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Critiques de Ruta Sepetys (871)
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Le 14 juin 1941, Lina, son frère Jonas et leur mère sont arrêtés en Lituanie par la police russe, le NKVD. Ils sont déportés en train pendant des jours avec d'autres centaines de personnes, dans des conditions inhumaines, vers une destination inconnue. Lina pense beaucoup à son père qui n'est pas rentré un soir. Sa passion pour le dessin l'aide à tenir et espère t'elle, à lui faire parvenir des messages où elle dit comment les retrouver. Ils arrivent dans un kolkhoze où ils ne sont pas les bienvenus et où ils doivent travailler comme des forçats pour gagner une maigre pitance. Lina lie connaissance avec un garçon de son âge, Andrius et elle tire réconfort de cette amitié. Quelque temps après, la famille de Lina est à nouveau déportée. Ils sont conduits au delà du Cercle polaire arctique où les conditions de vie sont encore plus cruelles. Arriveront-ils à survivre après des mois de souffrance, de famine, de maladie ?

J'ai découvert ce roman jeunesse sur Babelio grâce à des avis très positifs de lecteurs. Je leur en suis reconnaissante car sans eux, je n'aurais pas découvert ce passage d'histoire des pays baltes que je ne connaissais pas. Passionnée par tout ce qui touche la Seconde Guerre Mondiale, le thème de la déportation des populations baltes vers les goulags, dans des conditions atroces, m'a fait penser forcément à la déportation orchestrée par les nazis, elle est bien aussi odieuse et sans nom. Il s'agit plus ici de travail forcé jusqu'à la mort que d'extermination directe mais cela n'ôte pas l'horreur de la situation. La note de l'auteur en fin de livre éclaire le contexte historique, c'est une idée intéressante. Je recommande plus cette lecture à de grands adolescents ou à des adultes car ce roman peut paraître difficile sur le fond de l'histoire.
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Si je dois te trahir

Je me souviens de l'arrestation de Ceausescu et de sa femme, puis du "procès " express, et de ces images prises dans les orphelinats, autant que je me souviens de la chute du mur. J'avais 11 ans. Mais grâce à ce roman, je redécouvre, voire découvre tout ce qu'il y avait derrière... A lire à tous les âges, comme un témoignage et un hommage, même si c'est un roman et qu'il est estampillé litterature jeunesse. Je n'ai pas pu le lâcher avant la fin.
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Hôtel Castellana

Un roman particulièrement plaisant. J'ai vraiment apprécié la lecture de ce roman qui se déroule en grande partie dans le Madrid de l'après-guerre autour du premier Hilton européen. On y croise un futur torero, un jeune américain passionné de photo, une ravissante femme de chambre etc...Et une intrigue intéressante (certes un peu prévisible, mais tout de même bien fichue). L'autrice semble avoir pour ambition de restituer l'ambiance glauque de la dictature de Franco à un moment charnière de son histoire et c'est vraiment l'aspect le plus réussi de roman très romanesque, bien construit, avec de jolis personnages. On imagine volontiers une belle adaptation (sans mauvais jeu de mot, compte tenu de l'intrigue principale du livre) de ce livre au cinéma. L'arrière-plan historique du livre est très solide, l'autrice s'est beaucoup documenté ( à tel point que ses remerciements ressemblent à un générique de film de James Cameron, ce qui est peut-être un peu beaucoup, mais bon elle est polie !). Un ouvrage incroyablement documenté donc.

A noter que le livre était paru tout d'abord en France dans une collection pour la jeunesse, mais Folio a très bien fait de le sortir de manière plus universelle, car le livre ses lit très bien une fois la jeunesse passée. Je le regrette, mais je le constate !

Un plaisir de lecture réel, je signale juste que l'écriture en revanche est très banale. N'enchainez pas avec Hemingway période espagnole, cela risquerait de faire mal....
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Big Easy

Mon premier coup de cœur de l'année ! Un coup de cœur notamment pour Josie, cette jeune fille de dix sept ans, qui se débrouille dans la vie, délaissée et maltraitée par sa mère, une prostituée du quartier français de la Nouvelle Orléans. Je me suis très vite attachée à elle, je l'ai trouvé tellement forte, émouvante, j'ai aussi hurlé intérieurement face aux injustices qu'elle subit. J'ai été prise dans la lecture dés les premières pages et j'ai eu du mal à la lâcher. C'est vraiment bien écrit, avec un peu de suspens et beaucoup de personnages vraiment intéressants, dans une atmosphère des années 50 dans le sud des Etats-Unis. Une lecture prenante et bouleversante, même si ce n'est pas bourré d'actions, Ruta Sepetys sait nous immerger complétement dans son récit.

