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Critiques de Robert Louis Stevenson (1194)
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Le Maître de Ballantrae

Le récit narre la terrifiante haine que se vouent deux frères, aristocrates écossais, pendant vingt ans, de 1745 à 1765.



L'écriture est superbe, d'une facilité à lire déconcertante et très évocatrice. En l'espace d'un peu plus de 300 pages pour l'édition Folio, vous voyagez des landes écossaises aux Indes en passant par une traversée chaotique de l'océan Atlantique et par les paysages sauvages du Nouveau Monde dans une ambiance digne du "Dernier des Mohicans".



L'aventure, nerf de la guerre de Stevenson, est au rendez-vous à chaque paragraphe et emmène le lecteur, témoin impuissant mais aimanté, dans une course folle vers un dénouement magistral qui vaut largement le meilleur des scénarios cinématographiques. D'ailleurs, difficile de ne pas évoquer pendant ma lecture les décors, les personnages et les effets spéciaux que j’emploierais si j'étais réalisatrice et si, par la seule force de mon imagination, je parvenais à transposer le récit en script.



En synthèse : passionnant, dépaysant et séduisant.





Challenge ABC 2012-2013
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Les Aventures de David Balfour, tome 1 : En..

c'est un flop pour moi !

J'avais adoré lire "l'île au trésor" (lecture partagée à l'époque avec mon fils qui était alors en CM1).

David Delfour vient de perdre son père. Il doit porter une lettre à un oncle propriétaire du domaine de Shaws en Ecosse. Le vieil homme est un filou et fait enlever David par des pirates pour être vendu comme esclave. Le jeune homme finit par s'échapper grâce à Alan Breck avec qui il deviendra ami. David finira par découvrir qu'il est le véritable propriétaire du domaine.

L'histoire se déroule pendant la rebellion jacobite de 1746 en Ecosse.

J'ai eu beaucoup de mal avec cette histoire.

J'ai aimé les dix premiers chapitres pourtant jusqu'à ce que David s'échappe. Ensuite je n'ai pas adhéré à l'histoire. Peut être que j'attendais quelque chose qui ressemblait plus à l'île au trésor comme il était fait mention de pirates.



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L'Île au trésor

Voilà un roman que tout le monde connaît, qu'on a tous lu et qui est un matériau culturel commun. Pourtant j'ai réalisé que je ne l'avais jamais réellement lu. J'en ai lu des extraits dans mes manuels scolaires mais n'avais encore jamais vibré avec ces explorateurs. Tout y est pourtant, et les personnages nous sont familiers tellement ils sont assimilés. Le jeune mousse chanceux, le vieux pirate méchant et aviné, le pirate à une seule jambe, le perroquet et surtout l'île et son trésor.



J'ai vraiment apprécié ce roman d'aventures encore passionnant pour la jeunesse: à faire lire!
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Saint-Yves ou le prisonnier d'Edimbourg (L'..

Ce récit d'aventures semble être passé plutôt inaperçu par ici. Une fois encore, Robert Louis Stevenson, l'auteur de L'Ile au Trésor et de Flèche Noire, prend pour héros un jeune homme fier, courageux et un brin naïf. Mais cette fois-ci il est français, et ceci explique peut-être l'arrogance sourde qui pointe peu à peu en lui.

Champdivers passe en quelques jours de la prison d'Edimbourg où il est prisonnier de guerre à la demeure de son oncle mourant le désignant comme seul héritier d'une somme colossale. Malheureusement, Champdivers, alias Anne Keroual de Saint-Yves, s'est évadé et est maintenant recherché pour meurtre et évasion. Honnête, une fois qu'il a acquis son héritage, il décide de retourner en Ecosse pour faire innocenter ceux qui l'ont aidé à fuir jusqu'en Angleterre et qui sont accusés de meurtre par sa faute. Enfin, il y a la belle et trépidante Flora qu'il veut revoir coûte-que-coûte...

Notre héros court ainsi pendant tout le roman, poursuivi d'un côté par la justice et son cousin déshérité, et d'un autre côté en direction de sa bien-aimée. J'ai aimé retrouver le magnifique château d'Edimbourg, majestueux sur son rocher en centre-ville, parcourir les Pentlands, collines enneigées aux pieds desquelles vivent Flora, son frère et sa tante, et suivre la fuite de ce jeune héros sans peur.

Encore une fois, Stevenson invente le roman d'aventures avec son ironie habituelle et son écriture légère; pas d'états d'âme mais une liberté à toute épreuve.
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L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

LE MAL À SA SOURCE.



