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Critiques de Ruta Sepetys (871)
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

L’écriture de Ruta Sepetys, au travers de son formidable Hôtel Castellana, m’avait donné le goût d’approfondir ma connaissance de cette auteure et de son œuvre.

Elle semble s’être focalisée sur les régimes tyranniques. Le second ouvrage de sa main que je viens de refermer traite d’une période qui est chère à son cœur puisqu’il s’agit de la main mise par Staline sur le pays d’origine de sa famille : la Lituanie. Ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre est son premier roman.



A la lecture de celui-ci, j’ai éprouvé une légère déception. Je l’ai trouvé en dessous d’Hôtel Castellana en termes d’écriture. Moins abouti dans sa construction, l’inclusion de la fiction dans les événements historiques, bien que l’auteure paraisse néanmoins plus impliquée personnellement. On ressent à cette lecture une grande compassion pour toutes ces personnes sans distinction d’âge, de sexe et de condition qui ont eu à subir les affres de la déportation en Sibérie, et pour cause.



S’il n’y avait pas, comme ce fut le cas pour la solution finale mise en œuvre par les nazis, « d’industrialisation » de la mort, les conditions de détention dans le froid intense, la faim, les maladies évidemment non soignées, l’épuisement par le travail aboutissaient au même résultat. Ruta Sepetys met l’accent sur l’indifférence des gardiens, qui avaient eux leur confort sous les yeux des détenus, quant à la souffrance et la déchéance physique de ces derniers. Aux conditions de vie terribles, l’isolement total dans les immensités sibériennes, le sentiment d’oubli du reste du monde et l’incertitude complète de l’avenir participaient grandement à anéantir psychologiquement les détenus. Ruta Sepetys le rend très bien.



Cet ouvrage est bâti sur la base de témoignages souvent indirects, les rescapés ayant eux aussi presque tous disparu à l’époque où elle met son ouvrage en chantier. Cela reste toutefois un excellent roman de rappel à la mémoire de ces pauvres anonymes broyés par un système totalitaire inhumain. Ce genre d’ouvrage a toujours sa justification et plus encore lorsque la mémoire directe s’efface.



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Le sel de nos larmes

Joanna est Lituanienne, Emilia polonaise tandis que Florian est Allemand originaire de Prusse orientale, tandîs qu'Alfred est originaire d'Heidelberg.

Leurs points communs: Adolescents ou jeunes adultes, ils vivent la fin de la 2e guerre mondiale (hiver 1945) au plus près, qu'ils la fuient ou qu'ils soient soldats, et ont pour but d'embarquer sur un énorme bateau, le Wilhem Gustloff.

Par de courts chapitres de deux à trois pages, ce roman choral narre les pensées et actions de chacun des protagonistes, permettant un rythme de lecture rapide et sans ennui. Le sujet est grave, puisqu'il décrit les horreurs de la guerre dans le quotidien de personnages en fuite, mais est pourtant plein d'humanité.

J'y ai découvert également une des plus grande tragedie maritime qui a fait bien plus de victimes que le Titanic. La partie concernant le navire est palpitante, intense, notamment dès qu'il commence à couler. Les descriptions ont ravivé en moi les souvenirs du film Titanic avec une grande force et il apparaît juste incroyable que cet événement ait été oublié par l'Histoire.

Classé en littérature jeune adulte, la lecture en reste très forte, même si on a quelques décennies de plus.
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Big Easy

En attendant la sortie en France de son dernier livre (il est pourtant déjà paru dans de nombreux pays mais pas chez nous pour le moment, snif), il s’agissait de la dernière œuvre de Ruta Sepetys qu’il me restait à découvrir. En sachant que ces trois précédents livres avaient été de véritables coups de cœur pour ma part, je n’appréhendais pas vraiment cette lecture.



Nous voilà ici plongés dans les années 50, à la Nouvelle-Orléans, où nous suivons Josie, jeune fille de dix-sept ans et fille de prostituée. Ayant vécu une enfance pas des plus faciles dans le Quartier français, Josie fait le ménage dans la maison close où travaille sa mère, et travaille également dans une librairie, hébergée par le propriétaire et son fils, qui sont devenus pour elle une seconde famille. Malgré tout, la jeune fille a un rêve : quitter cette ville et entrer à l’université, pour ainsi étudier et commencer une nouvelle vie.



Une histoire de meurtre va changer le quotidien de Josie et va nous entrainer, nous lecteur.ices, dans un récit prenant au cadre atypique. En effet, il s’agissait du premier livre que je découvrais sur cette époque, mais ce fut très intéressant d’en apprendre davantage ! J’ai rapidement plongé dans cet ambiance de la Nouvelle-Orléans des années 50 et me suis attachée à Josie ainsi qu’aux autres personnages. On a envie de savoir ce qu’il va se passer, comme cela va évoluer, si Josie va s’en sortir…



Cependant, même si ce fut une belle découverte, je pense que c’est l’oeuvre de Ruta Sepetys à laquelle j’ai le moins accroché. Le récit est très bien écrit, très agréable à la lecture, et comme je l’ai dit plus haut, l’époque historique m’a intéressée. Néanmoins, je n’ai pas ressenti l’addiction durant ma lecture comme j’ai pu ressentir pour les autres romans de Ruta Sepetys.



