Acheté lors d un weekend à Chamonix. J'étais obligé de repartir avec un livre du célèbre Roger Frison Roche.
Une très belle histoire de montagne écrite par un passionné, cela se sent aussi bien dans l écriture que dans les détails.
Je lirai d'autres œuvres de ce fabuleux auteur.
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Superbe roman, que je m'étais promis de lire, voilà cinquante ans déjà. Un grand classique qui nous raconte ce qu'est la vie des guides des hautes montagnes. J'admire les talents d'écriture de Frison-Roche pour décrire si bien la région de Chamonix, ses hautes cimes, ses plateaux de neige et de glace, ses grandes étendues, ses alpages bercés par le sons des cloches des vaches. Un grand bravo.
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Sabotages, représailles, embuscades et arrestations, c'est tout le tragique et le grandiose de la lutte clandestine que fait revivre Roger Frison Roche dans ce livre.
Ivanoff et ses FTP sont pour la lutte à outrance tandis que Marceau lui cherche à saboter en limitant les risques pour la population civile.
Mais ils travaillent pourtant ensembles sous la coordination du colonel "Partout" envoyé par Londres.
Marceau, tué dans un accrochage, Rivier prend la direction des opérations. Frison Roche signe là un récit épique passionnant.
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Ce roman m'a profondément émue ! J'aime la montagne et je la pratique le plus souvent possible, bien sûr pas aux altitudes décrites dans le roman mais j'ai quand même retrouvé une ambiance, un état d'esprit, un équilibre. Je pense que chacun à son étage alpin peut comprendre la détresse de Pierre raboté par le vertige et de Georges raboté par le gel. Comment ne pas s'émouvoir devant ces hommes à qui on retire la raison d'être heureux ! Je m'imagine incapable de grimper les sentiers de rando, mon coeur s'écroule. L'auteur a parfaitement su articuler une ode à la montagne, une description très réaliste de la vie sur les pentes et une intrigue bien menée. Je lirai les autres oeuvres avec plaisir !
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Après avoir terminé le dernier livre de Jean Christophe Ruffin, j'ai voulu ma replonger dans ce livre de mon adolescence. Je l'ai déjà bien relu en tant qu'adulte, surtout pour retrouver l'ambiance de la montagne. Nous y passons vos vacances familiales.
Mais c'est la première fois, qu'à la lecture du début du livre, je me suis "projeté" dans le personnage de "Le rouge". Je n'en revenais pas ! Lors des précédentes lectures j'étais plus du côté de Pierre ! Cela m'a fait sourire.
Donc c'est avec une joie renouvelée que j'ai passé du temps avec tous les personnages de ce magnifique livre qui nous plonge dans cette nature encore assez sauvage.
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J'ai lu ce livre lorsque j'étais adolescente. J'ai immédiatement aimé les ambiances, les personnages et j'ai vécu par procuration leurs aventures et leurs émotions. Il m'a donné envie de découvrir la montagne, ce que j'ai fait depuis, même si je n'ai pas eu la capacité physique de faire de la haute montagne. Mon projet est de le relire afin de me replonger dans cette ambiance puissante où l'être humain se confronte aux éléments et à lui-même.
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Un beau roman de montagne, des paysages magnifiques et des montagnards sains de corps et d’esprit. Une leçon de morale dans un décor de carte postale. Superbe mais trop édifiante, reflet d'une époque dont la hiérarchie des valeurs n'est plus tout a fait la même de nos jours. Le bon côté du bon vieux temps, presqu'une leçon pour les enfants.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est oui, pour la beauté des descriptions et l'attachement au personnage de Pierre. Que dire de plus, si ce n'est que c'est un chef d'œuvre !
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Lire Frison Roche est toujours un plaisir. Le monde qu'il décrit est beau, les hommes dans ce monde sont aussi très beaux, cela repose, cela détend. C'est le plus grand mérite de cet écrivain, il décrit une forme de pureté, comme celle d'un cristal d'améthyste, comme celle d'un torrent de montagne aux eaux fraiches et pures. Ses livres ont un goût, celui du pur. Peu importe que les histoires se passent dans le massif du Mont Blanc, le Hoggar ou ailleurs. Platon s'intéressait au beau, il cherchait à le définir. Frison Roche n'a pas besoin de cela, il raconte et le beau est là, magique, si simple, si pur, devant nos yeux. Platon avait imaginé une grotte, là c'est une grande crevasse. C'est si beau la vie, l'amour, les fleurs de champs, le soleil qui illumine les alpages, si beau cette courte vie....