Challenge Mauvais genres 2023
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Mis à part les écrits d'Alexandre Soljenitsyne, la littérature évoque peu les camps Russes et encore moins les déportations des Lituaniens en Sibérie.

C'est cette histoire qui nous est contée par Lina, 16 ans, quand elle arrêtée avec sa mère et son petit frère.

On va la suivre de train en train, de camp en camp dans des conditions effroyables.

Son récit alterne avec ses souvenirs où elle tente de comprendre ce qu'il se passe ; il n'y a rien à comprendre.

Les personnages avec leur caractère, leurs forces, leurs faiblesses, leurs trahisons ou au contraire leurs loyautés permettent d'incarner ce pan de l'histoire.

Malgré le sujet difficile, cela se lit très facilement et rapidement.

On a les larmes aux yeux souvent et on sourit rarement.

Même si les personnages sont pure fiction, les événements rapportés sont réels. Que dire ? c'est horrifiant.

Il faut lire et relire ce type de récits pour croire et se rappeler ce que des êtres humains ont pu infliger à d'autres être humains.
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Big Easy

Après la lecture de ce livre, je me suis posée la question de savoir pourquoi il était classé en littérature jeunesse. Le style est abordable et la narratrice a 17 ans, mais d'emblée, je l'aurais plutôt classé dans la littérature générale adulte. Alors peut-être que c'est moi qui ai des a priori sur ce que doit être la littérature jeunesse et la littérature pour adulte. On ne devrait probablement pas mettre une frontière aussi nette, et simplement lire sur les sujets que l'on aime ou que l'on a envie de découvrir, peu importe son âge.

Bon, j'arrête là ma réflexion et j'en reviens au livre. Josie a mal démarré dans la vie. Elle ne s'en sort pas si mal vu sa situation. C'est quand même un peu tiré par les cheveux, mais les personnages sont attachants. Josie est touchante par la force qu'elle déploie pour s'en sortir, même quand le sort s'acharne sur elle.

Je mettrai tout de même un peu point négatif car le roman se passe à La Nouvelle-Orléans dans les années 50, mais j'avoue ne pas avoir trop ressenti le côté Amérique des années 50. Le récit est vraiment centré sur l'histoire de Josie, et aurait très bien pu se dérouler à une autre époque. Ça aurait été intéressant que ce côté soit plus approfondi. Mais il s'agit là d'un détail qui n'altère en rien la plaisir de cette lecture, pour les jeunes et les moins jeunes.


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Le sel de nos larmes

C'est un chef d'oeuvre.



Tous les personnages sont attachants. Joana par sa générosité, Florian par les faiblesses que l’on sent et qu’il nous dévoile parfois sous son assurance affichée, Emilia par sa force. En revanche, le personnage d’Alfred a généré chez moi des sentiments contradictoires : certes, il est méprisable et odieux, mais il est aveuglé par le discours nazi et désespéré par le désir de plaire, d’être quelqu’un. J’ai à ce propos beaucoup aimé la voix que lui offre l’auteure : elle fait passer bien des choses à travers ce ton pompeux et guindé, qui contraste avec la manière dont les autres lui parlent. On sent immédiatement que le jeune matelot n’est pas aussi important qu’il voudrait nous le faire croire et qu’il fait seulement partie de cette foule aveuglée par les propos d’Hitler. Ruta Sepetys a énormément creusé la psychologie de ses personnages qui ne sont jamais superficiels, Alfred en est un bon exemple.

Tous cachent des traumatismes et des secrets qui se dévoilent au fil du roman.



Ce ne sont pas encore des adultes, mais ce ne sont pas des adolescents non plus. Ils font partie de toute cette jeunesse qui, à cause des horreurs vues et vécues, n’ont pas eu d’enfance ou d’adolescence. Ils ont été contraints de grandir à toute vitesse.