Mais je suis contente de l’avoir lu, même si ce n’est pas un coup de coeur !!
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Big Easy

Big Easy, ou La Nouvelle Orléans. Pourtant rien n'est simple pour Josie, et surtout pas sa parentèle : sa seule vraie famille, c'est sa mère, prostituée. Qui lui laisse sur les bras un beau cadeau lorsqu'elle s'enfuit avec son jules : la mafia et une dette de 5000 dollars. Heureusement, Josie peut compter sur sa famille de cœur : la patronne du bordel, les libraires chez qui elle travaille, un chauffeur de taxi quarteron, Jesse... Car elle a un rêve et compte le réaliser.

Qu'il est difficile de se sortir de sa condition, surtout quand elle est basse. C'est pourtant ce que va s'acharner à faire notre héroïne, en dépit du danger (et parfois du bon sens) Elle sera secondée admirablement, résistera à l'argent facile et aux compromissions.

Ce n'est peut-être pas toujours tout à fait crédible, mais cela reste un beau conte de fée, avec une princesse indépendante et intelligente. La fin ouverte évite l'angélisme facile et laisse imaginer une chute selon le cœur du lecteur.
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Hôtel Castellana

Oh le retour de Ruta Sepetys tant attendu et qui explose tout sur son passage encore une fois.

Que dire à part que c’est un immense coup de cœur. Encore une fois, l’auteure nous ouvre les portes d’un pan de l’histoire, un fait divers qu’on veut garder secret. Ici, on découvre la période pendant Franco et après Franco à travers Daniel un riche américain.

Daniel Matheson, premier voyage à Madrid, aspirant photojournaliste, va ouvrir les yeux pendant ce voyage qui va changer sa vie. Une rencontre amoureuse oui mais surtout la découverte d’un pays dirigé par un dictateur. Dés les premiers chapitres, l’auteure nous met mal à l’aise et pourtant il faut tout lire pour comprendre et surtout découvrir l’impensable. Oui, en cours d’histoire, on nous enseigne le règne des dictateurs mais plus Mussolini et Hitler. On oublie souvent le généralissime Franscisco Franco et pourtant il a fait régner la terreur lui aussi.

Ruta Sepetys, encore une fois nous offre un travail de tatillon, elle pousse le bouchon très loin, jusqu’à proposer des articles de presses ou des interviews. C’est encore une fois un excellent Ruta Sepetys. Franchement, je ne vais pas en faire des tonnes mais foncez le lire et tous les autres romans de l’auteure. Il n’y a pas mieux en roman historique adolescent. Une manière douce et agréable de faire apprendre l’histoire à nos chers ados.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Lina est une jeune Lituanienne douée en dessin et qui s'apprête à intégrer une prestigieuse école d'art à Vilnius, la capitale. Elle vient de Kaunas, au Nord et c'est donc une perspective particulièrement excitante pour la jeune fille. Sauf que le sort en a décidé autrement et qu'une nuit de juin 1941, elle est déportée ainsi que sa famille en Sibérie. Elle est d'abord séparée de son père dans des wagons à bestiaux différents et doit cheminer ainsi des jours et des jours, alors que les forces s'amenuisent, que la nourriture vient à manquer et que les conditions de voyage sont plus que déplorables. Mais l'espoir de reconstituer sa famille heureuse et unie lui sert de leitmotiv alors, elle, son petit frère (Jonas) et sa mère luttent pour survivre. Première étape du voyage, le camp de travail de l'Altaï où tous sont parqués dans des iourtas avec des autochtones qui les acceptent bien difficilement. Le travail n'est pas de tout repos puisqu'il s'agit pour les uns de couper du bois, pour les autres de creuser des trous profonds (dans quel but?). Toute l'organisation est orchestrée par le NKVD et ses officiers russes sont intransigeants voire sadiques dans le déroulement des tâches. Lina creuse, Jonas coud et il y a aussi Andrius, un jeune homme dont la force de caractère rejoint pleinement Lina. Les enfants ne sont donc pas épargnés et la nourriture est rationnée : une miche de pain et puis c'est tout (et n'ayez pas le malheur de tomber malade, vous n'auriez plus aucune portion). Les gens s'affaiblissent et les nouvelles venant de l'extérieur sont filtrées.

Mais l'itinéraire de cette famille ne s'arrête pas là puisqu'un jour une partie des déportés est condamnée à reprendre la route. Et la destination, pour le coup, c'est le glacial et désert Pôle Nord où les bâtiments se comptent sur les doigts d'une main et où pour survivre il va leur falloir se construire un toit.



Comme je l'ai dit dans la discussion de la semaine, j'ai tout aimé dans ce livre, du titre au contenu en passant par la couverture. C'est un livre fort et poignant qui a été désigné meilleur roman jeunesse de l'année 2011 selon le magazine Lire. Et c'est amplement mérité !