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Encore une madeleine avec ce goût de la lecture d'enfance. Certes elle est glacée mais reste un excellent souvenir pour le jeune lecteur que j'étais. Tout y est pour vous amener à vouloir, un jour, voir, grimper, touché le Mont Blanc. Je crois que je l'ai lu à la frontale, tard dans la nuit mais, sans piolet. Sur la route des crêtes, des années plus tard, je me suis souvenu de cette épopée tragique et de tous ces héros qui ont construit la notoriété de Chamonix et la légende qui fait que chacun de vos pas, dans cet endroit du Monde, vous ne le faites pas de la même façon. A lire, à offrir aux jeunes pour qu'il dégringolent de leur écran et gravissent avec plaisir quelques pages pour ensuite aller au sommet de ce livre.
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Je me souviens que je l'avais lu en primaire et que je l'avais aimé par l'histoire émouvante et les paysages sinistres qui s'y dégages. On suit un jeune amoureux de la montagne qui souhaite marcher sur les pas de son père, guide de montagne.
Il accompagne une équipe pour récupérer le corps de son père mort lors d'une excursion avec un client américain. Mais il chute et apprend qu'il a le vertige.
Ce livre rappelle les dangers de la montagne, montre le courage, la solidarité des hommes et leur passion qu'ils ont pour l'alpinisme.
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Bien qu'annoncé comme roman avec des personnages fictifs, il n'en reste pas moins que des faits similaires se sont effectivement déroulés pendant la Résistance, ce qui rend la lecture poignante.
Frison-Roche connaît bien la montagne, tout est minutieusement décrit.
On vit avec ces hommes qui ont enduré le froid, la faim, dans l'attente de la libération, avec ceux qui ont été arrêtés, torturés, exécutés.
On est révolté par la barbarie des nazis et de la Gestapo.
C'est l'estomac noué par la crainte d'un ratissage dramatique suivi de représailles
sanglantes que je tournais les dernières pages du livre.
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Meilleur roman de la trilogie chamoiniarde de René Frisson Roche "Retour à la montagne" nous livre le dénouement d'une histoire commencée dans "La grande crevasse".
Zian, guide renommé, a perdu la vie dans une course fatale. Brigitte, son épouse, revient vivre dans le village de Zian afin de donner naissance à leur enfant. Mais elle se heurte bien vite aux visages hostiles. Mais au delà de ces blessures Brigite lutte contre les haines et veut trouver sa place dans ces paysages magnifiques, trouver un travail pour son fils, être reconnue et accepter par la petite communauté montagnarde.
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Zian Mappaz a accepté cette course folle et fatale par désarroi,parce que l'absence de sa femme se prolongeait ?
Or Brigitte Mappaz, la parisienne est de retour, elle a voulu que son enfant naisse dans le village de Zian.
Un fils naît et pour lui elle doit lutter, trouver du travail malgré les visages hostiles et les portes qui se ferment.
De son refuge elle aperçoit deux alpinistes en perdition...
Un superbe roman, écrit par le journaliste et l'homme de la montagne qui a écrit ''Premier de cordée''.
Ce roman fait suite à "la grande crevasse" dans lequel Brigitte et le jeune Zian font connaissance et vivent un grand amour qui les mènera à la tragédie.
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PREMIER DE CORDÉE de ROGER FRISON-ROCHE
Jean Servettaz est guidé de haute montagne à Chamonix. Pendant une course aux Drus avec un client et Georges comme porteur, il va se trouver pris près du sommet par un violent orage. Son client, si près du but ne veut pas renoncer et Jean va être foudroyé et y laisser sa vie. Georges va redescendre avec le client et laisser le corps de Jean sur place. Pierre, le fils de Jean est au même moment en escalade et va apprendre dans un refuge la mort de son père. Choqué il va prendre tous les risques pour redescendre le corps de son père. Il fera une méchante chute en prenant des risques insensés.