Difficile de présenter une fois encore ce chef d'oeuvre incontesté de la littérature britannique du grand XIXème siècle romanesque : tout ou presque à déjà été dit, écrit, argumenté sur cet ouvrage - pourtant assez bref puisqu'il tient en une centaine de pages, mais quelles ! - écrit en deux fois trois nuits (la première version ayant été détruite par son épouse qui estimait que c'était un torchon !), rédigé dans le plus grand sentiment d'urgence par un Robert Louis Stevenson pourtant déjà très malade mais à l'acmé de son génie. Car l’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde, c'est d'abord le fruit d'un véritable cauchemar, mais l'on ne s'appelle pas Stevenson pour rien et ce que d'aucuns auraient pris pour un désagréable intermède nocturne, voilà comment le créateur de L'Île au trésor s'en ouvre à sa femme : «j'étais juste en train de rêver un superbe conte de terreur» ! Un conte superbe de terreur

! Voilà donc ce que l'auteur allait transmettre à la postérité... Mais reprenons brièvement :



Deux hommes, un notaire et son cousin, cheminent et discutent amicalement dans la rue. Soudain, le premier remarque une porte qui départ dans le décor de cette agréable promenade tandis que le second lui conte une histoire surprenante qu'il a vécu peu de temps auparavant : la rencontre d'un homme en tout point repoussant, petit, au physique ingrat sans qu'il eusse été possible d'y trouver de véritable anomalie, mais que tout rendait désagréable dès le premier contact. Cet homme, après avoir injustement rudoyé et lamentablement piétiné une jeune fille sans défense s'en était allé par cette même porte chercher quelques pièces d'or ainsi qu'un chèque pour faire taire le père de la petite. L'impression de cette scène avait été si forte que l'homme la décrivant en frissonnait encore.



Mais qu'ouvrait donc cette mystérieuse porte ? A quel type d'enfer menait-elle ?



On apprend très vite qu'elle est l'accès de service à la grande demeure d'un riche et célèbre médecin, le Docteur Henry Jekyll et que cet être malfaisant qui s'y était introduit subrepticement n'était autre que l'épouvantable Mister Edward Hyde.



En quelques chapitres saisissant, le lecteur va tout apprendre de ces deux étranges et étonnants personnages mais, un peu à la manière d'un peintre cubiste autour de son modèle, Stevenson a l'intelligence d'approcher du nœud gordien de son histoire en adoptant plusieurs angles de vue, en pratiquant le décalage, en laissant d'abord le soin à différents protagonistes indirects de s'exprimer, d'approcher de la vérité, de leurs vérités successives ou simultanées : M. Enfield, le cousin du Notaire Utterson d'abord ; puis le notaire lui-même ; le même accompagné d'un policier après le meurtre aussi imprévisible qu'insoutenable d'un courtois vieillard ; le Docteur Lannyon prend la suite le temps d'un chapitre, ce qui lui sera d'ailleurs moralement fatal ; enfin, c'est la confession tant attendue du Dr Jekyll lui-même qui clôt cette succession de versions et de témoignages relatifs au personnage ineffablement nauséabond, délétère, qu'est Hyde.



Disons-le tout net : on est loin, dans ce texte original, de la version cinématographique américaine future, celle qui fit frissonner d'angoisse plusieurs générations de jeunes spectateurs, faisant de cette oeuvre le parangon de l'histoire d'épouvante, le modèle presque absolu d'un certain genre de cinéma de terreur - à égalité, sans doute, avec le très gothique "Frankenstein ou Le Prométhée moderne" de l'anglaise Mary Shelley -. De fait, le lecteur, jeune ou moins jeune, imaginant qu'il va s'offrir quelques bons moments d'intense frayeur risque d'en être pour ses frais et regretter de suite les maîtres du genre : c'est qu'on l'aura mal dirigé. Et de même que Croc-Blanc ou le Petit Prince sont très loin de n'être que des ouvrages "pour la jeunesse", cet Étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde est l'inverse d'une simple histoire d'adolescent en mal de sensation forte.



Partant d'un cauchemar superbe, Stevenson parle du Bien et du Mal - avec une posture morale que l'on pourra d'ailleurs estimer emprunte de théologie chrétienne, bien que l'écrivain écossais ne donne absolument jamais le moindre avis ni conseil moralisateur et laisse tout un chacun décider de ce qu'il souhaite y trouver-. Le mal, perçut comme un piège absolu, puisque cet être ambivalent, comme nous le sommes tous, qu'est Jekyll ne peut que se voir happé, enfermé dans la mauvaise part de lui même par cet autre, entièrement voué au mal, sans retenue ni exception qu'est Hyde. Il ne peut y avoir de bonne résolution face au Mal absolu.



Il évoque aussi le thème de la transformation, qui pourra évoquer un autre roman fabuleux mais pas encore écrit : La Métamorphose de Franz Kafka. Cependant, la métamorphose qui intervient ici n'en est une qu'à moitié car, ainsi que l'explique d'ailleurs fort bien le Dr Jekyll lui-même, ce n'est pas en cloporte qu'il va se changer en avalant sa maléfique potion, mais en un autre lui-même qui est déjà une partie de lui, y compris lorsqu'il est intégralement Jekyll. Si Hyde a des allures de cloporte, c'est de manière strictement imagée.