Le récit dicté par une Lina incroyablement mûre et lucide. On est comme pris par la main par cette narration à couper le souffle qui nous fait voyager sur des milliers de kilomètres à travers des paysages fantomatiques et dévastés où la liberté n'a plus sa place. Les personnages sont tous, quelque part, empreints d'un charisme qui nous les rend sympathiques. On a le cœur noué de suivre la mère de Lina forte tout en étant complètement perdue sans son mari. Quant à Jonas, il nous parait déjà avoir le sens du devoir, de la famille et du sacrifice. On se dit que c'est un sacré bonhomme qui a bien du courage ! Et enfin Andrius, c'est un peu la poigne de fer de ce récit, qui tient toujours la barre haute et insuffle de la motivation à tout ceux qui l'entourent.

Vous l'aurez compris, j'ai pris un immense plaisir à suivre ce petit cercle de Lituaniens dans un périple qui semble perdu d'avance. Autant j'avais été désarçonnée et pas spécialement touchée par Purge dont les personnages sont Estoniens, autant les personnages ce cet autre pays Balte qu'est la Lituanie m'ont paru pleins d'humanité, de profondeur et de bonté. C'est qu'au fond, tout au long de cette expérience difficile, subsiste une lueur d'espoir de retour à la vie "d'avant", celle où les hommes n'étaient pas traités comme des bêtes.



Un roman sans aucun doute à mettre entre toutes les mains. Lisez-le puis faites-en profitez votre conjoint, votre entourage... ils vous en sauront gré ! Ce fut une belle claque que ce livre jeunesse car j'avais un a-priori sur le genre (du survol plutôt que du récit méthodique) et celui-ci s'est tout bonnement envolé !



A noter aussi les cartes du trajet en début de livre qui sont particulièrement parlantes car même s'il s'agit d'une fiction, d'autres ont été contraints à cet exil. D'autre part la note de l'auteur en fin de récit apporte une autre dimension, encore plus réelle et douloureuse. Les déportations par la NKVD ont été le lot commun de nombreux Baltes en cette année 1941. Voilà une part d'Histoire que j'ignorais mais la lacune est comblée avec ce récit juste et sensible.
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Big Easy

J’ai vu différents avis sur ce livre et j’ai pu remarquer qu’il ne se passait pas grand-chose dans ce livre. Du coup, j’étais un peu réticente pour le lire. Mais finalement, ce n’est pas l’action le point fort dans ce livre, c’est les personnages ! L’auteure a très bien retransquire les sentiments, l’amour, l’amitié, la joie, la tristesse…



Josie ne connaît pas son père. Sa mère étant une prostituée, elle ne sait pas non plus qui est le père… Louise, la mère de Josie, rêve d’avoir beaucoup d’argent, elle espère trouver un homme qui a de l’argent dans la maison close de chez Willie. Josie a grandit dans cet environnement, mais elle se démarque car elle a appris à écrire, lire toute seule. Elle est très intelligente et ne souhaite pas devenir comme sa mère, au contraire, elle veut aller à l’université pour partir et créer sa vie.



Comme je l’ai dis, le point de fort de ce livre est les personnages. Ils sont tous attachants, sauf ceux qui font du mal à Josie.

On suit l’histoire sous le point de vue de Josie. On s’attache très facilement à elle car elle n’a pas eu d’enfance facile. C’est un personnage fort, intelligent, rêveur. Elle souhaite aller à l’université de Smith mais elle n’est pas donnée. Malgré le fait qu’elle économise, il lui manque beaucoup d’argent. Surtout que sa mère lui attire des problèmes et que celle-ci vole sa propre fille…

Patrick est un très bon ami de Josie. C’est le fils de Charles Marlowe, un écrivain et libraire. Charles a laissé Josie s’installer dans une pièce au dessus de la librairie et en échange elle travaille pour lui. Du coup, Patrick et Josie se connaissent depuis très longtemps. Ils ont aucun secret l’un pour l’autre.

Willie est la propriétaire de la maison close. Tous les matins Josie va faire le ménage dans les chambres. Malgré le fait que Willie est une femme dur et qu’on a l’impression sans cœur, elle est très attachée à Josie même si elle ne le montre pas.

Louise est une femme égoïste, elle pense qu’à sa petite personne et n’hésite pas à voler sa fille depuis son enfance. Elle veut avoir de l’argent et n’hésite pas à se mettre avec un homme très dangereux pour cela.

Pour les personnages secondaires comme Cokie, Sady, Jesse… je les ai aussi adorés. Tous ont un rôle très important dans l’histoire, chacun y trouve sa place.



Il y a une petite part d’amour dans ce livre, j’avais envie de secouer Josie pour qu’elle ouvre les yeux. Mais heureusement, la fin rattrape tout.

Le style de l’auteure est simple et fluide. L’histoire est vraiment captivante. Un livre qui se lit bien et rapidement.