A travers Joana, Florian et Emilia et les nombreux autres personnages intéressants qui les entourent (le Poète de la Chaussure, le Petit Garçon Perdu, Eva la Désolé), c’est aux milliers de réfugiés que Ruta Sepetys pense et offre une voix. On revit avec eux les fuites désespérées, les longues marches, les souffrances liées au froid, à la faim et aux douleurs.



Et surtout, grâce à Ruta Sepetys, j’ai découvert un autre épisode de la guerre, une tragédie humaine. Nous connaissons tous le nom du Titanic, pourquoi pas celui du Wilhelm Gustloff, du « Willy G. » comme il était surnommé ? Combien d’épisodes aussi horribles sont relégués au rang d’anecdotes tant cette guerre a été riche en horreur ? Plus de 10 000 personnes étaient sur ce navire, la majorité n’a pas survécu au naufrage, comment cela peut tomber dans l’oubli ? De plus, d’autres navires de l’opération Hannibal ont été torpillés, montant le nombre de morts à plus d’une dizaine de milliers.

(Je pense à l’effrayante histoire de l’île de Nazino, découverte dans Toutes les vagues de l’océan, de Victor del Arbol. J’ai ressenti le même choc du genre : « Mais pourquoi je n’en ai pas entendu parler avant ? »)



De la même manière qu’elle raconte le vécu des réfugiés, elle décrit avec une grande précision le navire, les préparatifs, la vie sur le bateau ainsi que l’arrivée et l’installation précaire des 10 000 personnes ayant embarqué.

Elle raconte des détails atroces dont on ne peut avoir idée : la terreur, la culpabilité, la faim, la tristesse… tout cela étant au-delà des mots. Cette guerre – comme toutes les guerres – était tellement abominable et la détresse poussait les gens à commettre des actes que l’on ne peut imaginer aujourd’hui.



Le livre se dévore. Les chapitres sont courts et on alterne rapidement les points de vue, ce qui lui donne un rythme rapide. Si l’on a lu la quatrième de couverture, la fin est connue, on sait que le navire fait naufrage. Pourtant, les rebondissements sont nombreux, les relations entre les personnages sont bien creusées, donc je suis restée en haleine jusqu’à la fin. Fin où les événements se précipitent et la lecture se fait plus avide.



J’ai vraiment adoré ce livre. Historiquement, il est passionnant : il aborde la Seconde Guerre mondiale d’un autre point de vue, éclaire un événement méconnu et donne une voix aux milliers de civils jetés sur les routes. Quant à l’histoire de ces quatre personnages, elle est très bien construite, complexe et ne tombe jamais dans les clichés (sauf éventuellement cet amour naissant qui n’est cependant nullement niais). A lire, vraiment !



Un grand merci à Babelio et à Gallimard jeunesse pour cette découverte.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Un premier roman vraiment réussi! Un livre assez dur sur la déportation des lettons, estonien, lituaniens sous Staline mais écrit avec intelligence. En effet l'auteur alterne les souvenirs d'un passé heureux à la dure réalité des camps de travail, le contraste est saisissant.

Il est intéressant que les adolescents grâce à ce lire découvre ces faits historiques souvent peu connus. le livre suit une famille dans la dure épreuve de la déportation. Une palette de personnages riches en couleurs.

Seul élément à déplorer : j'aurai bien aimé voir quelques dessins du personnages principale, car ils ont l'air merveilleux et font partie intégrante de l'histoire!

Bonne lecture (garder un paquet de mouchoirs à côté de vous si vous êtes sensibles!)
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Si je dois te trahir

La dictature de Ceausescu racontée par la voix d'un adolescent roumain avec le talent d'écriture de Ruta Sepetys. C'est un roman bouleversant et émouvant, rempli de personnages attachants.



Un livre que j'aurais pu lire d'une traite tellement il est facile à lire, intéressant et bien écrit. Et pourtant j'ai choisi de m'attarder et profiter de ma lecture car beaucoup de souvenirs ont remonté dans ma mémoire.

Je précise que je ne suis pas originaire de Roumanie, mais d'un autre pays européen dont la chute du communisme eut lieu en 1991.



Si je dois te trahir est une oeuvre de fiction, mais les faits historiques sont vrais.