Très beau livre sur la montagne, sur ces guides et porteurs qui ne rêvent que de sommets à vaincre, de longues courses avec le ciel et les nuages pour compagnons. L’angoisse des femmes qui craignent pour leurs vies, la pression qu’elles exercent, sans succès, pour que les enfants ne suivent pas les traces des pères, mais la montagne et les courses restent les gagnants.
C’est un hymne à l’amour de la montagne, à la solidarité , à la passion dévorante que rien ne peut arrêter sauf la mort.
Roger Frison Roche était alpiniste et journaliste.
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Un classique du roman d'aventure en montagne qui n'a pas pris une ride.Je l'ai lu encore avec grand plaisir tant,pages apres page l'aventure est presente: on s'y croirait !Les heros sont tres bien décrits,le cadre superbement mis en valeur et l'action est presente de bout en bout.Un classique qui merite son rang,a decouvrir d'urgence si,comme moi vous n'aviez pas encore eu le plaisir de lire ce chef d'oeuvre !
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Dans un premier temps, je tenais à te remercier "Emmanuel 1er" de nous avoir invités à ce rallye lecture. Bon je sais, je suis un peu à la bourre, on va dire que c'est le quart d'heure agricole.
Ça ne m'étonne guerre que tu aies aimé ce bouquin Emmanuel. Je t'imagine tout à fait durant ton enfance dorée, à te délecter d'histoires de ces vrais hommes, vraies forces de la nature, que tu ne seras malheureusement jamais. Et quand tu ne lisais pas petit Emmanuel, est-ce que tu regardais "les sentinelles de l'air" (marionnettes qui te ressemblent un peu plus) dans la télévision à tubes cathodiques de tes parents, tout en sirotant un bon chocolat chaud van Houten préparé par Maman? Alors que tes petits camarades, eux, perdaient leur temps et gâchaient leurs avenirs à trafiquer des mobylettes et rouler leurs premières galoches au stade du village.
Certes, dans Premier de cordée, le langage y est parfois un peu désuet, et la place de la femme est un peu old school (wahou je commence à défendre la cause féministe) mais je sais, Emmanuel, que tu es un personnage à la pensée bien moyenâgeuse. T'es pas très futuriste comme garçon, on sait tous que ton mot préféré est le mot "compétitivité". Je n'ai rien contre l'écriture "à l'ancienne", ça ne me dérange pas, je suis d'ailleurs dans ma phase où je m'enfile des gros classiques donc les bonnes descriptions de paysage vintage me font pas peur, ça peut même parfois me faire frissonner. Et des fois je me dis: "putain c'est beau sa mère »
Quand j'étais branleur, j'ai eu ma période où je je me gavais de reportages à la télé en me mettant des gros oinjs. Je me rappelle encore d'un docu arte qui m'avait fasciné sur les premiers alpinistes ouvrant de nouvelles voies en haute montagne avec des moyens tout pourris. Apparemment les doudounes Patagonia n'existaient pas encore. Lâ, on était plutôt dans l'ambiance : je mets de la paille dans mes mitaines et du journal dans mes brodequins. Je me rappelle qu'il y avait une histoire de passage impossible à franchir. Les conditions météorologiques étaient extrêmes et un des gars de la cordée avait du se sacrifier car ils n'avaient plus assez de cordes. du coup, il a crevé tout seul congelé sur son bout de caillou. J'ai cherché sur la toile mais je n'ai jamais retrouvé ce docu mais j'ai retrouvé par moment cette même torpeur à la lecture de Premier de cordée.
Bon l'histoire est pas mal. J'aime les récits où l'humain se sent comme une vulgaire petite crotte face aux éléments qui se déchainent contre lui. Et je connais ça ! Aujourd'hui, j'ai arrêté de fumer des pétards et je n'ai plus le temps de m'abrutir devant la télé. Je travaille depuis plusieurs années aux phares et balises et je m'occupe de la maintenance du parc de phares des côtes françaises. Je vous garanties que parfois, quand la mer est déchainée, que je suis dans le phare et que de grosses vagues tabassent la muraille au point de sentir l'édifice trembler comme une feuille et bien je me dis "putain on est vraiment rien". Mais là, j'avais envie de changer d'atmosphère, il me fallait troquer l'air maritime contre l'air montagnard.