En conclusion, un livre à découvrir. D’ailleurs, l’auteure a aussi écrit "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" que j’aimerais beaucoup découvrir. Même s’il n’y a pas d’action dans ce roman, l’histoire est tellement bien exprimée qu’on le dévore. J’ai adoré du début à la fin, l’introduction de la vie de Josie, ses moments de rigolade, d’amitié, de tristesse… Et le dénouement n’est que génial. Bref, un livre à découvrir !
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Hôtel Castellana

Années 1950. La guerre civile en Espagne est terminée, mais avec Franco au pouvoir, les répressions contre les Républicains et leurs descendants se poursuit. Comme toute dictature, l'Espagne devient un pays fermé sur lui-même, à quelques exceptions près. Notamment les Etats-Unis qui ont assuré des contrats de forages avec l'Espagne.

C'est dans ce contexte que Daniel Mattheson, un adolescent texan passionné de photo se rend avec son père , magnat du pétrole et sa mère, une Espagnole pur sang.

Ce voyage sera donc l'occasion pour Daniel d'aller à la rencontre de ses origines, de s'exercer à sa passion mais aussi de découvrir certains secrets bien gardés et l'amour !



J'étais tombée sous le charme de l'écriture de Ruta Sepetys avec Big Easy, et ce roman ne fait que confirmer mon appréciation pour cette auteure.

Outre le gros travail de recherches qu'a nécessité ce roman et la qualité "historique" qui en découle, c'est un roman qui m'a tout simplement captivée !

Le récit est dynamique , avec des chapitres courts et beaucoup de dialogues (littérature ado oblige, certes). Ruta Sepetys, en plus de bien écrire a une écriture très visuelle qui fait qu'on vit se roman et qu'on y est très rapidement happé par le récit. Et, ce qui ne gâche rien, certains de ces personnages sont très passionnés et attachants même.



Mais au-delà de la "simple" histoire, aventure ou romance, cette histoire invite le lecteur à une réelle réflexion sur les secrets du passé et leur impact sur les générations suivantes mais aussi, à travers la création d'ados espagnols et américains, Ruta Sepetys nous fait réfléchir aux différences que créent le fait de vivre dans un pays "riche" et un pays muselé par la dictature, dans une famille aisée ou dans une famille d' "ennemis de la nation".

En bref, tout cela m'a donné envie de lire davantage de romans sur cette période et d'en apprendre davantage. Un beau bilan pour un roman ado !
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Le sel de nos larmes

Le 30 janvier 1945, le paquebot Wilhelm Gustloff coule dans la mer Baltique après avoir reçu trois torpilles soviétiques. A son bord, des milliers de civils dont 4 à 5000 enfants, fuyant la Prusse orientale lentement mais inexorablement conquise par l'Armée rouge. De cette tragédie, Ruta Sepetys en a fait un roman pour que tout le monde se souvienne car, dit-elle : « Une fois les survivants disparus, il ne faut pas laisser la vérité disparaître avec eux. » Pour rendre hommage à tous les enfants disparus dans la tourmente de cette fin de guerre, elle a choisi de nous raconter le destin de quatre jeunes gens. Florian a fui Könisberg quand il s'est rendu compte qu'il travaillait pour des nazis qui pillaient les musées de toute l'Europe, les appartements saisis aux juifs pour récupérer des oeuvres d'art. Dans son baluchon, une clé et une pièce du Cabinet d'Ambre volé aux soviétiques. Joana est originaire de Lituanie, elle a pu quitter le pays avant l'arrivée des Soviétiques, a travaillé comme infirmière dans un hôpital. Emilia est polonaise, son père l'a envoyée à la campagne chez des amis qui devaient la protéger. Tous les trois vont se rencontrer sur une route enneigée, fuyant l'arrivée des soldats soviétiques. Chacun porte un lourd secret, trop lourd pour leurs jeunes années. Ils parviennent enfin à Gotenhafen, un port donnant sur la mer Baltique. Avec eux, des milliers de civils, terrifiés et prêts à tout pour monter à bord d'un bateau. Alfred est à bord du Gustloff, simple matelot qui rêve de gloire, de médaille donnée en personne par Hitler, pauvre matelot en fait qui n'a pas toute sa tête. Il va permettre à Joana, Florian et Emilia de faire partie de ceux qui pourront embarquer. Ils pensent être sauvés… Le récit à quatre voix donne du rythme, permet de saisir les destinées de ces jeunes gens ballottés par les événements. Ce sont eux qui nous font vivre le naufrage. Ici pas d'orchestre pour jouer jusqu'à la fin, pas de commandant mourant dignement à la barre de son bateau. La nuit, des températures glaciales, pas assez de canots de sauvetage, cette tragédie se dévoile sous nos yeux effarés. C'est un roman à destination des adolescents mais je trouve qu'il devrait être lu par tout le monde. Pour ne pas oublier.
Lien : https://labibdeneko.blogspot..
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Big Easy

Années 1950, la Nouvelle Orléans.

Josie Moraine n'est pas née sous la meilleure des étoiles. Sa mère est une prostituée du Quartier français et sa fille est plus un poids qu'un bonheur. Dans de telles conditions de vie, Jo a grandit plus vite que d'autres à son âge. Dans la librairie où elle travaille, elle s'évade et s'élève grâce aux livres. Mais elle a des rêves elle aussi. Elle rêve à ces gênes paternels qui seraient 'meilleurs' que ceux de sa mère, et surtout : d'aller à l'université sur la côte est. Loin, très très loin de la Nouvelle Orléans.



