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Critiques de Ruta Sepetys (871)
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Voici encore un pan de l'histoire méconnu de ces années sombres du XXème siècle que nous rappelle l'autrice. Ce roman est le premier de Ruta Sepetys et son père Lituanien aurait dû vivre ce drame mais par chance il a pu s'échapper avec ses parents. Pour autant le drame de milliers de Lituaniens a inspiré ce roman. Leur crime être jugé antisoviétique alors qu'ils sont simplement officiers, bibliothécaires, professeurs, médecins.... La sentence être déporté dans des conditions atroces pour être "esclave" dans des camps. 



Ce drame, l'autrice nous le raconte par le biais de Lina et de sa famille. Dans le wagon qui l'emmène, cette jeune femme de 16 ans et tous les autres vont être traités comme des moins que rien. Dans ces camps sibérien en plus des conditions climatiques extrêmes, ils devront travailler comme des forçats pour gagner trois fois rien pour se nourrir à la merci de certains gardes sans scrupules voire sans humanité. Malnutrition, typhus et autres maladies quand ce n'est pas la violence des soviétiques seront à l'origine de véritables hécatombes. Les pays baltes vont perdre plus d'un tiers de leur population pendant ce génocide, sous le règne de terreur de Joseph Staline vingt millions de personnes seront assassinées. Pourtant ce drame est peu évoqué et les survivants à leur retour été encore traité comme des criminels et ne pouvaient témoigner. 



Pendant sa déportation, Lina espérera retrouver son père, elle qui devait intégrer une école d'art va essayer de lui faire passer des dessins pour qu'il sache où ils se trouvent. Avec son frère, Jonas et sa mère ils vont s'organiser pour survivre, la bienveillance dont cette femme fera preuve, sa dignité sont bouleversantes et une vrai leçon de courage. Malgré les conditions, ils ne pourront leur enlever, leur dignité, l'espoir, leurs souvenirs, ceux de Lina parsèment l'histoire, et surtout l'amour. C'est bien l'amour qui les aidera à tenir! Ne vous parler de Lina et sa famille est réducteur car même s'ils sont au cœur de l'histoire, ils sont tout au long entouré par d'autres prisonniers et sans eux et la solidarité qui s'organise, ils ne pourraient tenir et survivre.



Une nouvelle fois, je suis séduite par la plume de Ruta Sepetys fluide, accessible, délicate et intense. Ce roman est poignant, bouleversant. Les conditions, dans lesquels ces hommes, femmes et enfants vont être déportés, sont inimaginables. Cette injustice est glaçante! L'autrice nous le dépeint avec pudeur mais réalisme. Le travail de recherche de Ruta Sepetys est précieux et permet à ce livre d'être juste.  Ce monde m'indigne tellement par moment et pourtant j'ai très envie de m'accrocher aux touches d'espoir tout comme Lina le fera. 



Ruta Sepetys avec son premier roman nous rappelle un drame oublié, méconnu comme elle le fera avec ses autres romans. Un livre essentiel, riche, troublant à mettre dans toutes les mains. J'ai profondément été touchée par cette histoire et ne peux que vous conseiller de découvrir cette histoire pour que ce drame ne soit plus oublié.






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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Livre lu dans le cadre du challenge multi défi 2016 babelio et bien tant mieux car on peut parfois passer à côté de pépite d’or.

Oh Ruta Sepetys, je vous aime pour ce que vous m’apportez dans vos romans historiques. C’est un pur plaisir de vous lire. Je ne suis plus au lycée où vos livres normalement dédié mais une jeune maman de 34 ans qui apprend encore des événements qu’elle ignorait de l’histoire. Vos deux romans je vais les garder précieusement pour les remettre à mon fils pour qu’il découvre l’histoire par votre plume merveilleuse et bouleversante.

Quand la fiction retrouve l’histoire tragique de la guerre 39-45. Toujours ce conflit entre Hitkker et Staline qui tuent tout sur leur passage pour détenir nos trois pays baltes : La Lituanie, L’Estonie et La Lettonie.

Ruta Sepetys va donner la voix à Lina jeune lituanienne de 16 ans qui avait tout pour être heureuse, un brillant avenir dans une grand école d’art, un petit frère Jonas une vraie boule d’amour, des parents courageux et brillant et sa cousine Joana qu’on retrouve dans Le sel de nos larmes. Un soir tragique, elle se retrouve déportée avec sa mère et son frère pour la Sibérie et devenir esclave des Russes. Elle fera la rencontre d’Andrius qui l’aidera à survivre.

Lina nous raconte avec ses yeux d’adolescentes courageuse et surtout avec beaucoup de spontanéité les goulags, l’horreur, la trahison de ses compatriotes, la survie, la maltraitance et le désespoir qui apparait au fur et à mesure des pages. Elle regardera sa mère, Elena une femme courageuse qui aura le respect de ses pairs. Avec des mots simples mais bourrés d’émotion Lina va nous décrire l’horreur maximum et l’inhumanité de l’homme à cette époque.

Je vous pousse à lire comme dans Le sel de nos larmes à lire les notes de l’auteure qui nous explique ses recherches mais surtout combien de temps à durer cette abominable vie pour nos déportés. On connait l’enfer qu’ont vécu les Juifs par Hitler et ici vous allez connaitre l’enfer des Lituaniens.

Je viens d’apprendre que le livre sera adapté au cinéma en 2017 et bien j’irais sans réfléchir.

Un grand merci à Mme Ruta Sepetys, auteure qui a su prendre des risques pour déterrer l’abominable et surtout nous raconter la vie de ses ancêtres pas si lointains au final. Et Félicitation et mon respect le plus total aux pays baltes qui ont sur pardonner et continuer à vivre par amour !

Un coup de cœur sensationnel, éprouvant et merveilleux. Ruta Sepetys rentre dans mes auteurs favoris.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

1940, les peuples Baltes sont annexés par Staline. Près d'un million d'opposants au régime soviétique et leur famille, parmi lesquels de nombreux intellectuels, médecins, journalistes et universitaires, sont déportés dans les camps de Sibérie. Par peur des représailles, cet événement dramatique a été tenu secret jusqu'à la chute de l'URSS.

Il y a eu très peu de survivants.