On sait aussi que le créateur venu des brumes d’Édimbourg était fasciné par les premières expériences de Charcot sur l'hystérie, sur la folie et bien que Freud fut alors encore trop jeune pour avoir entamé sa carrière aujourd'hui fameuse, il est remarquable de constater comment Stevenson a pu percevoir et illustrer les singularités de la psyché humaine, bien avant que le médecin autrichien en fasse théorie. Le philosophe et psychanalyste Jean-Bertrand Pontalis ne s'y trompe pas qui nous donne aussi cette clé-ci, parmi les multiples possibles, au cours de son excellente introduction au roman, dans la très complète publication des éditions "Folio classique". Et puisque tout émana d'un rêve, on ne peut que songer aux travaux théoriques du bon Docteur viennois sus-mentionné sur ces entre-deux de la réalité et du sommeil. On ne peut aussi oublier de citer, bien que les thématiques et les aboutissements en soient diamétralement différents, cet autre création de l'époque dédiée à la folie - Ô! combien prémonitoire pour son concepteur - Le Horla du normand Guy de Maupassant.



Mais il est autre chose qu'il ne faudrait pas perdre de vue, c'est que ce texte, aussi court soit-il, est un pur régal de lecture. Ces quelques pages savent manier avec une dextérité et un art sans commune mesure, le sens du rythme, du suspense, l'envie toujours renouvelée d'en savoir un peu plus, la fascination pour ces personnages dont nous ne savons, certes, que l'essentiel, mais qui prennent vie sous nos yeux comme s'ils étaient réels. C'est à ce tour de force romanesque qu'il nous est donné d'assister incontinent et c'est sans trêve que nous reprenons de loin en loin, pour nous remettre de quelque autre lecture, bonne ou moins bonne, le fil de cette littérature de génie. Ou comment, par l'évocation du mal absolu, se faire du bien...!
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L'Île au trésor

J’avais eu droit dans mon enfance à un nombre incalculable d’adaptations cinématographiques ou animées de « L’ile au trésor », mais jamais je ne m’étais penché sur le livre. Chose faite maintenant, avec un regard probablement différent que si je l’avais lu 20 ans en arrière.



D’ailleurs, étiqueter le roman comme un livre de jeunesse est purement et simplement réducteur. Le côté aventures et le jeune âge du héros y sont peut être pour quelque chose, mais le roman est écrit dans un style assez soutenu et surtout bourré de symboliques. Il ne s’agit pas uniquement d’une chasse au trésor, c’est surtout un combat entre l’enfance naïve et courageuse incarnée par Jim et le monde adulte réaliste et impitoyable représenté par Long John Silver.



Ce fut un réel plaisir que de plonger dans ce monde de piraterie. La lecture est superbe, agréable, facile. "Stevenson" se contente de nous relater des faits, une histoire. Je note tout de même un petit bémol concernant un usage excessif de termes assez techniques du monde marin et qui m’ont souvent renvoyé vers le glossaire maritime, freinant ainsi parfois ma lecture.



Bonne lecture à tous !
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L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

L'étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde est une nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson et publiée en janvier 1886. Il conte l'histoire d'un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll.

Donc une nouvelle écrite en pleine époque victorienne, dans un monde où règne l'hypocrisie sous des dehors de bienséance.

C'est une nouvelle que l'on peut considérer comme une sorte de thriller d'épouvante où l'on considère le combat du bien et du mal. Mais aussi comme une histoire sur le dédoublement de la personnalité avec cette dualité que l'on a chacun en nous : le bien et le mal. Là où l'homme ordinaire compose avec ces deux facettes, le Dr Jekyll veut bien être Mr Hyde pour assouvir ses instincts mais rester Dr Jekyll pour ne pas avoir à les assumer.

Finalement une petite histoire très bien écrite, dans un langage très abordable pour un écrivain du XIXème siècle, j'ai bien apprécié. Ce livre a souvent été adapté à l'écran, donc je connaissais le mythe mais j'ai pris plaisir à lire l'intrigue originale.
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L'Île au trésor

L'aventure de Jim Hawkins sur l'Hisponiola est un grand classique de la littérature jeunesse du 19ème - et de la littérature jeunesse tout court d'ailleurs. Inutile donc d'en faire un résumé.



Pour ma part ce fut une lecture bien agréable, surtout à partir de la seconde moitié - qui correspond à l'arrivée sur l'île - où le récit devient plus dynamique.

Bien sûr, avec la rencontre avec Ben Gunn, on n'échappe pas au mini discours glorifiant la civilisation blanche et chrétienne, mais bon, c'était dans l'air du temps. Et pas sûr que les jeunes lecteurs le comprennent !