Il y a longtemps que j'avais repéré ce roman, alors quand l'occasion s'est présentée de le lire je n'ai pas hésité une seule seconde.

Tout d'abord parce que c'est une histoire forte avec des thèmes très américains tels la valeur du travail, la destinée, la quête des origines, l'ambition contre (?) la morale et la lutte contre la fatalité.

L'univers du bordel et de Willie la tenancière sont tout simplement géniaux, sans compter tout le contexte des 50s in New Orleans qui fait rêver à chaque fois... Le jazz, le carnaval de Mardi Gras, les quartiers pas toujours bien fréquentés..

En plus, l'écriture de Rita Sepetys est vraiment très agréable et très fluide ce qui ne gâche rien. Et surtout, cette écriture sert à merveille les personnages principaux autant que les secondaires.



à lire !
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Je ne savais pas qu'en 1939 la Russie de Staline avait envahi ces trois petites républiques Baltes dont je connais les noms (Lituanie, Lettonie, Estonie), mais pas grand chose d'autre.

J'ignorais que sous le prétexte fourre-tout

« d'antisoviétisme », les universitaires, militaires, artistes et leurs familles habitant dans ces pays furent déportés vers la Sibérie en wagons à bestiaux, afin d'y servir d'esclaves dans des camps de travail.

Au terme de ces déportations, la Lituanie se retrouva ainsi amputée d'un tiers de sa population, de ses élites, de ses forces créatrices.



J'ai beau chercher dans ma mémoire, il me semble que lors de nos leçons d'histoires sur la période de la seconde guerre mondiale, le sujet n'était même pas effleuré.



Dans « Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre », Ruta Sepetys, elle-même d'origine lituanienne, donne la parole à ces oubliés de l'histoire en retraçant le voyage de Lina, seize ans. Arrachée à sa vie d'adolescente insouciante, avec sa mère et son petit frère, elle bascule du jour au lendemain dans l'horreur et dans l'absurde.

C'est à mon sens le principal atout de ce livre, sa vertu pédagogique, indéniable.



Petit bémol, côté purement littéraire, comme (presque) à chaque fois que je me laisse tenter par ces oeuvres qui font l'unanimité, le rendez-vous n'est pas tout à fait à la hauteur de mes espérances, même si l'émotion est là…

La faute à moi et à mes attentes plus qu'à autre chose.



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Le sel de nos larmes

La production éditoriale propose des romans historiques qui utilisent les ressorts des séries télé, de la litterature pour ​adolescents, du thriller et du polar avec un succès de plus en plus croissant !



Le sel de nos larmes en est la parfaite illustration : on suit ici quatre destinées de quatre adolescents. Alfred, le marin; Juana la lituanienne, Emilia et Florian chacuns en fuite et confrontés aux horreurs de la guerre. Comme le suggère la bande annonce, le roman nous fait vivre la plus grande tragédie maritime de l'histoire qui a fait près de six foix le nombre de victimes du Titanic lors de la seconde guerre mondiale.



Et c'est vraiment à partir de ce moment de rencontre que le récit devient bouleversant et que tous les ressorts de ces destins dramatiques s'enclenchent.
Lien : http://www.liresousletilleul..
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Hôtel Castellana

Daniel est un riche héritier américain. Mais il n’aspire pas à cette vie. Son rêve, sa passion, son univers, c’est la photographie. Son père ne veut rien entendre et espère que cette lubie va lui passer. Daniel n’a donc qu’un seul but : faire de ses clichés des images exceptionnelles. Lors de vacances en Espagne, sa rencontre avec Ana, employée à l’hôtel Castellana, va changer son regard sur le monde…



C’est toujours un plaisir de retrouver l’écriture de Ruta Sepetys. Auteur jeunesse, elle a cette capacité à nous entraîner dans son univers, nous faire vivre ses histoires de l’intérieur, avec le cœur.



Ici, nous avons rendez-vous en Espagne. L’hôtel Castellana nous ouvre ses portes. Au-delà du luxe, c’est tout un petit monde qui se découvre sous nos yeux : les riches américains, que rien arrête, côtoient les employés espagnols, que tout opprime.



Daniel et Ana s’y rencontrent, s’y dévoilent. Attirés l’un par l’autre, leurs deux mondes se télescopent. L’un rêve, désire, et l’autre se révolte, se bat. Alors que tout les oppose, ils sauront trouver en chacun la force qui leur permettra d’avancer.



Comme à son habitude, Ruta Sepetys nous touche, nous bouleverse, nous questionne. Avec une multitude de personnages, des histoires mystérieuses qui s’imbriquent, un rythme soutenu, elle sait nous tenir en haleine.



Ne vous fiez pas aux 592 pages que comportent le roman… Le temps file à Madrid !!
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Je ne savais pas.



Je ne connaissais rien de la Lituanie. Un vague emplacement sur une carte. Trop proche de la Russie. Et là, j'ai le cœur serré de me dire que la catastrophe pourrait bien se renouveler...