Lituanie 1941. La vie de Lina, 15 ans, et de sa famille jusque-là protégée, bascule en pleine nuit, dans l'horreur et la terreur. Elle est déportée avec sa mère et Jonas, son petit frère. Le long voyage qui l'amènera en Sibérie, jusqu'au nord du cercle polaire, lui fera découvrir jusqu'où peut aller la cruauté des hommes.

Après un voyage éprouvant dans des wagons à bestiaux surpeuplés, sous la garde du NKVD, les prisonniers vont devoir s'adapter à des conditions de (sur)vie extrêmes : une cahute mal chauffée, un bout de pain minuscule pour toute nourriture, après une journée de travail harassante et sans répit, dans des conditions inhumaines. Mais ils vont s'entraider pour survivre et surtout pour garder un semblant de dignité...

Lina, qui allait intégrer une école d'art, n'a plus que ses dessins pour exprimer sa colère et sa volonté de vivre. Son cri à elle (comme celui de Munch à qui elle fait de nombreuses allusions) s'exprime ainsi. C'est par ses dessins qu'elle tente de communiquer avec son père, retenu prisonnier pour complicité (il a aidé des membres de sa famille à fuir).



Dans le récit qu'elle fait de la vie quotidienne dans les camps (où elle passera douze ans), elle nous montre le courage de ces femmes et de ces hommes que d'autres hommes ont séparés, humiliés et maltraités.



Ce qu'ils n'ont pas pu leur prendre c'est l'amour, le courage, la beauté et la soif de liberté.



A LIRE ABSOLUMENT. C'est un très beau roman-témoignage. Je n'ai pas réussi à le lire d'une traite car il est par moment très dur et j'ai voulu m'imprégner de l'histoire. POUR NE PAS OUBLIER...



Elu meilleur roman jeunesse 2011 par le magazine LIRE.



Bien que paru en jeunesse dans la collection SCRIPTO de Gallimard, c'est un roman qui peut (et doit) être lu par tous à partir de 13-14 ans.
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Big Easy

Dans les années 50, à la Nouvelle-Orléans, Josie tente de lutter contre un chemin tout tracé pour elle. Fille d’une prostituée, elle grandit dans une maison close mais se passionne pour la littérature. Elle tient la librairie de Charlie, un homme bon qui lui a tendu la main et rêve d’entrer dans la prestigieuse université de Smith, dans le Massachusets, loin de cette ville corrompue par le crime et la mafia. Peut-on lutter contre son destin ?

L’héroïne est très attachante, elle tente de garder sa dignité et ses convictions dans un monde dépravé et sans pitié pour les faibles. Les personnages secondaires sont riches en couleur et font de cette histoire une saga romanesque. L’écriture est très agréable, ce livre se dévore et nous plonge dans les bas fonds de la Nouvelle-Orléans, dans une époque où les différences sociales et les préjugés sont omniprésents.

J’avais aimé le premier ouvrage de Ruta Sepetys « ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre », bouleversant récit sur les goulags, j’ai adoré « Big easy » et la faune du quartier français de cette Louisiane mythique. Un auteur à suivre….

Merci aux éditions Gallimard jeunesse et à Babelio pour cet ouvrage magique reçu dans le cadre de la masse critique jeunesse..



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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

En août 1939, l'Allemagne et l'Union soviétique ont signé le pacte Molotov-Ribbentrop, avec des clauses secrètes attribuant des sphères d'influence dans la région baltique. La Lituanie, initialement attribuée à la sphère d'influence allemande, est transférée aux Soviétiques par les protocoles additionnels du traité du 28 septembre 1939. La ville de Vilnius est occupée par l'Armée rouge au cours de l'invasion de la Pologne. Immédiatement après l'occupation, toutes les terres sont collectivisées ainsi que les banques, les grandes entreprises et l'immobilier, causant une pénurie de biens de consommation. Toutes les organisations culturelles, politiques et religieuses sont interdites. 12 000 « ennemis du peuple » sont arrêtés. Dans la nuit du 13 au 14 juin 1941, 35 000 Lituaniens sont déportés en Sibérie.



On ne sait pas grand chose de cette histoire. Probablement parce que ceux qui ont pu revenir vivant de Sibérie, après plus de 10 ans d'enfer, ont retrouvé leur maison et leur identité volés par l'occupant et qu'ils étaient encore traité comme des ennemis du peuple russe et considéré comme des parias. Face à cela, on ne revendique pas, on se fait oublier.



Ce livre raconte cette histoire à travers la voix d'une jeune fille, Lina, douée pour le dessin et déportée avec sa famille dans le grand Nord Sibérien où elle y restera 12 ans.

Une fois commencé, je n'ai pas pu poser ce livre avant d'en avoir tourné la dernière page. L'écriture est fluide et efficace: même si l'image est précise on ne s'attarde sur le sordide de la situation. Il faut survivre.

Très bon livre.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Roman historique qui à travers le parcours d'une jeune lituanienne, nous fait découvrir le sort des intellectuels déportés en Sibérie par Staline pendant la seconde guerre mondiale. Comment survivre ? Lina va traverser de nombreuses épreuves, le froid, la faim, la mort qui rôde, les brimades. Séparée dès l'arrestation de son père, elle a la chance de rester avec sa mère et son jeune frère...mais jusqu'à quand?



Un très beau livre sur l'humanité de ces personnes privées de tout et qui gardent en dépit de leurs souffrances leur dignité.






Lien : http://0z.fr/JnSnG
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Le sel de nos larmes

Une histoire infiniment touchante.

Au fil des chapitres (rédigés par personnages) on va suivre Joana, Florian, Emilia et Alfred. Ils ont tous un passé, mais ont-ils un avenir quelque part.

Les allemands fuient devant les russes et la population en fait de même. La route est difficile, le froid, la faim, la peur est le quotidien de nos personnages. Ils fuient tous quelque chose. Au fil de l'histoire, on apprend un peu plus sur eux, leur vie. Ils vont se croiser, ils vont s'aider.

Les personnages secondaires comme le poète de la chaussure ou l'enfant perdu apportent leur pierre à livre qui témoigne d'événements de la guerre moins connus.

Une histoire écrite avec une certaine douceur qui permet une lecture plus facile des horreurs qui y sont racontées.