Il faut dire que le communisme fonctionne de la même manière partout. J'étais enfant mais je me rappelle de la pauvreté, des files qu'il fallait faire pour acheter un peu de nourriture qui parfois était périmée, je me souviens de la seule chaine de télévision qui transmettait des slogans communistes, du froid qui nous glaçait pendant les cours, des parents qui n'osaient pas parler mal du régime, par peur d'être emprisonnés .. Tout cela je l'ai trouvée dans ce livre qui ne te lâche pas du début à la fin.



Un livre adapté à la jeunesse, mais qui peut être lu par tout le monde...



'Quand la justice ne parvient pas à être une forme de mémoire,

la mémoire peut être une forme de justice'.

Ana Blandiana



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Le sel de nos larmes

J'ai été attirée par ce livre mis en avant sur un petit chevalet au rayon Young adult de ma bibliothèque. Le nom de l'auteure m'était connu même si je n'avais encore rien lu d'elle.

Je prends donc cet ouvrage en main, jette un coup d'œil à la 4ème de couverture et décide de l'emprunter.

Une fois plongée dans ma lecture, j'avais un peu oublié l'image figurant sur la couverture et les quelques infos lues en diagonale au dos ...

Puis un peu avant d'arriver aux pages 300, ça me revient et là tout prend une autre perspective. L'histoire était déjà prenante, chaque personnage fuyant tant un secteur géographique qu'un passé souvent lourd et douloureux. Mais une fuite vers quoi, vers où... vers une nouvelle catastrophe ?

Ce livre m'a pris aux tripes car même si les personnages sont inventés, le fonds lui correspond bien à une réalité historique (dont je n'avais pas connaissance). Une belle claque !
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Big Easy

Eh bien, voici une littérature jeunesse qui a tout pour entrer dans la littérature adulte : des personnages multiples, travaillés avec chacun leurs personnalités, sans caricature ; un contexte historique, celui des années 50 avec le milieu criminel qui fait loi dans cette ville qu'est la Nouvelle-Orléans.



L'auteur nous narre l'histoire d'une jeune fille de 17 ans, qui tente de sortir de la misère sociale dans laquelle elle évolue depuis sa naissance. Mais comment réussir à passer d'un statut de "cacahuètes salées" au "petits fours", pour reprendre l'analogie du livre lorsque sa mère est une prostituée écervelée, prête a tout pour dîner dans les restaurants chics et percer à Hollywood, qu'elle a pour "marraine" la plus grande tenancière de bordel, et surveillé par tous les sbires de la pègre ?



voilà, ce qui vous poussera à lire ce livre, savoir si elle s'en sort et comment elle va s'y prendre.



Autant vous le dire, il y a aussi de très belles personnes qui seront sur son chemin : M. Charlie qui lui offrira travail et logement dans sa librairie, le fils de celui-ci avec lequel elle grandira et s'épanouira. Vous rencontrerez Cokie, le plus fidèle et bienveillant chauffeur et Jesse, le beau gosse qui serait prêt à tout pour les beaux yeux de Josie.



Laissez vous embarquer petits (enfin petit ado ... ) et grands ! ne vous restreignez pas à l'étiquette littérature jeunesse !
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Le sel de nos larmes

Je dois dire qu'en ce moment, les éditions Gallimard me surprennent. Après mon coup de coeur pour Le garçon au sommet de la montagne de John Boyne d'il y a une dizaine de jours, je viens d'être frappée par la foudre grâce à ce livre de Ruta Sepetys.



C'est un livre à quatre voix, dans lequel nous voyons plusieurs personnages qui se mêlent et s'entremêlent. Il y a tout d'abord la belle Joana, médecin et Lituanienne, rapatriée en Allemagne. Emilia, la petite fille enceinte, qui fuit sa Pologne natale pour ne pas périr. Florian, le mystérieux soldat, sauveur de la jeune Emilia. Et enfin Alfred, le bon soldat Allemagne, naïf et benêt. La Seconde guerre mondiale va rapprocher tous ses personnages, qui n'ont rien en commun, mais qui vont devoir se serrer les coudes pour survivre. Ils n'ont tous qu'un but : quitter cette terre de guerre pour embarquer sur le Wilhelm Gustloff.



Lors de mes précédentes lectures, j'avais déjà eu l'honneur de croiser Ruta Sepetys dans Big easy. Ce dernier ne m'avait pas laissé une trace indélébile dans l'esprit. Or, je suis sûre et certaine que Le sel de nos larmes restera longtemps dans ma mémoire.