Quelle horreur l'être humain est capable de commettre au nom d'une idéologie ! Quelle horreur l'être humain est capable de supporter au nom de l'amour !

D'un extrême à l'autre... éprouvant.



Dans ce roman, on suit Lina et sa famille, Lituaniens déportés par les soviétiques à bord de wagons à bestiaux (ça ne vous rappelle rien ?) dans un kolkhoze puis dans un camp sibérien. Et là, ce fut le défilé interminable des morts de faim, de froid, du scorbut, du typhus et de la dysenterie... La violence du NKVD (ancêtre du KGB) n'ayant rien à envier aux nazis, on peut y ajouter les meurtres, les humiliations, les viols...

Et pourtant, qui est au courant ? Pourquoi on n'en parle quasiment pas ? Pourquoi je n'avais qu'une vague idée de ce désastre ?

Des horreurs dont on doit parler davantage, surtout maintenant. Des peuples à la merci de fous mégalos... En niant ses crimes, la Russie est condamnée à reproduire les mêmes horreurs sous les ordres de quelques sociopathes.

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Hôtel Castellana

Ruta Sepetys m’émerveillera toujours. Je peux l’écrire noir sur blanc : elle devient officiellement l’une de mes auteures préférées. J’aime particulièrement son talent pour créer des univers différents, toujours ancrés historiquement, auxquels elle ajoute une bonne dose de fiction, pour nous envelopper et nous transporter dans des contrées lointaines. Elle m’avait déjà surprise dans Big easy, une histoire qui se passe dans les années 50 à la Nouvelle-Orléans, entre truands, voleurs, prostituées et racisme. Puis elle m’avait conquise avec Le sel de nos larmes, une histoire très émouvante se déroulant pendant la Seconde guerre mondiale, où des réfugiés, des soldats et citoyens fuient la guerre en tentant vainement d’embarquer à bord du Wilhelm Gustloff.



Dans Hôtel Castellana, nous nous situons dans les années 1957 à Madrid, en Espagne, à l’heure du règle du général Franco. Daniel Matheson, un jeune Américain, passionné de photographies, suit ses parents à Madrid, de riches industriels venus faire affaire avec Franco et ses sbires. Ils logent à l’hôtel Castellana Hilton, où ils se font servir par Ana, une jeune femme pauvre, qui subit avec docilité la dictature cruelle de Franco.



Comme d’habitude, Ruta Sepetys ancre son récit dans le réel. Cette fois-ci, elle prend appuie dans l’Espagne franquiste, à l’heure de la dictature du général, qui gouverne son pays avec autorité et répression. Afin de christianiser le pays, l’enseignement est confié à l’église, les manifestations des langues et cultures régionales se veulent interdites, le peuple est privé de liberté, obligé d’obéir aveuglément aux directives de Franco.



L’auteure a pris plus de huit ans pour écrire ce roman. Elle s’est longuement documentée sur l’Espagne, ses pratiques, son histoire passée, présente et future, sur ses liens avec les États-Unis, n’hésitant pas à aller séjourner plusieurs fois à Madrid et à interroger patiemment des témoins de ce règne et de cette période de répression.



Elle y découvre de tragiques histoires, dont une qui sera au centre de son roman : le vol d’enfants. Durant les années franquises, près de 30 000 enfants – voire plus – sont portés disparus, retirés à leurs parents pour des raisons idéologiques. Certains sont déclarés comme mort-nés, mais placés dans des familles adoptives franquistes, dont l’idéologie est plus adéquate que celle de leur parent biologique. Retracé avec réalisme dans le livre, on se rend compte avec effroi que le personnel médical, ainsi que les religieuses, étaient de mèche avec ce trafic ignoble. Encore aujourd’hui, plusieurs plaintes ont été déposées et des procès sont en cours pour que les victimes soient indemnisées.



En outre, l’hôtel dans lequel se déroule l’histoire a véritablement existé. C’était un établissement fastueux, grandiose, qui accueillait l’ensemble des Américains venus en Espagne pour les affaires. Dans un pays qui s’isole volontairement, cette ouverture sur le monde et ce lien nouveau avec les États-Unis permettait de penser à une prochaine libération et à une ouverture des frontières.



C’est dans cet hôtel que loge le jeune Daniel, qui va lentement s’émouracher d’Ana, une belle domestique de son âge, qui prend soin de lui et sa famille durant leur séjour. Malheureusement, tout les oppose, de leur statut social à leur style de vie, de leur pays d’origine à leurs traditions. Mais quand l’amour est là, il est difficile de lui résister.



J’ai vraiment été conquise par l’histoire fictionnelle relatée par l’auteure, par son style d’écriture addictif, prenant, passionnant et surtout par l’ambiance qu’elle arrive à créer, nous projetant directement dans cet Espagne des années 1960. De part les faits historiques, mais aussi les traditions, comme la corrida, souvent abordé dans ce récit – sans pour autant que l’auteure prenne partie entre le « pour » et le « contre » de cette pratique espagnole -, les couleurs chatoyantes, les paroles, exotiques, les lieux, tantôt emblématiques ou pittoresques, qui nous immergent dans la réalité espagnole de cette époque.