C'était au siècle dernier, mais aujourd'hui des personnes vivent, dans notre monde, des situations qui ne sont pas très différentes.
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Big Easy

J’ai découvert ce livre grâce à notre forum, la ronde des livres. Ce roman jeunesse est une des lectures communes du printemps. Je ne connaissais pas du tout cette auteure et j’ai beaucoup apprécié ce livre, qui me semble convenir autant, voire plus aux adultes qu’aux adolescents.



Josie, presque dix-huit ans, est la fille de Louise, une prostituée de La Nouvelle Orléans, elle porte le prénom d’une « grande » mère maquerelle, ce qui lui est insupportable. Sa mère n’a aucune fibre maternelle et Josie la méprise malgré un certain attachement. Elle veut à tout prix sortir de la route tracée par sa mère. Depuis l’âge de douze ans, elle vit au-dessus de la librairie de Charlie et y travaille avec son fils Patrick à peine plus âgé qu’elle. Elle se rend tous les jours dans la maison de Willie, patronne de sa mère, pour y faire le ménage. Elle y reçoit tendresse et attention de la part de Dora, une autre prostituée, de Sadie la cuisinière muette et de Cokie le chauffeur, avec Charlie et Patrick ce sont sa vraie famille. Willie, sous airs bourrus, a un grand coeur et prend aussi soin de la jeune fille qui se passionne pour la lecture et rêve d’aller à l’université. Le 31 décembre 1949, un bel homme très riche entre à la librairie pour acheter un recueil de poème et un livre de Dickens. Il traite Josie avec respect, la croyant étudiante. Elle est habituée à être mal considérée dans le quartier français et elle ajoute directement le bel architecte à la liste de ses pères imaginaires, elle garde précieusement son chèque dans sa cachette secrète. L’homme meurt la nuit suivant d’une crise cardiaque, semble-t’il, dans une boite du quartier, ce qui bouleverse et intéresse Josie au plus haut point, même si elle ne sait pas encore combien elle sera concernée.



Quelques jours après, c’est Charlotte, une jeune fille riche, étudiante d’une prestigieuse université de l’Est, qui vient à la librairie. Elle sympathise immédiatement avec Patrick et Josie et les invite à une réception chez son oncle. Josie sent immédiatement l’abime social qui la sépare de ces gens, mais Charlotte est différente, elle est progressiste et pousse Josie à déposer sa candidature dans son université. Josie s’empare de ce rêve et se bat pour y parvenir, aussi impossible que cela paraisse.



On suit la vie de Josie durant les premiers mois de 1950, elle travaille dur, rêve et se bat. Son coeur balance entre Patrick et Jesse à la fois vendeur de fleurs et mécanicien, toujours là pour l’aider. Sa mère est mêlée à la mort du bel architecte qui se révèle tout sauf accidentelle. Tous ses amis la soutiennent dans sa démarche pour entrer à l’université, elle oblige l’oncle de Charlotte à lui écrire une lettre de recommandation, car il est un client important de la maison de Willie et ne veut surtout pas que cela se sache.



Les personnages principaux sont très travaillés et intéressants, très différenciés, on est très loin des clichés. On se sent plongé dans la Nouvelle Orléans des années 1950, on sent l’ombre du racisme et de la ségrégation. Tous les hommes importants de la ville fréquentent le bordel, mais il ne faut surtout pas le dire, les prostituées sont traitées avec le plus grand mépris. J’ai été séduite et touchée par Josie et ses amis. Le roman a un style très fluide et agréable à lire, c’est vraiment une très belle découverte du printemps.
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Big Easy

Quelle belle histoire!

Après m'avoir emmenée en Sibérie dans "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre", Ruta Sepetys m'a permis dans "Big Easy" de m'immerger dans La Nouvelle- Orléans des années 1950 et de rencontrer une nouvelle jeune héroïne bien attachante, Josie. Cette jeune fille, à 17 ans, vit déjà comme une adulte, ayant terminé le cursus scolaire obligatoire et se questionnant encore sur son envie d'aller à l'université. Aux Etats-Unis, il est difficile de se faire accepter dans une faculté sans avoir un excellent dossier et des lettres de recommandation. Or Josie n'a pas de père, et surtout, sa mère est une prostituée. Cette dernière ne l'a pas véritablement voulue et l'a maltraitée plus qu'à son tour, tout en travaillant dans une maison close menée par la main ferme de Willie; laquelle a pris la fillette en affection et veille à sa sécurité, car il ne fait pas bon traîner dans le Quartier français lorsqu'on est une jolie jeune fille et que la mafia fait main basse sur tout ce qui peut rapporter de l'argent.

Josie travaille donc dans une librairie, recueillie par le propriétaire, Charlie, ami de longue date de Willie. Elle peut ici assouvir son amour de la lecture et partager le quotidien de Patrick, fils de Charlie, devenu son confident, en toute sécurité.

Mais voilà qu'un bel homme fortuné est assassiné juste après être passé acheter deux livres... Josie va alors se retrouver involontairement mêlée à une sombre histoire qui va modifier bien des éléments dans sa vie...

Passionnant!

On retrouve ce qui a dû être l'ambiance de La Nouvelle Orléans dans les riches descriptions et le patois utilisé par les personnages qui font immanquablement penser aux films plantés dans ce décor. On imagine sans peine les mafieux costumés de noir, appuyés à leurs voitures de luxe, un cigare aux lèvres, et la silhouette élancée de Josie, marchant d'un pas léger pour aller retrouver son ami Jesse en bras de chemise, les mains pleines de cambouis...

Les personnages sont tous attachants, l'intrigue tient en haleine et on quitte cet univers bien à regret!

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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Petite découverte dans le domaine roman jeunesse et d'événements que je ne connaissais pas dans le détail.

Lina, la narratrice, jeune lituanienne passionnée de dessins et fan de Munch, est déportée avec ses parents et son frère Jonas par les troupes de Staline en 1941 dans des camps en Sibérie et le dernier au-delà du cercle polaire.....

Le roman raconte l'arrestation, le voyage dans les wagons à bestiaux, sa rencontre avec Andrius, jeune homme déporté comme elle et dont elle va s'éprendre mais aussi l'agonie de ce peuple sous la barbarie des gardes soviétiques : privations, humiliations, violence, froid rien de ne leur sera épargné dans des conditions de vie extrêmes.

