand dam de toute la famille (et ça geint, et ça pleure, etc., etc.) Cela se décidera en jouant à pile ou face et, pour bien montrer sa colère, Miss Alison va jeter la pièce à travers la verrière de la grande salle : je ne raconte pas ça pour l'anecdote, mais parce que ceci fonctionne comme un motif récurrent, à mon avis traité de façon assez grossière, qui rappellera sans cesse cette journée et l'absence de James dans la maison. Bref, que ce soit par orgueil ou je-ne-sais- quoi, puisque la psychologie de James restera tout de même assez sommaire, il partira. Là-dessus, défaite des Écossais, et plus de nouvelles de James, que l'on croit mort. Or Miss Alison est très riche, et il est donc logique de la marier au seul héritier encore en vie, Henry. Là-dessus, rebondissement inattendu : James n'est pas mort ! Rongé de jalousie, il en veut à son frère, non pas de lui avoir ravi la femme qu'il aime (car il ne l'aime pas, c'est assez clair), mais de l'avoir épousée (elle est pleine de fric) et d'être devenu le nouveau Maître de Ballantrae, puis, à la mort de leur père, Lord Durrisdeer.





La véritable histoire, c'est celle de la vengeance de James (enfin, façon de parler, hein, parce que question vengeance, il est super mou). Il va donc réclamer de l'argent sans cesse à son frère, qui lui est assez niais pour jouer son jeu. Puis il va revenir au château, brandissant force menaces qu'il ne mettra jamais à exécution, et Henry passera son temps à ronger son frein... jusqu'au jour où il va provoquer James en duel et le tuer. Enfin, pas tout à fait (nouveau rebondissement pas du tout attendu). Là-dessus, quoi dire ? James est censé incarner le charisme, la liberté, le courage, le mépris des convenances, le mal. Henry, le bien, la générosité, la faiblesse et l'attachement aux valeurs familiales. Bon, ça, c'est ce que ,Stevenson nous ressasse de multiples façons, mais si on y regarde de près, le charisme de James est tout sauf évident, et Henry n'a rien d'un type gentil. de fait, le coup de la dualité, ça marche moyennement. Très moyennement. Alors oui, Stevenson a sans doute voulu établir un parallèle entre la situation de l'Écosse et la situation familiale des Durie. Sauf que, pour qui est peu connaisseur de l'histoire de l'Écosse, ça ne se voit quasiment pas, et pour qui connaît un peu, la métaphore est pratiquement sans intérêt. Et bon, si c'est pour voir un James se pavaner inutilement et un Henry serrer des poings avec les larmes aux yeux dans son coin, je dis qu'il y a mieux comme histoire de conflit fraternel qui tourne au désastre. Rien, il ne se passera finalement rien entre ces deux-là, et, si le lecteur pouvait au moins s'attendre à un final digne de Duel au soleil, il en sera pour ses frais. Pour tout dire, la fin est indignement bâclée.





Alors reste la question du narrateur, qui peut tout de même susciter quelque intérêt. le récit revient presque toujours à Mackellar, régisseur du domaine de Durrisdee et, par conséquent, au service de Henry Durie. Tout au long de l'histoire, il insistera sur les affreux défauts de James et sur les qualités de Henry, tout en se donnant assez peu de mal pour masquer les faiblesses flagrantes de ce dernier. Donc voilà : la qualité du roman, outre son aspect tout de même un tant soit peu divertissant, relève de ce biais de narration, qui se révélera complètement à la toute fin. Mais hélas, là aussi le procédé ne m'a pas paru d'une finesse excessive , étant donné que le lecteur voit venir le truc depuis un moment.





Donc, je ne sais pas pourquoi le maître de Ballantrae emballe autant les lecteurs de toutes sortes, mais ma conclusion sera celle-ci : Stevenson a réussi des récits d'atmosphère comme Les voleurs de cadavres ou les premiers chapitres de L'île au trésor, exploré avec bonheur le thème de la malédiction familiale avec Olalla, travaillé bien plus en profondeur sur la question de la dualité avec Jekyll et Hyde, raconté l'histoire du déchirement de l'Écosse avec David Balfour... Ici, il s'est montré bien trop tiède pour aborder la littérature du mal et n'a même pas réussi à installer un brin d'ambiance. Le conflit, la tension, censés être au cœur du roman, en sont terriblement absents.
Commenter  J’apprécie          314
L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

Pour l'élégance du style de Stevenson malgré le propos, il faut lire et relire cette pépite. Passons outre le fait que nous connaissons tous cette histoire, lire l'histoire de cet étrange cas est un pur bonheur de lecture .

Commenter  J’apprécie          310
La Flèche noire

Ce très palpitant roman historique de Robert Louis Stevenson a pour décor la guerre des deux roses en Grande Bretagne.

L'action du roman se situe dans les dernières années du règne de Henri VI, qui deviendra fou en 1453 et dont la succession donnera lieu à une foule d'intrigues plus sombres les unes que les autres.

Dick Shelton, un jeune orphelin en est le personnage principal et ses aventures lui feront croiser la route de nombreux personnages historiques, dont le Duc de Gloucester : le futur Richard III.

Mais le talent de conteur de Stevenson s'emploie, ici, à mettre en scène des personnages secondaires de l'histoire qui l'aideront à bâtir un grand roman historique médiéval dont les péripéties sont passionnantes, les personnages attachants et rebondissements haletants.
Commenter  J’apprécie          310
Voyage avec un âne dans les Cévennes

J'avais entendu parler (et j'en avais un peu rêvé) du mythique chemin Stevenson (GR70), sans imaginer un instant que je lirais un jour le compte rendu de ce voyageur ni qu'il était aussi le Stevenson de 'Lîle au trésor' et du 'Docteur Jekyll'.



Parti non sans mal (avec sa mule Modestine) fin septembre 1878, cet Ecossai instruit partage ses nuits entre débats dans les auberges, admiration de ciels étoilés ou discussions philosophiques au couvent des Trappistes de Notre-Dame des Neiges.



J'ai été surpris (lui aussi je suppose) par le mauvais accueil de certains paysans, moqueries et même refus d'indiquer la route, ou en indiquer une mauvaise. Mais une fois passé la ligne de partage des eaux, au pays des Camisards et seulement 180 ans après leur massacre, il s'étonne de la bonne entente entre catholiques et protestants.



Est-ce du au style d'époque ou à la traduction, mais j'ai trouvé l'écriture parfois laborieuse.

Commenter  J’apprécie          303




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Louis Stevenson Voir plus

Quiz Voir plus

L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
un coffre
un cheval

10 questions
521 lecteurs ont répondu
Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur cet auteur

{* *}