Pour celles et ceux qui, comme moi, auront été conquis par cette histoire et par les faits historiques qui y sont abordés, Ruta Sepetys a rédigé, à la fin de son livre, une grande bibliographie qui l’a aidée à le rédiger. De plus, vous pourrez y trouver des explications sur certaines recherches qu’elle a entreprise, ainsi qu’un glossaire recoupant les mots espagnols régulièrement utilisés dans le récit. De quoi prolonger un peu plus longtemps le plaisir de cette histoire.



Un roman historique, qui nous plonge dans l'Espagne franquiste des années 1960. Hypnotique, épatant, puissant et terriblement émouvant, je ne peux que vous recommander Hôtel Castellana les yeux fermés !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Hôtel Castellana

« La fillette lui caresse les cheveux.

- Señorita, pourquoi tu pleures ?

Puri secoue la tête et se force à sourire.

Estamos más guapas con la bocca cerreda.

C'est vrai. Nous sommes réellement plus belles avec la bouche fermée. » (Editions Folio - page 477)



Chape de plomb sur L'Espagne. Franco est au pouvoir. C'est le règne de la peur. le silence est salvateur. Mais « le silence est aussi une voix ». Une voix qui attend son heure. Comme peut l'attendre la réalisation de cette idylle impossible née entre un jeune américain fortuné et une femme de chambre de l'hôtel dans lequel il est descendu : l'Hôtel castellana.



Même si le prix en a été élevé pour les opposants au dictateur, patience et longueur de temps ont eu raison de la tyrannie. C'est l'histoire qui nous le dit. Auront-elles raison de l'obstacle à l'amour, il faut pour cela lire cet ouvrage de Ruta Sepetys. Oui, il faut lire cet ouvrage. Il est d'une justesse et une authenticité incroyables.



Cela fait déjà quelques temps que je n'avais été autant en phase avec pareil ouvrage dans mon genre de prédilection : le roman historique. J'ai rarement vu une fiction se fondre aussi naturellement dans les faits authentiques. Une fiction parfaitement maîtrisée par Ruta Sepetys. Elle parvient à susciter l'émotion sans sombrer le moins du monde dans le pathos ou la mièvrerie. le risque était pourtant grand, s'agissant d'enfants souffrant de la funeste entreprise du régime de Franco : le vol d'enfants à leurs parents républicains et leur vente à des fins de purification politique.



« Franco considère les opinions républicaines comme une maladie héréditaire, alors, pour qu'elle soit éradiquée, les enfants doivent être autant que possible élevés par des franquistes. » (page 376).



La construction de l'ouvrage est judicieuse, l'intrigue est entretenue sans aucune baisse de rythme avec ses chapitres courts et ses encarts de notes officielles émanant de différentes sources, dont des témoins de l'époque, qui viennent à l'argumentation et au rappel de la réalité. Et quelle réalité !



L'autrice réussit à auréoler ses personnages d'une forme de pureté, comme si les affres de la guerre les avaient dépouillés de leur vanité sans leur ôter leur fierté. L'intensité dramatique est empreinte de la prudence des humbles. Ça sonne vraiment juste.



L'histoire d'amour impossible qui nait entre Ana et ce client américain est traitée avec beaucoup de pudeur. La sensualité est dans les aspirations contenues. Cette histoire constitue la colonne vertébrale de l'ouvrage, elle lui confère un souffle romanesque maîtrisé qui ne vole en rien la vedette aux faits périphériques. C'est judicieusement construit.



« le peuple obéit parce qu'il est épuisé. Il y a une tension entre l'histoire et la mémoire : certains veulent désespérément se souvenir, mais d'autres veulent désespérément oublier. » (Page 375).



Histoire et mémoire, où se situe ce roman de Ruta Sepetys ? Au juste milieu serait-on tenté de répondre. L'Espagne a eu ce talent d'évoluer vers une transition douce, non revancharde, avec le retour à la démocratie à la mort du tyran. le roman de Ruta Sepetys a le génie de se fondre dans ce contexte comme il a celui de ne pas trahir l'histoire ni de pervertir la mémoire à succomber aux sirènes d'un misérabilisme racoleur.



Je salue la performance de Ruta Sepetys. Elle a su conserver recul et objectivité pour produire un ouvrage d'une grande justesse sur un sujet ô combien délicat et douloureux. En le rehaussant d'une histoire sentimentale touchante, parce que crédible et parfaitement intégrée, elle produit un très bel ouvrage fort bien écrit et construit. Je lui dis bravo.





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Le sel de nos larmes

Oufff !!! Quel roman ! Un énorme merci à Ruta Sepetys pour cette leçon d'histoire méconnue ! J'en suis encore toute chamboulée et pour ma part, c'était vraiment la première fois que j'entendais parler de l'histoire du navire Wilhelm Gustloff. C'est d'une tristesse...Au-delà de nous divertir, les auteurs sont vraiment là pour nous faire apprendre des choses également et c'est avec beaucoup de reconnaissance que je termine ce mois-ci ce roman poignant et percutant, basé sur des faits réels. Dans sa note à la fin, l'auteure relate que les cousins et une cousine de son père ont vécu ce tragique événement. Qui de plus proche pour rapporter des témoignages vivants ? Elle a aussi interrogé bien d'autres survivants, et des familles de victimes...