Chapitres courts, écriture claire, mots poignants, toute l'horreur de la déportation, de la guerre est remarquablement restituée avec en final un message d'amour et de paix.

Une belle découverte dans le domaine jeunesse mais que les adultes, me semble-t-il, peuvent lire car c'est un très beau témoignage.
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Le sel de nos larmes

Ce livre m'a énormément touché, il est a la fois beau, triste, fort, poignant, passionnant, envoutent et percutent. J'ai déjà lu plusieurs livre sur la seconde guerre mondial mais jamais aucun sur se naufrage maritime du Wilhelm Gustloff. C'est un thème tres méconnu, honnêtement je n'avais jamais entendu parler de se naufrage qui a fais plus de victime que le Titanic, de ce fait ce livre a étais enrrifchissent culturellement, et m'a vraiment passionné. Mais ce livre ce n'ai pas juste sa c'est aussi un ouvrage captivent et bouleversant qui nous montre des humains tous plus intéressent les un que les autres et des amitiés/romance hors du commun.



Ici, on retrouve une fiction historique touchante, mais aussi drôle par moment et surtout on voit des relations humaines forte, mais parfois tendu mais toujours passionanre. L'histoire en elle même m'a plus, j'ai aime la première partie sur leur voyage et la découverte des personnages avec les lien qui se tisse, la deuxième partie sur le bateau est passionnante et cela ma beaucoup plus, en revanche j'ai trouvé les parties trop courte sur le naufrage j'aurai aime un tout petit peu plus de pages.



Les personnages sont très complexes mais aussi tres touchant, ils sont tous différents, avec chacun leur nationalité, leur passer, leur secrets, leur tourmente, leur personnalités, leur croyances. Ils sont tous plus intéressent a suivre les un que les autres malgré leur différences flagrante. Jai apprécier les suivre tous.



La plume de l'auteur est très agréable à lire. Elle est fluide et sublime, mais aussi facile a lire prenante et rapide.



En bref, c'est un livre qui m'a beaucoup plu et touché. J'ai passé un super bon moment, j'ai ressentie beaucoup émotions, j'ai sourit, pleurer, étais énervé, suprise, outré, choqué est surtout souvent triste et déçu que cette catastrophe ne sois pas connus. ma lecture étais sublime et j'en garderais un souvenir très agréable.







Les personnages :







Nous retrouvons ici principalement quatre personnages tous tres différents.







On découvre dans un premier temps Joana, une jeune lituanienne avec des origine allemande, elle a fuit son pays et a eu le droit de retourne en Allemagne. C'est une jeune infirmière, mais aussi une femme forte, courageuse, intelligente, maligne, avec un sens froid énorme, posé reflaichis, attentionné et j'en passe. Mais c'est aussi une femme rongé par la culpabilité, un secret la ronge. Elle évolue énormément au fil des pages.





Puis on a Florian, c'est un garçon qui vient de la prusse-oriental. Il restauré des oeuvre d'art, volé par les allemands. Il cache un secret lui aussi. Il a une quêtes personnelle que l'on découvre au fil des pages. Il a des idées bien arrête et ses propres valeur, c'est un garçon courageux , solitaire, malin, attentionné, intelligent, surprenant, déterminé et pré a tout.







On a aussi Emilia, une jeune fille blonde au yeux bleu. Elle est seul est apeuré. C'est une jeune polonaise, qui se bat pour rester en vie, elle a peur, se sent seul. C'est une fille courageuse, déterminé, elle se cache et fais confiance a personne, elle est aussi intelligente, passionné et en quête d'amour, elle traine a lourd passe et secret avec elle.









Enfin on a Alfred, un jeune soldat SS qui est endoctriné et sur de ses valeurs/ideologies, lorsqu'on est dans sa tete cela peut être dérangent ou même hallucinent mais c'est tellement réaliste sur la jeunesse hitlérienne. De plus c'est un garçon un peu particulier, il nous parle en lettre, avec des mots et des pensées qui représente bien la réalité. C'est un garçon un peu bizarre malgré tout, il est aussi énervant, avec un ego hors norme.



On a aussi, des personnages secondaires comme des soldats Allemands, ou encore un vieux cordonnier, poete de la chaussure, c'est un homme attentionne et drôle. On a aussi Ingrid une jeune aveugle tellement courageuse et forte. Mais aussi Eva une géante, mais aussi une femme par moment abject mais a la fois apeuré, enfin on a Klaus un jeune garçon abandonné touchant, courageux et mignon.









L'histoire:









On découvre ici un livre a quatre voix. C'est une partie de l'histoire peut connu qui nous est présenté ici. Quand on parle de seconde guerre mondial, on a souvent des livre sur les soldat Allemand , ou les camps, mais jamais je n'avais entendu parler, ou lu quelques chose sur l'horreur de se naufrage maritime du Wilhelm Gustloff



Dans un premier temps on va faire connaissance des quatre protagoniste, tous tellement différents mais avec le même but enfuir alors que l'évacuation na pas étais prononcé et rejoindre le Wilhelm Gustloff. On va alors suivre leur périple, pour rejoindre ce bateaux. Trois de nos héros vont se retrouver lors de cette aventure. Mais chacune on leur but, leur secrets, leur motivations. L'auteur nous met en place avec eux, on a vraiment l'impression de vivre se voyage avec eux.



Petit à petit des relations entre les différents personnages vont se mettre en place, entre adulation, amitié, amour, trahison, mensonge, mauvais départ, tout deviens compliqué. Mais les jeune gens sont obligé de se faire malgré tout confiance, et s'entraider. Mais leur but commun va les rapproché, mais le chemin est semé d'embuche, la liberté que promet le navire n'ai pas a porter de mains, ils vont devoir affronter de nombreux problèmes et monstruosités.



Puis la deuxième partie se passe sur le bateaux, des complications pour monter a bord son la, on rejoins aussi la quatrième personnages qui va prendre plus de place dans l'histoire. Ils sont tous a bord direction la liberté et la sécurité. Malheureusement la navire coule, et la le récit deviens encore plus poignant. On voit jusqu'où les personnes sont prête a aller pour survivre, c'est fort, beau, monstrueux, dur, triste, bouleversent. Par contre je regrette qu'il n'y est pas eu quelques page de plus pour plus développé la fin.