On y suit des réfugiés, des soldats et des citoyens, qui fuient leur pays, leur maison et leurs familles à cause de la guerre. Ils essaient de rejoindre au plus vite la mer Baltique pour tenter d'embarquer à bord d'un des navires qui les conduira en lieux sûrs. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? 80 années plus tard, la guerre fait toujours rage dans le monde, les migrants et réfugiés sont encore nombreux, tout comme le nombre de morts.



L'écriture du livre est juste prodigieuse. Ruta Sepetys a un talent hors du commun. Je n'avais jamais ressenti quelque chose d'aussi fort en lisant un livre. Mais alors là, les mots étaient tellement justes et réalistes, que je me suis plongée corps et âme dans l'histoire. Je me suis attachée aux personnages, je vivais avec eux cette dangereuse traversée. On ressent vraiment intensément tout ce qui se passe dans ce livre.



Il y a constamment des alternances de voix narratives, avec des chapitres qui n'excèdent pas quatre pages. De quoi donner du dynamisme au récit... mais aussi de quoi apporter de grand moment de suspens.



500 pages de lecture qu'on ne voit pas passer. J'en redemande encore et encore ! Merci beaucoup Ruta Sepetys pour ce magnifique moment de lecture, ces multiples émotions que vous m'avez fait ressentir et cette mise en lumière d'un événement dramatique de la seconde Guerre mondiale. A mettre entre toutes les mains !
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Le sel de nos larmes

Après le très beau mais sombre "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre", Ruta Sepetys nous offre un livre que j'ai trouvé encore plus prenant.



Il y a toujours en toile de fond la seconde guerre mondiale et ses horreurs et des personnages déchirés par un conflit qui les dépasse. Par ailleurs il s'agit aussi d'un livre imposant de 477 pages.



Mais ce roman est plus rythmé avec une poignée de personnages pris dans la nasse de cet entonnoir de la fin de la guerre. Nous aurons des représentants de métiers variés et symboliques : une infirmière, un cordonnier, un faussaire, un soldat...



C'est aussi l'omniprésence de la mer qui m'a transporté. D'abord lointaine puis absorbante, elle fait l'objet de tous les espoirs avant d'être une malédiction.



Au début de l'histoire nous découvrons une troupe disparate d'âmes, réunis sur le chemin de la route vers les ports. Chacun a ses secrets et ses propres objectifs. Mais pour réussir leur périlleuse entreprise ils vont devoir tenter de s'unir.



La figure d'Alfred, que nous entendons principalement par les lettres qu'il écrit à celle qu'il pense être sa bien aimée, est dérangée. C'est un peu le représentant de tous les adeptes d'Hitler. Il cite son livre comme si c'était une bible et tente à sa façon de devenir un héros.



Le décalage entre la réalité de son quotidien et ses missives est représentatif de ses propres fêlures. Il crée un effet comique même s'il a souvent un goût amer.



Un livre passionnant, qui se lit facilement et qui est riche en action et en réflexion. A lire !
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Le sel de nos larmes

J'étais très impatiente de lire ce nouveau livre de Ruta Sepetys, j'avais adoré son premier et un peu moins aimé son second, donc beaucoup d'attentes sur le troisième et il ne m'a pas déçue ! Elle revient sur son sujet de prédilection la sombre période entre l'Allemagne et la Russie et nous présente à travers le regard de 4 ados un des plus gros naufrages de tous les temps passé sous silence. On s'attache très vite à cette bande d'ados et on vit l'horreur de la guerre avec eux. Une bonne claque (sortez les mouchoirs)!
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Hôtel Castellana

En 1936, des militaires nationalistes menés par le général Franco (1892-1975) prenaient les armes contre le gouvernement républicain du Front Populaire issu des urnes. Près de 3 ans et environ 400 000 morts plus tard (estimation très discutée), le camp nationaliste avait conquis le pouvoir, aidé par les fascistes allemands et italiens.

L’absence d’engagement armé des forces militaires espagnoles pendant la seconde guerre mondiale permit au « Caudillo » et à son régime de rester en place après la défaite des puissances de l’Axe en 1945. Il ne put toutefois pas éviter au pays un fort isolement diplomatique et économique. Franco ne put conclure un traité un traité de stationnement de troupes avec les Etats-Unis qu’en 1953, adhérer à l’ONU en 1955, et l’ouverture économique du pays ne se concrétisa qu’à partir des années 1960.