L'île au trésor reste donc un récit d'apprentissage assez palpitant et qui fait rêver même les plus grands dans la mesure où Jim part à l'aventure en voyageant !! Et son aventure et passage de l'enfance vers un monde moins insouciant se fait dans univers très viril (celui des pirates) où la morale est mise à l'épreuve.

De la même façon, il affronte ses peurs non pas face à un dragon ou un monstre quelconque comme dans la Bible , mais avec Long John Silver et sa bande ! Même si le sujet était d'actualité en cette fin de XIXème siècle, cette rencontre n'en reste pas moins romanesque !



A la mode du XIXème, les chapitres sont courts avec des titres qui annoncent plus ou moins leur contenu. On peut parfois regretter cette rapidité mais, si on compare à des romans jeunesse plus contemporains qui mettent des couches et des couches (superflues) de récit avec des recherches d'effets de style pompeux, on ne peut que se dire que Robert Louis Stevenson et son écriture sont toujours d'actualité - et assez modernes.

En bref, une histoire qui invite au voyage et qui montre que même après une première expérience de voyage, il reste toujours plus à explorer... et aussi qu'il n'y a rien de tel que son chez soi !
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Contes gothiques

« Stevenson n'a jamais regardé les choses qu'avec les yeux de son imagination. »

[Marcel Schwob - prologue]





Robert Louis Stevenson (né Robert Lewis Balfour Stevenson - Edimbourg, 1850 - Vailima [Samoa], 1894) :

ou cet écrivain d'un autre siècle, qui avait plusieurs cordes à son arc...



Car si les voyages font tout autant partie de sa vie que la littérature, certains de ses textes alliant les deux avec talent à l'image de "Voyage avec un âne dans les Cévennes" (1879), on sait que l'auteur est aussi considéré comme un maître du roman d'aventures, grâce notamment au célèbre récit de "L'île au trésor" (1883).

Pourtant, Stevenson n'est pas en reste lorsqu'il s'agit d'inclure des notes de fantastique ou d'épouvante dans ses écrits ; son court roman (que je qualifierai plus personnellement de nouvelle, mais c'est juste mon avis ^^) "L'étrange cas du Dr Jekyll et Mr Hyde" (1886) en est un un flagrant exemple.





Marcel Schwob (1867-1905) - fabuliste, critique, linguiste et traducteur - nous livre ici sa présentation, écrite en 1895 (soit après la mort de R.L. Stevenson, en manière d'hommage), nous offrant ainsi, je cite : une vision globale de l'homme et de l'écrivain.

Il est intéressant de savoir qu'ils entretinrent durant quelques années une chaleureuse correspondance.



Avec ce recueil, se retrouvent donc réunies trois nouvelles gothiques de l'auteur écossais - rédigées entre 1881 et 1884 - , et en prime, un petit bonus :



*Le Déterreur de cadavres ;







"- Pour la paix de votre conscience, ne posez pas de questions..."





*Janet la boiteuse ;







"- Et maintenant, dit M. Soulis aux bonnes femmes, rentrez chez vous, les unes et les autres, et priez Dieu qu'il vous pardonne."





*Markheim ;







"Et tout ce monde, qui composait la gamme des âges et des caractères, en dressant l'oreille et en scrutant les ténèbres, tissait la corde qui devait le pendre."





*Nuits blanches ;







"Oppressé par une complète obscurité, je guettais le moindre bruit qui aurait pu briser la quiètude de ma tombe."





On reconnaitra sans peine les références d'une littérature fantastique alimentée de contes et de légendes sombres, propres à l'époque, mais également au lieu.

Nous y est dépeint une Ecosse hantée de monstres chimériques, d'ombres fuligineuses et d'horribles maléfices...



Cependant, que les lecteurs friands de récits "horrifiques" ne s'attendent guère à trembler d'effroi ; tout est dans l'imagination et les sensations procurées par les images que font naître l'indéniable talent de conteur de Stevenson - Tout est histoire de ressenti, comme pour nombre d'oeuvres datant du XIXème siècle.



Son écriture, néanmoins très visuelle et subjective, sa plume savante et une narration qualifiée d'intelligente, et saluée tant par ses contemporains que par ses successeurs, ne manqueront pas d'imprimer certaines scènes relativement frappantes et, à défaut d'y croire réellement, l'on se prendra rapidement au jeu.



Reste une lecture fluide et agréable, qui se lit vite et bien.





« Toutes les belles fantasmagories qu'il avait encore en puissance sommeillent dans un étroit tombeau polynésien, non loin d'une frange étincelante d'écume : dernière imagination, peut-être aussi réelle, d'une vie douce et tragique. »

[Marcel Schwob - prologue]





Lu dans le cadre du Club Imaginaire de décembre 2016.



