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Citations de Romain Gary (5294)


Lorsque je me réveille je pense d'abord à rien et j'ai ainsi du bon temps.
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On s'étonnait qu'un combattant qui avait reçu la médaille militaire ne manquât jamais l'occasion de manifester ses opinions pacifistes, défendît les objecteurs de conscience et condamnât toute forme de violence, avec, dans le regard, cette flamme qui n'était peut-être, en fin de compte, que le reflet de celle qui brûle sur le tombeau du soldat inconnu.
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L'appel du général de Gaulle à la continuation de la lutte date du 18 juin 1940. Sans vouloir compliquer la tâche des historiens, je tiens cependant à préciser que l'appel de ma mère à la poursuite du combat se situe le 15 ou le 16 juin - au moins deux jours auparavant.
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Car de l'histoire le temps enterre peu à peu sous ses couches successives la réalité et l'atroce, pour n'en laisser qu'une sorte de beauté visuelle, formelle, au goût d'épopée et de légende...
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Car il n'y a pas que la critique parisienne, laquelle a autre chose à faire qu'à étudier sérieusement les textes: il y a aussi tous ceux qui ont le temps de lire et qui ne se bornent pas à patiner à la surface de l'actualité.
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Je ne haïssais plus les Allemands. Quatre ans après la défaite, ce que j'avais vu autour de moi me rendait difficile, cette routine qui consiste à réduire l'Allemagne à ses crimes et la France à ses héros. J'avais fait l'apprentissage d'une fraternité bien différente de ces clichés radieux : il me semblait que nous étions indissolublement liés par ce qui nous rendait différents les uns des autres mais pouvait s'inverser à tout moment pour nous rendre cruellement semblables.
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Le blanc et le noir, il y en a marre. Le gris, il n'y a que ça d'humain.
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Un train passa sur la voie. Il me parut soudain que c'était mon chagrin qui faisait tout ce fracas.
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J'ai passé depuis des journées entières à me promener dans les rues avec Gros-Câlin. Ce qui cause les préjugés, les haines, le mépris, c'est le manque de contact humain, de rapports, on se connaît pas, voilà. Je faisais en somme une tournée d'information.
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Je ne vieillirai jamais, lui annonçai-je. C’ est très facile. Il suffit de l’ encre, du papier, d’ une plume et d’ un cœur de saltimbanque.
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Il dit à Fields, à plusieurs reprises, avec un sourire désabusé: "Ça m'est égal. Je laisse tomber. Tout ce que je veux, c'est rentrer chez moi. Au fond, rester tranquillement chez soi c'est encore à la meilleure façon de leur tourner le dos à tous."
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Ce que je veux dire, c’est qu’elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n’ai jamais su où aller depuis
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- Monsieur Hamil, est-ce qu'on peut vivre sans amour ?
Il n'a pas répondu.
Il m'a regardé et a observé le silence. Il devait penser que j'étais interdit aux mineurs et qu'il y a des choses que je ne devais pas savoir.
- Monsieur Hamil, est-ce qu'on peut vivre sans amour ?
- Oui, dit-il, et il baissa la tête comme s'il avait honte.
Je me suis mis à pleurer.
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Pour se piquer, il faut vraiment chercher à être heureux et il n’y a que les rois des cons qui ont des idées pareilles.
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Vague et lancinant, tyrannique et informulé, un rêve étrange s’était mis à bouger en moi, un rêve sans visage, sans contenu, sans contour, le premier frémissement de cette aspiration à quelque possession totale dont l’humanité a nourri aussi bien ses plus grands crimes que ses musées, ses poèmes et ses empires, et dont la source est peut-être dans nos gènes comme un souvenir et une nostalgie biologique que l’éphémère conserve de la coulée éternelle du temps et de la vie dont il s’est détaché. Ce fut ainsi que je fis connaissance avec l’absolu, dont je garderai sans doute, jusqu’au bout, à l’âme, la morsure profonde, comme une absence de quelqu’un.
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Car il s'agit bien de ça, il faut lutter contre cette dégradation de la dernière authenticité de la terre et de l'idée que l'homme se fait des lieux où il vit. Est-ce que nous ne sommes vraiment plus capables de respecter la nature, la liberté vivante, sans aucun rendement, sans utilité, sans autre objet que de se laisser entrevoir de temps en temps ? La liberté elle-même serait alors anachronique. Vous allez me dire qu'à force de vivre seul dans la forêt, me voilà atteint de diarrhée verbale, mais je me fous de ce que vous pensez. Je parle pour moi-même, pour me soulager, parce que je n'ai pas le courage de faire comme Morel. Il faut absolument que les hommes parviennent à préserver autre chose que ce qui leur sert à faire des semelles, ou des machines à coudre, qu'ils laissent de la marge, une réserve, où il leur serait possible de se réfugier de temps en temps. C'est alors seulement que l'on pourra commencer à parler d'une civilisation. Une civilisation uniquement utilitaire ira toujours jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'aux camps de travail forcé. Il nous faut laisser de la marge. Et puis, je vais vous dire... Il n'y a pas de quoi être tellement fier, n'est-ce pas ? Il n'y a plus vraiment que la tour Eiffel pour nous permettre de regarder de haut en bas sur le reste de la création. Vous allez m'envoyer composer des poèmes, comme le gouverneur, mais dites-vous bien que les hommes n'ont jamais eu plus besoin de compagnie qu'aujourd'hui. On a besoin de tous les chiens, de tous les chats, et de tous les canaris, et de toutes les bestioles qu'on peut trouver...
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Je suis convaincu que les frustrations éprouvées dans l'enfance laissent une marque profonde et indélébile et ne peuvent plus jamais être compensées (...)
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Bref, Brigitte avait la voix, moi j'avais l'oreille, et nous étions faits pour nous entendre. Nous nous entendions bien, en effet. J'écoutais sa voix et j'étais heureux.
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Des paysannes se dirigeaient vers le marché, avec leur démarche de reine, un mouchoir noué sur quelques oeufs ou des légumes posé sur la tête. Schölcher savait qu'elles faisaient quelquefois trente kilomètres dans la nuit pour aller vendre à Fort-Lamy une poignée de cacahuètes. Mais il savait aussi qu'il s'agissait là moins de misère que de vie africaine. Ce que le progrès demande inexorablement aux hommes et aux continents, c'est de renoncer à leur étrangeté, c'est de rompre avec le mystère, - et sur cette voie s'inscrivent les ossements du dernier éléphant... L'espèce humaine était entrée en conflit avec l'espace, la terre, l'air même qu'il lui faut pour vivre. Les terrains de culture gagneront peu à peu sur les forêts et les routes mordront de plus en plus dans la quiétude des grands troupeaux. Il y aura de moins en moins de place pour les splendeurs de la nature.
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J’ai toujours rêvé d’être ruiné par une femme moralement, physiquement et matériellement.
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