En bref, l'histoire est original, lumineuse, captivente, belle, poignante, boulbersante, remplie d'humanité, forte et surtout instructif sur une catastrophe de la guerre méconnue.









L'auteur:









J'ai trouvé la plume de Ruta Sepetys, très agréable à lire. Je l'ai trouvée fluide, remplie d'émotions, magnifique, elle nous décrit à merveille les sentiments et les interogations de chaque personnages, ils sont tous différents mais elle a su me plonger dans leurs tête à tous. Son roman est aussi tres documenté et intéressant. Le fait davoir des chapitres très courts avec un changement de voix donne de la force et de la vitesse au roman.









Conclusion :





Je vous le conseil vivement, c'est un roman tellement fort et magnifique. J'ai ressentit énormément de sentiments durant ma lecture. C'est pour moi un livre à lire, qui nous permet de connaître une partie de l'histoire méconnue, mais en plus d'apprendre. On vit le livre, il est sublime et bouleversant.







Les personnages, sont très nuancés, intéressants à suivre, très attachants, mais surtout tous tellement différents avec des valeurs, des idéaux, des pensées, des principes pour certains radicalement opposés. Mais leurs secrets, et leur passé leur donne encore plus de forces et de nuances.



L'histoire est vraiment original, lumineuse, captivente, belle, poignante, boulversante, remplie d'humanité, forte et surtout instructive sur une catastrophe de la guerre méconnue. On y découvre aussi de jolies amitiés, des chose terribles, des moments de joie malgré la douleur. On ressent la peur, la honte, le désespoir avec eux grace à une plume qui nous donne l'impression de vivre le voyage avec eux.





En bref, c'est un excellent roman, qui m'a reelement touchéé, je n'ai trouvé aucune longueurs, j'aurai même aimé avoir un peu plus de pages à la fin pour mieux comprendre. J'ai été scotchée par la force de ce roman.

Je vous le conseil vivement c'était un réel coup de coeur pour moi. Un roman tellement fort et poigant, on vois que l'auteur sais de quoi elle parle et que le sujet la passionne, qu'elle la écrit avec son coeur et ses tripes.

Tout pour moi étais extraordinaire, que se soit la plume de l'auteur, l'histoire, ou bien les personnages, j'ai tout apprécié, ressentie et vécu avec le livre.



C'est un excellent livre historique et passionnant.
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Big Easy

Dans les années 50, à la Nouvelle Orléans, Josie Moraine tente de s'élever dans la vie. Délaissée par sa mère, prostituée, elle vit et travaille dans la librairie de Patrick et fait le ménage dans la maison close de Willie où sa mère est employée. Mais à 17 ans Josie a un rêve, poursuivre ses études à l'université. Le meurtre d'un certain Hearne, dans lequel la mafia est impliqué, va tout bouleverser...

J'aime beaucoup l'écriture de Ruta Sepetys. Avec émotion et sensibilité, elle nous brosse ici une galerie de portraits tous plus attachants les uns que les autres.

J'ai vraiment apprécié le personnage de Josie, jeune fille qui se bat pour survivre dans cette Amérique pleine de préjugés. Willie et ses "nièces", Sadie, Cokie et Jesse sont attendrissants, chacun à leur manière : ils aiment Jo et lui viennent en aide, quoiqu'il arrive.

Une histoire passionnante et un coup de cœur pour moi !
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

En matière de trains de déportation, je "connaissais" ceux qui partaient vers les camps de la mort nazis. J'avoue n'avoir jamais rien vu/lu à ce jour sur ceux des purges staliniennes, qui circulaient à peu près à la même époque (ici, en 1941, soit un an après l'annexion de la Lituanie à l'URSS).



Par le biais du témoignage fictif d'une jeune fille de quinze ans, nous suivons le transport dans des conditions atroces de Lituaniens "opposants" au nouveau régime soviétique (c'est à dire simplement bourgeois ou intellectuels dans la plupart des cas) et de leurs proches. On (re)découvre que le stalinisme a eu une logique d'éradication proche de celle du nazisme. Là encore, des familles ont été séparées, des personnes dépouillées de toute dignité humaine - entassées dans des wagons pour bétail, connaissant la promiscuité, la faim, le froid, la saleté, la terreur. Et au bout : des heures de travaux éreintants au kolkhoze, au nord de la Sibérie, rétribuées en maigres portions de nourriture...



Un ouvrage à la fois facile à lire et poignant, pour faire découvrir à nos ados un autre épisode très noir du XXe siècle. Ce récit n'est pas sans rappeler le terrible 'Journal' d'Anne Frank (adolescence, complicité père-fille, conditions de survie éprouvantes, premier amour)... Or, comble de l'ironie, les Lituaniens ont cru un moment voir en Hitler leur sauveur potentiel, lorsqu'ils ont appris la déclaration de guerre entre l'Allemagne et l'Union Soviétique...



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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Ce livre me poursuivra longtemps. C'est une histoire à la fois émouvante et horrible.

Quand nous pensons à la Seconde Guerre mondiale, nous pensons à beaucoup de choses, mais pas nécessairement aux habitants des pays baltes. En fait, avant de lire ce livre, je n'étais même pas au courant de ce qui avait été fait aux personnes vivant en Lituanie (ainsi que dans d'autres pays comme l'Estonie ou la Lettonie) pendant cette période.

L'histoire de Lina est écrite de manière très fluide. Il n'y a pas beaucoup d'introduction - l'histoire commence avec des soldats russes entrant dans la maison de Lina et de sa famille, la forçant ainsi que sa mère et son jeune frère à sortir de chez eux. Le papa de Lena n'est pas rentré du travail la veille et ils ne savent même pas s'il est vivant.

À ce moment-là, Lina ne se rend même pas compte du cauchemar sans fin qui les attend !

Avec de nombreux autres Lituaniens, ils sont transportés en Sibérie dans des trains de bétail, un voyage de plusieurs semaines. Leur situation ne s'améliore pas une fois arrivés au camp de travail- il n'y a pas assez de nourriture, le travail est dur et ils sont maltraités par les gardiens. Lina trouve du réconfort dans son art - elle dessine tout ce qu'elle voit et elle garde des notes de son "séjour" en Sibérie.