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Jardin de poèmes pour un enfant - Bilingue

Publié en 1885, ce recueil de poèmes a été écrit par Stevenson, alors qu'il avait 35 ans et qu'il était souffrant. Henry James notait à son propos: " Ce volume est une merveille par l'extraordinaire vivacité avec laquelle il restitue les impressions du jeune âge ".



Je suis assez d'accord avec lui! J'ai ressenti une sensation de fraîcheur, de douceur et de nostalgie, en lisant ses poèmes. L'enfant qui s'exprime ici, c'est un peu tous les enfants, quelle que soit l'époque,avec leurs peurs, leurs questions candides, leur imaginaire. Ce qui est propre à la vie même de l'auteur et qui transparaît à travers beaucoup de poèmes,c'est le fait que tout jeune, il était déjà souvent malade, alité.



" Et ça ne vous paraît pas cruel,

Quand tout est clair et bleu au ciel,

Et que j'aimerais tant jouer

D'aller au lit toute la journée?"



Pas de mièvrerie ni de fausse naïveté dans ce livre, une juste évocation de l'univers enfantin, avec ses mots simples, ses inventions, ses rêves, ses cauchemars aussi.



" Voilà que dans la chute de l'obscur

La pièce vide se peint rouge feu:

Au plafond sa réflexion est vive

Il danse sur la tranche des livres"



On trouve aussi le goût de l'auteur pour l'aventure, les voyages, un poème s'intitule d'ailleurs "Histoire de pirates", évoquant "L'île au trésor", paru peu avant, au départ dans un magazine pour enfants.



Parcourez ces instantanés de la vie quotidienne d'un enfant du 19 ème siècle, laissez-vous charmer par la tendresse du regard, la mélancolie des jeux du passé, la grâce des moments évoqués ... Quant à moi, j'ai bien envie de lire certains de ces vers à mes petites-filles!











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L'Île au trésor

Suite de mes découvertes de l’édition Blynd. Ils font vraiment un travail merveilleux et immersif pour un audio.



Je n’avais jamais lu ce roman et pourtant, je n’ai pas été dépaysée. En même temps, certaines voix m’ont beaucoup fait penser au dessin animé « La planète au trésor ». Du coup, j’ai utilisé leurs visages tout en écoutant l’histoire. Elle est courte et on voyage au sein des pirates grâce à Jim et sa carte au trésor. Comme toujours, c’est toujours une expérience exceptionnelle de découvrir certains romans ou bandes dessinées grâce à Blynd édition. Ça doit leur prendre un temps fou à réaliser. On a vraiment l’impression d’écouter un film tant c’est immersif grâce aux effets audio utilisés. Du coup, la découverte a été totale et je relirais avec plaisir ce roman dans sa version d’origine.



Comme vous l’aurez compris, ce roman a été un coup de cœur grâce à sa version audio immersive. Si vous êtes réticents à l’audio, je vous conseille très fortement de découvrir les versions de Blynd édition. En revanche, tous les audios ne sont pas de cet acabit. Pour ma part, je vais continuer à fureter dans les audios Blynd disponibles gratuitement sur Audible.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Voyage avec un âne dans les Cévennes

S'embarquer à pied sur les routes du Massif central du nord au sud en 1870, avec pour seul compagnon un âne et quelques affaires de fortune pour camper sommairement, reste un exploit que même de nos jours, il ne resterait pas si simple à réaliser. Car, qui connaît un peu les chemins de traverse, de la Haute-Loire, de la Lozère et du Haut-Gard, sait que ces sublimes contrées encore sauvages, ne sont pas une promenade de santé pour les randonneurs.

Mais revenons à Mister Stevenson et à son périple de l'époque, où les chemins étaient malaisés, les forêts sombres et inquiétantes ressuscitant la légende de la bête du Gévaudan et tous ses fantasmes souvent injustifiés qui lui sont associés, les plateaux désertiques, inhospitaliers balayés par les vents, les hameaux tristes, habités par des gens dubitatifs ou méfiants envers l'étranger. Néanmoins, dans ce récit de voyage, l'auteur distingue deux mondes à ses yeux totalement différents pour de multiples raisons. Un versant nord, continental, froid, triste, venteux, ou les gens sont plus curieux qu'accueillant, et un versant sud méridional, chaud au décor méditerranéen, plus gai et où la population parait plus ouverte et altruiste envers les voyageurs. Pourquoi ce constat un peu partial ? N'oublions pas que l'auteur est écossais, habitué aux régions sauvages et froides de son pays, mais souffrant d'une maladie pulmonaire, il préfère les régions ensoleillées, salutaire pour son mal. Secundo, il est protestant et a été élevé dans l'esprit et la culture évangéliste, particularité qu'il retrouve avec bonheur chez les gens du sud du massif central et les Cévennes, au détriment de la partie nord qui elle, est majoritairement catholique. Alors Stevenson est-il vraiment neutre dans son jugement ? On a peine à le croire, surtout qu'il a en plus une profonde compassion, pour les victimes protestantes persécutées et massacrées durant la guerre atroce des Camisards, qui s'est déroulée dans la région. Cependant, on pourra mettre au crédit de l'auteur, sa volonté de discuter avec tout le monde sur tous les sujets et une relative narration de la souffrance des catholiques, eux aussi victimes des exactions de protestants fanatiques.
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L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

Un des ouvrages clés dans ma construction littéraire.