Ce qu'il y a de magique avec la lecture de certains bouquins c'est qu'au travers des mots, à travers l'histoire qui t'est comptée, tu sens, tu devines la mentale de l'écrivain. Pour ma part, j'y ai décelé un auteur assez critique sur la notion de l'argent, bon pas au point de Walden, mais quand même. T'as un passage où le guide Jean Servettaz meurt parce que un de ses clients riche fait un gros caprice d'enfant gâté, parce qu'il veut absolument monter en haut de tel sommet alors que le guide n'a pas arrêté de le prévenir que le temps se gâtait et que ça sentait sérieusement le roussi. Au final l'orage pète, le guide se fait foudroyer et le riche américain finit avec les pieds congelés (enculé de riche !) le truc de l'auteur, c'est plutôt la notion de l'effort et la patience. Avant de crever, l'auteur nous raconte comment Jean Servettaz, le guide, avait construit son chalet tout seul. Un beau matin, il est parti couper des arbres avec quelques gars du village. Ils ont fait dévaler les troncs de la montagne, pour ensuite les faire débiter à la scierie. C'est autre chose que d'acheter ses planches toutes faites à la zone matériaux de chez Casto. Et à côté de ça, le gars il trouvait le temps de cultiver son lopin de terre et de continuer à faire quelques courses en tant que guide, histoire de ramener un peu de caillasse au chalet. A l'époque, les bonhommes c'étaient des vrais durs. Bon après, à cette période on respirait moins de dioxyde de carbone, on avait donc plus d'endurance. Maintenant on est juste bon à lever un pouce de ci de là et pondre une critique sur babelio, le cul vissé sur une chaise de bureau.
J'émettrais tout de même un petit bémol concernant cette lecture. Je reproche parfois une suite ennuyeuse de descriptions techniques lorsque nos montagnards gravissent tel ou tel rocher. Et puis, on a à faire à de l'humain bien droit dans ses bottes, du genre toujours déterminé et qui ne lâche rien. En fait, j'aurais aimé un peu plus de folie humaine ; je n'ai pas trouvé de noirceur, d'esprit dépravé, de scènes de sexe lubriques dans les montagnes. Non rien de tout ça...
Pour terminer, ça me gêne un peu Emmanuel Jean-Michel Frédéric que tu te sois comparé à un premier de cordée. Tu ne peux pas te mesurer à ce genre de personnage, au pire tu peux fantasmer cette idée dans ta tête. Mais par pitié, garde ce type de pensée pour toi, tu n'as cruellement pas de retenue ma parole, c'est dégoutant de s'exalter à ce point en public. Désolé, mais pour moi, tu n'es pas un rude boy buriné par la montagne que l'on suivrait n'importe où, ça non. Jamais.
Remets toi bien gros. J'ai appris que tu étais actuellement dans la souffrance et que tu étais à deux doigts de casser ta pipe.
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Pouvoir lire des textes de Frison-Roche vingt après son départ lors d'une nuit étoilée de décembre 1999 est un vrai plaisir qui nous est offert par sa fille, Martine Charoy, en une compilation de textes qu'il a écrits pour différentes revues et journaux sur la thématique de la montagne et du massif du Mont Blanc.
Ainsi, on découvre, entre autres, le récit de la première émission de radio depuis le sommet du Mont blanc, les premiers Jeux Olympiques d'hiver en 1924 à Chamonix, et, bien sûr, le récit de la première ascension par Jacques Balmat.
Les grands noms du massifs sont également évoqués, comme Alfred Couttet, Louis Lachenal, Lionel Terray et l'ami de Frison, Maurice Baquet. Roger Frison-Roche sait parfaitement dépeindre les traits de ces héros de l'alpinisme et glorifier leur mémoire en rappelant leurs exploits et les tragédies qui les ont vus disparaître.
C'est très intéressant de découvrir d'autres aspects du style d'écriture remarquable de Frison en remontant loin dans la première moitié du vingtième siècle. C'est différent de ses romans tout en y retrouvant son amour de cette vallée, des montagnes mythiques qui l'entourent et des hommes qui l'habitent.
De nombreuses photographies en noir et blanc émaillent ces différents récits et complètent opportunément les évocations de tous ces grands événements qui ont marqué Chamonix et le Mont Blanc.
Je n'avais pas lu la belle plume de Frison depuis des années et cela m'a donné l'envie d'aller le retrouver dans ses romans nordiques, par exemple, que je ne connais pas.
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