Et elle tombe amoureuse pour la première fois.

Puis, soudainement, les choses changent encore une fois - et pas pour le mieux. Lina, son frère et sa mère, sont de nouveaux déportés ... dans un nouveau camp encore plus éloigné de toute civilisation. Dans ce nouveau camp, il n'y a même pas des cabanes ou s'abriter et l'hiver impitoyable arrive ...

Intercalés dans l'histoire, il y a des flashbacks qui racontent un peu au lecteur la vie de Lina avant la déportation. Ces flashbacks donnent des informations de fond intéressantes et ajoutent également plus de profondeur aux personnages. L'autrice a créé un protagoniste mémorable dans Lina. Elle n'est pas parfaite - elle est têtue, elle ne fait pas toujours les bons choix et elle est parfois un peu égoïste. Mais elle est aussi forte - une combattante qui ne perd jamais espoir. Son histoire est puissante pour de nombreuses raisons.

Bien sûr, aucun de nous ne peut rester indifférent à une histoire sur tant de souffrances et Ruta Sepetys a choisi une façon très intelligente de la raconter. Son écriture est très concrète, ses phrases sont courtes et précises. Elle a choisi de ne pas faire de trop dans l'émotion, laissant au lecteur la chance de combler ce "manque" avec son imagination.



Quand j'ai fini ce livre, j'étais complètement affligée. J'ai pensé : "Qu'est-ce que je suis censé faire maintenant? Pourrais-je simplement continuer comme si je n'avais pas juste regardé longuement le côté le plus laid de l'humanité? "

Nous avons consacré tellement de temps à Hitler et à ses victimes ,qu'on a tout simplement "omis" d'en parler de ces autres 20 millions. des malheureux. J'ai presque eu honte de ne pas savoir auparavant les conditions que subissaient ceux qui vivaient sous Staline. Comment quelque chose d'aussi horrible et déchirant pourrait-il rester "secret" pendant si longtemps ?

Cette histoire me rappelle à quel point je suis chanceuse d'être née à une époque et dans un pays qui n'a pas connu ce genre d'horreur, en tout cas, pas de cette ampleur.

Malgré une fin trop rapide à mon goût, je garde un vif souvenir de ma lecture.

Inoubliable. Je recommande vivement!

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Hôtel Castellana

Un jeune et riche texan vient déc ouvrir Madrid avec ses parents. Il va séjourner quelques jours à l'hôtel qui vont marquer sa vie.



Nous sommes en 1957 et si la seconde guerre mondiale est terminée, le pays est encore pour de nombreuses années sous l'égide de Franco, bien décidé à circonscrire la menace républicaine.



Pour cela, il ne se contente pas d'entretenir la peur avec la Guardia Civil, il élabore aussi un plan minutieux pour rééduquer, c'est-à-dire souvent briser leurs enfants, quitte à leur enlever leurs bébés pour les faire adopter par de "bons catholiques".



Ana Torres appartient à une de ces clans qui tentent de survivre dans un des quartiers les plus pauvres de la ville. C'est aussi celle qui par son travail à l'hôtel, permet à ceux de sa famille, de manger.



La rencontre entre les deux jeunes gens va bouleverser leur existence...



Un très beau roman qui met en scène avec virtuosité deux personnes issues de mondes très différents. L'autrice nous offrent ainsi deux magnifiques portraits d'êtres qui cherchent leur liberté. Autour fourmillent d'autres personnages qui vont révéler des mystères.



La photographie offre un cadre formidable car elle accompagne le lecteur dans l'angle du regard qu'il doit porter aux événements. Les intérêts américains sont aussi fortement questionnés par le roman.



Le récit inspiré de faits réels éclaire avec délicatesse cette période sombre de l'Espagne où la peur, la misère et la violence avaient pour objectif de broyer une partie de la population.



À lire !
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Le sel de nos larmes

Eugenio CORTI avait décrit en 1983 dans « la cheval rouge » ce que fut en 1945 la retraite des civils depuis Königsberg jusqu'en Poméranie et la violence des troupes soviétiques envers les femmes en nous décrivant la vie d’un ouvrier italien Pierello requis par le STO.

Ruta SEPETYS dans « le sel de nos larmes » prolonge cet exode et s'inspire de l'histoire de la cousine de son père qui a échappé au naufrage du Gustloff en nous embarquant en janvier 1945 sur ce navire jusqu’à son torpillage qui fit disparaitre prés de 10 000 passagers dans ce qui reste la plus grande catastrophe maritime de tous les temps et l’une des moins connues.



Les 4 personnages centraux de ce roman historique vivent 4 épopées parallèles et finissent par embarquer suar ce navire.

La romancière nous fait marcher avec les fuyards et flotter avec les victimes et nous fait partager le destin funeste de ces deux hommes et deux femmes incarnant chacun un destin différent : allemands, polonaise, lituanien, rien au départ ne rassemble nos héros et pourtant la guerre va les jeter dans les bras des uns et des autres. Ces pages, témoignages sur le vif, nous prennent au coeur et impossible de laisser ce livre afin de l’avoir complètement lu.



Car Ruta SEPETYS n’est pas seulement un écrivain talentueux c’est aussi un témoin ou plutôt la voie des témoins, notamment lituanien, que la guerre a projeté entre les armées brunes et rouges et ces pages sont écrites avec de la sueur, des larmes et du sang et il s’en dégage une force, une vérité, une souffrance mais in fine une espérance qui en font un livre inoubliable.



Peu de livres m’ont autant marqué et de nombreux lecteurs en embarquant sur le Gustloff se remémoreront les uns Exodus, les autres 1962 et la tragédie des rapatriés, ou tant d’autres drames.a

Puisse ce livre, comme son auteur le souhaite dans ses pages de conclusion, répondre au devoir de mémoire et ainsi bâtir les fondements d’un avenir de paix et de liberté.
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Big Easy

Je suis éblouie par the Big Easy, la grande facilité avec laquelle l'auteure a réussie à écrire ce roman. Même si cette lecture est accessible à tous, elle dissimule néanmoins de grandes parcelles historiques des années 50, et des leçons moralistes poignantes.