Franco gouverna l’Espagne jusqu’à fin 1974, s’appuyant sur une répression féroce de ses ennemis : ceux qui contestaient sa vision étroite et hiérarchisée de la société (patriarchale, catholique,…), et ceux soupçonnés de sympathies pour les républicains, ainsi que leur descendance…

Dans ce contexte, pendant quatre décennies les autorités politiques et religieuses du pays organisèrent un système d’adoption payante d’enfants volés à leur famille, souvent à leur naissance en indiquant à tort aux parents que leur nouveau-né était décédé.



Dans ce roman historique, l’écrivaine américaine met en scène Daniel Matheson, un jeune texan qui accompagne ses parents lors d’un voyage à Madrid en 1957. Son riche père est venu là pour affaires. Il souhaite que son fils reprenne la gestion de sa lucrative compagnie pétrolière, tandis que le jeune homme rêve de percer dans le milieu du photo-journalisme. Pour Daniel, ce séjour en Espagne sera l’occasion de gagner un prix de photographie qui permettrait de financer lui-même ses études de journalisme, son père refusant de l’aider dans cette voie. C’est compter sans la censure qui interdit toute image risquant de porter atteinte à l’image du pouvoir : dévoiler la pauvreté d’une partie de la population est interdit, de même que montrer la féroce Guardia Civil. Et la rencontre du jeune homme avec la belle Ana, jeune employée de l’hôtel de luxe dans lequel il séjourne en famille lui réserve bien des surprises !



Le retour de la démocratie en Espagne s’est accompagné d’une amnistie de crimes commis pendant la guerre civile puis pendant la dictature. L’histoire des bébés volés en Espagne a été dévoilée tardivement, souvent après la disparition de protagonistes (membres complices des corps médicaux et cléricaux, parents lésés, parents adoptifs), et certaines personnes à la quête de leur origine ont pu bénéficier des progrès de l’analyse génétique. Ruta Sepetys réfléchit avec pertinence sur les problématiques de secrets soulevés par cette Histoire de l’Espagne. Elle questionne aussi habilement l’attitude des démocraties occidentales vis-à-vis de ce pays à l’époque du franquisme. Le suspens est présent. Seule la seconde partie de ce roman (les 90 dernières pages sur 610) m’ont paru légèrement en deçà du reste, par excès de grandiloquence sentimentale.

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Hôtel Castellana

Livre emprunté il y a quelques jours à la médiathèque et lu très rapidement. Nous sommes en 1957, à Madrid durant la dictature franquiste. Daniel est un jeune hispano-américain de 19 ans qui découvre pour la première fois l'Espagne dont sa mère est originaire. Ils s'installent en famille à l'hôtel Castellana, repère des américains puisqu'en plus situé juste en face de leur ambassade. Daniel est passionné par la photographie et veut en faire son métier au mépris de l'avis de son père qui le voit reprendre les rênes de son entreprise pétrolière. Ana Torres Moreno travaille au Castellana et va se rapprocher de Daniel tout en préservant ses secrets les plus sombres, car rien n'est rose au pays de Franco.



Donc voici un roman classé jeunesse mais qui peut être lu par des adultes. Les personnages sont attachants et l'intrigue bien ficelée, de ce fait les pages se succèdent à une vitesse folle. Et puis il y a le côté historique très intéressant de cette sombre période espagnole. Tout cela est très bien restitué, l'oppression, la peur, la méfiance.



Une belle découverte !
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Un soir de juin 1941, une famille lithuanienne, Lina, Jonas et leur maman, est embarquée par des Soviétiques, la NKVD. Ils ont vingt minutes pour faire leur valise. On les conduit dans une gare où ils embarquent dans des wagons à bestiaux pour une destination inconnue. Commence le combat de la survie. La solidarité aide chacun à résister. Ils sont envoyés dans des goulags. Lina dessine en espérant que ces dessins parviendront à son père enfermé dans un autre camp. L’espoir que sa famille soit à nouveau réunie fait partie intégrante du livre et allège aussi un peu le sujet. De plus, au camp, de belles rencontres prennent aussi racine.

Cette histoire est basée sur la déportation des soi-disants ennemis de la politique de Staline mais il s’agissait surtout d’arrestations arbitraires et parfois aussi, d’exécutions tout aussi arbitraires comme cette mère qui crie, pleure la mort de son bébé et qui reçoit une balle en pleine tête.