à tel point que je l'ai aimé si puissamment que je me suis interdit de le relire depuis 20 ans. J'aimerai tant ne jamais l'avoir lu, pour le redécouvrir! C'est fort, sombre, glauque sans doute, flippant et dérangeant. Mais tellement bien mené! Une machine à faire des cauchemars!

Merci M. Stevenson pour ce récit si inspiré!
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L'Île au trésor

Qui a pu lire l'Ile au trésor sans rêver d'être Jim Hawkins?

Et d'embarquer à bord de l'Hispaniola sur la piste du trésor de Flint?

Si je devais emmener quelques livres sur une île (tiens ça tombe bien), celui-là serait en (très) bonne place!!

Et YO HO HO! et une bouteille de rhum!!

PS: ces allusions répétées au rhum tout au long du livre ne sont pour rien dans sa position en haut de ma liste!
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L'Île au trésor

S'il y a un bouquin que je peux lire et re(re-re-re[...])lire sans jamais m'en lasser, c'est bien L'île au trésor. C'est là la magie des bouquins préférés : on a beau les connaître par coeur, c'est comme si les compteurs étaient remis à zéro à chaque fois qu'on les ouvre, pour les redécouvrir d'un oeil presque intact, avec le même plaisir.



Depuis le temps, vous me connaissez, j'ai la plume assez grinçante en règle générale ; même les coups de coeur ne sont pas épargnés par la mention de leurs défauts, parfois de façon tout sauf tendre. Sauf qu'avec L'île au trésor, mon côté vieux ronchon reste au placard pendant toute la lecture et même après. Ce n'est pas faute de réfléchir pour essayer de trouver des points négatifs en toute objectivité... mais non, rien à faire. Stevenson a très adroitement évité tous les pièges potentiels. le rythme du récit est parfait, qu'il s'agisse du début, assez posé mais suffisamment riche en suspense pour maintenir le lecteur en éveil, ou des péripéties sur l'île qui s'enchaînent sans temps mort. Entre les deux, un voyage pépère sur lequel il n'y a rien à dire, presque mentionné tel quel. Simple et efficace.



« Simple et efficace », voilà comment résumer tout le bouquin. Au lieu de s'éparpiller dans tous les sens, de tisser des intrigues secondaires, l'auteur s'est concentré sur ce qu'il se passe ici et maintenant. Tout au plus a-t-on droit à un bref changement de narrateur à un moment donné pour avoir un meilleur aperçu de la situation, mais L'île au trésor est un récit linéaire, sans digressions. Bien entendu, simple ne veut pas dire simpliste : mine de rien, petites touches par petites touches, le décor de l'île se dessine de façon très précise. Sans jamais passer par la case « description lourdingue sur dix pages ». Du coup, les évènements s'enchaînent de façon fluide, on vit les choses aux côtés de Jim et l'on ne s'ennuie pas un seul quart de seconde.

L'île au trésor, c'est l'Aventure avec un grand A, sans toutefois jamais tomber dans l'exagération ni quitter le domaine du possible. A l'opposé du maître moderne du genre (Clive Cussler, dont le point fort sont des scènes spectaculaires à couper le souffle), Stevenson est resté étonnamment sobre. Mais pourquoi en faire des caisses quand se retrouver sur l'océan à bord d'une coquille de noix prête à chavirer à tout moment s'avère déjà bien assez périlleux comme ça ?



Il en va de même pour les personnages. le docteur ou le capitaine sont à peine esquissés, mais l'aventure de Jim est majoritairement solitaire. Non seulement le récit est raconté de son point de vue, mais l'adolescent n'en fait la plupart du temps qu'à sa tête, suivant son instinct là où les adultes tentent de gérer la situation de façon pragmatique. Les uns réfléchissent, mais lui préfère agir, quitte à ne pas trop savoir où ça va l'emmener. Tantôt effrayé (et, à sa place, on le serait à moins), tantôt téméraire jusqu'à l'inconscience, Jim oscille entre deux états d'esprit. Et il est intéressant de voir que, poussé dans ses retranchements, ses méthodes sont peut-être plus proches de celles des pirates que de celles de ses amis. L'autre personnage à agir ainsi, mais qui se trouve dans l'autre camp, c'est Long John Silver, le « méchant » de l'histoire. Long John Silver, à l'instar de Jim, est capable de tout pour s'en sortir, mais surtout du pire. Dénué de morale et de scrupules, il se place là où son intérêt se trouve, quitte à trahir un peu tout le monde en même temps.