Comme je l'ai évoqué précédemment, ce récit se déroule dans les années 50, à La Nouvelle-Orléans, aux Etats-Unis, et met en relief les côtés sombres de cette ville du sud. Le climat qui se dégage de ce roman est plutôt noir, assez oppressant, à la fois intriguant mais inquiétant. Ruta Sepetys a décidé de faire évoluer ses personnages dans des rues malfamées où se côtoient bordels, bars et truands mal intentionnés. Toutes les conditions sont réunies pour effrayer le lecteur de cette ville, ou du moins de ce quartier-ci, le Quartier Français, plus communément appelé le Vieux Carré.



Mais au travers de cette pauvre vie, où se fréquent prostituées et meurtriers et où l'argent facile tombe à flot, une jeune fille, vivant également dans le même quartier, va sortir du lot. Josie, que tout le monde surnomme Jo, travaille dans une librairie, aux côtés de Patrick, et de son père, Charlie. Du haut de ses dix-sept ans, elle n'a qu'un seul et même objectif : partir d'ici, le plus loin possible, pour s'en sortir et ne pas finir comme sa mère. Car sa mère, si honteuse soit-elle, se prostitue depuis que Josie est née, et ne lui a jamais apporté la moindre attention. Loin de lui en vouloir, elle la méprise néanmoins pour son attitude de dépravée qui n'accorde aucun respect, ni envers elle-même, encore moins envers les autres.



Ruta Sepetys va nous plonger entièrement au coeur de cette vie de quartier, dans les entrailles des bordels et des rues mal fréquentées. Seule petite dose d'espoir un peu plus gai, c'est l'envie de Josie de s'en tirer, de devenir quelqu'un d'autre, et de ne pas suivre les traces de sa mère. Sa force de caractère va la mener à bien des extrêmes, mais elle gardera toujours en mémoire son attente suprême de fuite. Malheureusement pour elle, quand on commence de si bas, les chances de réussites sont minimes, voire quasiment inexistences. Elle devra faire face à toutes les difficultés qui forment des obstacles à sa réussite, accompagné de l'aide précieuse de ses amis, Willie, Patrick, Cookie, Jesse, et bien d'autres encore.



On voit bien qu'une personne plus intelligente que la moyenne, à l'intérieur de ce quartier, (ou du moins une personne qui se donne plus de moyen d'y arriver), se veut regardé comme différente, tant le paradoxe entre la vie qu'ils mènent est éloignée de la vie dont rêve Josie.



L'immersion dans ce monde est total, et les émotions que ressent le lecteur sont doublement multipliées. Les personnages en eux-mêmes sont émouvants, tant par leur simplicité, par leur personnalité, ou même par leurs conditions de vie, qu'ils n'ont pas souvent choisis. Dans un second temps, l'histoire racontée est bouleversante. L'auteure cherche à faire passer un message d'espoir, pour montrer au monde entier qu'avec de l'assurance, de l'envie et de l'ambiance, tout est possible et réalisable.



/!\Petit spoiler ! Dans le dénouement, on se rend malheureusement compte que Josie n'a pas réussie à atteindre son but ultime, d'entrer à l'université de Smith College. Mais elle n'a pas baissé les bras pour autant, elle ne s'est pas résigné, et à réussie à être heureuse, malgré ça, et à poursuivre sa vie, remplie de rêves et d'idéaux. /!\Fin du spoiler !



Ce roman, devrait être lu, juste pour découvrir le cadre qu'il recèle. Le message est également tellement puissant et encourageant, qu'après ça, qui ose baisser les bras sans essayer, aura à faire à moi !

Une belle leçon d'humanité, dans un monde où ce même mot en est banni.
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Ils l'ont arrêtée en chemise de nuit.

Cette nuit où tout a basculé, voilà la première pensée qui a choqué Lina, 15 ans, Lituanienne, quand la police soviétique a débarquée chez elle pour les prendre, elle, son frère Jonas de 10 ans, et sa mère, Elena.

Elle sera la première d'une liste presque interminable de chocs pour la jeune fille.

Que se passe t-il réellement ? Où les emmènent-on ? Pourquoi eux et pas certains voisins ?

Ce n'est que le début des questionnements, des doutes, des peurs, des indignations, des souffrances.

Séparée de son père, elle vivra un enfer sans nom aux côtés de sa mère et son frère, mais également de tout un groupe dans le même état qu'eux.

Entassés dans un wagon à bestiaux pour un voyage dont ils ignorent la destination ou la durée, les liens qui vont se tisser entre ces personnes seront-ils suffisant pour leur donner la force à tous de garder la tête haute et de résister à tout ce que leur feront subir les soviétiques ?

Comment peut-on vivre quand on se demande tout les matins qui sera le prochain à mourir aujourd'hui ?

Voici le récit d'une fille de 15 ans dans l'enfer des déportations.



Pfiou ...

Bon, rien qu'en écrivant ce résumé, j'avais les larmes aux yeux en pensant à cette lecture.

Beaucoup de qualificatifs forts pourraient convenir pour en parler, comme intense, poignant, bouleversant ou inoubliable.

Je l'ai déjà dis dans de précédentes chroniques, je n'aime pas l'histoire. Je suis la première que ça ennuie, car j'ai l'impression de passer à côté de pleins d'évènements importants à notre culture.

J'avais donc peur, en commençant ce livre, de ne pas vraiment m'y retrouver, d'être perdue et de me sentir un peu larguée. Car, soyons honnête, franchement, la deuxième guerre mondiale, désolée, mais je n'y connais rien, à part les très grandes lignes et quelques noms vaguement connus.

Donc, pour rassurer ceux qui seraient dans le même cas que moi : ça n'a aucune importance !

Non seulement car ce titre est essentiellement axé sur l'émotionnel, mais également car, quand un minimum d'information est nécessaire, des explications sont subtilement insérées dans le récit, de manière fluide et discrète.

Idéal donc !



Le ton est donné dès les premières lignes : ce que vous allez lire va être poignant et dur, rien ne vous sera épargné.

