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Citations de Romain Gary (5321)


Il n'avait pas peur.
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Le seul endroit au monde où l'on peut rencontrer un homme digne de ce nom, c'est le regard d'un chien.
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Sandy était demeuré puceau jusqu'à l'âge de quatre ans, grâce à l'influence de notre milieu familial hautement moral, mais une garce de Doheny Drive lui avait fait perdre la tête. Quatre ans d'éducation bourgeoise et de principes exemplaires étaient passés par la fenêtre en deux coups de cuiller à pot. Ce chien est une nature simple, crédule, fort mal armée pour affronter les milieux de cinéma de Hollywood.
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Mais le jésuite écoutait en silence, avec une politesse presque distante, n'essayant à aucun moment d'offrir une de ces consolations pour lesquelles sa religion est si justement célèbre.
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Avec l'amour maternel, la vie vous fait à l'aube une promesse qu'elle ne tient jamais.
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Une maison brûle, mais elle n'intéresse personne. Par contre, à cinquante mètres de là, devant la vitrine d'un magasin, on regarde les maisons brûler sur l'écran de télévision.
La réalité est là, à deux pas, mais on préfère la guetter sur le petit écran : puisqu'on l'a choisie pour vous la montrer, ça doit être mieux que cette maison qui brûle à côté de vous.
La civilisation de l'image est à son apogée.
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Quand ils ont enfoncé la porte pour voir d'où ça venait et qu'ils m'ont vu couché à côté, ils se sont mis à gueuler au secours quelle horreur mais ils n'avaient pas pensé à gueuler avant parce que la vie n'a pas d'odeur.
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Ma mère était assise sur un tabouret; elle tenait sur ses genoux la poêle à frire où mon bifteck avait été cuit. Elle en essuyait soigneusement le fond graisseux avec des morceaux de pain qu'elle mangeait ensuite avidement et, malgré son geste rapide pour dissimuler la poêle sous la serviette, je sus soudain, dans un éclair, toute la vérité sur les motifs réels de son régime végétarien.(...)
Je ne dis pas qu'il faille empêcher les mères d'aimer leurs petits. Je dis simplement qu'il vaut mieux que les mères aient encore quelqu'un d'autre à aimer.
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– Je voudrais vous parler des insecticides, dit le dominicain. Les nouveaux insecticides sont formidables. Il y avait pas mal de parasites, de vieilles vermines et de vers rongeurs à détruire. Ils réussissent ça très bien. Mais l'ennui, avec ces insecticides puissants, c'est qu'ils finissent par empoisonner la nature elle-même. Vous avez peut-être lu le livre de Rachel Carson, Le Printemps silencieux ? Elle a montré d'une manière définitive et effrayante comment, à force de vouloir purifier la nature, nous avons fini par l'atteindre dans son essence même, dans sa beauté, dans sa fécondité dans ses chants multiples, dans son admirable foisonnement. Le résultat, c'est le printemps silencieux d'une nature privée de ses cigales et de ses oiseaux. Vos D.D.T. [Dichlorodiphényltrichloroéthane] idéologiques ont fait exactement le même travail. Pour chaque mensonge odieux et chaque insecte nuisible qu'ils détruisaient, ils tuaient aussi une parcelle de vie, de vérité et de beauté ; ils prétendaient œuvrer pour le grand printemps, mais lorsque le printemps fut venu, on s'aperçut qu'il n'était plus que silence. C'est cela, votre cynisme : un puritanisme dévorant.
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Il pleuvait. Mélodie sur le toit. La plus belle mélodie du monde, lorsque vous l'écoutez à deux, dans la nuit, et que vous vous sentez bien a l'abri, dans ses bras ; plus le vent souffle et la pluie se déchaîne dehors, plus sûrs et plus forts ses bras paraissent autour de vous. Du moins, c'est ainsi que je l'imagine. Toute ma vie, j'ai été seule, pour écouter la pluie sur le toit. La pluie n'aime pas ça et je la sens terriblement frustrée.
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Si Madame Rosa savait que j’étais Mohammed et musulman, c’est que j’avais des origines et je n’étais pas sans rien. Je voulais savoir où était [ma mère] et pourquoi elle ne venait pas me voir. Mais alors Madame Rosa se mettait à pleurer et elle disait que je n’avais pas de gratitude, que je ne sentais rien pour elle et que je voulais quelqu’un d’autre. Je laissais tomber. Bon, je savais que lorsqu’une femme se défend dans la vie, il y a toujours un mystère quand elle a un môme qu’elle a pas pu arrêter à temps par l’hygiène et ça fait ce qu’on appelle en français des enfants de pute, mais c’était marrant que Madame Rosa était sûre et certaine que j’étais Mohammed et musulman. Elle avait quand même pas inventé ça pour me faire plaisir.
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- C'est marrant, tu sais, toutes les métaphores de l'humanité finissent par devenir des réalités. Oedipe, Prométhée, Sisyphe..., tout ce qui a commencé comme parabole, mythe, fable, métaphore... se matérialise tôt ou tard. J'en viens parfois à me demander si le vrai but de la science n'est pas une validation des métaphores.
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Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. Après cela, chaque fois qu’une femme vous prend dans ses bras et vous serre sur son cœur, ce ne sont plus que des condoléances. On revient toujours gueuler sur la tombe de sa mère comme un chien abandonné.
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Lorsque j’ai lu l’interview de Madame Yvonne Baby sur toute une page du Monde, ça me ressemblait si peu que j’ai eu la certitude de lui avoir dit la vérité. C’était bien moi, cette absence de moi-même. J’existais enfin, comme tout un chacun. Ça m’a fait tellement peur que j’ai fait une rechute et lorsque Madame Gallimard m’a vu dans cet état, le couteau pour tendances suicidaires à la main, elle a eu très peur. Je la remercie ici de sa gentillesse.
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J'ai trop aimé une femme pour que cela puisse être perdu.
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« C'est la dernière fois. » Mais elle n'y croyait pas. Il n'y avait pas de « dernière fois » pour souffrir, et l'espoir n'était qu'une ruse de Dieu pour encourager les hommes à supporter de nouvelles souffrances.
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Les nuits étaient des iles. Mes lèvres erraient sur les plages chaudes. Je luttais contre le sommeil, qui est toujours un peu voleur.
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Les choses restent rarement intactes, dans la vie.
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Il croyait au malheur parce qu'il était seul.
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Il aimait passionnément l'humanité entière, mais au fond, il n'avait personne.
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