J’avoue que je connaissais très peu ce triste pan de l’histoire soviétique. Je trouve qu’on n’en parle pas assez car, selon moi, on ne peut oublier ces millions de personnes déportées dans les goulags, ces personnes traitées même pas comme des animaux et qui sont mortes de famine, de typhus,....

Cette histoire que je n’aurais sans doute pas lue en tant qu’adolescente (très fleur bleue, je le suis toujours mais un peu moins... quoique :-)) en raison du sujet très voire trop difficile m’a complètement captivée. J’avais envie de connaître au plus vite le destin de cette famille mais aussi des autres protagonistes, l’Homme à la montre, le Chauve, Mme Rimas, Mlle Grybas, Andrius,... Même si on les malmène, ces personnes restent dignes et s’entraident. De plus, de belles rencontres prennent également racine dans cette adversité.

Le récit est facile à suivre, simple mais terriblement efficace. Seul petit bémol, les souvenirs de Lina qui m’ont moins plus mais qui marquent bien le contraste entre sa vie d’avant et celle qu’elle est en train de vivre.

Peut-être pas la meilleure période pour découvrir ce livre mais, vraiment intéressant par son sujet trop souvent tu et pour la mémoire de toutes ces familles brisées par un système injuste et totalement arbitraire.

Prenez soin de vous et belle lecture!
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Deuxième lecture que je fais de Sepetys et déjà, je peux dire que j'adore cette autrice, qui nous laisse, à chaque lecture, avec un coeur gros comme ça... Reprennant des faits historiques, l'envoi massif de milliers de gens dans des camps de travail par les Soviétiques, Sepetys nous dresse le portrait de Lina, jeune fille de 15 ans, de son frère Jonas et de sa mère... Déjà, j'avais le coeur peiné de lire sur les conditions dans lesquelles s'effectuaient le transport des gens vers les camps, mais alors là, ce que j'ai pu souffrir de lire sur les conditions de vie dans ces camps... L'humain dans son pire, sans considération pour son espèce, des soldats qui s'amusent à rouer de coups, à cracher, à battre, à humilier les prisonniers... Le travail forcé jusqu'au bout de ses forces, et même encore au delà... Mais ce que je retiens, ou du moins, ce que je décide d'en retenir, c'est la solidarité, l'amitié et l'amour... La coopération, le partage, l'encouragement et le vivre avec... Un très beau roman, malgré le sujet très difficile.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Avec tout ce qu'on lit au sujet de ce roman je m'attendais à mieux, c'est une histoire dure, les situations et le contexte m'ont plus, dommage que j'ai eu du mal avec les personnages, peut-être trop YA pour moi même si j'en lis pas mal j'ai trouvé assez enfantin, mais pour les plus jeunes au moins ils peuvent appréhender le sujet sans trop d'horreur par rapport à d'autres livres plus choquants.
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Le sel de nos larmes

Quand la douceur d’une plume s’empare de l’Histoire et de la tragédie, l’émotion est forte et intense. Nos larmes se mêlent aux autres face au cheminement douloureux de réfugiés pris en étau par les troupes allemandes et soviétiques jusqu’au drame annoncé.

« Capacité du navire : 1463, passagers à bord: 10 573, canots de sauvetage : 22. Alors je me rappelle. Dix canots de sauvetage manquent. » Des vies en grande partie civiles littéralement torpillées par un sous-marin russe.

Quatre jeunes voix aux origines différentes s’entremêlent et nous ouvrent enfin les yeux sur des exactions méconnues de l’histoire marquant pourtant à jamais les populations de l’Est de l’Europe condamnées à des frontières mouvantes. Comment rentrer « chez-soi » quand notre pays n’existe plus tel qu’il était?

Une infirmière dévouée, un chevalier, une polonaise au bonnet rose, un enfant perdu, un poète de la chaussure, une géante, un soldat déphasé sont les acteurs malgré eux de ce carnaval de l’horreur. Des moments déchirants mais aussi de la lumière, de l’amour, de la vie et de la bienveillance pour un roman richement documenté. Ruta Sepetys se met encore une fois avec talent et justesse au service de la vérité. L’histoire doit-elle toujours être écrite avec des lettres de sang?

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