Rien n'est censuré ou édulcoré, et certains passages sont parfois vraiment éprouvants à lire, j'avoue sans honte avoir pleuré plusieurs fois, tellement je percevais certains moments comme un véritable coup douloureux au coeur.

Mais cette dureté dans le ton est, je pense, sa plus grande qualité, car il évite au récit entier de tomber dans le mélodrame, le larmoiement gratuit, du genre sortez les violons.

Non, ici, tout nous est exposé sans fard, la cruauté, l'égoïsme, la torture, la mort, le désespoir, ...

Du coup, les moindres émotions positives sont exacerbées également, grâce à la formidable plume de l'auteur.

Espoir, amitié, amour, solidarité, ... la moindre joie est décuplée, et colle un énorme sourire sur notre visage. On a envie d'y croire en même temps que les personnages, que c'est possible qu'ils s'en sortent, que ça ne peut pas terminer mal.

Pouvez-vous seulement imaginer, par exemple, le bonheur renversant de prendre une douche après plusieurs semaines à stagner dans la crasse, entouré de plusieurs dizaines de personnes dans le même état, couverts de poux ? Non, personne ne peut se l'imaginer. Et pourtant, Ruta Sepetys arrive à nous faire ressentir cette ivresse, cette joie indescriptible, comme si on avait également traversé ces épreuves.

Je trouve que c'est un énorme talent, et cette écriture rend ce livre d'autant plus vibrant et incroyable.



Lina fait partie de ces personnages que l'on oublie pas de sitôt, qui fait preuve d'énormément de courage et de détermination dans l'adversité.

Sa passion, le dessin, l'aidera à garder la tête hors de l'eau, à se fixer des buts, à s'échapper quelques fois.

Mais la personne qui m'a le plus marquée dans cette histoire, c'est sa mère, Elena.

Cette femme aura su rester digne jusqu'au bout, et bien que traversant les même épreuves que les autres personnes l'entourant, elle n'aura comme seule obsession de tout faire pour ses enfants et pour aider un maximum les gens autour d'elle.

Une grandeur d'âme époustouflante qui ne peut que forcer le respect, elle a dégagé, pour moi, une beauté comme rarement je n'en avais vue dans un livre.



Je terminerais en vous laissant une citation, figurant dans le mot de l'auteur à la fin de l'ouvrage. C'est la première fois que je le fais, mais pour moi elle résume parfaitement la teneur du récit, et met en avant l'espoir et la force de ces milliers de gens qui ont subis le pire, et qui pourtant, ont su garder fierté et amour.



"La guerre, en général, se caractérise par des opérations militaires. Mais pour les peuples baltes, cette guerre était essentiellement d'ordre idéologique. En 1991, après cinquante ans d'occupation, les trois pays baltes ont retrouvé leur indépendance et, avec elle, la paix et la dignité. Ils ont préféré l'espoir à la haine et montré au monde qu'une lumière veille toujours au fond de la nuit la plus noire. S'il vous plaît, réfléchissez à cela. Parlez-en autour de vous. Ces trois minuscules nations ont appris au monde qu'il n'est pas de plus puissante arme que l'amour. Quelle que soit la nature de cet amour - qui peut aller jusqu'à pardonner à ses ennemis -, il nous révèle la force miraculeuse de l'esprit humain."
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Hôtel Castellana

Nouveau roman de Ruta Sepetys, et nouveau coup de cœur. Cette autrice sort vraiment du lot ; elle parvient toujours à écrire des romans passionnants, qu'on lit d'une traite, tout en nous sensibilisant à un événement tragique et méconnu de l'Histoire... Je suis d'ailleurs ravie que la réédition d'Hôtel Castellana dans la collection Folio de Gallimard ait enfin permis de la sortir de la case "littérature jeunesse" dans laquelle elle était enfermée !



Après deux romans (Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre et Le sel de nos larmes) consacrés à la Seconde Guerre mondiale en Lituanie, et un livre (Big easy) sur les Etats-Unis des années 1950, Hôtel Castellana nous embarque cette fois dans l'Espagne franquiste de l'après-guerre (en 1957), et le scandale des bébés volés. Le lecteur découvre en même temps que le héros, Daniel, fils d'un magnat du pétrole américain et passionné de photographie, que la réalité du quotidien des Espagnols est loin de l'aspect idyllique officiel qui est présenté aux riches touristes... A travers plusieurs personnages autour de la famille d'Ana, femme de chambre du Castellana Hilton où loge Daniel et dont le héros tombe amoureux, on découvre avec horreur la misère et la censure dont sont victimes les Espagnols, mais surtout le vol des bébés de parents républicains, à qui l'on faisait croire que leur enfant était mort-né, pour les faire adopter contre des sommes astronomiques par des familles franquistes... On se demande comment de telles atrocités ont pu être commises jusqu'aux années 1980, à une telle ampleur, et surtout être tues jusqu'à très récemment...



Le roman de Ruta Sepetys est une pierre à l'édifice pour faire connaître cet épisode tragique de l'Histoire, d'autant que l'autrice s'est énormément documentée, comme elle nous l'apprend à la fin de l'ouvrage, et a eu besoin de huit ans pour mener ses recherches et écrire son livre. Le récit est parsemé d'extraits de journaux de l'époque ou d'interviews de diplomates américains ayant travaillé en Espagne à l'époque, et la quasi totalité des lieux et des personnages mentionnés ont réellement existé, jusqu'à l'hôtel du Castellana Hilton qui donne son titre à l'édition française.



Et, comme toujours avec Ruta Sepetys, Hôtel Castellana est le genre de roman qu'on ne lâche pas tant on a envie de tourner les pages pour connaître la suite, et dans lequel on a l'impression de connaître les personnages, de vivre avec eux... C'est une lecture marquante, qui restera longtemps dans mon esprit, et que je ne peux que conseiller !
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Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre

Ce doit être le troisième livre de Ruta Sepetys que je lis et c'est vraiment une auteure que j'apprécie particulièrement. Je trouve qu'elle a un vrai talent de conteuse et une volonté on ne peut plus louable de mettre en lumière des pans méconnus de l'histoire.

Un roman très dur, même s'il est classé en littérature jeunesse. A réserver selon moi aux plus grands des ados (lycéens plutôt). En revanche un livre qui peut parfaitement être lu par les adultes.
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