Et ce sont ces deux personnages versatiles, flexibles, capables de s'adapter, qui s'en sortent le mieux, dans un récit et surtout un environnement où la notion d'honneur n'a pas lieu d'être. Une nature hostile, un pactole planqué quelque part, des hommes prêts à tout pour l'obtenir et surtout ne pas le partager... Dans un tel contexte, la demande de Joyce visant à savoir s'il peut tirer ou pas sur l'ennemi cherchant à lui faire la peau apparaît totalement hors-propos ! (« Mec, l'instinct de survie, tu connais ou... ? »)



L'île au trésor, c'est donc aussi un plaisir coupable. Un instant de liberté où, loin du carcan de la société (ou des obligations du quotidien), personnages et lecteurs oublient le monde extérieur. Il faut survivre, échapper aux pirates, si possible trouver le trésor, et bien sûr idéalement pouvoir rentrer après. Par l'accord tacite de la narration, au passé et à la première personne, on sait d'emblée que Jim s'en sort et pourtant, les rebondissements sont si nombreux que l'on se demande à plusieurs reprises comment tout ça va finir. Peut-être aussi est-ce inconscient, n'a-t-on pas envie de revenir à la civilisation...

… et c'est bien évidemment à regrets que l'on referme le livre, avec la promesse d'y revenir très bientôt. Une fois de plus.
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L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde (en anglais, Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde) est un court roman écrit par Robert Louis Stevenson et publié en janvier 1886. Il s'agit d'une réécriture, le premier manuscrit ayant été détruit par Fanny van de Grift, l'épouse de l'auteur, qui le considérait comme un « cahier plein de foutaises ».



Sous décor anglais de la fin du 19 ème, cette oeuvre raconte l'histoire d'un notaire, Gabriel John Utterson, qui enquête sur le lien étrange entre Edward Hyde et le docteur Henry Jekyll, un philanthrope obsédé par sa double personnalité, mettant au point une drogue pour séparer son bon côté de son mauvais. C'est ce dernier qui, nuit après nuit, prendra finalement le dessus et le transformera en monstrueux Monsieur Hyde.



La dichotomie entre le Dr Jekyll, sa vie d'ascète, sa recherche de satisfaction du devoir accompli et Hyde, avec son  amoralité complète,  son extraordinaire sadisme et "toutes les satisfactions sexuelles" à assouvir est énorme.



Prendre ou ne pas prendre la potion... telle est l'éternelle question ! En filigrane, prendre la voie du juste (et réfréner ses vilains désirs) ou pas.



Entre notre nature animale et notre nature spirituelle la marche est - elle si grande que ça ?



Ce texte, qui devait être sulfureux à sa parution, et un peu alambiqué, a bien vieilli ; je me suis un peu ennuyée. ....




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L'Île au trésor

Je suis loin d'être une fanatique de romans de piraterie...Les dents noires, la bouteille de rhum à portée de main( quoique les arômes d'un Dom Papa soient bien délicieux...) et les chants gouailleurs des flibustiers en tous genres, les combats sanglants et les bateaux pillés, très peu pour moi !



Cependant, je suis tenue de les fréquenter quelque peu, ces forbans, programme oblige. Si je n'ai pas aimé " Les clients du bon chien jaune", par contre ce livre-ci a eu davantage mes faveurs.Pourquoi ?



D'abord, le narrateur est un jeune garçon bien sympathique, Jim, qui va se trouver, malgré lui, mêlé à une histoire mouvementée, faite d'aventures en mer et de course au trésor, comme le titre le laisse deviner, suite à la mort de Billy Bones.



Une carte à déchiffrer, des amis avec qui s'embarquer, des pirates à combattre et bien sûr un trésor à déterrer: de quoi intriguer le lecteur, et maintenir le suspens.J'ai aimé particulièrement la description de l'île et le duel haletant entre Jim et le pirate Hands , sur le bateau.



Le vocabulaire est riche, les actions bien menées.Stevenson est un maître du récit d'aventures.Pour moi, c'est un roman de piraterie de qualité.Irais-je jusqu'à entamer un chant d'ivrognerie avec le pirate unijambiste Long Silver ? Quand même pas! Je reste sur le quai et je m'en vais prendre une petite tasse de Darjeeling...

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L'Île au trésor

❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️



Rien que le titre ,""L'ile au trésor "" est attirant. C'est un roman d'aventure maritime célèbre récit de Robert Louis Stevenson .

Ce roman de 1883 est un classique du genre. un trésor littéraire en quelque sorte dont les enfants et grands adorent.

Pourquoi ? parce que chacun trouve ce dont il aime ! aventure, mystère, les gentils ,les méchants

tout un assortiment d'ingrédients qui forme , un ouvrage qui réveille la part d'enfance enfouie dans notre âme d'adulte et crée des rêves indéniables dans l'esprit des enfants .