Dans notre histoire, les quatre personnages principaux ont chacun leur place unique et, à tour de rôle, sous forme de chapitres individuels, chacun évoque principalement son présent, et minimalement son passé. Tôt ou tard, leur route se croisera mais tout au long de leur fuite, chacun garde tout de même un chapitre bien à lui (ou à elle). D'autres personnages font partie de ces chapitres aussi mais en tant que rôles secondaires, et non moins attachants. C'est un format très intéressant. Facile à suivre. Facile à comprendre. Accessible à tous.



Ces gens ont une vie tellement difficile ! Ils doivent fuir leur patrie, ils perdent leurs proches de même que toutes leurs possessions, ils tentent de survivre en plein milieu de la guerre, doivent se cacher des envahisseurs, là où les ennemis pullulent. Risquer sa vie pour trouver un exutoire. On ressent de la pitié pour eux. De la pitié pour ceux qui ont vraiment vécu tout ce qui est relaté dans "Le Sel de nos Larmes". Épouvantable que des êtres humains aient subi autant de choses en une vie. Ce n'est pas agréable de lire sur la souffrance vécue. Mais celle-ci se doit d'être mise à jour et, incroyable, cette partie-là concernant le navire censé sauver des milliers de vies était encore méconnue, en tous cas je le crois. Le 30 janvier 1945 a été une date bien funeste.



Une grande révélation pour moi cette année ! C'est un récit qui m'a ébranlée et que je n'oublierai jamais. Lisez-le et partagez !
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Le sel de nos larmes

Un roman historique de très grande qualité, donnant un éclairage passionnant sur tout un pan méconnu de l'histoire de la seconde guerre mondiale : l'expulsion et la fuite, massives, de populations de l'Europe de l'Est vers l'Allemagne, mais aussi les naufrages de plusieurs des navires rapatriant ces réfugiés.

Il s'agit d'un roman à quatre voix, celles de Joana jeune infirmière lituanienne, Emilia adolescente polonaise, Florian restaurateur d'art prussien, et enfin Alfred matelot au service de l'armée allemande, dont les destins vont se croiser pour le meilleur et pour le pire.

Le récit est passionnant et les personnages vraiment attachants, pleins d'humanité malgré un contexte terrible et un froid glacial.

Les chapitres courts donnent du rythme à ce livre dont les pages se tournent toutes seules.

Une réussite que je conseille vivement.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Lina Vilkas a tout juste quinze ans lorsque le NKGB vient frapper à la porte de la maison familiale, un soir de juin 1941, en Lituanie. Son père n'a pas encore eu le temps de rentrer, mais les gardes embarquent la mère de Lina, celle-ci et son petit frère, Jonas. En effet, Staline a décidé de déporter les intellectuels, les artistes et les avocats, susceptibles de critiquer la politique qu'il a mise en place. Et le père de Lina est professeur d'université... Elle apprendra plus tard que lui aussi a été emmené par le NKGB.

Commence alors un trajet effroyable à bord de wagons à bestiaux, avec pour toute nourriture un sceau de pâté ou de soupe une fois par jour à se partager entre voyageurs. Le train traverse la Russie, puis la Sibérie pour terminer sa course au nord du cercle polaire arctique. En plus de la faim, de la soif, c'est donc bien évidemment le froid qui va faire souffrir nos prisonniers. Ceux-ci vont mourir les uns après les autres, de maladies, de manques...

La famille Vilkas fait tout son possible pour rester en vie et surtout, ensemble, quoi qu'il puisse arriver.

Durant ce long périple ferroviaire, il y aura des arrêts, dans des camps de travail. Lina va ainsi se retrouver dans un kolkhoze à travailler dans des champs de betteraves. Elle va découvrir l'égoïsme humains et la cruauté impitoyable des gardes russes. Sa capacité à dessiner va lui permettre de s'échapper mentalement et de continuer à garder espoir quant aux faits de retrouver son père et d'être un jour prochain libérée.

Un roman jeunesse époustouflant!
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Le sel de nos larmes

Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys pourquoi faut-il le lire, car l'histoire du naufrage du Wilhelm Gustloff au large de la mer Baltique est une catastrophe qui à fait plus de 25 000 mort en 1945. L'auteur nous raconte l'histoire à travers plusieurs personnages qui on des vie totalement différente avec des métiers différents. Joana, Florant, Emilia, Alfred et bien d'autres entamerons un parcours initiatique qui pour certain ce finira bien pour d'autres non. Les émotions, les sentiments, les coups bas sont décrits avec des détails avec le talent de l'auteur. Ce roman quand on le lie nous donne de l’espoir pour la vie et il décrit que la vie est composée d'un grand pourcentage de chance et d’incertitude.
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