« L'Ile au trésor » peut se lire à deux : enfant et adulte .

La trame vous la connaissez tous je pense :

Jim est le personnage principal et narrateur du récit . C'est à travers ses yeux que le lecteur vit les événements.

Son père tient l'auberge Benbow où arrive un jour un vieux marin renfrogné, Billy Bonnes ancien capitaine qui fascine Jim , ,et le terrible John Silver, l'homme à la jambe de bois sont les principaux héros de cette histoire.

il y en a d'autres tout aussi important (je ne dévoile pas l'histoire ) sauf :

Retrouver le trésor amassé par Flint, redoutable pirate mort sans avoir livré son secret. »est le but de cet ouvrage

Stevenson ,l'auteur apparait a l'aise pour traduire, par la construction de son livre, au lecteur, toute la kyrielle

de sentiments qui habitent l'âme de tous les personnages .

"L'ile au trésor " nous le trouvons dans une bibliothèque rangé dans le rayon jeunesse ?

Je ne pense pas que ce soit bien sa place ? il s'adresse un un public plus large.(C'est mon humble avis )

Ce roman ,court est découpé en 6 parties , regroupant (suivant les versions ) en 34 chapitres .

ce découpage rend la lecture plus facile ,donc abordable pour les enfants .

c'est le cas de la version que j'ai lu "folio junior l'édition spéciale" que j'ai trouvé amusante .

Car il y a à la fin un supplément ludique et enrichissant. Des tests ,des jeux , des exercices d'observation;

En fait , un prolongement à la lecture de ce livre.

Une ouverture sur la meilleure littérature.

Un plaisir de plus : " Et si c'était par la fin que tout commençait.."



Les arguments forts de la réussite de l'ouvrage: Ce sont les transferts de tout ce que ressent Jim aux lecteurs.

(Interrogations justifiées, la peur , les rêves et même ses angoisses).

J'ai dévoré ce bouquin simple mais dont le suspense est fort et la tension permanente .et surtout magnifiquement écrit.

Tout lecteur avide d'aventures, de pirates et de trésor sera conquis par ce roman.

J'ai eu un coup de coeur et me suis investit, et retrouvé comme si j'y était sur le pont dans les préparations du voyage et de la traversée à bord de l'Hispaniola. .



Je conclue donc . Vous allez prendre un immense plaisir à vous plonger dans cette quête de trésor,

une pépite classique qui va vous donner un dépaysement , un voyage emplie d'aventure , de pirate

et de trésor .

Si vous fermez les yeux vous serez charmés de ressentir les embruns de l'océan !

Et vous rêverez ,de dépaysement, de voyage, d'aventure,

de rencontre, de pirate et de trésor…

Embarquez sur l'Hispaniola. Vent en poupe !!!!
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Dans les mers du Sud



Passionné de voyages, j'ai évidemment rêvé la Polynésie sans jamais concrétiser. Je ne saurais envisager la frustration d'un séjour circonscrit à la seule Tahiti.

Les distances séparant les iles et les coûts afférents en déplacements s'avèrent radicalement rédhibitoires et, sauf à devenir skipper et dénicher un voilier très bon marché, je me suis fait une raison.



Dumas consacra, entre autre, sa fortune à l'édification de son château de Monte-Cristo à Port-Marly

Ses succès littéraires aidant, Stevenson, lui, affréta carrément un navire et son équipage pour satisfaire son fantasme de voyage, chacun dépense son argent comme il lui plait.



J'ai jusqu'ici beaucoup apprécié ce que j'ai lu de sa plume et surtout la diversité de ses sujets, de "L'ile au trésor" à "L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieur Hyde" en passant par "Le Maître de Ballantrae".

"Dans les mers du Sud", il déploie une curiosité quasi ethnologique quand il nous rapporte ses échanges avec les multiples natifs des iles et ce qu'il observe de leurs us et coutumes.

Sans se départir d'un humour tout britannique il fait preuve d'une ouverture d'esprit et d'un humanisme peu courant de la part des élites européennes de son époque.



Le témoignage m'a également surpris, j'ignorait qu'en cette fin 19em le Pacifique était tant fréquenté par les Européens et les Américains.



Cette lecture m'a permis, je pense, de découvrir un peu l'homme Stevenson derrière l'écrivain, elle m'a profondément impacté jusqu'à réexaminer les possibilités de lui rendre visite à Samoa.



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L'étrange cas du Docteur Jekyll et de Monsieu..

Souvenir mémorable, ancré en moi pour toujours.



Moult fois imité, jamais égalé, que cet "étrange cas" qui nous tient en haleine du début à la fin, sans un instant de répit, et pour notre plus grand bonheur frissonnant.



Un incontournable classique qui n'a pas pris une ride !
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L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
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